Serious Sam Advance

En résumé

  • Sorties :
  • 30 Avril 2004
  • 12 Avril 2004
  • Non prévue

L'avis de Ramzabeoulve

Serious Sam, malgré son prix peu élevé (mais déjà trop), ne doit sous aucun prétexte atterir dans votre GBA. Laid à en faire pleurer les yeux et injouable, c'est le type même du FPS GBA raté. Ni fait, ni à faire.

Les plus

  • - Le jeu à 4

Les moins

  • Moche
  • Injouable
  • Bref un peu tout
  • Nintendo-Difference

    par Ramzabeoulve

    le 3 mai 2006 22:00

Serious Sam est un mythe du FPS bourrin sur PC: aucune réflexion,
que du massacre non-stop. Après des versions consoles de salon de plus
ou moins bonne qualité, la série se voit portée sur la portable du
plombier. Alors, les gars de chez Climax auront-ils réussi à préserver
l’essence du concept, ou bien leur soft ira-t-il rejoindre l’énorme
masse des mauvais FPS sur GBA? Réponse sans appel.

Bourrin par procuration

Foin de scénario développé à mort, de persos tourmentés et d’énigmes
casse-têtes/burnes (rayer la mention inutile), le gameplay de Serious
Sam repose sur un concept très simple mais ultra efficace: massacrer
des hordes d’ennemis cons comme des balais dans de gigantesques salles,
avant de passer à la suivante où l’on réitère le carnage à l’aide d’un
arsenal de ouf sa mère, et ainsi de suite jusqu’à plus soif. Ici, point
de finesse, mais du bourrinage à outrance bien crétin et immensément
fun, nous faisant retomber dans les pires travers de l’être humain,
lorsqu’il qui hurle “Bwaaaahahaaahaaaa” quand il trucide des méchants à
la tronconneuse. Sam Stone ne s’embarasse pas d’infiltration et ne
cherche pas à se la péter avec des lunettes fluo comme son collègue
Fisher du même patronyme, et se contente de faire un joyeux carnage. Le
goût des choses simples est le meilleur, cmme le dit si bien un célèbre
dicton que je viens d’inventer pour l’occasion. Seulement, si ce
concept basique fonctionnait à merveille sur PC et consoles de salon,
il devient horripilant sur la portable de Nintendo, et tombe
allègrement dans tous les pièges du FPS sur GBA. On passera direct sur
le scénario insignifiant (les aliens débarquant, va leur botter le cul,
Sam) pour s’attaquer direct au “jeu”, qui, s’il avait été une des 7
plaies d’Egypte, aurait nettement abrégé les souffrances des Egyptiens.

Bienvenue à Pixel Land

Première constatation: le jeu est très vilain graphiquement. A tel
point qu’on lui lancerait bien une couverture pour qu’il se cache. Ca
sent le gros tas de pixel trop cuit dans tous les recoins. Les décors
son dépouillés, il faudra se contenter de simples murs de briques, quel
que soit le monde. Une seule texture pour le sol bien entendu, et quand
les développeurs ont eu la grande bonté de l’eau, une autre texture
bleue, ce qui donne un rendu plus qu’étrange, dans tous les cas
horrible à souhait. Y’a franchement de quoi se payer une conjonctivite
tellement c’est moche. Seule l’arme de Sam est très bien faite, ce qui
fait énorme contraste avec le décor. Genre, les graphistes ont passé 10
mois à modéliser toutes les armes, et 3 heures pour le reste du jeu. On
a vu certes vu pire sur en 3D sur GBA, mais aussi largement mieux: les
Doom par exemple. Evidemment, qui dit 3D mal faite, dit framerate à
couper au couteau. La règle se vérifie bien entendu ici, avec des
personnages qui semblent avoir abusé sur les acides. C’est lent à mort,
les ennemis avancent à 2 à l’heure, et Sam a autant de réactivité qu’un
escargot de Bourgogne neurasthénique. Il réagit avec un décalage entre
le moment où on lui a donné l’ordre et celui où il l’éxécute, ce qui
est plus que rageant dans le feu de l’action, il met 100 ans à faire un
demi-tour, à croire que si jeune, il a déjà des rhumatismes.
Déécidément, être héros de jeu vidéo, ca use.

