Super Mario 3D All-Stars

En résumé

  • Sorties :
  • 18 Septembre 2020
  • 18 Septembre 2020
  • 18 Septembre 2020

L'avis de Draco

Il est clair que le prix aurait pu se justifier avec la présence de Super Mario Galaxy 2, dont l'absence laisse un trou béant dans nos cœurs. Mais faut-il pour autant bouder le plaisir de redécouvrir (ou découvrir) ces trois épisodes ? Évidemment non. Nintendo propose ici une compilation magique renfermant trois des jeux parmi les plus cultes de la série. Avec un travail graphique très propre, Nintendo offre la possibilité aux joueurs de redécouvrir ces classiques et d’en prendre plein les yeux. Béni soit celui qui a raté l’un de ces épisodes et pourra le découvrir dans des graphismes n’ayant rien à envier aux productions Switch actuelles. On pourrait cependant reprocher la paresse des développeurs qui auraient pu retravailler le système de caméra et offrir trois épisodes absous de leurs péchés. Tant pis, on achètera quand même…

Les plus

  • Graphiquement au poil
  • La magie toujours aussi intacte
  • Trois des épisodes les plus cultes de la série
  • L’intégralité des trois bandes originales
  • Une durée de vie dantesque
  • Le mode jukebox et les 175 pistes musicales

Les moins

  • Pas de compatibilité 16/9 pour Super Mario 64
  • Les problèmes de caméras toujours présents
  • Aucun travail de refonte sur les problèmes connus
  • Trop cher pour une compilation de remaster (59,99 €)
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 16 septembre 2020 22:00

Super Mario fête son 35e anniversaire cette année, et si les joueurs pouvaient espérer un peu naïvement un nouvel épisode après l’excellent Super Mario Odyssey, c’est bien une compilation contenant les épisodes remastérisés Super Mario 64 (Nintendo 64), Super Mario Sunshine (GameCube) et Super Mario Galaxy (Wii) qui a fait le buzz au milieu d’autres annonces sur l’univers du plombier. La bonne nouvelle, c’est qu’à peine annoncée (le 3 septembre 2020), la voilà déjà disponible pour ce 18 septembre 2020. La mauvaise, c’est que cette compilation arrive à un prix public conseillé de 59,99 €, une hérésie pour nombre de joueurs qui avaient déjà acheté ces jeux par le passé et qui se retrouvent à devoir débourser vingt euros par titre, division faite. Attention cependant à ne pas tomber dans le mauvais esprit, car contrairement à ce qui a pu se dire régulièrement depuis l’annonce de Super Mario 3D All-Stars, il ne s’agit pas d’un simple portage des épisodes originaux, mais bien d’une véritable remastérisation offrant une amélioration graphique notable. C’est bien simple, concernant Sunshine et Galaxy, Nintendo propose des Mario 2020 qui n’ont pas à rougir graphiquement par rapport aux productions Switch actuelles. Notez que, fait rare, cette compilation, que ce soit en édition physique ou téléchargeable, ne sera plus commercialisée après le 31 mars 2021. Un coup de com’ qui peut faire grincer des dents, mais qui peut se justifier, du moins en termes de marketing, la preuve avec les précommandes hors normes affichées par l’entreprise.

Une remastérisation ? Vraiment ?

Tordons le cou aux idées reçues, et elles sont nombreuses, gravitant autour de cette compilation depuis son annonce. Non, le travail n’est pas à la limite du portage et ne se résume pas non plus à une application logicielle automatique permettant de lisser ici ou là quelques sprites. Outre les jeux, précisons aussi que Super Mario 3D All-Stars contient l’intégralité des bandes originales (175 pistes tout de même signées, rappelons-le par Koji Kondo, Shinobu Tanaka et Mahito Yokota) des trois jeux et que l’on peut les écouter indépendamment. En lançant une musique en mode nomade, il est alors possible de transformer la console en jukebox en appuyant le bouton – de la console ce qui aura pour effet d’éteindre l’écran, mais de laisser se dérouler les musiques, pratique.

Parlons tout d’abord de Super Mario 64, l’épisode qui a fait basculer la saga dans la 3D et pour lequel le bât blesse le plus. En lançant le jeu et en le comparant à l’édition Nintendo 64 (ou DS pour ceux qui voudraient s’amuser), on constate une différence graphique flagrante qui le sépare nettement de l’épisode de 1996. Sauf que les équipes de Nintendo n’ont, semble-t-il, pas jugé nécessaire de pousser davantage leur travail. En point d’accroche principal, notons l’absence de compatibilité 16/9. Résultat ? Vous vous retrouverez avec deux énormes barres noires de chaque côté de l’écran, et vous ne pourrez rien y faire. En dehors de ça, l’épisode est exactement le même, avec ses qualités comme avec ses bugs et ses problématiques d’époque. Les plus jeunes ne s’en souviendront peut-être pas, mais le plus grand reproche en 1996 était sans doute la gestion de la caméra, plutôt mauvaise, et ce qui était facilement acceptable à l’époque où la 3D apparaissait à peine et que les joueurs apprenaient à diriger une caméra pour se mouvoir dans l’espace, l’est un peu moins aujourd’hui. Alors oui, peut-être ne faut-il pas trop pinailler sur le sujet, sauf qu’à 60 euros la compilation, les joueurs sont en droit de râler un minimum, surtout lorsqu’on se penche sur le cas d’autres compilations comme Crash Bandicoot N. Sane Trilogy. Dans ce ces très précis, cette trilogie proposait non pas des remaster, mais des remakes d’excellente qualité pour seulement 39,99 €. Forcément, le comparatif fait mal.

