Story of Seasons : Pioneers of Olive Town

En résumé

  • Sorties :
  • 26 Mars 2021
  • 23 Mars 2021
  • 25 Février 2021

L'avis de Skyward

Story Of Seasons : Pioneers of Olive Town est un excellent jeu de farm management aux possibilités très nombreuses et à la progression fluide et continue. Il reste suffisamment classique dans son principe de base pour plaire aux puristes, tout en apportant énormément de fraîcheur et une modernité qui pourrait attirer une nouvelle génération de fans. On salue également la nouvelle ouverture d’esprit dont fait preuve la saga en faisant fi des stéréotypes de genre et en ouvrant la romance aux couples de même sexe. On reprochera principalement des fonctionnalités en ligne limitées, des chutes de framerate occasionnelles, ainsi qu’une caméra fixe un peu pénible par moments.

Les plus

  • Les nombreuses possibilités de gameplay
  • L’ouverture d’esprit
  • La durée de vie
  • Le double côté farm management et gestion du tourisme
  • La fluidité de la progression dans l’histoire

Les moins

  • Les chutes de framerate
  • Les fonctionnalités online
  • La musique
  • La caméra
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 17 avril 2021 14:25

La légendaire saga de farm management Story of Seasons (ex-Harvest Moon) est de retour, pour le plus grand bonheur de ses fans. Story of Seasons : Pioneers of Olive Town est techniquement le premier épisode original de la série qui voit le jour sur Switch, puisque Story of Seasons : Friends of Mineral Town, également disponible sur notre console hybride préférée, est le remaster d’un opus sorti à la base sur Game Boy Advance. L’épisode précédent, Story of Seasons : Trio of Towns, n’avait en effet eu le droit qu’à une adaptation sur 3DS en fin de vie, avec les graphismes, ainsi que les obstructions techniques que cela implique. Pioneers of Olive Town a donc la lourde tâche d’introduire la série à de potentiels nouveaux joueurs, tout en conservant bon nombre d’éléments qui ont fait son charme auprès de son public traditionnel. Mission accomplie ou flop retentissant ?

Rappel important : Harvest Moon ou Story of Seasons ? Il est important de rappeler à ceux qui n’auraient pas saisi la transition que la série Harvest Moon originale a changé de nom en Occident et se nomme désormais Story of Seasons. Ce changement est dû au fait que l’éditeur américain Natsume qui disposait des droits pour la série a préféré se concentrer sur le développement de jeux Harvest Moon occidentaux. XSEED Games qui localise aujourd’hui la saga japonaise originale aux États-Unis a donc dû lui trouver un nouveau nom. Il existe donc aujourd’hui deux sagas en parallèle : une saga Harvest Moon développée par les Occidentaux de Natsume, et la saga originale, désormais nommée Story of Seasons en Occident et développée par les Japonais de Marvelous.

 

Héros contemporain

Comme dans la plupart des Story of Seasons/Harvest Moon, le héros est une jeune personne qui fuit le tumulte de la grande ville pour trouver le bonheur (et la sécurité financière) à la campagne. Dans le cas de Story of Seasons : Pioneers of Olive Town, la personne que l’on incarne quitte la ville en scooter, tombe en rade à Oliville, où elle est chaleureusement accueillie par le maire. Celui-ci mène le joueur jusqu’à la ferme de son grand-père, qui a fait le succès du village en son temps. Le héros est customisable, il est possible de sélectionner quelques éléments basiques comme son genre, sa coiffure, sa couleur de peau ou celle de ses yeux. Première surprise très agréable et qui témoigne du tournant résolument moderne pris par la saga depuis son arrivée sur Switch : aucun choix n’est genré, et il est possible de choisir des coupes de cheveux et des tenues à connotations féminines ou masculines, quel que soit le sexe du héros. Les options restent cependant assez limitées, il ne faut pas s’attendre à une personnalisation de haute volée.

Visuels inédits

Graphiquement, on est clairement sur de l’inédit pour la saga Story of Seasons. Bien que cela ne soit pas digne d’un Breath of The Wild, on retrouve des visuels en 3D très propres et rafraîchissants pour la série (rappelons que le précédent opus n’était disponible que sur 3DS et ne brillait pas forcément par son esthétique). Les environnements, les personnages sont colorés, sympathiques et plutôt bien fichus. Le jeu ne fait clairement pas le choix d’une esthétique rétro à la Stardew Valley, mais bien d’une direction artistique plus moderne. Défaut conséquent de cette vue en 3D en comparaison avec la vue du dessus traditionnelle des jeux de farm management : les bâtiments, les arbres et autres structures masquent les éléments qui se situent derrière, puisque l’on ne peut pas vraiment manipuler la caméra et que cette dernière demeure constamment orientée de face. Heureusement, les jeux de transparence de ces bâtiments permettent de compenser légèrement le problème, mais c’est dans l’ensemble assez désagréable.

