Puyo Pop Fever

En résumé

  • Sorties :
  • 25 Mars 2005
  • Non prévue
  • 24 Juillet 2004

L'avis de Ramzabeoulve

On passera vite outre les défauts techniques pas gênants pour un sou pour se plonger dans le monde de Puyo Pop Fever, dont on ne ressortira pas de sitôt. Peut-être pas assez de nouveautés pour attirer le chaland ayant déjà son Puyo Pop GBA de base, mais indispensable sinon. Une nouvelle référence du puzzle-game sur GBA.

Les plus

  • - Le gameplay, simple mais génial
  • - La durée de vie
  • - Le mode 4 joueurs

Les moins

  • Les graphismes
  • Musiques énervantes
  • Peut-être un peu trop élitiste en multijoueurs
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 29 novembre 1899 23:50

Puyo Pop est une série qui a su, depuis la toute première version sur Megadrive il y a plus d’une dizaine d’années, évoluer à travers moult consoles tout en gardant sa fraîcheur et sa simplicité habituelle. Et pour son deuxième passage sur GBA, elle met la fièvre à la petite portable de Nintendo après avoir contaminé nos 128 bits. Stop talking, it’s time to play a game of Puyo Pop!

C’est con un Puyo


Dans le monde enchanté et merveilleux (mais vous pouvez aussi dire niais) de Puyo Pop Fever, vit une jeune apprentie magicienne nommée Amitie. Elle et ses amis pour le moins étranges pour la pulpart d’entre eux, vont à l’école apprendre les rudiments de la magie. Or, la maîtresse d’école, Accord, va demander à tous ses élèves de retrouver sa canne volante perdue, qu’elle a en fait vicieusement planqué quelque part. Fatalement, Amitie et sa rivale Raffine vont se lancer à la recherche de cette fameuse canne, et rencontreront sur leur route moult protagonistes qui leur poseront problème. Le scénario est certes ridicules malgré quelques dialogues comiques, mais l’intêret du jeu n’est certainement pas là: on aura quand même remarqué que la traduction française a été confiée à des Roumains sous-payés. Revenons à nos petits écoliers (le premier qui dit “de Lu”, je le baffe). Lorsque un problème surgit entre deux personnes, les habitants du monde où vit Amitie ont trouvé une autre alternative à la violence brutale et qui fait plutôt mal: jouer à Puyo Pop. “Ridicule”, se dira Gunthäar, fier orc valeureux, qui retournera massacrer de l’humain à coups d’épée de feu +15 selon les bonnes vieilles méthodes ancestrales. Et pourtant, ce cher Gunthäar a tort, car le Puyo Pop est bien plus complexe qu’il n’y paraît. Ressemblant fortement à Tetris de prime abord, il n’a au final pas grand chose à voir avec le célèbre jeu de réflexion. Des espèces de slimes de toutes les couleurs appelés Puyos tombent dans la zone de jeu par groupes de 2, 3 ou 4, et il suffit de se débrouiller pour en aligner 4 de la même couleur afin de les voir disparaître dans une jolie explosion, et ainsi faire chuter des Puyos gris chez l’adversaire bloquant sa progression. Simple? Pas tant que ca. Car il ne suffira pas de se contenter de faire disparaître les Puyos par petits groupes: au contraire, il faut essayer de créer le plus grand nombre de chaînes possibles pour envoyer des rasades de Puyos gris chez l’ennemi. Pour créer une chaîne, il suffira de bien placer ses Puyos pour que lorsqu’un groupe est détruit, cela amène la chute des Puyos du dessus, qui eux-même feront disparaître d’autres Puyos, et ainsi de suite. Puyo Pop Fever est donc à la base une petite bombe de gameplay, gameplay encore amélioré par la grosse nouveauté de cet opus.

Saturday Puyo Fever


Cette fameuse nouveauté est donc le mode Fièvre. Pour y entrer, il faudra contre-balancer lorsque votre adversaire vous envoie des Puyos gris, c’est-à-dire détruire des groupes de ces choses à l’aspect gélatineux, ce qui remplit au fur et à mesure le compteur Fièvre situé au-dessus du score. Lorsqu’il est rempli, le mode Fièvre se déclenche, des chaînes de Puyos déjà formées tomberont au sol, et il suffira de placer le prochain Puyo au bon endroit pour littéralement bombarder l’ennemi de petits slimes gris. Cette période de transe dure de 15 à 30 secondes, en fonction de votre aptitude à créer de grosses chaînes durant la partie. Là, vous vous dites sûrement “mouarf, c’est trop simple, suffit que j’entre en fièvre et j’lui kéni sa reum à ce con”. Eh bien, point du tout. Le mode Fièvre présente plusieurs risques: il suffit que votre adversaire puisse contre-balancer vos attaques lorsque vous êtes en transe pour qu’il entre à son tour en Fièvre et vous martèle littéralement de ses attaques si votre transe a le malheur de s’achever. Ainsi, entrer en Fièvre le premier n’est sûrement pas le choix le plus judicieux, surtout contre des adversaires de haut niveau. Autre possibilité: vous chopez la grippe, mais ratez toutes vos chaînes: la maladie se retournera alors contre vous, puisque vous aurez vidé votre compteur pour pas grand-chose, et que votre adversaire aura sûrement dégagé pas mal de ses Puyos, ou formé de grosses chaînes. #row_endAinsi, le mode Fièvre permet de renouveler le gameplay de la série tout en conservant le plaisir de jeu et ne faisant pas s’écrouler un édifice bien bâti depuis plus d’une dizaine d’années: une petite prouesse. Sous son doux enrobage de petit jeu de réflexion sympathique, Puyo Pop Fever cache en réalité une grande complexité qui fera arracher des touffes de cheveux à certains, tant le jeu peut être difficile et frustrant parfois. Il est vrai que voir son adversaire enchaîner des “8 Chain” les doigts dans le nez avec un petit rire narquois a de quoi énerver, mais ne lancez pas votre GBA (SP) par la fenêtre tout de suite, vous y arriverez aussi un jour avec de l’entraînement, car maîtriser la façon de faire des chaînes demande des heures de jeu.

