En résumé
L'avis de Tails
Avec ce nouvel épisode de la série des Smash Bros., Nintendo nous montre qu'il est encore possible de grandement innover face à un Melee qui semblait déjà excellent. Grâce à tout son nouveau contenu, à de bonnes nouvelles idées, et surtout parce qu'il est extrêmement fun à jouer, nous tenons là le meilleur jeu de la Wii jusqu'à présent. Bien sûr, il n'est pas exempt de défauts, mais ils s'envolent dès lors que l'on a la manette en main et qu'on commence à jouer. Du grand Nintendo comme on n'en avait pas eu depuis longtemps.
Les plus
Les moins
par Tails
le 21 février 2008 23:00
Il n’est sans doute pas exagéré de dire que Super Smash Bros. Brawl fait partie des jeux les plus attendus de la Wii, voir même le plus attendu. Un jeu Nintendo qui fait suite à une série excellente, sur une console qui semblait partir à la dérive vers le monde du casual, voilà qui a de quoi faire remonter le moral des true gamerz. Voyons donc si Nintendo a tenu ses promesses, et si toute l’attente qui entoure la venue de ce jeu est bien justifiée.
Difficile de ne pas savoir à quoi ressemble S.S.B.B. après tout le marketing que Nintendo a fait subir au jeu. Grâce au site mis en place pour l’occasion, vous pouvez vous dévoiler tout le jeu avant même d’y avoir joué. Mais enfin, pour ceux qui auraient réussi à passer entre les mailles du filet, rappelons rapidement le principe de Smash Bros. De deux à quatre combattants, tous issus de l’univers de Nintendo, se retrouvent sur un terrain. Le but du jeu est simple : éjecter les autres de ce terrain tout en prenant soin d’y rester soi-même. Car l’originalité de Smash Bros, c’est de ne pas proposer de jauge de vie qui diminue au fur et à mesure que vous prenez des coups. Pour perdre, il faut sortir de l’écran, peu importe par où. Il faut donc à tout moment rester sur le terrain, mais également s’arranger pour en faire sortir les autres. Pour cela, pas trente-six solutions : leur faire du mal de toutes les façons possibles. Chaque combattant possède un pourcentage de dégât, et plus celui-ci est haut, plus le personnage a de chance de se faire envoler. Ainsi, un coup puissant contre un adversaire qui possède 0% de dégât ne le fera pas trop bouger. Mais si le même adversaire est à 140%, vous pouvez être sûr qu’il devrait la sentir passer. Cependant, avec du talent, il est toujours possible de rester en course, même avec un pourcentage de dégât élevé. C’est ce qui diffère également Smash Bros. du reste des jeux du genre : peu importe votre pourcentage, vous ne pouvez pas mourir simplement parce qu’il est élevé. Mais plus il l’est, plus vous avez de chance d’être envoyé balader. S’en suit donc un festival de torgnoles pour faire un maximum de dégâts aux adversaires, mais aussi une méfiance de la part de chacun afin de ne pas trop s’en prendre non plus.
L’autre aspect de Smash Bros., c’est la présence d’un tas d’objets. De temps en temps apparaît sur le terrain un bidule destiné à vous aider, ou au contraire vous gêner. On trouve le champignon qui vous permet de grandir (ou de rétrécir s’il est empoisonné), des Pokéball pour appeler des Pokémon à la rescousse, des marteaux qui font valdinguer dans les airs tout ce qu’ils touchent… Bref, tout un arsenal qui, à l’image de Mario Kart, permet de totalement changer la tournure d’un combat. Ce n’est pas dans un jeu de combat bateau qui vous pourrez empoigner une batte de baseball, frapper votre adversaire, puis la lâcher pour opter plutôt pour une épée laser, ça non. Super Smash Bros. Brawl reprend exactement toutes ces règles. Il s’agit donc toujours ici, de faire valdinguer vos adversaires afin de vous assurer la victoire. Bien sûr, le jeu a évolué sur d’autres plans, comme les graphismes qui ont été améliorés depuis Melee, mais pour ce qui est du principe, les habitués ne seront pas dépaysés. Le jeu se joue toujours exactement de la même façon, et ceux qui avaient appris à maîtriser leur manette GameCube sur l’épisode précédent retrouveront leurs bases très rapidement. Le jeu permet également de jouer avec la Wiimote seule ou accompagnée du Nunchuk, mais cela n’a pas grand intérêt et fait perdre pas mal de confort de jeu. De plus, la Wiimote ne peut absolument pas être utilisée dans les menus pour pointer l’option désirée, un petit plus qui aurait pu être utile pour s’y déplacer plus rapidement. Mais bon, puisque vous utiliserez probablement plus souvent la manette GameCube, cela n’a pas grande importance.
