Spider-Man : Mysterio\’s Menace

En résumé

  • Sorties :
  • 21 Septembre 2001
  • 19 Septembre 2001
  • 26 Avril 2002

L'avis de Pierre

Spiderman est un très bon jeu, autant pour les fans que pour les non-initiés. Une très belle façon de ne pas gâcher une licence en somme. Les autres éditeurs devraient en prendre de la graine.

Les plus

  • - Fidèle à la série
  • - Bonne utilisation de la licence

Les moins

  • Un peu trop court
  • Nintendo-Difference

    par Pierre

    le 1 mai 2006 22:00

Vicarious Visions est devenu en l’espace d’une année un développeur phare de la GBA. Après le hit que fut THPS 2, voici Spiderman qui pointe le bout de son nez, sous l’auréole d’Activision. Ce nouveau Spidey est-il à la hauteur des épisodes PS et DC ? Oui. Plus de détails ici-même.

Une légende du comics

Spiderman est, encore plus que Batman, un héros indémodable. Apparu il y a quelques décénies sur les étalages de comics américains, Spidey est aujourd’hui l’image d’une belle réussite. A l’origine de ce phénomère, Stan Lee
(dites-moi si je me trompe, je ne suis pas spécialiste dans le
domaine), dessinateur de génie, qui a aussi pondu le non moins célèbre
Surfer d’Argent. Mais qui dit comics à succès, dit tous supports ; en
effet, notre homme-araignée est apparu successivement sur papier, en
série TV, en jeux vidéo et en dessin animé. Un film est aussi en
préparation, il sortira en juin (si mes souvenirs sont bons), avec Tobey Maguire dans le rôle de Peter Parker et Willem Dafoe dans le rôle du terrible méchant : le bouffon vert. Marvel a donc trouvé en ce super-héros le filon parfait.
Mais Spiderman
en jeu vidéo, c’est aussi une longue histoire. Apparu sur GameBoy, puis
sur SNES et Megadrive, pour ensuite se retrouver projeté sur GBC et PS,
ainsi que sur DC, on peut dire que notre homme a bien roulé sa bosse
dans le monde vidéoludique. Il est passé entre beaucoup de mains mais
notamment entre celles de Capcom, qui fera de lui un excellent combattant dans Marvel Super Heroes. C’est maintenant Activision qui détient la licence. Les américains ont déjà publié de bons jeux sur GBC et PS, voyons ce qu’ils nous offrent sur GBA…

Inspiré des anciens ?

Spiderman : Mysterio’s Menace se situe dans
la lignée des ancies jeux mettant en scène le même héros, dans les
années de gloire des 8 et 16-Bits. On retrouve donc la plupart des
ingrédients qui ont fait le succès de ces jeux d’antan.
Nous sommes par conséquent en face d’un jeu de plates-formes diablement
orienté action. En effet, ici il ne suffit plus d’éviter de nombreux
obstacles et de sauter sur des champignons comme dans Mario : il faut
se battre pour réussir ! Ceci lui donne donc une certaine ambiance
beat-them-all. Attention, joueur, il y aura du boulot pour exterminer
toute la racaille qui sévit en ville !

La présentation du jeu donne tout de suite le tempo : il se veut très
fidèle au comics. Ainsi, vous rencontrerez les mêmes super-vilains, et
les scènes cinématiques seront uniquement constituées de successions de
jolis dessins, avec textes à l’appui. On peut admirer le travail des
dessinateurs, qui donnent au jeu une atmosphère très particulière, pour
peu que l’on s’y connaisse un tantinet.

L’écran titre est sobre, mais fort joli. Trois possibilités s’offrent à
vous : new game, password et sound. C’est plutôt faible, mais c’est
normal. Aucune option, vous pouvez juste ajuster le volume de la
musique et des bruitages. On peut regretter aussi que les sauvegardes
se fassent uniquement par mots de passe. Cela vous oblige à prendre un
papier et un crayon et, en 2002, cela ne devrait pas avoir lieu.
Dommage, mais ce n’est pas un problème majeur. Entrons dans le vif du
sujet…

Trois modes de difficultés sont présents : easy,
normal et super hero. A vous de choisir à présent selon vos capacités.
Une fois la petite présentation terminée, une carte de la ville
apparaît. Vous avez alors le choix entre trois niveaux différents, 3
parmi les 7 que renferme le jeu. C’est déjà un bon point de pouvoir
choisir sa destination, cela casse la monotonie du jeu, mais, de toute
façon, vous serez obligés de tous les finir…

