Runbow

En résumé

  • Sorties :
  • 3 Septembre 2015
  • 27 Aout 2015
  • Non prévue

L'avis de Goonpay

Soyons clairs, Runbow ne s'adresse pas à tous. On pourrait l'accuser de mini jeux en flash des années 2000 à première vue et ce serait une grossière erreur. Sans être réservé aux hardgamers, il faut aimer les jeux de plates-formes et accepter de s'acharner pour en voir le bout, mais le fun et le plaisir immédiat qu'il procure décuplé puissance 1000 en multi font tout simplement de cette exclusivité Wii U un des meilleurs jeux indépendants de l'eShop. Du pur régal à la sauce colorée !

Les plus

  • Une grosse dose de fun en pleine face
  • L'humour
  • Le challenge
  • Le multi terriblement hilarant
  • La bande-son
  • Les guests stars

Les moins

  • Les petits soucis techniques
  • Le rire de Satura … mais quelle @!#?& celle-là !
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 15 septembre 2015 22:00

À l’heure où les gros studios s’engourdissent l’esprit à coups de suite de suite de suite de… et que, malgré tout, ces grosses productions occupent le devant de la scène et paralysent l’esprit des joueurs en essayant d’être toujours plus riches graphiquement, il y a, fort heureusement, des studios indépendants qui essaient de nous offrir des expériences de jeu avec moins de moyens, pour le meilleur et pour le pire… Vous vouliez un rendu super mega giga full HD 60 FPS de la mort qui tue ? Et bien, réveillez-vous, il est 13 heures du mat’ et voilà les aplats de couleurs de Runbow !

Jouer ou jouir, ne plus choisir !

Runbow est la première production du studio 13AM Games disponible en exclusivité sur l’eShop de la Wii U. Derrière ce jeu de mots, contraction de Run (courir) et Rainbow (arc en ciel) se cache en fait toute l’identité et la puissance d’un titre frais, fun, riche et coloré. Pour faire simple, il s’agit d’un jeu de plate-forme où l’ont “run” (court) à travers des niveaux pour récupérer un trophée situé à la fin. Rien d’extraordinaire direz-vous, Mario le fait depuis 30 ans. Tout  à fait ! Mais l’arc en ciel de couleurs (rainbow) qui s’anime dans chaque stage permet de faire apparaître ou disparaître des éléments du décor obligeant ainsi le joueur à foncer, analyser et agir rapidement malgré la pression du temps et des adversaires.

Imaginez votre écran balayé par des aplats de couleurs toutes les 5 secondes. En face, un trio de plate-forme rouge, verte et bleue. Vous vous précipitez sur la rouge, sautez sur la verte et enchainez sur la bleue qui… disparait, car l’écran vient d’être balayé par un aplat bleu absorbant ainsi le sol sous vos pieds… Votre personnage disposant d’une palette de 4 mouvements, à savoir un saut, un double saut, un super saut et un coup de poing, vous décidez donc de la jouer sécurité en utilisant votre ultime atout, le super saut, pour revenir sur la verte de derrière… pas de bol, l’écran vient de passer vert… vous êtes mort et vous pouvez recommencer tout le niveau !

Car Runbow ne connaît pas les checkpoints. Un échec et on reprend tout depuis le début. Cela peut sembler frustrant sur le papier, mais les niveaux sont finalement très courts, allant de 15 secs à 1 minute pour les plus longs. On se laisse donc vite aller à recommencer et l’addiction est telle qu’on recommence toujours. On a beau se dire “allez, une dernière, si je n’y arrive pas, je stop”, non, non, on ne stoppera pas, car on va le passer ce niveau “Non, mais ho ! Je suis un gamer, moi, je l’ai cramé ton niveau moi”… Et puis, comme on vient de le finir, et bien, on fait le suivant et rebelotte… Comme, en plus, le level design est fichtrement bien pensé avec tous les ingrédients que l’on peut trouver dans les platformers classiques : des plaques tournantes, des tombantes, des bumpers, des piques, des lasers, des petits ennemis sur lesquels on peut sauter, des pièces à ramasser, etc. que le tout s’enchaîne rapidement, avec de la variété et qu’on s’offre même le luxe de choisir son niveau, 13AM Games réussit donc à nous offrir un titre addictif à souhait jouant avec vos émotions. Du plaisir à la déception, de l’indignation à la satisfaction, de la moquerie à l’humiliation, du stress à la concentration, tout y passe sans qu’on ne s’en lasse !

Plus c’est long, plus c’est bon !

Au total, 4 tableaux composés de 36 stages chacun + 1 final contre Satura forment le mode «  classique  ». Chaque niveau dispose d’un barème de difficulté : vert pour les faciles, jaunes pour les moyens et rouges pour les plus difficiles. À la fin de chaque mission, vous obtenez un classement (1, 2 ou 3 médailles) qui correspond en fait à votre classement “temps”. Ainsi, si vous souhaitez débloquer les 3 médailles dans chaque case, il faudra y revenir plus tard. Ces quelques 1xx stages du mode classique tiennent déjà en haleine un paquet d’heures et peuvent en plus très bien se pratiquer sous forme de petites sessions de jeux.

