En résumé
L'avis de ramzabeoulve
Singe qui roule n'amasse pas forcément mousse. Sega vient de nous le prouver. En dehors de choix étranges, ce Super Monkey Ball : Touch & Roll n'émule qu'une infime partie de ce qui faisait tout le sel des opus GC, servis à merveille par un stick analogique à la précision ravageuse. Faute de grives, les singes mangent des merles, et l'amateur éclairé se tournera vers les épisodes de salon, moins chers et autrement mieux fignolés.
Les plus
Les moins
par ramzabeoulve
le 30 avril 2006 22:00
Déjà bien installés sur GameCube, les petits singes de Sega arrivent
sur Nintendo DS pour rouler leur bosse et leur boule dans Super Monkey
Ball : Touch & Roll. Nouveau design, nouveaux niveaux, nouveau
contrôle tactile, nouveau mini-jeux, tout semblait bien parti pour un
nouveau succès. Mais c’était sans compter sur les mauvais choix de
Sega, qui plombent littéralement le jeu.
Ainsi, la
maniabilité elle-même pâtit d’un choix peu judicieux, ou plutôt d’une
mauvaise exploitation. Fatalament, il fallait bien trouver quelque
chose pour compenser l’absence du précieux et précis stick analogique
GameCube.Sega pensait tenir une bonne idée en proposant une
possibilité de contrôle tactile, mais le résultat final laisse
franchement à désirer. #row_endAinsi, pour faire accélérer son singe, il faut
solliciter la partie supérieure de l’écran tactile, et pour le faire
freiner, celle du bas. Ajoutez en plus la gestion des direction gauche
et droite sur chaque côté de l’écran, et vous obtenez un schéma assez
chaotique. Si cette maniabilité semble convenir dans les premiers
niveaux, où les espaces de maneouvre sont assez larges, elle se montre
atroce dans les stages supérieurs. Ainsi, essayer de prendre les
virages sur les plate-formes lilliputiennes des derniers parcours via
le tactile nécéssitera une bonne dose de zen acquise chez les
meilleures maîtres yogi de Vitry-sur-Seine. Le joueur moins patient se
rabattra forcément sur la croix, un peu meilleure, même si elle ne
départit pas de l’impression que Sega a laissé le choix entre peste et
choléra. Et puis, subsistent toujours quelques problèmes de caméra
parfois mal placée, qui transforment certains stages en véritable
avancée à l’aveuglette, et bien souvent en Game Over frustrants.
Singe qui roule n’amasse pas mousse |
Malgré
cette imprécision flagrante des deux types de maniabilité, les niveaux
solo, même s’ils peuvent s’avérer tordus, se bouclent en à peine
quelques heures .Du coup, le joueur constatant qu’il a tout de même
dépensé la bagatelle de 50€, chez qui une certaine douleur à la
prostate se réveille, sera bien satisfait de retrouver l’autre marque
de fabrique de Monkey Ball : ses mini-jeux déjantés. Joie de courte
durée, puisqu’entre redites et gâchis total, Sega se l’est joué assez
flemmard et crétin ici aussi. Par exemple, Monkey Race et Monkey Fight
sont, pour une raison inconnue, uniquement jouables via le tactile. Et,
à moins d’avoir trois moins, impossible de jouer convenablement à ces
deux jeux au stylet. Fort heureusement, Monkey Bowling, lui, n’a pas
trop souffert au passage: mais c’est surtout Monkey Golf qui se montre
particulièrement savoureux de précision et d’ingénisoité. Pour finir
sur les deux petits nouveaux, Monkey Hockey et Monkey Wars, ils
s’avèrent amusantd le temps de quelques parties, mais trop limités sur
la durée. Ce qui est moins amusant, c’est que l’option de
téléchargement mono-carte pour les mini-jeux est relativement bridée :
impossible donc de profiter pleinement des mini-jeux avec un seul
exemplaire de Touch & Roll. De toute manière, vu leur intêret pas
énorme, on ne va pas pleurer.