Pokémon Saphir Alpha

En résumé

  • Sorties :
  • 28 Novembre 2014
  • 21 Novembre 2014
  • 21 Novembre 2014

L'avis de Klaus

Autant le dire tout de suite : Pokémon Rubis Oméga et Saphir Alpha sont des remakes solides des versions d’origine. Game Freak s’est très bien occupé de la région d’Hoenn, en la magnifiant et en ajoutant de nombreux détails ici et là, et bien sûr en adoptant une refonte graphique et sonore totale de qualité. Mais plusieurs défauts viennent légèrement gâcher l’aventure. En effet, malgré le passage plutôt réussi de la série sur 3DS, Game Freak montre ses limites en sous-exploitant encore une fois les capacités uniques de la 3DS (la 3D notamment), les Concours Pokémon Live, les Méga-Évolutions et le Grand Envol, tout en se reposant sur ses acquis réalisés avec X et Y. L’aventure principale, trop accessible, manque elle aussi de challenge l’Épisode Delta, qui fait certainement partie des meilleures histoires de la série, vient heureusement relever le niveau grâce à ses thèmes matures et ses révélations intéressantes sur Hoenn. La rejouabilité après la Ligue Pokémon quant à elle est un peu plus élevée que celle de X et Y, mais elle reste perfectible (espérons d’ailleurs que les indices laissant supposer l’apparition d’une Zone de Combat dans le futur deviennent réalité). Pour conclure, malgré ces petits bémols, Rubis Oméga et Saphir Alpha font leur travail de remakes et font même le lien avec les jeux précédents. Il serait donc dommage de passer à côté de ne serait-ce que l’une des deux versions.

Les plus

  • Les versions d’origine sont très bien respectées
  • Une bande-son soignée avec de bonnes reprises
  • L’Épisode Delta
  • Le Poké Multi-Navi
  • Les fonctions en ligne et les Super Bases Secrètes
  • Explorer le ciel d’Hoenn
  • L’accessibilité des Pokémon légendaires

Les moins

  • Des fonctions et une direction artistique parfois trop similaires à Pokémon X et Y
  • Pas de Zone de Combat (pour le moment ?)
  • 3D, Méga-Évolutions et Concours Pokémon Live sous-exploités
  • Aucune amélioration pour le PSS, le SPV et la Poké-Récré
  • Histoire principale sans véritable challenge
  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 3 décembre 2014 23:00

Test des deux versions (Saphir Alpha & Rubis Omega).

Plus d’un an après la sortie mondiale de Pokémon X et Pokémon Y, nous avons enfin droit à deux nouvelles versions de Pokémon sur 3DS. Plusieurs indices dispersés dans les derniers jeux de la série laissaient supposer que Game Freak travaillait sur un remake de Rubis et Saphir, sortis en 2003 sur Game Boy Advance. Cela a donc été officialisé il y a quelques mois : des remakes de ces versions, sobrement nommés Rubis Oméga et Saphir Alpha verront bien le jour cette année. Une semaine après le Japon, la Corée du Sud et les États-Unis, ils sortent enfin en Europe. Mais la région d’Hoenn mérite-t-elle d’être explorée de nouveau sur une nouvelle console ?

On prend les mêmes et Hoenn recommence 

Environ cinq ans nous séparent de la sortie des derniers remakes de la série, à savoir Or HeartGold et Argent SoulSilver, et onze ans de la sortie des premiers jeux de la troisième génération de Pokémon : Rubis et Saphir. Il s’agit donc de ces versions qui ont droit à des remakes sur 3DS. Pour  la peine, comme d’habitude, elles adoptent la direction artistique des jeux précédents parus sur la console : X et Y. Au programme, une tonne de nouveautés, des améliorations, mais aussi de la nostalgie et du fanservice, remake oblige.

Rien que l’introduction de Rubis Oméga et Saphir Alpha montre le savoir-faire de Game Freak : une cinématique qui rappelle celle des jeux originaux, et même un morceau de ces derniers dès que notre bon vieux Professeur Seko nous présente le monde des Pokémon. Toutefois, ces remakes ne copient pas bêtement l’histoire originale d’Hoenn. En effet, nous avons droit à un tout nouveau scénario avec les mêmes personnages de l’aventure. Les missions du héros et de l’héroïne restent cependant le même : compléter le Pokédex en capturant tous les Pokémon de la région, devenir Maître Pokémon en battant les Champions d’Arène et les membres du Conseil 4… et au passage sauver le monde en contrecarrant les plans des antagonistes de chaque épisode, la Team Magma dans Rubis Oméga qui cherche à étendre la terre pour que les humains s’épanouissent en réveillant Groudon et la Team Aqua dans Saphir Alpha qui souhaite que le monde retourne à son état d’origine, entièrement entouré d’eau, espace propice à la qualité de vie des Pokémon.

