Pokémon Version Vert Feuille

En résumé

  • Sorties :
  • 1 Octobre 2004
  • 7 Septembre 2004
  • 29 Janvier 2004

L'avis de Laurent

Il faut tout d’abord saluer Nintendo, qui pour une fois ne nous a pas servi une réédition « plate », et « simpliste » d’un de ses vieux hits. La note varie énormément en fonction de plusieurs paramètres : si vous n’avez jamais joué aux versions premières, le jeu mérite amplement 17. Si vous êtes un fan inconditionnel, il mérite largement 18. Si vous ne faîtes pas partis d’un de ces deux cas, alors le jeu vaut 15.

Les plus

  • 386 pokémons !!!!
  • Les îles Arc-en-Ciel
  • Le wireless
  • L’ensemble des nouveautés

Les moins

  • L’ensemble de ce qui a disparu
  • Les graphismes simples
  • Ca reste une réédition...
  • Nintendo-Difference

    par Laurent

    le 3 mai 2006 22:00

En 1995 sortit au Japon sur Gameboy l’épisode fondateur d’une série
qui allait devenir mythique : Pokémon version verte. Cet opus vous est
peut-être inconnu et c’est normal, puisqu’il n’est jamais arrivé jusque
dans nos contrées. Il fallut attendre octobre 1999 pour qu’apparaissent
en France, toujours sur Gameboy, des versions plus abouties
techniquement parlant que la version verte : les fameuses versions
Rouge et Bleu (au Japon depuis février 1996). Grâce notamment au manga
et à l’animé, le succès fut vraiment phénoménal (plusieurs millions
d’exemplaires de chacun vendus en Europe dans l’année qui suivit). Dès
lors de nombreuses autres séquelles, plus ou moins originales,
suivirent sur la plupart des consoles de Nintendo, lui rapportant
énormément d’argent mais aussi lui collant cette fameuse étiquette
“gamine” dont la compagnie a eu tant de mal à se défaire. Les deux
dernières d’entre elles viennent de sortir au Japon : ce sont deux
versions “remixées” de Pokémon Vert et Rouge, nommées Pokémon Leaf
Green (Vert-Feuille en Français) et Fire Red (Rouge-Feu). Alors, y a
t’il des nouveautés ? La série ne commence-t-elle pas à s’essouffler ?
Autant de questions, et bien d’autres encore, qui trouveront ici leurs
réponses.

Le concept du jeu

Afin que tout le monde soit logé à la même enseigne, il convient en
premier lieu de rappeler brièvement le principe du jeu Pokémon (mais
est-ce vraiment utile ?).

Le mot “Pokémon” est l’abréviation francisée de “Pocket Monsters”,
c’est-à-dire « monstres de poche ». En effet, les pokémons, ce sont ces
petites bestioles que l’on peut trouver un peu partout dans le monde de
Kanto (où se passe l’action). La plupart ressemblent beaucoup à des
animaux connus ou imaginaires, si ce n’est quelques différences
majeures. Tout d’abord, les pokémons sont tous domesticables. Ils
obéissent donc relativement tous à leur dresseur, qui peut leur donner
des ordres sur des actions à effectuer. Ces actions peuvent être de
deux types : soit dans la vie courante (couper des herbes, surfer sur
son dos, etc.), soit dans des combats. En effet, les pokémons ont cette
particularité de pouvoir se combattre entre eux. Bien sûr, ce ne sont
pas des combats sauvages et des règles strictes les régissent.

Le système de jeu est alors identique à celui d’un RPG, à savoir que
vos bébêtes montent progressivement de niveau, en gagnant des points
d’expériences au fur et à mesure des combats. Le passage d’un niveau à
un autre fait inévitablement augmenter leurs caractéristiques, divisées
en 6 catégories : PV (points de vie), Attaque, Défense, Attaque
Spéciale, Défense Spéciale et enfin Vitesse. Lorsque vous aurez passé
un nombre suffisant de niveaux, se produira alors pour certains
pokémons un phénomène spécial appelé « évolution », qui transformera
votre bébête en une « super bébête » (on va dire 😉 ), ressemblant
physiquement un peu à la précédente, mais aux statistiques bien plus
élevées.

Les combats se déroulent au tour par tour : celui qui a la plus haute
vitesse commence. Vous choisissez une “action” (attaque) à effectuer
parmi les quatre que connaît votre pokémon. Vous pouvez aussi choisir
de changer de pokémon ou de vous aider d’objets que vous aurez acheté
(ou trouvé) durant votre quête.

