Pokémon Version Argent SoulSilver

En résumé

  • Sorties :
  • 26 Mars 2010
  • 14 Mars 2010
  • 12 Septembre 2009

L'avis de Foine

Comme le producteur du jeu vous le dira au sein même du soft : « Nous ne devons pas nous contenter de refaire le même jeu, mais nous devons quand même plaire aux fans du jeu original qui sont très exigeants ». Et ils l'ont fait. Le jeu reprend les épisodes Or et Argent en les adaptant parfaitement à la DS. On pourra toujours pester contre le fait qu'on nous ressert une énième fois la même chose, les ventes étant toujours là, Nintendo n'a aucune raison de ne pas le faire. D'autant plus qu'au fond, ce jeu qu'on nous ressert indéfiniment ne cesse pas de nous plaire tellement la base est bonne.

Les plus

  • Retour à Johto
  • Une bande-son bigrement bien reprise
  • Un écran tactile qui nous sert enfin
  • Tout ce qui fait la force de Pokémon

Les moins

  • Des graphismes qui n'ont pas évolué
  • Aucune évolution dans le gameplay principal
  • Nintendo-Difference

    par Foine

    le 20 avril 2010 22:00

Cela fait maintenant 6 ans que Nintendo
et Game Freak ont lancé le «
troisième mouvement » de leur cycle Pokémon. En effet, depuis 2004,
chaque cycle est composé de 2 cartouches de base puis d’une troisième
qui n’est qu’une refonte des deux premières. Pour finir le cycle en
beauté, ils nous pondent le remake de versions précédentes. Cela avait
commencé avec Pokémon Vert Feuille et Rouge Feu, les rééditions de la
première génération. Et Nintendo ne voulant pas de remake orphelin, il
remet le couvert pour (surement) clore le passage de Pokémon sur DS avec
Pokémon Heart Gold (HG) et Soul Silver (SS), qui reprennent la deuxième
génération des monstres de poches.
Maintenant, de deux choses l’une,
faire un remake en innovant est un exercice de style plutôt ardu, mais
d’un autre côté, Game Freak à l’habitude de nous resservir éternellement
le même discours en ajoutant à chaque fois assez de choses pour
attraper dans ses filets les plus fans (ou faibles) d’entre nous. Bref,
les développeurs ont-ils su nous accommoder leurs restes pour qu’ils
nous paraissent appétissants ?

Un intitulé de menu inchangé

Comme
tout remake qui se respecte, Pokemon HG et SS reprend à peu près trait
pour trait l’histoire de ses parents. On incarnera donc un jeune
adolescent qui souhaite plus que tout devenir dresseur de Pokémon, et
comble du bonheur, son vœu va être très vite exaucé par le Professeur
Orme. On partira donc à travers tout le pays pour finir par devenir un
maître Pokémon, en entraînant et en capturant de nombreuses créatures,
non sans aider notre prochain le long du chemin. Ce petit pitch
conviendrait à n’importe quelle version de Pokémon, tous couleurs et
minerais confondus. Et ici, ça sent encore plus le réchauffé que
d’habitude étant donné que c’est un remake… Alors, en quoi le scénario
de cet épisode de Pokémon pourrai-t-il nous intéresser ?  Et bien tout
simplement parce que c’est un remake. C’est bel et bien ça qui fait sa
force comparé aux autres. Car si le scénario n’attisera pas quelqu’un
qui découvre le jeu pour la première fois, les fans de la première heure
éprouveront forcément des choses à se remémorer les souvenirs qu’ils
ont eu du jeu original sur GBC. On se rappellera avec un petit pincement
au cœur tout ce que Nintendo avait osé dans cet épisode, comme par
exemple le passage du puits Ramolosse, incroyablement cruel pour le jeu
pour enfants que représente Pokémon (heureusement que les Pokémons ne
sont pas des animaux, sinon la SPA se serait révoltée). Bref, on a le
droit à un scénario de Pokémon on ne peut plus classique, avec ses
passages originaux, et ses passages obligés, qui trouvera un nouveau
souffle auprès du nostalgique, sans pour autant délaisser les nouveaux
venus.