À cela vient s’ajouter le défi contre le Bowhemoth (un gros monstre qui n’a rien trouvé de mieux à faire que de vous avaler). La particularité de ce mode, c’est d’être sans sauvegarde, comme à la belle époque de Mario Bros 1. On enchaîne les levels, on repart du début (de la section) si l’on meurt et si on s’arrête vraiment, il faudra tout refaire. Théoriquement, cette aventure peut se boucler en 20 minutes. En pratique, on peut facilement doubler, tripler voire quadrupler ce temps lors du premier passage en fonction de sa dextérité. Bien entendu, comme il est de coutume avec les jeux actuels, un mode “défi” est venu se glisser dans le jeu, nécessitant d’accomplir certaines actions pour débloquer des illustrations et des nouveaux personnages. Ces guests n’ont aucune compétence particulière à part d’être issus de jeux célèbres tels que Shovel Knight, Teslagrad, Guacamelee, Scram Kitty … Bref, un petit plus toujours sympa.

Seul, c’est bien, à 2, c’est mieux, à 9 c’est boeuf !

Non content d’être déjà bien tordu en solo, Runbow prend une tout autre ampleur en multi et propose même de s’affronter jusqu’à 9 sur une seule Wii U grâce à de nombreuses combinaisons de manettes : nunchuk wii, gamepad, propad, classic controller… 4 modes de jeu en mutli sont disponibles :

– la course classique où vous devez être le premier à chopper le trophée
– l’arène où l’objectif est de rester en vie
– le roi de la colline qui oblige les joueurs à rester sur le trophée 7 secondes pour le décrocher
– le Polychromètre  : le joueur muni du Gamepad dispose de tout un tas de pièges pour empêcher les autres joueurs d’attraper le trophée.

Chaque mode a son propre charme et chaque partie est propice à tous les types de vacherie pour espérer gagner. Les départs font souvent office de bagarre générale dont on tente désespérément de s’extraire jusqu’au moment où un item vient changer la donne. En effet, lors de l’aventure en solo, on croise quelques objets qui octroient des changements du type boost, renversement du décor, passage en noir et blanc, mais c’est en ligne que les items ajoutent le plus de panache. Celui de derrière attrape le super poing et a la possibilité de nous envoyer direct au cimetière, un autre active la copie de masse (tous les personnages deviennent identiques) tandis qu’au moment où l’on creuse l’écart, un éclair vient frapper toute la foule et nous immobilise en situation délicate et fin du fin, on se prend une transposition avec le gars complètement à la rue alors qu’on est juste devant le trophée, ce dernier n’hésitant pas à prendre quelques secondes pour balancer un taunt (moquerie) aux malheureux encore en vie… La loooooose !

Finalement, le plus dur reste de réunir 9 “amigos” dans le salon ! Qu’a ne cela ne tienne puisque le mode online, partagé en 2 sections, “publique” (accès libre) et “privé” (uniquement vos contacts) vous amènera les joueurs manquants. Petit bémol tout de même, car, en ligne, le Polychromètre n’est pas disponible. De plus, le jeu souffre de quelques légers problèmes d’attente (principalement dans les modes «  arène  » et «  roi de la colline  » ou de déconnexion en fin de partie. L’expérience n’en reste pas moins jouissive. Quoi qu’il en soit, en multi, ce sera le plus rusé, le plus habile, le plus méchant, le plus chanceux qui l’emportera et les fous rires comme les crises d’injustice sont garantis.

Dans le plus simple appareil

Ce concept à l’apparence simpliste est mis en valeur par une direction artistique déjantée. Ici, pas de textures à tire larigot ou d’effets spéciaux en tout genre : les décors sont grossièrement dessinés et assurent une bonne lisibilité, les animations sont légères avec le zest de cartoon qui suffit à les rendre loufoques, le plaisir de découvrir les taunts des guests stars et la malice des petites phrases assassines qui viennent appuyer notre désespoir après chaque tentative sont autant de petites touches qui forment un tout cohérent et vraiment appuyé par une bande-son, certes un peu limitée, mais franchement réussie aux sonorités exotiques et rythmées et, à l’inverse, tout en détente voire lounge quand le jeu est en pause.

Malheureusement, il fallait une petite ombre dans ce joli tableau. Le jeu fait planter la console par moment, en général lors des parties en ligne. Ce n’est certes pas constant, mais cela est arrivé plus d’une fois, suffisant pour être signalé ! Les problèmes de connexion ou l’attente un peu longue parfois fixent définitivement ce nuage noir au-dessus de cette oeuvre si colorée… Dommage, on était proche du sans-faute

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