Maintenant que les présentations sont faites, voyons ce que nous réserve ce nouvel opus. Ceux ayant suivi l’actualité du jeu peuvent probablement sauter cette section, vous savez déjà tout grâce à Nintendo. Nouveautés, donc. Côté personnage, on trouve quelques petits nouveaux, bien décidés à faire de l’ombre aux anciens. Nous avons par exemple Pit, venu directement de Kid Icarus, capable d’utiliser son arc et de voler grâce à son statut d’ange. Le Roi Dadidou, que les fans de Kirby connaissent, est aussi de la partie, et se sert de son légendaire marteau ainsi que de sa capacité à s’écraser au sol pour faire le ménage. Autre personnage plus original, le Dresseur Pokémon ne combat pas directement, mais fait appel à Carapuce, Herbizarre et Dracaufeu pour lui permettre de gagner le combat, avec possibilité de changer de Pokémon à tout moment. Bien sûr, impossible de parler de nouveaux venus sans évoquer les deux guest stars, Snake et Sonic. Les deux personnages ne sont pas issus de l’univers Nintendo, mais ont quand même décidé de se joindre au combat, ce qui n’est pas pour déplaire aux fans. Snake peut donc utiliser son armement pour attaquer, mais est également très doué pour jouer des pieds et des mains. Sans oublier sa légendaire boîte, qui peut même être utilisée pour taper sur les autres. Du côté de Sonic, le hérisson utilise son spin dash pour tout écraser, ainsi que son attaque autoguidée qui vise directement l’adversaire (et qui fonctionne heureusement mieux que dans les épisodes 3D de ses aventures). Bref, une jolie galerie de nouveaux, qu’on aurait aimé voir encore plus étoffée, mais qui est déjà bien remplie. Bien sûr, on pourra toujours pester contre le fait que tel personnage semble être le clone d’un autre, ou que Nintendo n’aurait pas dû virer bidule, mais il y aura toujours quelqu’un pour se plaindre. En l’état, le nombre et la variété des personnages sont déjà suffisants pour vous assurer de belles parties.
Après les personnages, les objets. Brawl apporte aussi son nombre de nouveaux objets, que ce soit des machins qui font tout péter, qui permettent de se protéger ou qui sont juste là pour énerver. L’un des plus importants parmi ceux-là , c’est le trophée aide. Une façon de faire venir des personnages qui n’aurait pas pu faire d’apparition au combat autrement. En cassant un trophée aide, un personnage de l’univers Nintendo vous vient en aide, et fait usage de ses capacités pour infliger des dommages à vos adversaires. Chaque trophée possède sa petite attaque qui fait plus ou moins mal et agit de manière plus ou moins étendue. Bref, c’est l’équivalent plus général des Pokéball. Enfin, l’objet qui déchainera les foules dès son apparition sur le terrain, c’est la balle Final Smash. Une fois qu’on l’a suffisamment tapée, elle explose et délivre son pouvoir au dernier à l’avoir endommagée. Le chanceux peut alors faire appel à une super attaque, qui va lui permettre de bien vite faire le ménage sur le terrain. Autant dire qu’il s’agit là d’un des objets les plus importants pour gagner. Les Final Smashs de chaque personnage étant très différents, les résultats ne seront pas du tout les mêmes en fonction de celui que vous avez choisi. Un nouveau paramètre à prendre en compte lorsque vous déciderez qui choisir.
Enfin, le jeu voit également apparaitre un paquet de nouveaux stages. Inspirés de jeux Nintendo existants (ainsi que de Metal Gear Solid et de Sonic the Hedgehog, évidemment), ces niveaux sont tous très différents et vous font balader dans des univers bien connus. Bien sûr, la plupart de ces stages comportent leurs lots de pièges qu’il faut savoir éviter, en plus des adversaires. Parmi les plus originaux, citons le stage Wario Ware, sur lequel un micro-jeu à de temps en temps lieu. Si vous le réussissez, vous pouvez devenir géant ou invincible, afin de prendre l’avantage sur ceux qui l’ont loupé. À côté de ça, vous trouverez le stage Pictochat, tout plat au départ mais qui se dessine au fur et à mesure, pour vous donner un terrain de jeu en changement constant. Enfin, le Royaume Champiternel vous fait traverser le tout premier niveau de Super Mario Bros. Attention au scrolling forcé, il vous faut suivre le rythme tout en vous occupant de vos adversaires. Bref, tout ça pour dire que niveau contenu, ce nouvel épisode n’est pas avare. Tout est là pour améliorer encore l’expérience Smash Bros., et ceux qui se sont éclatés sur les précédents jeux auront encore une fois de quoi faire.