Là où Vicarious Visions a vraiment bien bossé, c’est quand
on constate que le jeu n’est pas du tout linéaire. Vous aurez certes
toujours droit au même style de jeu et aux traditionnels boss de fin de
niveau (tous des sbires de Mysterio : Hammerhead, Rhino,
Scorpion…etc), mais on remarque certaines variantes dans les
niveaux…
C’est ici que l’on voit que Spiderman : Mysterio’s Menace
est plus qu’un simple jeu à licence. Le but des niveaux n’est pas
constamment d’atteindre la fin en allant de gauche à droite, non ! Par
exemple, dans l’un vous devrez sauver des otages, dans l’autre ce
seront des artefacts qu’il faudra récupérer, etc…

La palette de mouvements du héros est assez conséquente : saut, poing,
pied, lancer de toile, escalade des murs… C’est vraiment varié. De
plus, Peter pourra amasser des items qui lui permettront de changer de
tenue, pour ainsi être plus résistant au feu, être invincible, et j’en
passe.#row_end De plus, des items précieux et diablement bien cachés vous
permettront d’améliorer votre jauge de toile, ou même de découvrir des
tenues cachées, comme la terrible tenue symbiote, qui offre à Parker
des possibilités étonnantes.
Les traditionnels objets sont aussi de la partie : kit de secours, recharges de toile, etc…

Un jeu qui offre donc de très bonnes idées lui permettant déjà de se
démarquer de ses concurrents (je parle des autres jeux adaptés de
comics, comme Batman ou X-Men).

Une réalisation à la hauteur du personnage

Il est évident que, graphiquement, Spiderman
en jette un max, ett ce dès les premières secondes de jeu. La première
chose que l’on remarque est la qualité de la modélisation des
personnages. Les détails y sont vraiment nombreux, les couleurs très
dans l’ambiance comics et leur taille est bonne. Même les ennemis,
pourtant un peu rébarbatifs, ont bénéficié d’un soin extrême. La palme
revient quand même aux persos principaux, superbes…
Une fois le pad en main, c’est la qualité de l’animation que l’on
remarque. Le nombre de frames par seconde est hallucinant, on reconnaît
la patte des développeurs de THPS 2, d’autant plus que les persos ont
bénéficié d’un superbe modèle 3D. Tout est diablement fluide, aucun
ralentissement n’est à signaler, on frise la perfection ; on est très
proche de la qualité de l’animation d’un Street Fighter III 3rd Strike. Voir se mouvoir le Rhino, par exemple, est un réel plaisir pour nos petites mirettes en soif d’exploit graphique.
Un seul mot à dire : bravo !

La troisième et dernière chose que l’on remarque au
niveau graphique est, évidemment, les décors. Ils bénéficient de toute
la puissance de la grande GBA pour afficher un scrolling sur plusieurs
plans désormais classique. Ils sont certes un ton en dessous des
persos, mais restent toujours très agréables. Ils sont assez détaillés,
mais surtout les niveaux sont grands et l’impression d’immensité qui se
dégage dans ceux en plein air est omniprésente, nottamment face aux
buildings de la ville. Les effets de lumière sont eux aussi magnifiques
et offrent une ambiance toute particulière au jeu (le niveau dans un
bar de nuit est de toute beauté).

Au niveau du son, ce n’est pas fantastique, mais cela reste très
correct. Les musiques auraient gagné à être un peu plus variées, mais
tant pis…

Une réalisation magnifique qui montre bien la qualité des développeurs de chez Vicarious Visions, des petits génies de la GBA qui la maîtrisent parfaitement, et ce depuis sa sortie (cf THPS 2).

Maniabilité et durée de vie

La maniabilité est assez classique : les boutons A
et B pour les actions principales (saut et action) et les boutons L et
R pour lancer de la toile (de deux manières différentes). Le perso
répond au doigt et à l’oeil, et même peut-être trop. En effet, il a
tendance à démarrer sa course trop rapidement, ce qui peut gêner pas
mal lors des combats. On a aussi tendance à s’emmêler les pinceaux
quand Peter s’accroche aux murs, des fois mêmes sans qu’on le veuille.

La durée de vie est malheureusement trop courte. 7 niveaux, ce n’est
pas assez. Il y a tout de même trois modes de difficulté et des objets
dissimulés mais je doute que cela relance énormément l’intérêt du jeu.
C’est, somme toute, le seul point noir du jeu.

Conclusion : c’est bon !

Spiderman : Mysterio’s Menace est un très bon
jeu qui plaira autant aux fans qu’aux novices. La durée de vie pourra
en rebuter quelques-uns mais le plaisir est omniprésent et c’est cela
qui compte dans un jeu avant tout. Quoiqu’il en soit, Spiderman est et
restera un très bon achat pour les possesseurs de la GBA, en attendant
une hypothétique suite…

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