En plus de proposer une histoire inédite, Rubis Oméga et Saphir Alpha respectent le scénario d’origine avec quelques références dispersées ici et là et font aussi le lien avec X et Y, en rajoutant toutes les nouveautés de ces épisodes, et ce à tous les niveaux. Citons par exemple la totalité de la direction artistique, le système et l’apparence des combats, Player Search System, la Poké-Récré, le Système de Perfectionnement Virtuel, un monde modélisé en 3D et les Méga-Évolutions qui  font leur retour, hormis quelques options exclusives à X et Y comme la personnalisation du dresseur qui n’est malheureusement plus possible. Toutefois, en dehors des Méga-Évolutions, nous ne retrouvons aucune nouveauté. Le PSS, la Poké-Récré et le SPV demeurent inchangés et les faiblesses techniques de X et Y sont toujours de la partie. Ainsi, la 3D n’est tout simplement pas utilisée pour la majorité des lieux et lorsque c’est le cas (dans les combats et les cinématiques notamment), le jeu perd en fluidité. Néanmoins, ces faiblesses seraient corrigées sur New 3DS.

Au niveau de l’histoire, notons aussi l’importance des Méga-Évolutions, qui permettaient dans X et Y de faire « méga-évoluer » une sélection de Pokémon uniquement en plein combat afin d’améliorer leurs statistiques, par exemple. Toutes les Méga-Évolutions de X et Y sont présentes dans le jeu et d’autres totalement inédites font leur apparition, notamment pour les Pokémon de départ et plusieurs créatures d’Hoenn, celles des générations précédentes n’étant pas délaissées. Tout au long de l’aventure, des révélations sont faites sur cette nouvelle forme d’évolution via Groudon et Kyogre, qui pour la peine, pourront revenir à leur forme dite « primale » à l’aide des plans de la Team Magma et de la Team Aqua. Il s’agit d’une autre forme de Méga-Évolution, mais elle reste étroitement liée à celle-ci, étant donné que les pouvoirs des deux Pokémon légendaires deviennent plus importants. Le Pokémon Cieux Rayquaza passe aussi par la case Méga-Évolution et a également droit à une justification scénaristique grâce à un scénario totalement inédit : l’Épisode Delta, qui se débloque juste après avoir vaincu la Ligue Pokémon. Un nouveau personnage nommé Amaryllis fait ainsi son apparition pour guider le joueur au court de cet épisode pour lui offrir quelques révélations sur Hoenn et ses légendes. Ce scénario profite d’une narration maîtrisée et prenante qui manquait cruellement à la série depuis les épisodes de la quatrième génération. L’exploration du Pilier Céleste pour trouver Rayquaza restera d’ailleurs un des moments les plus mémorables de l’histoire de ces remakes.

Mirage Coordinator

Ce n’est qu’au niveau de l’histoire et de certains Pokémon exclusifs que Rubis Oméga et Saphir Alpha sont différents. Contrairement à X et Y, les Méga-Gemmes sont toutes disponibles dans chaque version. Ce manque de différences est quelque chose que l’on pourrait reprocher à Game Freak, mais cela n’a jamais changé depuis plusieurs années et c’est tout à fait justifié de façon scénaristique. En parlant de différences, que sont devenus les fameux Concours Pokémon et les Bases Secrètes des versions d’origine ? Eh bien, ils ont été améliorés à l’occasion du passage sur 3DS et ils réservent d’ailleurs quelques surprises… et des personnages en plus !

Les Concours Pokémon sont donc devenus « Concours Pokémon Live » et les Bases Secrètes « Super Bases Secrètes ». Concernant les Concours Pokémon Live, c’est l’idole Atalante qui nous guide pour devenir le meilleur coordinateur d’Hoenn. Le concept des concours reste le même et Game Freak a donc eu le temps de peaufiner ce mode de jeu très sympathique pour le revisiter dans Rubis Oméga et Saphir Alpha, avec donc en plus les Méga-Évolutions. Les Pokéblocs sont aussi de retour et peuvent toujours être concoctés à l’aide de différentes Baies permettant par la suite d’améliorer certaines conditions de nos Pokémon, correspondant aux types des Concours. Pas de nouveautés au niveau des types de Concours, on retrouve toujours les types Sang-Froid, Beauté, Grâce, Intelligence et Robustesse dans plusieurs catégories (Normal, Super, Hyper et Master). L’interface est logiquement modifiée et on peut même utiliser le gyroscope de la 3DS pour voir son Pokémon concourir dans l’environnement de son choix.