Boucles musicales

Musicalement, le jeu ne marque pas beaucoup de points. Les mélodies du jeu sont loin d’être désagréables, elles sont pour la plupart enjouées et positives. Malheureusement, elles sont trop peu nombreuses et extrêmement répétitives. Ainsi, la ferme du héros, lieu où l’on passe le plus de temps, ne possède qu’une musique pour chaque saison, ce qui finit par être très agaçant. Les autres lieux ont tous leur propre thème, mais ces derniers demeurent assez simplistes et rapidement redondants.

 

Styles de jeu

Comme dans tout bon farm simulator, le but principal est de s’occuper de sa petite ferme pour la faire prospérer. Les joueurs peuvent modeler leur expérience en fonction de leurs envies. Il est possible de jouer en mode productiviste, en se fixant pour objectif de débloquer le plus rapidement possible de nouvelles structures et opportunités sans faire attention à l’esthétique de la ferme, ou en mode Animal Crossing, en prenant son temps pour rendre sa ferme jolie et agréable à vivre. Dans les deux cas, il n’y a pas 36 moyens pour financer les changements et les nouveautés : il faut cravacher dur.

Agroécologie

Le jeu propose deux modes de difficulté, le mode normal et le mode pousse, qui facilite la pousse des légumes, la création de liens amicaux et sentimentaux avec les villageois, et la rentabilité des produits de la ferme. Cependant, la différence n’est pas monstrueuse et jouer en mode normal est loin d’être difficile ou impossible. Le joueur débloque assez vite un set d’outils basiques qui lui permet immédiatement de prendre part à des activités de la ferme pour gagner de l’argent. Il faut en effet réussir à produire des éléments qui ont une valeur intéressante pour les mettre dans la boîte d’envoi et récolter des sous en fin de journée. Les possibilités et les spécialisations possibles dans Pioneers of Olive Town sont nombreuses. Il est possible de pêcher, faire de la cueillette sauvage sur le terrain de sa ferme, couper du bois de différentes qualités, aller à la mine pour trouver des minéraux, élever des poules et du bétail qui permettent d’obtenir des produits animaux (œufs, lait ou laine). Il est évidemment possible de planter des légumes en fonction de la saison et même des fleurs qui permettent à terme d’obtenir du miel.

Transformation à la ferme

On peut rapidement débloquer des machines qui permettent d’augmenter la valeur ajoutée des produits basiques de la ferme, en obtenant par exemple du beurre ou du fromage à partir du lait, ou des pierres précieuses taillées à partir de gemmes brutes trouvées dans la mine. Cependant les machines ont une limitation assez agaçante : le fait qu’il est possible de ne produire qu’un élément à la fois, la transformation prenant plusieurs heures. Ainsi pour augmenter les profits, on finit vite par construire un nombre énorme de machines au point que la ferme ressemble plus à un complexe industriel qu’autre chose.

Architecture d’intérieur

Enfin, il est possible de jouer à D&CO, non seulement en agrandissant la maison où l’on vit (qui à la base n’est qu’une tente), ce qui permet d’accueillir des animaux de compagnie ou sa moitié, ainsi que ses enfants, et aussi en créant ou en achetant des meubles et objets de décoration que l’on peut placer à l’intérieur ou à l’extérieur. Un des éléments très agréables du jeu est le fait qu’il y a toujours de nouveaux éléments à débloquer, de nouvelles manières d’améliorer sa ferme. Au départ, on démarre sur une surface restreinte avec des possibilités limitées, mais plus le jeu avance, plus il est possible de dégager l’accès vers de nouveaux terrains de plus en plus prolifiques. On ne s’ennuie jamais car il y a toujours quelque chose à faire, et on peut progresser très rapidement si on s’en donne la peine.

