Ninja Gaiden : Dragon Sword

En résumé

  • Sorties :
  • 27 Juin 2008
  • 25 Mars 2008
  • 20 Mars 2008

L'avis de Blayrow

Avec sa réalisation du feu de dieu et son action ininterrompue, Ninja Gaiden DS se classe parmi les meilleurs jeux du genre sur DS, peut-être même les meilleurs jeux tout court. À tel point qu'on lui pardonne facilement ses quelques défauts, à savoir une maniabilité certes pratique mais confuse ainsi que son côté bourrin et répétitif, qui de toutes manières concerne bien souvent les jeux de sa catégorie. Peu importe, on prend un pied monstre à sauter et trancher tout ce qui bouge avec classe dans cette aventure grandiose sur la portable aux deux écrans.

Les plus

  • Réalisation de ouf malade
  • Le ninja gueudin en grande forme
  • Des boss spectaculaires
  • Une maniabilité 100% tactile accessible...

Les moins

  • ... mais brouillonne
  • Pas de place pour la finesse
  • Difficulté « casualisée »
  • Un peu court
  • Nintendo-Difference

    par Blayrow

    le 27 juin 2008 22:00

On croyait la Team Ninja définitivement soumise au joug de Microsoft, mais il n’en est rien. Les aventures de Hayabusa dit « le ninja Gueudin » se permettent en effet un petit détour sur la portable à deux écrans dans Ninja Gaiden Dragon Sword. Alors que la série est connue depuis la Xbox comme spécialement ardue, limite orientée PGM, ce volet DS se permet de simplifier le concept tout en voulant garder l’essence du jeu, avec plus ou moins de succès.


Le Ninja Tactile

Hayabusa du clan du dragon n’est, une fois de plus, pas content. Six mois après les événements de Ninja Gaiden et alors qu’il croyait être pépouse pour un bon moment, le clan de l’Araignée Noire attaque son village et kidnappe en prime son élève, la kunoichi Momiji. Un prétexte bien entendu suffisant pour repartir au combat et trancher du ninja par milliers. Plus précisément, Ryu sera amené à explorer divers lieux peu fréquentables dans le but de récupérer les 8 pierres du Dragon convoitées par le clan ennemi afin de récupérer un pouvoir qui dépasse l’entendement, nous dit-on. Dans sa quête périlleuse, il pourra tout de même compter sur ses amis du village et notamment la boutique de Muramasa, bien garnie en améliorations d’équipement et de jauge de vie. Mis à part ces éléments scénaristiques qui diffèrent, le gameplay de Ninja Gaiden DS est identique aux versions consoles. Ryu débarque dans un niveau, avance de salle en salle avec la plupart du temps une embuscade ennemie qui l’attend, dégomme tout ce qui bouge avec les moyens du bord puis continue dans la prochaine salle. Répétitif, me dites-vous ? Oui, plutôt oui, mais contrairement à son homologue Ninja Gaiden II, Dragon Sword ne fait pas non-plus dans la linéarité puisque, à certains moments, plusieurs directions vous seront proposées dans un niveau. Pas de quoi grimper au septième ciel vu que, la plupart du temps, les routes empruntées ne servent qu’à débloquer une porte sur ce qui constitue le chemin principal vers le classique boss de fin de niveau. Et ceux qui espèrent des énigmes corsées passeront leur tour : alors que le stylet aurait permis quelques fantaisies pour se creuser les méninges, le jeu ne va pas plus loin que de misérables switchs à activer, ou alors dans un éclair d’audace il nous faudra souffler sur le micro pour éteindre une flamme, ouvrant de ce fait la porte qui nous bloquait deux salles auparavant.

Les fonctions tactiles de la DS brillent plutôt par leur utilisation dans les combats. Une utilisation si judicieuse que tous, absolument tous les mouvements de Hayabusa se font au stylet, la protection, elle, étant réservée aux boutons de la console. Une telle prouesse n’est évidemment pas possible sans faire quelques sacrifices et Ryu doit donc dire adieu à ses combos interminables et à ses chorégraphies dignes d’une mise en scène du Lac des Cygnes. Sa panoplie de coups, sans être minable, en est réduite à une portion relativement congrue. Balancer des shurikens, trancher à l’horizontale et à la verticale, propulser l’adversaire en l’air et réaliser le fatal Izuna Drop, ou encore sauter pour ensuite attaquer par les airs, voilà en gros ce dont est capable Ryu Hayabusa version tactile. Comme si ça ne suffisait pas, les sauts et les déplacements nécessitent également (et uniquement) le stylet. Plutôt audacieux, ce parti pris « total tactile » est à double tranchant, puisque d’un côté manier Ryu n’a jamais été aussi agréable et simple, mais que d’un autre côté on finit forcément par s’emmêler les pinceaux dès que l’on veut la jouer en finesse sur le champ de bataille. Comprendre par là que la tactique bien bourrine « je slashe l’écran de partout » n’a jamais été aussi efficace même face à une demi-douzaine d’ennemis.#row_end