Pour commencer un Concours Pokémon Live, il faut choisir son Pokémon et le présenter au Jury des Exhibitions. Son apparence est ainsi jugée par ce jury et le public, et elle doit correspondre au type du concours choisi. Ensuite, le monstre de poche passe devant le Jury des Démonstrations où il doit présenter ses attaques les plus impressionnantes durant cinq tours devant un public exigeant en plus du jury. Toutes les attaques des créatures sont associées à chaque type de concours, il faut alors toujours choisir le bon Pokémon avec les bonnes capacités pour espérer avoir droit à une ovation. Bien sûr, de nombreuses stratégies sont à utiliser pour impressionner toutes ces personnes, comme l’anticipation et l’utilisation des attaques les plus dominantes et les plus variées.

Les quelques nouveautés des concours font office de gadgets et n’innovent pas vraiment les concours. Il faudra chercher du côté du Pikachu Cosplayeur, une nouvelle espèce du célèbre Pokémon qui peut vêtir différents costumes avec des attaques que le petit monstre ne peut normalement pas utiliser. Voir les Méga-Évolutions en  action pendant les concours est aussi quelque chose d’intéressant, mais nous n’y reviendrons pas forcément  beaucoup. Néanmoins, ces compétitions ont le mérite de proposer un peu de challenge si l’on a envie de s’y mettre sérieusement.

Eau haine

Concernant les Super Bases Secrètes, c’est un nouveau personnage nommé Millepertuis qui s’occupe de nous guider. Contrairement aux Concours Pokémon Live, les bases prennent une place importante dans les remakes car il y a des fonctionnalités en ligne. Il faut savoir qu’elles permettent toujours d’aménager sa petite cabane secrète avec de nombreuses décorations, à condition de trouver une ouverture dans le décor d’une zone de la région d’Hoenn (une liane sur un arbre, une ouverture dans un buisson, ou une fissure dans la roche) et d’avoir un Pokémon ayant l’attaque Force Cachée.

Dans les versions d’origine, il était possible de combattre l’équipe d’un joueur adverse une fois par jour dans sa Base Secrète en échangeant ses données avec lui via le multijoueur local. Dans Rubis Oméga et Saphir Alpha, cette fonctionnalité est encore plus poussée. On peut effectivement transformer notre Super Base Secrète en Arène et en créant nos propres règles de combat grâce à la fonction StreetPass et aux QR Codes de la 3DS. Grâce à ces deux fonctions, le joueur peut partager sa Base Secrète avec les joueurs du monde entier. Une fois cela fait, il peut visiter la Base Secrète du joueur et rencontrer et combattre les Dresseurs se trouvant à l’intérieur. Par la suite, il peut choisir de devenir l’ami du propriétaire de la base pour le recruter dans sa propre Base Secrète. Les autres propriétaires rencontrés peuvent donner des bonus comme des décorations pour la base, la possibilité de faire éclore un œuf plus vite, ou faire monter d’un niveau un Pokémon.

Et ce n’est pas tout : si l’on arrive à obtenir le drapeau du PC Secret de la Super Base Secrète d’un ami, cela influe sur notre rang mondial. Plus notre rang est haut, plus on a de bonus, et plus il est difficile de vaincre notre équipe. De plus, on peut transformer notre base Secrète en Arène. Plus précisément, il s’agit de devenir le Champion autoproclamé en recrutant des joueurs réels rencontrés pendant l’aventure (l’intelligence artificielle permet d’enregistrer les dernières données de son équipe en local). En définissant les règles de combat de notre Arène, il faut aussi donner des ordres aux PNJ, comme exiger une forme de combat bien précise (en solo, en double, en triple, en rotation etc…). Bien définir les règles est important pour éviter qu’un joueur arrive à prendre le drapeau de notre Super Base Secrète. En définitive, l’amélioration de ce mode de jeu est bienvenue et plutôt réussie. Logiquement, on passera beaucoup plus de temps sur les autres fonctions en ligne, comme les échanges et les combats.