C’est bien beau toutes ces nouveautés, mais encore faut-il les accompagner de modes de jeux qui sont tout aussi intéressants. Bonne nouvelle, le jeu en regorge. Passons très rapidement sur les modes de base qui vous proposent simplement de vous taper dessus sans autres préambules. Vous choisissez un perso, les autres joueurs font de même, vous activez des ordinateurs si ça vous chante, vous décidez des règles (finir le combat en fonction du temps ou des vies, surtout), vous choisissez un stage, et c’est parti pour le combat. Il est évidemment toujours possible de mettre en place des règles spéciales (tout le monde devient géant ou minuscule, les déplacements sont très rapides ou très lents, on démarre avec 300% de dégâts, ce genre de chose). Pas grand chose à dire de ce côté, si vous avez des amis avec qui partager le jeu, vous devriez bien vous éclater. En dehors de ça, on retrouve quelques modes des précédents volets. Le fameux Home Run Contest est de retour, et il s’agit toujours de faire un max de dégâts à ce pauvre sac de sable pour l’envoyer valdinguer le plus loin possible. Sont également de la partie l’éclatage de cibles, ainsi que le mode Multiman Brawl, qui vous met soit face à un nombre prédéfini d’ennemis pas très puissants (10 ou 100), soit qui vous laisse sur le terrain pendant un certain temps (3 ou 15 minutes) contre un nombre d’adversaires infini. Pour les plus suicidaires, il est aussi possible de jouer sans aucune limite, jusqu’à être tué. On retrouve également le mode Events Match, des petits combats où tout
est déjà décidé : votre personnage, vos adversaires, le stage, vous
n’avez plus qu’Ã faire ce qu’on vous demande. Si, la plupart du temps,
il s’agira simplement de virer vos ennemis, les conditions de victoire
sont parfois un peu plus exotiques et vous demanderont plus que de
balancer un maximum de coup. Enfin, le mode Classique est lui aussi de
la partie. Après avoir choisi un personnage, un nombre de vies et un
niveau de difficulté, vous êtes lancé dans une série de douze matchs
face à divers adversaires.
Si la plupart des combats se font en un contre un, d’autres se font en deux contre deux, ou face à des adversaires « modifiés » : vous rencontrerez des Giant Mario ainsi que des Metal Kirby, plus difficile à éliminer que d’habitude. Sans oublier les Team Pikachu, qui vous font pleuvoir une bonne dizaine de souris électriques. Bien sûr, les personnages rencontrés changent et vous n’affronterez pas les mêmes en faisant deux parties de suite. On n’oubliera bien sûr pas la Créa-Main, qui fait toujours office de boss de fin et qui est toujours aussi décidée à vous écraser (littéralement). Ces modes ne sont pas forcément les plus intéressants. Si certains s’amuseront à battre leur record au Home-Run ou en Multiman Brawl, la plupart des gens passeront vite fait à autre chose. Les Events Matches sont assez nombreux et variés, mais se traversent tout de même assez vite, bien qu’il soit possible d’y jouer en coopération. Enfin, le mode Classique a vite fait d’être répétitif, et peut s’avérer très ardu à un niveau de difficulté élevé, face à un CPU qui vous en veut vraiment.