#row_end

Chérie, j’ai encore trop bu

On retrouve quantité d’éléments des anciens opus dans ce titre: les
ennemis sont les mêmes, ainsi que les armes. Cependant, c’est à peu
près tout ce que le titre a gardé de son origine. Ainsi, les niveaux
bien designés auparavant sont ici très mal construits: on se retrouve
avec des mini-labyrinthes aux couloirs très moches et répétitifs qui
donnent la nette impression de tourner en rond (et aucune carte pour se
repérer, chose on ne peut plus intelligente dans un FPS), sur lesquels
on ne se focaliserait pas tant si il y avait un tant soit peu d’action.
Car le gameplay, qui a déjà bien souffert du framerate asthmatique, se
retrouve définitivement plombé par le manque flagrant d’ennemis. Alors
qu’ils déboulaient par dizaines dans les anciennes versions, on se
retrouve ici avec 3 pauvres gusses par couloir qui se contentent de
foncer sur ce pauvre Sam sans qu’on ait eu la chance de les plomber. En
effet, le système de visée est véritablement pathétique. Il est tout
simplement d’ajuster son tir: on tire soit trop à gauche, soit trop à
droite, et quand les ennemis ne sont pas à la même hauteur, c’est un
véritable cauchemar. Avant qu’on ait eu le temps de calibrer un vilain,
une horde de bombardiers kamikazes nous a déjà explosé à la cheutron,
et on meurt bêtement sans comprendre pourquoi. Il faut minimum cinq
coups de fusils à pompe pour espérer vaincre un ennemi, c’est
totalement ridicule. Sans compter que Sam prend bien son temps entre
chaque tir, limite il fait sa pause clope. Plus que frustrant,
impardonnable.

Pauvre, pauvre Sam

C’est dommage, car la maniabilité en elle-même était plutot bien pensée
pour un FPS GBA: B pour changer d’arme, A pour tirer, les gachettes L
et R pour straffer à gauche ou à droite. C’est très simple à prendre en
main, et on évite l’écueil des combinaisons de touches à la
mords-moi-lnoeud, comme dans Doom, où il faut appuyer sur L+R+B pour
changer d’arme, tout en se tenant sur le pied gauche et en se curant le
nez. N’allez pas croire que cela sauve le jeu de la cuvette des WC,
mais il fallait bien lui trouver une qualité. Pour ce qui est de la
durée de vie, le mode solo est très court: 12 niveaux seulement, pas
plus de 4h pour les finir, si l’on est assez courageux pour se lancer
dans cette quête hautement périlleuse pour les nerfs. Le jeu inclut
également un mode multi jouable à 4 de bonne facture, pour peu que vous
trouviez un autre taré inconscient qui ait acheté ce Serious Sam
Advance, ce qui m’étonnerait franchement. La bande son est de qualité
médiocre (très étonnant), avec des musiques digitalisées du plus
mauvais goût. Les bruitages rattrapent un petit peu le tout, mais
n’imaginez pas que cela sauve le jeu de la corbeille. Enfin, pour
achever: le soft comprend un système de high score, seulement voilà:
comme il n’y a pas de save mais des passwords, une fois la console
éteinte, pouf, Garcimore style, tout est perdu comme par magie! Même si
l’ont remet le password, on ne retrouve pas ses scores. Ca se sent que
la sauvegerde a été retirée au dernier moment pour économiser les bouts
de chandelle. Tout bonnement affligeant.

L’estocade finale

Vous l’aurez compris, Serious Sam Advance est une daube en puissance à
n’acheter sous aucun prétexte. Il existe de bien meilleurs FPS sur GBA,
inutile de s’attarder sur celui-ci. Même si il est proposé au prix
budget de 30€, ne vous faites pas avoir: ce n’est qu’un cadavre de ce
qu’était la version PC, développée sans aucun soin, bref aucune autre
destinée que celle de la corbeille pour lui. Et encore une licence
glorieuse qui se paie la honte sur GBA, une…

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