Paramétrage précis

Le jeu comporte également un certain nombre de paramètres qui conditionnent ce que l’on peut faire à un moment donné. Les quatre saisons définissent le type de plantes que l’on peut produire, ainsi que les aléas météorologiques qui peuvent survenir. La météo a un impact sur la productivité, la pluie joue sur l’humidité des sols, pouvant ainsi être bénéfique pour les cultures ou gênante avec l’apparition de flaques d’eau sur tout le terrain. En cas de mauvais temps, il n’est pas possible de sortir les animaux à l’extérieur, et en cas de typhon ou de tempête de neige, l’énergie du héros baisse plus rapidement. Le héros possède en effet une barre de santé conséquente, mais dont la taille ne change pas avant un stade avancé du jeu, et qui se vide lorsque celui-ci effectue n’importe quel effort à la ferme ou à la mine. En cas d’épuisement, le héros se réveille automatiquement chez lui le lendemain, ce qui est classique dans les Story Of Seasons. Les animaux, quant à eux, possèdent des barres d’amitié et de bonheur qui déterminent la qualité des produits qu’ils fournissent. Il faut donc bien s’occuper d’eux pour obtenir des produits plus chers à la vente. Enfin, le cycle jour/nuit, ainsi que les jours de la semaine, impactent principalement l’apparition d’animaux sauvages et l’ouverture des boutiques d’Oliville.

Shopping en folie

Comme la vie n’est pas que dur labeur, Oliville possède un grand nombre de boutiques et d’endroits à découvrir pour améliorer le quotidien. Un certain nombre de magasins sont principalement utiles pour optimiser les activités agricoles. Ainsi, on se rendra au magasin général pour acheter des graines, et au magasin animalier pour acquérir des animaux de compagnie ou du bétail. Le charpentier peut agrandir, moyennant argent et matériaux, la maison du héros ou ses bâtiments agricoles, tandis que le mécano peut améliorer ses outils pour les rendre plus performants. En dehors de ces boutiques « professionnelles », il existe des bâtiments qui ont un but plus relaxant ou récréatif. Bien entendu, les restaurants et les brasseries permettent de remonter la santé en dégustant de délicieux repas. Mais il y a également un musée qui fournit des défis pour améliorer l’attractivité de la ville, comme y ramener des poissons, des trésors ou des photos d’animaux sauvages. Enfin il existe une boutique qui permet de concevoir des vêtements (encore une fois le héros peut porter ce qu’il veut, masculin ou féminin quel que soit son genre) ou de changer de look.

Concevoir un hub touristique

Dans Story of Seasons : Pioneer of Olive Town, l’optimisation du potentiel touristique de la ville est aussi importante que le développement de sa ferme. Ainsi, participer aux activités locales en achetant des produits dans les magasins, ou en parlant avec les habitants, permet d’augmenter le niveau de la ville, ce qui à terme améliore les infrastructures locales, boostant par la même occasion le tourisme. Le but ultime étant d’attirer les gros navires de touristes à la Costa Croisière. Ce double objectif apporte réellement du piquant au jeu, et permet d’intégrer un nouveau set d’éléments déblocables et de choses à faire.

Perlimpinpin

Certains lieux spéciaux sont accessibles en effectuant des travaux et en libérant ainsi des lutins, qui donnent accès à des endroits magiques très spéciaux permettant de booster sa productivité et ses revenus (qui aurait cru que déforester complètement son terrain permettait de s’attirer les bonnes grâces de dame nature).

Amour, gloire et beauté

Bien sûr, comme dans tous les Story of Seasons/Harvest Moon, les amitiés et les romances sont importantes, et il est possible d’épouser certains personnages de la ville, voire même d’avoir des enfants avec eux. Pour cela, il suffit de leur parler et d’apporter des cadeaux de prédilection. L’originalité de cet opus étant que, comme dans la version Switch de Friends of Mineral Town, il est possible de former des couples de même sexe, et même d’avoir des enfants quel que soit le genre de sa moitié, ce qui montre une fois de plus une ouverture d’esprit plus poussée de la saga qui fait chaud au cœur.

En ligne, mais pas trop

Story of Seasons : Pioneers of Olivetown possède des fonctionnalités en ligne sympathiques mais relativement limitées. En allant au comptoir des voyages, il est en effet possible de s’inscrire comme touriste et d’envoyer des cartes postales (sur la base de photos prises dans le jeu). Les cartes postales apparaissent sur les écrans de chargement de joueurs sur d’autres consoles, et on reçoit également de son côté les photos des autres joueurs du monde, ce qui est parfois très amusant. Chaque joueur peut également recevoir la visite d’avatars d’autres joueurs connectés sous forme de touristes. Malheureusement, ce ne sont que des fonctions passives, et il n’est pas possible d’activement visiter les Oliville des autres joueurs comme cela peut être le cas dans d’autres jeux (on pense à Animal Crossing).

Ralentissements déplaisants

Enfin, d’un point de vue technique, bien que le jeu soit correct dans son ensemble, on peut occasionnellement être confronté à de grosses chutes de framerate, notamment en mode portable. Par exemple, les ralentissements sont conséquents lors des festivals spéciaux, lorsque tous les personnages du jeu doivent charger simultanément sur la grand’ place. Dommage…

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