Saints Row IV : Re-Elected

En résumé

  • Sorties :
  • 27 Mars 2020
  • 27 Mars 2020
  • 26 Novembre 2020

L'avis de Revaldri (Adrien Roche)

Si Saints Row, GTA et autres jeux de ce type font partie des jeux que le joueur apprécie de manière générale, il passera forcément de bonnes heures sur ce Saints Row IV : Re-Elected déjanté. La liberté proposée par cet opus, saupoudrée de fusillades au rythme parfaitement dosé et de musiques qui favorisent l’immersion font de ce Saints Row IV : Re-Elected un jeu parfait pour tout amateur des GTA-like. Toutefois, cet épisode est probablement trop déjanté si le joueur n’est pas particulièrement séduit par cet univers ou tente de se lancer pour la première fois dans ce type de contenus, qui jongle entre fusillades, absurdité et humour. La comparaison avec Saints Row : The Third est forcément rude, mais cette adaptation Switch du dernier opus de la série reste très agréable pour tout fan.

Les plus

  • Un humour décomplexé et déjanté
  • Un scénario original et travaillé
  • Des personnages attachants
  • La bande-son
  • La liberté du joueur dans ce monde ouvert

Les moins

  • Des quêtes annexes peu variées
  • Les graphismes trop vieillots
  • Un sentiment de déjà vu trop présent
  • Peu de nouveautés
  • - L’absence du DLC « Gat out of Hell »
  • Nintendo-Difference

    par Revaldri (Adrien Roche)

    le 23 avril 2020 22:00

En 2013, Saints Row IV faisait son apparition sur PS3, Xbox 360 et PC. Deux ans plus tard, sous sa forme « Re-Elected », il apportait son humour décomplexé sur PS4 et Xbox One. Aujourd’hui, c’est sur Nintendo Switch que l’opus tente de se frayer un chemin, à la recherche d’un nouveau public. Fusillades omniprésentes, cascades rocambolesques et absurdité sont au rendez-vous… pour un jeu à la hauteur des attentes ?

Au premier abord, un pari réussi…

Saints Row, licence de TPS offrant à ses joueurs des multitudes de fusillades et une liberté presque infinie dans un Open World urbain, est déjà apparu sur Nintendo Switch à travers une réédition de son troisième opus. Jouable en solo ou en coopération, ce Saints Row IV : Re-Elected possède une campagne de jeu globalement très réussie, alors que succéder à Saints Row : The Third n’était pas chose facile, étant donné le succès interplanétaire du jeu. Attention cependant, pour ceux qui voudraient y jouer à deux en coopération : il n’est pas possible d’y jouer en local sur la même console, il faut donc y jouer en LAN avec deux consoles et donc deux jeux. Une info qui a son utilité pour ceux qui voudraient y jouer sur le même canapé (le mode coop’ état également disponible en ligne).

En voulant s’enfoncer dans l’absurdité, Saints Row aurait pu s’y perdre… et les premières heures de jeu nous laissent penser que c’est le cas. Lorsque l’on comprend que nous allons incarner le président des Etats-Unis dans cet opus, les bases sont posées. Pourtant, le début de cette expérience peut faire reculer le joueur, qui devra s’accrocher deux heures – qui feront presque office de didacticiel – avant de réellement commencer. Commencer quoi ? Une aventure bourrée de références à d’autres jeux légendaires, films et séries TV de toutes époques. Une aventure à l’humour décomplexé qui s’autorise absolument tout, pour notre plus grand plaisir. Saints Row IV : Re-Elected ne connaît pas de limites : les blagues s’enchaînent, les courses-poursuites et fusillades aussi, tandis que le joueur continue d’avancer dans ce décor quasiment identique à celui de l’opus précédent.

L’arsenal est varié et permet de passer de la batte de baseball au lance-roquette selon la situation. De plus, le développement du gameplay à travers l’apprentissage de capacités et de « pouvoirs » spéciaux permet de s’écarter de la simple fusillade qui peut parfois sembler redondante. Boules de feu, champs de force, télékinésie : tout est bon pour tenter d’éliminer les ennemis de différentes manières, afin de varier les plaisirs.

Les personnages présents nous donnent envie de continuer notre expérience tant ils sont attachants. Le scénario, s’il souffre de quelques lacunes, reste assez inventif et original pour coller au monde de Saints Row : le président des Etats-Unis doit sauver son peuple d’une attaque d’extraterrestres. Il faut admettre que le joueur prendra un malin plaisir à maltraiter ces aliens à l’allure aussi ridicule.

Quand le joueur n’est pas d’humeur à faire les missions, il peut simplement rouler et détruire tout ce qui bouge, engager des fusillades avec la police, agrandir son arsenal… être libre.

L’autre point fort de ce jeu est l’omniprésence des musiques, aussi épiques qu’adaptées. Alors que GTA n’avait jamais passé le pas, Saints Row IV ne se gêne pas et nous propose du hard rock à toutes les sauces, d’ACDC aux Guns’N’Roses. Et décapiter ou piétiner des aliens sur du Aerosmith, c’est une expérience à ne pas manquer.

… entaché par le manque de renouvellement d’un jeu qui repose sur ses acquis

Il est là, le premier gros point faible de ce Saints Row IV : Re-Elected : un manque de nouveautés gênant, couplé à l’absence du DLC « Gat out of Hell » au succès immense. En jouant à cet opus, le joueur semble presque jouer à Saints Row : The Third, alors que cet épisode semblait pourtant sortir des sentiers battus avec la présence d’aliens et de mondes d’illusion semblables à Matrix. Pourtant, dans les faits, peu de choses changent.

Le scénario, certes, n’a rien à voir avec le précédent. Les quêtes annexes, en revanche, sont presque inutiles, gâchant quasiment l’expérience du jeu en le ralentissant, lui qui trouve pourtant tout son charme dans sa rapidité et son agressivité. Assassiner une cible, réaliser des courses contre-la-montre, ou voler des véhicules : ces missions, qui peuvent paraître séduisantes, sont beaucoup trop redondantes pour être considérées comme un point fort du jeu. Elles rallongent sa durée de vie, certes, mais cassent le rythme déjanté de cet opus. Passer quinze à vingt heures sur la campagne principale offrira au joueur de biens plus grandes sensations que s’il s’écarte de celle-ci avec pour unique but de rallonger son expérience.

Quelques lacunes techniques, qui ne viennent pas gâcher l’expérience pour autant

L’utilisation du moteur de Saints Row : The Third ne joue pas en la faveur de ce nouvel opus, dont l’aspect esthétique semble avoir été bâclé, au profit de la nostalgie utilisée tout au long de la campagne.

Déjà pas bien impressionnant en 2013, le jeu ne fait pas forte impression sur une Switch qui dispose déjà de quelques open worlds bien plus ambitieux techniquement. Les textures sont ainsi assez grossières et le rendu peut parfois être désagréable à l’œil, notamment à cause d’un aliasing marqué, difficile à ignorer. Une option « Résolution dynamique » (activable et désactivable à loisir) permet néanmoins d’améliorer la fluidité du jeu afin de ne pas affecter le gameplay, naturellement nerveux, du titre.

Quant au mode portable, il n’élimine certes pas les défauts présents sur grand écran, mais le plaisir de jeu reste intact. Les quelques problèmes techniques ne ruinent donc pas une expérience qui s’avère globalement très plaisante pour tout amateur de jeux au rythme décoiffant, et il est tout à fait possible d’en profiter de manière nomade, que ce soit sur une Switch classique ou une Switch Lite.

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