Pour ceux qui se posent encore la question, oui, Nintendo ne s’est concentré QUE sur l’amélioration graphique de ces épisodes, en dehors de ça, les développeurs n’ont strictement rien touché à la structure, le gameplay est donc resté exactement le même (avec une petite exception pour Galaxy, on y revient après). Super Mario 64 propose une résolution de 960 x 720 à 30 images par seconde docké ou non, tandis que Super Mario Sunshine tourne  en 30 images par secondes en 1920 x 1080 (FHD) et en 1280 x 720 (HD mode portable) alors que Super Mario Galaxy affiche les mêmes propriétés que Sunshine mais en 60 images par secondes constantes (docké ou non).

Une magie toujours intacte

Si l’on peut toujours reprocher le prix de cette compilation et la paresse des développeurs, on peut en revanche constater que la magie opère toujours. Elle est tout simplement restée intacte. On ira d’ailleurs plus loin ayant eu le sentiment, tout au long de cette compil’, d’avoir joué à des jeux Mario totalement inédits, même en prenant en considération le fait de les avoir déjà terminés par le passé. Ceux-ci procurent une sensation de plaisir et de bonheur exacerbé par des graphismes remis au gout du jour. C’est bien simple, si Super Mario Sunshine et Super Mario Galaxy n’étaient jamais sortis et que Nintendo les lançait aujourd’hui, ces derniers n’auraient à rougir d’aucune autre production Nintendo actuelle.

Il y a le ciel, les bugs, les oiseaux, la mer…

Si dans Super Mario 64, Mario devait délivrer la princesse en sautant de monde en monde dans les tableaux accrochés au mur du château, dans Super Mario Sunshine, épisode le plus atypique de la série, le thème est l’eau et l’écologie. Se déroulant sur une ile paradisiaque qui devait servir de lieu de villégiature à Mario et sa bande du royaume champignon, voilà qu’il se retrouve en prison et condamné à réparer les tords qu’un double maléfique a commis en répandant de la peinture sur l’archipel et les iles alentour. De nombreux secrets sont à découvrir, des challenges bien ardus sont proposés lors de certaines phases et notamment vers les dernières étoiles ou pièces à ramasser. Pour ceux qui ne se souviennent plus ce qu’est le challenge dans un jeu Mario, lancez donc Sunshine. Une difficulté bien aidée il est vrai, par une caméra jamais bien calibrée, là aussi, il s’agit d’un gros point négatif d’un jeu à la durée de vie conséquente.

Épisode galactique s’il en est, la présence de Super Mario Galaxy dans la compilation est venue rappeler à quel point la scandaleuse absence de sa suite, Galaxy 2, était problématique et pour laquelle Nintendo ne s’est pas expliquée. Ce qui est sûr c’est que c’est l’épisode le plus récent et donc le plus beau (et il tourne en 60 fps constant) et qu’il est le seul à avoir bénéficié d’une légère retouche au niveau du gameplay. Souvenez-vous, sur Wii, l’épisode proposait de pointer l’écran avec sa wiimote et de récupérer les fragments d’étoiles disséminés dans les niveaux permettant d’obtenir des vies supplémentaires, mais également de déverrouiller de nouvelles galaxies. Ici,  Nintendo a dû adapter cela à la manette Pro et aux Joy-Con pour un résultat assez… chaotique. En effet, si le tout fonctionne facilement, le pointeur souffre de décalage et il faut sans cesse appuyer sur le bouton de réinitialisation pour le recentrer. Si la manip ne gêne pas de façon outre mesure, elle entame tout de même un minimum le gameplay, puisqu’elle apporte en sus une imprécision dont on se serait bien passé. Mais c’est réellement dans le mode portable, utilisant ici l’écran tactile pour ramasser les étoiles, que la gestion s’avère compliquée. Le tactile ne répond pas tout à fait comme il le faudrait et rend très compliqué la récupération de l’intégralité des fragments d’étoiles. En dehors de ça, l’attaque tourbillon peut se faire en agitant la manette ou les Joy-Con (toujours aussi jouissif) ou en appuyant sur un bouton, au choix du joueur. Nous n’avons pas testé le mode coop’ de Galaxy, plutôt inutile, puisque le second joueur doit se contenter de gérer le pointeur permettant de récupérer les fragments d’étoiles.

Dans Super Mario Galaxy, Mario doit pourchasser Bowser à travers la galaxie en récupérant des Supers Étoiles, permettant d’alimenter un vaisseau géant servant de hub. C’est l’épisode de la renaissance au niveau des thèmes musicaux, tous somptueux.

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