Ce qu’il manquait définitivement aux autres épisodes, c’est un mode solo de qualité. Si les Smash Bros. sont de vraies parties de plaisir à plusieurs, il en est tout autre chose lorsqu’on décide de s’y mettre seul. Bonne nouvelle, Brawl répare ce problème et propose aux solitaires un mode tout nouveau : l’Émissaire Subspatial. Contrairement à tout le reste, ce mode vous offre un scénario. Vous ne choisissez pas un personnage pour ensuite faire une série de combats sans aucune raison, vous suivez une vraie histoire et choisissez d’incarner un des protagonistes au fur et à mesure de son déroulement. Sans dévoiler quoi que ce soit, l’histoire commence sur un simple combat entre Kirby et Mario. À vous, au départ, de choisir lequel des deux vous voulez incarner. Une fois le combat terminé, cependant, une ombre apparait sur le stade. Le fameux Émissaire fait son entrée, et balance une bombe qui crée une aura noire semblant tout aspirer. Nos héros ont le temps de s’échapper, mais il leur faut à présent combattre cet ennemi inconnu. Vous allez donc traverser un paquet de lieux créés spécialement pour le mode, avec pour objectif de découvrir le fin mot de l’histoire. Les phases de jeux sont divisées en deux : la plupart du temps, vous traversez les niveaux à la manière d’un jeu de plates-formes, en vous débarrassant des ennemis qui se trouvent sur votre passage. Pas en leur sautant dessus, bien sûr, mais en utilisant les attaques du personnage choisi comme d’habitude. Ici, vos adversaires possèdent une barre de vie et la vider permet de les faire disparaitre. Vous combattrez les sbires de l’émissaire, qui a la chance d’en avoir un paquet. La plupart ne sont pas très forts, mais certains savent quand même faire le poids. L’autre phase ressemble plus à du Smash Bros. pur et simple, puisqu’il faudra parfois affronter des Boss dans une arène, avec toutes les règles habituelles qui s’appliquent.
Le tout est entrecoupé de très sympathiques cinématiques chargées de vous narrer l’histoire. Les fans seront sans doute heureux de voir leurs héros, issus d’univers complètement différents, faire équipe face à un ennemi commun.
Il s’agit là du mode le plus intéressant en solo. Sans être très long, il a le mérite de vous faire passer un bon moment, grâce à des niveaux très variés et amusants à traverser. Le scénario est sympathique, sans pour autant être compliqué et est réellement bien venu dans la série. Pour ne rien gâcher, vous pouvez même choisir de jouer en coopération avec un autre joueur. Bref, l’Émissaire Subspatial est une très bonne idée qui complète bien les autres modes et devrait contenter ceux qui ne savaient pas quoi faire des opus précédents parce qu’ils n’avaient personne avec qui y jouer. Dommage qu’il soit assez court, puisqu’il peut être fini en une dizaine d’heures à tout casser la première fois. Heureusement, vous pouvez toujours le refaire avec un ami ou dans un autre niveau de difficulté. Niveau modes de jeu donc, Super Smash Bros. Brawl nous offre pas mal de contenu. Le combat tout simple et sans fioritures fera passer un très bon moment à vous et vos amis, et pour les solitaires, l’Émissaire Subspatial est également présent. L’utilité des modes est bien sûr inégales et on passera beaucoup plus de temps sur certains que sur d’autres, mais le jeu à le mérite d’être varié à ce niveau.
L’autre grosse nouveauté du jeu, c’est aussi la possibilité de jouer online contre toute la Terre. À vous donc la possibilité d’affronter vos amis ou de parfaits inconnus, pour prouver une fois pour toute que vous êtes le meilleur, ou au contraire pour voir que vous n’êtes pas si doué que ça. Du côté des matchs aléatoires, il est possible de jouer en chacun pour soi ou en équipe. On choisit son personnage et un stage, puis le jeu part à la recherche d’autres combattants. Le stage est choisi au hasard parmi ceux sélectionnés et c’est parti. Tout se passe ensuite comme d’habitude, à la différence que vous affrontez d’autres personnes, plutôt que des ordinateurs soit trop forts soit trop bêtes. Aucun lag à signaler la plupart du temps, vous n’aurez donc aucun problème à mettre la pâtée à vos adversaires si vous avez le talent qu’il faut. Vous avez également la possibilité de voir des replays d’autres matchs, dans lesquels il est même possible de parier sur un des participants. Si votre poulain gagne, vous remportez le jackpot. Une idée sympathique quand on a envie de se reposer. Seul problème, face à des adversaires aléatoires, aucune possibilité de communication n’est offerte. Vous ne verrez même pas le nom de ceux que vous affrontez, et ne pourrez leur parler d’aucune façon. Une fois la partie terminée, il est impossible de savoir qui était cette personne contre qui vous avez fait un si beau match. Très dommage face à un Xbox Live beaucoup moins restrictif par exemple, mais c’est la politique de Nintendo.