Les attaques des pokémons sont elle-même divisées en plusieurs groupes,
ceux des éléments les plus connus, tels que : normal, glace, eau, feu,
acier, plante, dragon, etc. Vos pokémons appartiennent également à au
moins un, voire deux, de ces types. Le rapport entre tout ceci est
alors orchestré par un principe similaire au jeu “pierre papier
ciseau”, à savoir par exemple que les attaques de type feu sont très
efficaces contre les pokémons de type glace, les attaques de type
plante contre les pokémons de type eau, ou bien au contraire les
attaques de type plante sont peu efficaces contre le feu. Avec un
nombre assez conséquent de types, on voit bien que les possibilités
stratégiques deviennent très intéressantes. On notera que vos attaques
sont limitées en nombre par leur PP (points de pouvoir) : quand vous en
utilisez une, son quota de PP diminue de un. Lorsque vous arrivez à
zéro, vous ne pouvez plus utiliser cette attaque. De même, lorsque
votre total de PV atteint zéro, votre Pokémon devient “K.O.” et vous
devez en changer (vous pouvez en amener jusqu’à 6 avec vous, le reste
étant stocké sur votre PC). Vous rencontrerez cependant tout au long de
votre aventure de nombreux “Centres Pokémon” dans lesquels une
infirmière soignera instantanément votre Pokémon, lui redonnant ainsi
PV et PP au maximum.

Un pokémon, ça tombe du ciel ?

Non, bien évidemment, vous devrez travailler dur pour obtenir plein de
pokémons. En fait, un pokémon « s’attrape » grâce à une « Ball », dans
laquelle il restera enfermé jusqu’à ce que vous ayez besoin de lui
(comme un génie dans une lampe, en somme). Il existe plusieurs sortes
de Ball, que vous ne pourrez utiliser qu’en combat contre des pokémons
dits « sauvages », c’est-à-dire n’appartenant pas à des dresseurs. Pour
augmenter vos chances de capturer le pokémon souhaité, il vous faudra
l’affaiblir, et / ou l’endormir, le paralyser, etc. Bien sûr, les
pokémons sauvages ne se trouvent pas tous au même endroit : certains
sont dans des herbes sur telle route, d’autre dans telle caverne…
Bref, vous devrez beaucoup voyager et avoir beaucoup de chances pour
les capturer tous !

Et il y en a des tas ! On retrouve l’intégralité des anciens de tous
les épisodes pokémon sortis jusqu’à ce jour, c’est-à-dire pas moins de
386 pokémons (même si vous ne pourrez attraper les 236 derniers
qu’après avoir « fini » le jeu) ! Autant vous dire que finir le jeu à
100 % sans tricher sera quasi-impossible, sans compter le fait que
certains pokémons ne sont donnés que par Nintendo à l’occasion
d’évènements spéciaux… A noter également qu’il n’y a pas 386 pokémons
présents dans chaque cartouche.#row_end En occultant les pokémons rarissimes
donc, on peut en effet être sûr qu’il vous manquera une bonne vingtaine
de pokémons à votre pokédex (sorte d’appareil qui recense tous les
pokémons que vous avez vu et capturé). Vous devrez donc recourir à
l’échange (via le câble link ou le module Wireless, sans fil, vendu en
bundle avec ces deux versions) avec un autre dresseur possédant une
version différente du jeu pour tous les avoir. Mais cela ne suffira
encore pas, car vous aurez souvent durant l’aventure des choix à faire
entre plusieurs pokémons. Il vous faudra donc recommencer également le
jeu, ou bien trouver un autre pigeo… euh ami avec qui échanger. 😀
Pour rester dans le même thème, sachez que vous pouvez échanger
également avec les versions Rubis et Saphir. Mais n’espérez pas
transférer votre Kyogre niveau 70 tout de suite en début de partie, car
pour cela il vous faudra arriver dans un centre pokémon spécial, et
trouver une plaque rubis et une plaque saphir, ce qui n’arrivera que
très tard dans le jeu (après l’avoir « fini » en réalité). Un câble
link ou un module Wireless ne servant pas qu’à cela, vous avez
également la possibilité de combattre vos amis (jusqu’à 4 joueurs en
combat à 2 vs 2), ou bien d’échanger des tas d’informations sur votre
personnage, vos victoires, etc. Comme sur les versions Rubis et Saphir
en fait.