Comme expliqué plus haut, Rubis Oméga et Saphir Alpha profitent de nombreuses fonctionnalités introduites dans X et Y, expliquées dans le test de ces derniers à cette adresse. Même si elles ne sont pas améliorées, d’autres options très intéressantes viennent nous les faire oublier. Ces options font partie du Poké Multi-Navi, une nouvelle version du Poké-Nav remise au goût du jour. Cet appareil, on l’obtient très tôt dans l’aventure et il ne cesse d’être amélioré grâce au charismatique Pierre Rochard, le Maître de la Ligue Pokémon, qui comme Amaryllis dans l’Épisode Delta nous aide à percer les mystères d’Hoenn.

Le Poké Multi-Navi comprend au total quatre fonctionnalités principales, soit le Navi-Dex, le Navi-Map, le Navi-Show et le Navi-Fun. Le Navi-Dex affiche des informations très utiles sur certains Pokémon qui apparaissent dans la zone que l’on explore, mais aussi de voir sur les deux écrans un Pokémon caché dans les hautes herbes. Parfois, un Pokémon sauvage peut avoir des caractéristiques très particulières (talent, nature, objet tenu et capacités rares, par exemple), et le Navi-Dex sera un très bon moyen pour en trouver un. C’est le Mode Recherche qui fait ce travail pour trouver une espèce de Pokémon déjà capturée ou non. Plus plusieurs Pokémon de la même espèce seront capturés, plus la recherche de Pokémon rares de la même espèce pourront être trouvés (et même des Pokémon chromatiques, qui sait). Mais cela n’est pas non plus une chose très aisée, puisque pour approcher un de ces Pokémon rares, il faut le faire discrètement, pas en courant par exemple. Le gameplay est ainsi modifié, puisqu’en poussant légèrement le pad circulaire, le héros avance à pas de loup.

Le Navi-Map est une version améliorée de la carte d’Hoenn. Elle offre une tonne d’options intéressantes, comme nous indiquer où se trouvent certains Dresseurs déjà rencontrés, mais qui veulent se battre une nouvelle fois contre nous, des Pokémon, des Bases Secrètes et des arbres à Baies. Le Navi-Show transmet des émissions de télévision enregistrées à Hoenn, comme des bulletins d’informations concernant les Pokémon, les Dresseurs, les Bases Secrètes etc., et même des détails sur nos records (comme la rencontre de plusieurs personnes par StreetPass). Enfin, le Navi-Fun nous permet de consulter simplement les trois nouvelles options introduites dans X et Y : le Player Search System, le Système de Perfectionnement Virtuel et la Poké Récré.

No differences

Pas d’autres nouveautés ? Mais bien sûr qu’il y en a ! Après avoir obtenu le huitième badge, Pierre Rochard nous donne la possibilité d’explorer le ciel d’Hoenn via la Flûte Éon. Plus tôt dans l’aventure, un des Pokémon légendaires du Duo Éon finit par nous rejoindre et sa Méga-Gemme permettant de le faire méga-évoluer nous revient. C’est donc avec Latios, uniquement dans Rubis Oméga  et Latias, seulement dans Saphir Alpha, sur le dos de leur forme méga-évoluée, que nous pouvons visiter les cieux pour aller à la rencontre de Pokémon aériens, ou alors parcourir Hoenn le temps d’une nuit blanche. Cette nouveauté est appelée « Le Grand Envol » et ce n’est pas pour rien, car accessoirement, elle permet d’accéder à des lieux inaccessibles via la terre ferme ou l’océan. De plus, au fur et à mesure de notre progression dans le jeu, il est possible d’entrer dans des « Mirages » qui renferment des Pokémon légendaires encore plus importants que ceux que l’on peut rencontrer facilement sur les îles normalement inaccessibles. Ces Pokémon légendaires proviennent en fait des générations précédentes et accessoirement de dimensions parallèles.

Ainsi, on apprécie l’accessibilité des Pokémon légendaires, comme ce fut le cas pour les derniers remakes, Or HeartGold  et Argent SoulSilver, mais qui ne proposaient pas cette possibilité originale d’explorer les cieux pour aller à la rencontre des créatures les plus puissantes. Notons toutefois qu’il est impossible de rencontrer les Pokémon fabuleux Mew, Celebi, Jirachi, Deoxys, Phione, Manaphy, Darkrai, Shaymin, Arceus, Victini, Keldeo, Meloetta, Genesect et Diancie qui sont, pour la plupart, distribués pendant des événements spéciaux.