D’autant plus que, ceux-ci auront beau être dangereux, le jeu a tendance à activer la garde de manière automatique en cas d’assaut, ce qui rend le jeu, osons le dire, facile, mot jusque là proscrit des productions de la Team Ninja. Encore plus facile, l’utilisation des Ninpos, ces pouvoirs destructeurs que l’on active en dessinant un symbole au stylet, et qui déciment l’ensemble des ennemis à l’écran en un clin d’oeil. Certes limité à un seul usage sur le terrain, un simple passage à un point de sauvegarde disséminés, au bas mot, toutes les deux salles suffit à réactiver ce pouvoir et en prime requinquer Ryu. Si avec ça les vagues d’ennemis posent encore un problème, au moins en mode normal, c’est que vous êtes au fond du trou. À vrai dire seuls les boss dits « de fin de niveau » constitueront un vrai challenge pour le commun des joueurs, là où le skill pur départagera les vrais des mauvais. Souvent impressionnants visuellement, leurs attaques n’ont rien à voir avec le menu fretin rencontré auparavant et sont plutôt du genre à vous retirer le quart de votre barre de vie sans formules de politesse. Et pas la peine de bourriner en espérant que la garde automatique fasse le boulot, ça peut marcher sur certains boss mais au fil du jeu, seules l’esquive et la bonne connaissance des attaques du larron sera salutaire dans ces batailles dantesques ponctuant des niveaux déjà bien remplis.

La réalisation du feu de dieu

Les jeux graphiquement ambitieux sur DS ne courent pas les rues, et Ninja Gaiden DS fait partie de cette espèce en voie de disparition. Déjà, petite originalité, pour jouer au jeu, on tient sa DS à la verticale comme un livre, avec le jeu d’un côté et la carte de l’autre. Mais ça, à la limite on s’en fiche un peu comparé au reste. Car d’un point de vue purement technique, on a envie de dire « respect » au sieur Itagaki et à ses collègues qui réussissent à mélanger habilement 2D et 3D. Graphismes en 2D pour les décors assez fins, colorés et possédant selon les niveaux une identité assez marquée, allant du vieux temple égyptien aux cavernes volcaniques bouillonnant de magma. Et la 3D pour le reste, donc, mais quelle 3D ! Rarement un tel degré de fluidité avait été atteint sur la DS, et cette prouesse graphique permet de sublimer tous les mouvements du véloce ninja, mais aussi ceux des ennemis. Et ce à tel point que même le gameplay s’en trouve tiré vers le haut tant l’action devient un régal pour les sens. Les ennemis sont ainsi dotés d’animations variées : ils sautent, esquivent, attaquent de différentes manières avant de se prendre un Izuna Drop de toute beauté en pleine tronche. Les chutes de frame rate sont très rares, survenant la plupart du temps lors d’un Ninpo à deux-trois exceptions près, et aucune faute de goût ou même une texture peu soignée ne vient perturber ce tableau idyllique.

La partie sonore est certes moins inoubliable que les graphismes mais vaut quand même son pesant de cacahuètes, que ce soit pour les musiques ou les sons assez variés. Sauf peut-être pour les cris de Ryu dans ses attaques, étonnamment répétitifs, et l’on finit soit par s’habituer ou être agacé par les “heu-heu-heu-ha” incessants audibles au moindre coup de stylet. Du chipotage, très probablement, quand on voit la qualité de l’ensemble. Un peu moins sujette à chipotage, la durée de vie qui du haut de ses huit heures grand max en fera grogner certains, surtout quand on jette un oeil au compteur de sa partie de Ninja Gaiden 1, voire même 2, la difficulté bien plus relevée aidant forcément. Et ce ne sont pas les divers éléments à collectionner qui vont rallonger quoi que ce soit, pour prolonger l’expérience il faudra surtout compter sur les autres modes de difficulté histoire de devenir, tout comme Ryu Hayabusa, vraiment geudin.

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