Test Nintendo Switch de Pumpkin Jack

En résumé

  • Sorties :
  • 23 Octobre 2020
  • 23 Octobre 2020
  • Non renseignée

L'avis de Skyward

Pumpkin Jack est un jeu de plateformes 3D à l’ancienne de relativement bonne facture. Il possède un bon nombre de qualités : une narration fun et originale, quelques niveaux vraiment créatifs, des boss amusants comme tout, et de très bonnes idées pour rendre la plateforme plus excitante. Il pèche en revanche par sa très courte durée de vie, ses temps de chargement vraiment trop longs pour un jeu qui comporte pas mal de phases de type « die and retry », ainsi qu’un réel déséquilibre en termes de qualité en fonction des niveaux. On peut trouver aussi son prix un peu élevé par rapport à sa durée de vie (29,99 euros sur l’eShop), mais il faut tout de même se rappeler que c’est un projet quasi-artisanal porté en grande partie par une seule personne. On recommandera donc l’achat aux fans de plateformes 3D à l’ancienne qui veulent passer un bon (et court) moment sur un jeu au concept très fun.

Les plus

  • Les personnages
  • La narration et l’humour cynique
  • La variété de gameplay
  • La grande qualité de certains niveaux
  • Les boss très amusants

Les moins

  • Le rapport durée de vie/prix
  • Les temps de chargement à la mort de Jack
  • Le déséquilibre en termes de qualité entre les différents niveaux
  • Les combats un peu planplan
  • La maniabilité moyenne de Jack
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 15 novembre 2020 22:02

Quel meilleur moment que la période d’Halloween pour sortir un jeu dont le héros est une citrouille mandatée par le diable pour détruire les forces du bien ? Le platformer 3D Pumpkin Jack, développé par le français Nicolas Meysonnier, a enfin vu le jour sur Switch une semaine avant la Toussaint. Rappelant fortement dans son principe des platformers old school comme MediEvil ou Jak and Daxter, Pumpkin Jack semble avoir un potentiel non négligeable de madeleine de Proust pour ceux qui sont fatigués des Open World contemporains. Est-ce que ce type d’aventure a encore sa place dans nos catalogues Switch en 2020 ? Est-ce une belle variation moderne du jeu de plateformes en 3D ou une imitation médiocre de ce qui a déjà été exécuté un bon nombre de fois ?

Fool me once shame on you, fool me three times…

Jack est la seule personne ayant réussi à tromper le diable trois fois de suite, ce qui ne lui a pas apporté grand-chose puisqu’il est mort. De son côté, le diable traverse une période trouble. La malédiction qu’il a lancée sur une humanité trop sage à son goût a transformé la Terre en un enfer noyé sous les monstres. Cela lui convient tout à fait, mais les humains ont trouvé leur champion, un sorcier capable de rompre la malédiction. Le diable décide donc d’envoyer son propre anti-héros, son vieil adversaire Jack, à la poursuite de ce sorcier en le réincarnant dans un corps à tête de citrouille. Jack est guidé par un hibou prétentieux et se lie d’amitié avec un corbeau acariâtre qui l’accompagne dans son aventure pour éliminer le bien et maintenir les forces du mal sur Terre.

Des niveaux inégaux

Jack parcourt ainsi des mondes variés comme un marais, une ville en guerre, un cimetière ou une mine de montagne afin de trouver et éliminer son adversaire. Tous les niveaux possèdent une ambiance sombre et apocalyptique relativement similaire, et se distinguent principalement par le gameplay et les défis qu’ils proposent. De manière générale, on salue le travail titanesque mené par un seul développeur pour concevoir des niveaux très intéressants, mais on reprochera le déséquilibre en termes de contenu en fonction des zones du jeu. Ainsi, là où certains niveaux comme le marais ou le cimetière sont des mines de bonnes idées, avec plein de variations de gameplay et une durée de vie convenable (1 h 30 min), d’autres paraissent très vides en comparaison (on pense à la ville en guerre et au Nord) et peuvent se finir en 30 minutes. Dans l’ensemble, le jeu est d’ailleurs assez court et peut être fini en 6 ou 7 heures. Pour prolonger l’expérience, il est possible de collecter tous les crânes de corbeaux (monnaie du jeu permettant principalement d’acheter des costumes à Jack) et les gramophones cachés dans le jeu. Le doublage français est plutôt bon et crédible, et la musique halloweenesque contribue bien à l’ambiance lugubre.

Jumping Jack

D’un point de vue gameplay, Pumpkin Jack est avant tout un jeu de plateformes et d’aventure à l’ancienne. Tous les niveaux comportent un bon nombre de phases de plateformes plus ou moins difficiles, et malheureusement assez redondantes à l’exception de quelques portions très spécifiques. Leur structure (constructions en bois) est identique dans quasiment tous les niveaux, ce qui rend les niveaux un peu trop similaires visuellement. La maniabilité de Jack est correcte sans être fantastique, et si ce n’est pas une savonnette à la Mario Sunshine, il est dans l’ensemble assez rigide. Au cours des sections de plateformes, Jack est capable d’effectuer des doubles sauts, d’esquiver les coups, de frapper ses ennemis avec une arme choisie ou d’attaquer à distance à l’aide de son ami le corbeau.

Citrouille dans ta gueule

Les combats sont dans l’ensemble assez simples, il suffit de bourriner en esquivant les attaques des ennemis, et le choix de l’arme permet de modifier légèrement le style de combat (Jack débloque une nouvelle arme à la fin de chaque niveau) : ainsi la carabine permet d’attaquer de loin et assez vite, là où la faux a une puissance dévastatrice mais nécessite du temps pour effectuer une attaque. Les boss quant à eux, sont rarement très difficiles, mais certains sont extrêmement funs et originaux dans leurs gimmicks, ce qui est très appréciable.

Mort qui meurt

Jack a la possibilité de sauvegarder en buvant de la potion dans des chaudrons éparpillés sur son chemin. S’il meurt, il redémarre au dernier chaudron ou à un autre point de sauvegarde automatique. Les chaudrons permettent également de remplir complètement la barre de vie de Jack. Certaines phases étant délicates, on meurt parfois beaucoup ! La mort est accompagnée d’une phrase moqueuse rappelant le nombre de fois où le joueur s’est planté (ce qui est assez amusant). En revanche, ce qui est moins drôle, c’est la durée des temps de chargement à chaque décès, qui peuvent aller jusqu’à 10 secondes. Sachant que beaucoup de joueurs mourront un paquet de fois dans leur partie, le fun peut vite s’évaporer.

À toute berzingue

En plus de ces sections de plateformes/combat, chaque niveau possède au moins une section unique où Jack doit survivre, lancé à toute vitesse « sur des rails ». Par exemple, il peut se retrouver sur des montagnes russes dans un wagonnet de mine, transporté à bout de bras par une gargouille volante ou encore au galop sur un cheval fantôme. Ces sections sont toutes uniques et rajoutent une bonne dose de fun, challenge et diversité aux niveaux.

Pumpkin party

Enfin, à certains endroits spécifiques, Jack utilise littéralement sa tête. Il doit arracher sa caboche-citrouille pour l’envoyer résoudre une énigme ou un mini-jeu, comme un Memory ou un tape-taupe. Ces phases permettent de respirer et apportent également une variété bienvenue.

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