Pikuniku

En résumé

  • Sorties :
  • 24 Janvier 2019
  • 24 Janvier 2019
  • 24 Janvier 2019

L'avis de Chozo

Test court pour un jeu non moins court. Tout est cependant dit : il s'agit d'une aventure grandement recommandée pour profiter du délire psychédélique d'un univers réduit à ses plus simples designs, hauts en couleur, rendu encore plus attachant par ses musiques, ses personnages et son humour. Le mode coop venant rajouter une dose de bonne humeur à deux, que demander de plus ? Une aventure plus longue ? Oui, certainement. Un jeu un peu moins cher ? Oui, également. Mais combien de titres au même prix peuvent se targuer de filer une telle banane à ses utilisateurs ? Assurément très peu. Allez une dernière ligne et au lit.

Les plus

  • Univers génialement déjanté
  • Un humour de tous les instants
  • La multiplicité des gameplays proposée en aussi peu de temps
  • Les musiques, un bonheur
  • Le mode coop, kiffant

Les moins

  • Un mode solo ultra court et peu rejouable
  • Trop d'inertie tue l'inertie
  • Un poil cher quand même
  • Faut aimer les trips acidulés
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 14 février 2019 23:00

La drogue, c’est mal. C’est la morale à sortir auprès des équipes franco-britanniques de Sectordub et Devolver Digital après avoir mis la main sur ce trip halluciné qu’est Pikuniku, petit jeu de plateformes et de puzzles, casse-croûte minimaliste dans son aspect enfantin et son gameplay hyper accessible, mais totalement barré dans son propos. Comme l’abus de poudre blanche, l’aventure de Pikuniku doit éviter les mauvais délires. Faites tourner, ça a l’air d’être de la bonne !

Monsieur shooté

Entre Barbapapa et Monsieur/Madame, voici l’univers proche de l’art abstrait réduit à sa plus pure simplicité de Pikuniku, dont les designs pourraient être reproduits par un gamin sur une tablette Storio. Le joueur contrôle le petit Piku, un Dragibus rouge sur pattes qui se réveille étrangement dans une grotte inconnue. Il fait la rencontre d’un fantôme non moins louche, qui lui demande de le suivre à l’extérieur, une introduction permettant de découvrir les contrôles à l’inertie volontairement bien marquée. Piku découvre rapidement que dans ce monde dans lequel il est tombé, les villages sont sous l’égide de la société Sunshine Inc., sorte de multinationale ponctionnant les ressources naturelles et agricoles dans les alentours en échange « d’argent gratuit » balancé sur la population comme Donald Trump balance des rouleaux de Sopalin aux réfugiés. Avec un sous-texte écologique et « agriculture durable », l’aventure consistera à la fois à découvrir les véritables motivations de l’organisation et à la combattre pour redonner le pouvoir aux villageois jusque-là endormis par l’appât de l’argent.

Piku Piku Pikuchu

Basique dans son design, Pikuniku l’est donc également dans sa jouabilité, puisque Piku aura uniquement la possibilité de sauter, de se mettre en boule pour rouler et ricocher pour avancer plus vite, et d’utiliser ses jambes à la fois pour frapper ou pour s’agripper à certaines plateformes. Les possibilités s’agrandissent au fur et à mesure de la progression à l’aide des chapeaux découverts en remplissant certaines missions, qui dans une logique « metriodvanienne » donneront accès à de nouvelles zones à explorer. Différents petits donjons sont à découvrir après en avoir ouvert l’accès au travers de petites quêtes. Ces donjons se distinguent du reste de la progression en proposant de petites sessions de plateforme hardcore, à la Super Meat Boy, sans en atteindre ne serait-ce que la cheville de difficulté. Les énigmes, quant à elles, se limitent à des transfos électriques à relancer, des rochers et ballons à déplacer sur des interrupteurs débloquant des portes, ou de petits labyrinthes à traverser pour passer, en mode infiltration, tout en discrétion au milieu des méchants robots. Et cette diversité demeure un véritable plaisir de tous les instants, avec notamment cet ambiance feel good multipliée de façon exponentielle par la musique, faite de sons électroniques complètement barrés et géniaux.

C’était court, mais bon

Autre élément faisant mouche, l’humour omniprésent, que ce soit dans les dialogues avec les nouveaux amis de Piku, les missions absurdes, ou les caractères des antagonistes. Le jeu traite par ailleurs çà et là de sujets plutôt sérieux, mais toujours avec légèreté, sur un ton satirique dans des dialogues en roue libre. Il en vient même à citer la série Westworld de façon totalement inattendue. Le côté faussement classique des plateformes et du ramassage de pièces se voit magnifié par certaines missions, comme s’acheter des lunettes de soleil pour entre dans un club privé (engendrant une session de danse à la Dance Dance Revolution), jouer à cache-cache avec un caillou, frapper une araignée pour se servir de sa toile comme d’un pont, ou combattre un grille-pain géant. La difficulté étant rare, surtout que les morts engendrent une simple téléportation quelques mètres plus loin, l’effet « cool » s’en ressent d’autant plus, la frustration étant inexistante. Quelques quêtes annexes viennent remplir le tableau, comme des objets à récolter un peu partout dans le monde de Pikuniku. Le titre, une fois terminé avec toutes les quêtes, en seulement quatre d’heures de jeu, nous replace au tout début de la partie, ne permettant plus que de discuter avec les personnages, ou de récolter des pièces pour s’acheter des équipements inutiles ; pas de rejouabilité, donc. Heureusement, la rigolade ne se limite pas qu’à l’aventure solo. En effet, le mode coop à deux joueurs en local vient gommer cette lacune, avec une dizaine de niveaux totalement géniaux, encourageant la compétition avec plusieurs défis, comme des courses. Seul le prix fait un peu tache, puisque treize euros pour quatre heures d’aventure, plus quelques heures de poilade à deux, c’est tout de suite moins drôle.

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