Le scénario, meilleur que celui de Mario (si, si )

Le scénario n’est, certes, ni très complexe ni très original puisqu’il
reprend le scénario des premières versions de Pokémon, c’est-à-dire que
vous incarnez un garçon ou une fille qui, à 10 ans, s’est mis dans la
tête de devenir « Maître Pokémon », et va donc quitter la maison
familiale pour accomplir ce rêve. Votre premier pokémon vous sera donné
par le bien connu Professeur Chen, dont le petit-fils sera votre «
rival ». En fait, c’est un adversaire relativement puissant que vous
retrouverez périodiquement au cours de votre périple, et qui vous
servira de « baromètre » (si vous perdez contre lui, mieux vaut revoir
sérieusement votre tactique et / ou vos pokémons). Je ne vous
raconterai pas la suite, mais sachez qu’elle est quasi-identique aux
versions originales, à ceci près qu’assez tard dans le jeu (je ne vous
dirai pas quand :-p ) vous aurez la possibilité d’accéder à de
nouvelles îles : les îles Arc-en-ciel, au nombre de neuf, où se
passeront des tas de nouvelles choses.

La durée de vie et l’intérêt s’en trouvent ainsi considérablement
rallongés. En effet, d’un jeu prenant au maximum 15 heures pour battre
la ligue pokémon, et en moyenne une trentaine d’heure pour attraper les
150 pokémons présents dans Kanto, on se retrouve avec un jeu long comme
l’appendice sexuel d’un Draco, à savoir une bonne grosse soixantaine de
millimè… pardon, d’heures, pour attraper la majorité des 386 pokémons
et finir les diverses quêtes supplémentaires proposées par les
habitants de ces îles. Que du bonheur pour les fans !

Un lifting ! Un lifting ! Un lifting !

En effet, force est de constater que, d’un point de vue sonore comme
d’un point de vue graphique, le jeu a subi une impressionnante cure de
jouvence. Les graphismes se rapprochent en fait de ceux des versions
Rubis et Saphir (le même moteur a certainement été utilisé par souci
d’économie), et on a même souvent l’impression qu’il y a plus de
détails dans Leaf Green ou Fire Red et que le niveau global est en
réalité un léger cran au-dessus des autres versions. Bref que du bon,
et encore heureux dirons-nous, vu que les graphismes des précédents
opus étaient déjà critiqués car ils n’exploitaient pas à fond les
capacités de la console. Alors imaginez le scandale créé si Nintendo
avait osé mettre en vente à prix fort des jeux GBA avec des graphismes
de Gameboy « simple » ! A noter que le design des pokémons a été
intégralement refait, ce qui devrait éviter une certaine lassitude (ou
tout du moins la retarder), même pour les grands maîtres pokémons que
vous êtes ;).

Côté sonore, la qualité est identique à celle des versions Rubis et
Saphir, à savoir honorable sans être exceptionnelle. Vous pourrez
retrouver avec joie les musiques des tout premiers pokémons (vous
savez, cet air qui vous trotte dans la tête), ainsi que plusieurs
nouvelles d’aussi bonne facture. Certains nouveaux bruitages ont
également été ajoutés.

Le gameplay se rapproche lui aussi beaucoup des versions Rubis et
Saphir, ne reprenant que le meilleur pour jeter le reste (et aussi afin
de garder une certaine cohérence par rapport aux jeux originaux). Vous
retrouverez donc les Baies mais elles occuperont une place bien moins
importante qu’auparavant, pour ainsi dire insignifiante, tout comme
dans une certaine mesure les combats en double dont le nombre a été
réduit. Il est dommage que les « grottes secrètes » aient disparu (même
si certains n’ont toujours pas compris leur utilité :p), mais elles
sont remplacées par quelques nouveautés réjouissantes, dont une télé
portable depuis laquelle un entraîneur vous enseignera diverses
tactiques, un « voice check », sorte d’appareil vous permettant de
collecter des tas d’informations sur les personnages qui vous
entourent, la possibilité à chaque fois que vous redémarrez le jeu de
voir vos quatre dernières actions importantes, mais aussi une sorte de
sifflet qui va stimuler les dresseurs dans votre champ de vision, afin
qu’ils vous défient à nouveau (ils auront à cette occasion des pokémons
plus puissants). Des nouveautés qui renouvellent elles aussi quelque
peu l’intérêt de cette aventure.

Nota bene : La version Leaf Green (« Vert
Feuille ») fut remplacée lors de sa sortie aux Etats-Unis et en Europe
par une version Aqua Blue (« Bleu Aqua » ou « Bleu Eau »). Les
différences entre ces deux versions étant minimes. Cela
n’altère en rien la sortie simultanée avec la version Fire Red (« Rouge
Feu »), et bien sûr le fait que les deux versions furent vendues avec
le module wireless.

LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

9

AVR.

Botany Manor

Nintendo Switch - Aventure Puzzle - Whitethorn Digital - Balloon Studios

16

AVR.

Grounded

Nintendo Switch - Action Aventure Stratégie - Xbox Game Studios - Obsidian Entertainment