Puyo Pop Fever

Sega semble toujours vouloir s’affirmer comme un partenaire évident des consoles Nintendo, et c’est donc avec un plaisir non dissimulé qu’on retrouve un représentant de la saga Puyo Pop Fever, vous savez, ces petites boules gélatineuses qui explosent dans un jeu de puzzle à la Tetris, sur la petite console à double écran de GrosN.

Les origines :

A la base, Les puyos ce sont avant tout des blobs, sortes de petites créatures gélatineuses et rondes de couleurs différentes, qui se font exploser mutuellement lorsqu’ils sont en nombre. Et là vous vous dites : j’ai rien compris. Et c’est normal !

Un concept simple et efficace !

Nos amis les blobs vont donc nous servir à utiliser le concept de base de Tetris, faire exploser des lignes et encore des lignes de blobs pour réaliser un gros score. Mais cette fois, vous ne serez pas seul, car Puyo Pop c’est avant tout un jeu de duel. L’écran du haut sera donc séparé en deux, avec vous à gauche et l’adversaire, et l’ordinateur ou le joueur à droite. Votre but : faire en sorte qu’il ne puisse plus jouer en lui “remplissant” l’écran de blobs. Vos outils, les fameux blobs eux-mêmes, de quatre couleurs différentes : rouge, bleu, jaune et vert. Dès qu’ils se retrouvent à quatre de la même couleur, c’est l’explosion. Et là, c’est le drame, enfin surtout pour votre adversaire qui va se retrouver avec des Puyos blancs gêneurs au possible ! Plus vous faites de combinaisons et d’explosions en chaîne, et plus vous lui en envoyez ! Crises de fou rire et de stress en perspective.
Mais un autre principe entre aussi en ligne. Ben oui, il fallait bien que le mot Fever ait une signification non? Une jauge présente à côté de votre aire montre votre taux de “fièvre”. Une fois remplie grâce aux combinaisons que vous effectuez pour contrer l’adversaire, cette jauge vous permet de passer en mode fièvre et de retourner la partie en quelques secondes ! En effet grâce à ce mode fièvre les combinaisons sont bien plus faciles à réaliser car tous les blobs sont déjà alignés. Un aspect stratégique très intéressant donc.#row_end

Les petits plus de notre ami Puyo.

Bon, tout cela est fort sympathique, mais pour le moment ça ne va pas casser trois pattes à un canard au niveau de la durée de vie. Sega nous a donc concocté plusieurs modes de jeu pour nous occuper un peu.
On commence avec un mode solo utile pour se familiariser au jeu et pour s’entraîner, mais qui n’exploite pas du tout les possibilités de la console. On a droit à quelques animations (enfin des personnages fixes qui se déplacent en guise d’animation hein), un histoire vraiment pas profonde pour un sous (“Tu ne passeras que si tu me bats à Puyo Pop !”), bref c’est pas la joie.
On se retrouve ensuite avec des modes de jeu divers et variés pour le mode un joueur, comme la possibilité de ne jouer qu’en mode fever ou bien de se voir attribuer des missions (comme faire exploser 6 Puyos simultanément par exemple). Mais le véritable intérêt du jeu réside bien dans les duels contre de vrais joueurs. Une fois le principe assimilé, c’est vraiment du fun comme on peut le ressentir avec un Bomberman par exemple. Bref c’est endiablé, les coups fourbes s’enchaînent, et ça c’est bien. A noter que le jeu n’est pas nécessaire pour votre adversaire qui joue par l’intermédiaire de l’interface sans-fil de la DS (jusqu’à 8 joueurs !). Un bon point !

Une réalisation économique.

La jouabilité est sans faille, certes, mais au niveau des innovations, on pouvait s’attendre à mieux tout de même. L’écran tactile n’est pas vraiment exploité, même si on peut faire tourner les Puyos avec, l’intérêt est vraiment limité. Et ce ne sont pas les petits persos qui bougent pendant les matchs qui vont nous faire dire que le second écran est indispensable. Mais le design, les couleurs, et la maniabilité sont à un niveau plus que correct. Les persos sont sympas, les bruitages assez marrants (dans un style Pokemon, certains personnages ne connaissent pas beaucoup de mots visiblement), les musiques sans être des chefs d’œuvre se laissent écouter, on se surprend à en retenir une ou deux… La réalisation est de qualité, mais la DS est sous exploitée c’est un fait. A signaler, le jeu est en version JAP, mais il est traduit également en anglais, pour ma part il était déjà configuré comme tel lorsque je l’ai reçu. Pas de souci de langage à première vue !