Pour ce qui est des matchs entre connaissances, on reprend le principe des sacro-saints (et inutiles) codes ami. Il vous faudra donc entrer de nouveaux codes ami dans le jeu, celui-ci ne prenant absolument pas en compte votre carnet d’adresse Wii. Encore un mystère de la part de Nintendo, mais on a appris à s’y faire. Bref, une fois votre ami ajouté (et une fois que celui-ci vous a également ajouté, comme d’habitude), il apparait dans votre liste et vous pouvez alors rejoindre une partie lorsqu’il en a créé une, et inversément. On peut ainsi se taper dessus jusqu’à quatre potes, dans la joie et la bonne humeur. À la différence des combats aléatoires, vous pouvez ici programmer de petites phrases que votre personnage dira lorsque vous utiliserez les touches de provocations. De quoi encore plus énerver vos amis après un coup magistral qui les aura fait s’envoler. En dehors du chacun pour soi, il n’est pas possible de faire grand chose d’autre entre amis. Le Home Run et le Multiman Brawl ont vite fait de ne présenter aucun intérêt, à moins que vous n’aimiez taper à deux sur le sac de sable qui a décidément une bien triste vie. Il est dommage que Nintendo n’ait par exemple pas permis de faire les Events Matches en ligne. Heureusement, tout ça est vite oublié quand vous affrontez vos amis dans des matchs sans merci, le tout là encore sans lag (si vos amis n’ont pas une connexion qui se traîne, bien sûr). On regrette juste l’absence de personnalisation (impossible de faire de matchs spéciaux, il est juste possible de choisir le nombre de vies ou le temps imparti), mais en dehors de ça, la possibilité de jouer en ligne est extrêmement bien venue et devrait permettre à ceux qui n’ont personne sous la main de quand même s’amuser contre des adversaires humains. Ce n’est pas parfait donc, mais c’est déjà très bien.
Finissons ce tour d’horizon de Brawl par les quelques petits bonus qu’offre le jeu. On retrouve toujours de nombreux trophées, qui vous donnent des informations sur un paquet de personnages et d’objets issus de différents jeux Nintendo. De quoi augmenter votre culture dans le domaine. À côté, on trouve également quelques démos de jeux Virtual Console, une bonne idée pour ceux qui ne veulent pas directement mettre la main au porte-monnaie. Se trouve également la possibilité de faire des photos et des replays, puis de les envoyer à ses amis pour leur montrer à quel point vous êtes doué, voir à Nintendo qui le transmettra à tous les joueurs connectés si votre photo ou votre replay est si sympa que ça. N’oublions pas l’éditeur de stage, facile à prendre en main, qui vous permet de créer vos propres niveaux. Dommage qu’il soit quelque peu limité, le nombre de blocs à votre disposition étant assez maigre, même après en avoir débloqués de nouveaux. À ce sujet, Nintendo envoie également de nouveaux stages créés par les joueurs assez régulièrement, de quoi assurer un peu de renouvèlement si vous en avez marre des niveaux habituels. Seul bémol : impossible de jouer en ligne sur des stages persos. Les bonus feront plaisir aux aficionados de la marque, ainsi qu’à ceux qui s’amusent à tout débloquer. À ce niveau, le jeu offre vraiment de quoi faire : entre le paquet de trophées, les autocollants (assez nombreux mais forcément moins intéressants que les trophées), les stages et personnages cachés, et enfin les musiques (le jeu en comporte plus de trois cents !), vous avez du travail si vous désirez tout avoir.
Super Smash Bros. Brawl tient donc beaucoup de ses promesses. D’un côté, il reprend les qualités des précédents opus, de l’autre il ajoute pas mal de nouvelles choses afin d’encore améliorer le tout. Et pour une fois, le jeu devrait être capable de contenter tout le monde : ceux qui jouent souvent à plusieurs auront de quoi faire avec un nombre élevé de personnages et de stages, à l’image d’un Mario Kart qui se rejoue sans cesse tant il est fun. De l’autre, ceux qui jouent en solo pourront déjà passer pas mal de temps sur l’Émissaire Subspatial, une bonne idée, peut-être pas encore assez exploitée, et bien sûr, sur le online, qui devrait assurer au jeu une durée de vie quasi infinie pour ceux qui aiment combattre encore et encore. Sans être sans défauts, Super Smash Bros. Brawl peut facilement se placer comme l’un des meilleurs jeux de la Wii. Fun, simple à prendre en main mais en même temps suffisamment complexe pour être intéressant, très fourni, il vous donnera de longues heures de jeux bien sympathiques.
Une façon de constater que Nintendo est encore capable de faire de « vrais » jeux, malgré Wii Fit et compagnie. Il ne vous reste donc plus qu’à patienter jusqu’à la sortie européenne du jeu, en en profitant pour traiter de tous les noms d’oiseau possibles nos chers amis de Nintendo of Europe. Un jour peut-être, nous comprendrons pourquoi nous avons droit aux jeux si tard.