Puyo Addict, et fier de l’être


Outre le mode Story aux dialogues niais mais amusants proposant 3 niveaux de difficulté, convenant aussi bien à ceux qui découvrent la série qu’aux joueurs expérimentés, on retrouve également une “Bataille Libre” pour faire une partie rapide contre l’ordinateur avec le personnage de son choix, mais aussi une option Puyo Pop Infini, divisées en trois catégories: Fièvre, Mission et Original. Fièvre est un entraînement au mode Fièvre, pour étudier comment sont placées les grosses chaînes et savoir où placer tel ou tel Puyo dans le feu de l’action. Mission est une série de petits objectifs, comme faire 3 chaînes ou effacer deux types de Puyo simultanément, à accomplir pour avoir le plus gros score possible. Enfin, Original est le Puyo Pop de base, sans mode Fièvre, pour les puristes conservateurs qui ne supportent pas la nouveauté. Rien qu’avec le mode Story d’une difficulté parfois élevée, les modes pour s’entraîner et bien maîtriser l’art du Puyo Pop, et les deux personnages cachés à débloquer, petit bonus pas folichon mais qui a le mérite d’exister, il y a de quoi faire. Et le fin du fin, ce n’est pas Plantafin, mais le mode multijoueurs, dans lequel 2 ou 4 participants pourront s’affronter dans des joutes endiablées. Car Puyo Pop est une véritable tuerie en multijoueurs. Si le mode 2 joueurs est bien connu des joueurs 128 bits qui auraient déjà eu l’occasion d’exploser quelques Puyos sur leurs machines à la technologie de pointe, le mode 4 joueurs est l’ajout principal (et unique) de cette version GBA. Chacun pour sa pomme ou en équipe, vous n’avez pas fini de faire du Puyo Pop entre amis, tant ce jeu peut être une véritable drogue. Seul défaut un peu gênant: un joueur occasionnel se fera presque toujours battre par quelqu’un de plus expérimenté, même si le mode Fièvre permet de rééquilibrer plus les parties qu’à l’accoutumée. Ceci a tendance à réserver le jeu plus le jeu aux véritables mordus de jeux de réflexion. Quoi qu’il en soit, si on accroche au concept, Puyo Pop Fever est de ses jeux si addictifs qu’on ne les lâchera plus à moins que les piles lâchent.

Moche mais incroyablement fun


Le style graphique choisi est chatoyant, avec beaucoup de couleurs hyper flashy tendance rose bonbon. Le jeu n’est certes pas très beau, mais les expressions sur le visage des Puyos sont amusantes et donnent un peu de vie à l’ensemble. Par contre, la pulpart des effets graphiques créés par les personnages lors de chaînes ont disparu lors du passage des 128 à la 32 bits. Reste les cut-scenes, avec de jolis personnages dessinés tout mignons. Peu importe, l’intéret du jeu n’est de toute facon pas dans sa réalisation sommaire. La bande son a aussi pas mal été amochée lors de la conversion, avec des voix grésillantes et nasillardes, mais on reste tout de même sous le charme des voix japonaises, si kawaii. La musique, quand à elle, si elle est gentillette et guillerette, varie relativement peu au fil des niveaux et risque d’en irriter pas mal lorsque l’écran “Game Over” surgira 10 fois de suite. Au niveau de la maniabilité, on ne peut faire plus simple: A et B pour tourner son Puyo à gauche ou à droite, les flèches pour le bouger, et c’est tout. Un gamin de 6 ans s’y fera. Bien sûr, on pestera toujours lorsqu’on se retrouvera en mauvaise posture avec des expressions telles que “put*** de Puyo de mer**, je voulais le placer à côté ce con”, mais cela n’est en aucun cas dû à la précision de la croix, plutôt au stress que peuvent provoquer certaines situations tendues comme des slips. La question qui se pose au final est: est-il nécéssaire de réinvestir dans cette petite cartouche si l’on possède la version précédente de Puyo Pop? Dans ce cas, il n’est pas pas obligatoirement nécéssaire d’acheter ce Puyo Pop Fever, même si le mode Fièvre permet son lot de nouvelles situations et tactiques, car la version précédente comportait déjà un mode 4 joueurs. Mais dans le cas contraire, et si vous avez une furieuse envie de vous casser les méninges, ruez-vous sur ce jeu, probablement un des meilleurs puzzle-game de la GBA.

Bada bing? Pas du tout


Pari réussi pour Puyo Pop Fever qui parvient à conserver la qualité de ses prédécesseurs en incorporant une nouvelle fonction dans le gameplay très appréciable. Si l’on passe outre ses défauts techniques, il y a de quoi s’amuser pendant des mois avec cette cartouche, notamment grâce à un mode 4 joueurs génial.

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