Graphiquement,

Pokémon n’a jamais, au grand jamais, fait des étincelles. Et Nintendo
n’ayant jamais voulu bouleverser sa poule aux œufs d’or, de peur qu’elle
ne ponde plus assez, on se retrouve très logiquement avec exactement
les mêmes graphismes pour cette version que pour la version Platine.
Donc, toujours l’éternelle vue de 3/4 hauts à la Zelda, avec les décors
en 3D. On notera tout de même que, pour cet épisode, Game Freak s’est
lancé dans l’art de la cinématique. Alors certes, cinématique est un
grand mot pour les mini-scènes d’environ 5 secondes que nous propose les
jeux, totalement en 3D que l’on aura l’occasion de voir une fois durant
tout le jeu. Mais c’est un fait rare et totalement unique pour toute la
saga sur console portable. Peut être peut-on y voir un effort pour
enfin s’orienter vers un Pokémon totalement en 3D digne de ce nom… Ou
peut être pas.

Toujours est-il qu’un effort a tout de même été
fait pour
donner un nouveau souffle au moteur graphique Pokémon de quatrième
génération. Comme d’habitude, certains dessins et animations de combats
se sont vus mis à jour, mais c’est tellement anecdotique que la plupart
des gens passeront à côté. En revanche, on voit nettement les limites de
ce moteur lorsque l’on prend des photos accompagnées de ses Pokémons.
On aura alors le droit de voir une bouillie de pixel à la place de la
photo tant convoitée… C’est à se demander ce qui est passé par la tête
des développeurs quand ils ont ajouté cette fonction… À croire qu’ils
n’ont jamais vu le résultat… Bref, à chacun son choix : soit on
considère que de petits efforts suffisent ou bien on peste, car on
aurait préféré un total remaniement du moteur graphique.

On
peut toucher ?

« Les gars ! Regardez la nouvelle console de la
maison mère ! Il y a un écran tactile ! On était complètement passé à
côté ! » Cette phrase, totalement fictive, aurait pu être prononcé par
un des employés de Game Freak après avoir sorti Pokémon Platine. Car si
cette version était très complète, les interactions sur l’écran tactile
restait très minimes, et au final on restait les deux mains sur la
console, comme à l’ancienne. Mais aujourd’hui, finie la Pokémontre qui
prenait tout l’écran tactile pour une utilité discutable. HG et SS
permettent à Pokémon d’utiliser l’écran inférieur de la DS à sa juste
valeur.

Le menu est maintenant toujours présents sur l’écran, et
il
suffit d’appuyer sur une des icônes pour aller dans la partie du menu
voulu. Tous les menus profitent par ailleurs de cela, et la gestion de
Pokémon dans le PC se fera donc sans problème en glissant les Pokémons
de boite en boite, et inversement… Ce qui aurait dû apparaître comme
une évidence dès le départ en voyant la console n’a sauté aux yeux de
Game Freak qu’après trois jeux sur la console. On regrette d’ailleurs
qu’ils aient mis si longtemps, car certaines mécaniques restent encore
trop près du menu classique, ce qui dérange un peu le maniement au
stylet.

#row_end

Par exemple devoir cliquer sur Déplacer pour ensuite
pouvoir
ensuite glisser-déposer ses monstres se révèle assez lourd, même après
un temps d’adaptation. Alors oui, ceci est dû au fait que le jeu est
toujours entièrement jouable de manière classique, avec croix
multi-directionnel et boutons en main, mais il est évident que si Game
Freak s’était mis au tactile plus tôt, ce problème serait apparu avant
et serait donc résolu pour ces remakes. On notera aussi de légères
améliorations mais qui, comme d’habitude, améliorent grandement le
confort de jeu. Le fait que l’on puisse activer ou désactiver la course
via un bouton tactile permettra en effet d’éviter les possibles ampoules
que l’on attrapait en maintenant enregistrer 2 objets, qui apparaîtront
eux aussi sur l’écran inférieur. Ça paraît bête (et ça l’est) mais ce
simple fait évite de nombreux voyages agaçant dans le sac, ce qui, quand
on est un habitué des deux dernières générations, est du bonheur en
barre.

Mais si le côté
tactile de la DS est enfin employée à bon escient, le gameplay général
du titre n’a évidemment pas changé. En même temps, cela fait depuis
maintenant 1996 que l’on nous ressort exactement les mêmes mécaniques de
jeux. Et même si elles ont évolué entre la première et la troisième
génération, les changements opérés entre les deux dernières ne sont
visibles que par les Pokéfan pur et dur. Bref, ça reste, pour la partie
RPG du jeu, totalement identique à ces prédécesseurs. Néanmoins, et
comme souvent pour la saga, de nombreuses choses sont ajoutées à côté de
l’aspect RPG et collecte du titre. Avant, on avait eu droit à des
concours de beauté, qui dans les dernières version possédait tellement
d’éléments aléatoires que cela en devenait agaçant. Mais on pouvait tout
de même s’amuser gaiment à faire défiler nos monstres dans d’autres
compétition que de simples combats. Pour ces refontes, nous avons le
droit à un aspect totalement novateur, et qui plus est, totalement
réussi. Sans prises de tête, le Pokéathlon consistera en une suite
d’épreuves à thème durant lesquelles vous devrez remplir un objectif
précis pour remporter le plus de points possibles.

