En résumé
L'avis de Badi
Difficile de trouver un intérêt au jeu qui est loin, très loin de Mario Kart ou MicroMachines.
Les plus
Les moins
par Badi
le 3 mai 2006 22:00
Voici encore une adaptation d’un célèbre jeu
SuperNES sur notre petite console portable favorite. Rock and Roll
Racing était à l’époque, l’un des premiers jeu utilisant le désormais
fameux Mode 7 sur Super Nintendo. Mais depuis ce temps de l’eau a coulé
sous les ponts, et la question inévitable se pose alors, cette nouvelle
version de Rock and Roll Racing a-t-elle encore ses chances ?
Alors qu’il y a quelques années, c’était Blizzard, un studio jusqu’alors peu connu, qui avait mis au point la première version du jeu, Rock and Roll Racing sur portable est maintenant dirigé par une équipe qui possède sur son carnet de route des séries mythiques telles que StarCraft ou WarCraft.
Mais les développeurs reviennent maintenant à un style de jeu qu’ils
connaissent moins, la course n’a jamais eu beaucoup de rapports avec la
stratégie militaire. C’est ce point combiné à l’âge du titre original
qui nous permettent de douter sur la qualité finale du produit.
Une fois la console allumée, on a directement
l’impression de se projeter 10 ans en arrière. Les graphismes sont en
effet très laids. La présentation du jeu est tout ce qu’il y a de plus
classique et les énormes pixels qui forment les personnages sur l’écran
de jeu n’améliorent en rien cette impression de jouer à une antiquité.
On est très loin de ce qui se fait actuellement sur GBA.
Rock and Roll Racing est un jeu de course se déroulant dans le
futur. Vous avez le choix entre 6 personnages au départ et le même
nombre de planètes. Chaque planète a ses circuits et son environnement
propre. Une fois ces premiers choix effectués, vous commencez la course
en elle-même. Et là , c’est une autre mauvaise surprise qui nous attend.
Du point de vue du Gameplay, Rock and Roll Racing se rapproche beaucoup plus d’un Micromachines que d’un Mario Kart.
Vous avez en effet une vue aérienne de la surface de jeu. On arrive
donc directement au second point faible du jeu, la maniabilité. Le fait
que la caméra ne bouge pas, vous devez en effet continuellement vous
adapter à la nouvelle disposition de votre véhicule. Il n’est donc pas
rare de vouloir tourner à gauche et de se retrouver au final dans le
mur de droite. Vos premiers pas dans le jeu ne se feront donc pas sans
anicroches.
De plus, les graphismes des phases de course sont aussi moches que les
menus. Les décors sont vides et les seuls éléments se répètent Ã
l’infini sur les circuits. La piste est découpée par des lignes dans le
style “fil de fer” du plus mauvais goût. Mais le pire n’est pas encore
arrivé, il n’y a que 3 modèles de voitures. Les bolides présents sur la
piste se ressemblent donc tous, ils diffèrent juste par leur couleur (7
différentes). C’est pas la joie. Surtout qu’on a une très mauvaise
impression de flottement des véhicules sur la piste, ils glissent plus
qu’autre chose.
Heureusement quelques bonnes idées viennent compenser ce premier bilan
très néfaste. Des reliefs sont présents sur la piste, ce qui permet
d’effectuer des sauts plus ou moins réussis selon votre vitesse et
surtout d’ajouter un peu de fun au jeu. Mais là encore, un élément
vient gâcher le plaisir. Le jeu rame. En effet, lorsque vous effectuez
des sauts trop rapides, la console ne suit plus et votre voiture vole
lentement en l’air le temps de retrouver la terre ferme, un comble !
Surtout compte tenu de la pauvreté graphique des alentours !#row_end
Le
principe du jeu sauve un peu le tout. Pour chaque planète, il vous faut
atteindre un certain nombre de points, et pour celà , il vous faut
gagner le maximum de courses possibles. Mais là où Rock and Roll Racing
se démarque, c’est qu’il n’est pas nécessaire pour les bons pilotes
d’aller au bout des championnats. Si vous obtenez les 400 points
obligatoires pour aller à la prochaine planète, rien ne vous empèche
d’avorter votre championnat. C’est assez pratique puisque les
championnats se décomposent de la sorte : chaque course s’effectue 2
fois. Exemple : la seconde planète possède 5 pistes différentes, pour
terminer son championnat vous effectuerez donc 10 courses… Il existe
néanmoins un avantage à aller jusqu’au bout de chaque saison, à chaque
victoire vous remportez une récompense chiffrée en dollars, celle-ci
vous permettra par la suite de customiser votre véhicule avec des
choses aussi diverses qu’un super saut, ou des lance missiles encore
plus puissants.
Mais un autre défaut vient encore une fois tout saccager. Lors de vos
courses, vous pouvez sans aucun problème rouler sur les bombes ou les
clous présents sur la piste sans que votre conduite ne soit modifiée.
Pour résumer, vous pouvez sans aucun risque aller où vous voulez, rien
ne vous arrivera. Dans Mario Kart, la moindre petite banane peut vous
faire perdre la course, ici il faudra vous prendre pas moins de 5
bombes pour que votre voiture explose. Oui, le bolide explose, mais il
réapparait en moins de 3 secondes sur la piste, ce qui fait que vous ne
perdrez que rarement votre place. Celà aurait été dur de toute façon,
compte tenu qu’il n’y a que 3 concurrents présents.
La durée de vie du jeu est, sur le papier,
honorable. Il y a en effet 6 mondes différents dont un caché. Ce qui
fait un peu plus d’une trentaine de circuits. Avec les personnages
cachés et leur 3 véhicules chacun, on arrive à un bon nombre d’heures
de jeu pour réussir à débloquer tout ce qui est possible d’avoir. Sur
le papier car tous les circuits se ressemblent, bien que le peu qui
existe au niveau des décors changent à chaque planète, le tracé des
circuits se ressemble à tous les points de vue. Ils diffèrent d’un
virage à gauche ou d’une ligne droite plus longue. On a donc constament
une impression de déjà vu, alors a-t-on vraiment envie d’aller au bout
d’un jeu qui ne procure pas les sensations espérées et qui lasse plus
qu’autre chose ?
Rock and Roll Racing
manque complètement son come back sur GBA. Le jeu est viellot, les
graphismes ne tiennent pas la route, la jouabilité laisse fortement Ã
désirer et le jeu solo ne tient pas en haleine. On se rabattra alors
sur un mode 2 joueurs qui souffre des mêmes défauts. Si au moins le jeu
proposait une ambiance Rock and Roll mais il n’en est rien, les
musiques sont sans vie et répétitives, sans oublier la voix du
commentateur qui ne connait que 3 phrases différentes. Voici l’exemple
même d’un jeu qui avait des possibilités mais qui se révèle au final,
complètement raté.