Passons maintenant au gameplay. Celui-ci demeure inchangé, tant au niveau du système de combat qu’au niveau des déplacements, dont les mouvements en diagonale, introduits dans X et Y grâce au pad circulaire, sont de retour. En parlant de X et Y, Game Freak a préféré oublier les rollers agaçants et se concentrer sur les accessoires déjà présents dans Rubis et Saphir : le Vélo Cross et le Vélo de Course. Chaque vélo permet d’accéder à des lieux inaccessibles à pied, par exemple on peut accéder à des parties étroites de la région avec le Vélo Cross et remonter les coulées de boue avec le Vélo de Course. Les modifications dans le gameplay se trouvent dans le Grand Envol, qui n’est pas malheureusement pas exploité à sa juste valeur. Il aurait été appréciable par exemple d’explorer le ciel à dos de Méga-Latios ou Latias pour faire avancer l’histoire.

Junichi Masuda déclarait qu’il ne souhaitait pas proposer simplement une refonte graphique pour les remakes de versions précédentes. Pourtant, elle est bien présente dans Rubis Oméga et Saphir Alpha, et même plutôt réussie malgré les faiblesses techniques que montre Game Freak. Certaines textures laissent ainsi à désirer, bien que cela renforce le côté old-school de la saga, qui avait été conservé dans X et Y. Toutefois, comme précisé plus haut, la 3D est encore sous-exploitée et Rubis Oméga et Saphir Alpha souffrent de ralentissements une fois celle-ci activée.

Heureusement, on oubliera vite ces petits défauts pour explorer notre belle Hoenn sous un nouveau jour et voir tout ce qui a été modifié. Au revoir Kalos, la région de X et Y, ses nombreuses terres et ses lieux urbanisés, place maintenant à l’environnement naturel des Pokémon et surtout l’eau, qui prend une place importante et plaisante dans ces opus. Certains lieux deviennent d’ailleurs méconnaissables, comme Lavandia et l’épave Lavandia Sea, qui représentent très bien l’évolution qui a pu être réalisée pendant ces dix dernières années. Il en est de même pour la Ligue Pokémon, la Grotte Origine et le Pilier Céleste où l’on rencontre respectivement Groudon, Kyogre et Rayquaza qui ont finir par subir l’épreuve de temps. Les plongées sous-marines sont également de retour et cela est encore une fois un véritable plaisir d’explorer les profondeurs d’Hoenn.

Qui dit refonte graphique dit aussi refonte sonore. Depuis le départ de Shota Kageyama, compositeur qui s’est occupé de la bande-son d’Or HeartGold, Argent SoulSilver, Noire, Blanche, Noire 2, Blanche 2, X et Y, Go Ichinose et Junichi Masuda occupent totalement le travail de la composition et le résultat est plus que satisfaisant, avec des morceaux d’une qualité et d’une variété honorable. Nous retiendrons surtout les reprises des thèmes de combat des Champions d’Arène, du rival, du Conseil 4, de Pierre Rochard, des Pokémon légendaires – dont surtout Deoxys. Le jeune Timmy, un rival de Brice et Flora, et Amaryllis, ont également droit à des musiques épiques qui n’étaient pas présentes dans les jeux d’origine. Du tout bon.

L’aventure trop accessible comme celle de X et Y était à redouter et elle est bien là. Toutefois, ce n’est ni surprenant ni grave, car le joueur peut être libre de se fixer des défis et des objectifs pour pimenter les épreuves qui s’offrent à lui. La compatibilité avec X et Y est justifiée et c’est quelque chose que nous apprécions. De plus, Rubis Oméga et Saphir Alpha font leur travail de remakes et il sera difficile de les oublier tant son Épisode Delta est mémorable.

Comme d’habitude, seule une certaine lassitude peut servir de prétexte pour passer à autre chose. La rejouabilité après la Ligue Pokémon et suite à la fin de l’Épisode Delta est également élevée, un peu plus que celle de X et Y, mais toujours perfectible. La Maison de Combat remplace encore une fois la très appréciée Zone de Combat d’Émeraude, Or Heart Gold, Argent SoulSilver, ou encore Platine. Mais plusieurs indices indiquent qu’une Zone de Combat pourrait voir le jour dans le futur. Affaire à suivre. Par conséquent, la durée de vie peut varier selon ce que veut faire le joueur. Il peut ainsi passer une centaine d’heures pour essayer de compléter son Pokédex entièrement et explorer chaque recoin d’Hoenn, ou alors jouer plus de mille heures pour cajoler ses Pokémon, combattre en ligne, collectionner tous les objets comme les Méga-Gemmes, peaufiner sa Super Base Secrète… Pour finir, oui, la nouvelle Hoenn souffre de quelques défauts, mais elle mérite vraiment d’être explorée encore une fois. Une opportunité qu’il serait dommage de rater.

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