Les épreuves, assez
variées, peuvent aller de la bataille de boules de neiges, à la course,
en passant par une sorte de foot en salle avec plusieurs ballons, sans
oublier l’incontournable cassage de tas de tuiles. Tout cela évidemment
au stylet, car comme on l’a dit plus haut, Game Freak a enfin compris à
quoi servait ce deuxième écran. Très simple d’accès, mais pas pour
autant inintéressant, le Pokéathlon reste assez limité au final, car
bien qu’amusantes, vous aurez vite fait le tour de toutes les épreuves,
et ce n’est pas les différentes caractéristiques que possèdent chaque
type de Pokémons qui allongeront sa durée de vie. En revanche, il sera
surtout amusant en multijoueur car on aura finalement accès à un
mini-party-game au fun immédiat et sans conséquence. Bref le Pokéathlon
atteint son objectif : divertir purement et simplement le joueur.
Finalement, HG et SS gardent le gros du travail, et tirent leur épingle
du jeu dans tous les à-côtés, ce qui n’est déjà pas si mal.

Un
repas qui sonne bien

Dernier point à aborder pour ce remake :
les
musiques. On le sait, Pokémon, sans être nul dans ce domaine, n’a
jamais attisé les foules (sur console portable, c’est un fait que l’on
peut aisément comprendre). Néanmoins, les mélodies vous rentreront dans
la tête et elles seront agréables à écouter dans la majorité. Mais la
force de ces musiques ne vient pas de leur qualité moyenne, mais encore
une fois du fait que ce sont des reprises. Les morceaux sont en effet
tous des remix de la bande originale des jeux originaux de la GBC. Et
disons-le tout de suite, c’est un succès total. On reconnaît
parfaitement les morceaux originaux à travers la bande son, sans pour
autant se douter que c’était à la base des morceaux composé pour la
vieille portable de Nintendo. On se baladera dans tout Johto et Kanto en
se remémorant les nombreux souvenir que l’on garde de notre premier
périple dans ces régions. Et pour les plus nostalgiques, on aura même le
droit d’activer le son GBC si l’on possède un objet. On pourra alors
voyager au son des mélodieux « bip » que produisaient notre première
console portable. En conclusion, une musique largement au niveau des
autres productions, avec l’effet nostalgie en plus. De quoi régaler les
anciens comme les nouveaux venus.

Mission
(encore une fois) accomplie pour Game Freak et Nintendo qui, en nous
offrant une nouvelle mouture d’un jeu presque vieux de 10 ans, arrive à
renouveler assez sa formule pour être sûr de vendre. Comme argument, on
trouve d’abord la possibilité de posséder un peu moins de 500 créatures,
cette version permettant enfin de réunir sans difficulté toutes les
générations de Pokémon. En effet, via le port GBA (possesseurs de DSi
évidemment exclus), on peut accéder aux monstres de troisième et
première génération, tandis que les jeux DS réunissent la deuxième et la
quatrième, bref, tout ce qui existe dans le bas monde des Pokémons. On
notera aussi le retour de Pokémon Jaune via le fait que votre Pokémon
leader vous suivra (presque) partout où vous irez. Mignon tout plein au
début, le phénomène perd de sa superbe quand votre alligator géant «
veut jouer avec vous »… Mais l’idée n’est pas désagréable et vous avez
toujours moyen de ne pas les voir en montant sur votre vélo, donc…
N’oublions pas aussi l’accessoire/gadget qu’est le Pokéwalker. Ce
Tamagochi/podomètre n’ajoutera pas grand-chose au jeu, mis à par
peut-être aux parents qui auront maintenant un bon prétexte pour aller
faire marcher leurs enfants…

Au final, vous en aurez pour
votre temps
et votre argent, car la quête pourra durer des dizaines, voir des
centaines d’heures… Et si jamais vous commencez à vous lasser,
Nintendo compte bien vous abreuvez d’évènement Wi-Fi pour vous faire
coller au jeu juste assez pour que vous craquiez sur la cinquième
génération, qui pointe déjà le bout de son nez au Japon.

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