Super Smash Bros. Ultimate

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  • 7 Decembre 2018
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L'avis de Zelgius

Si Super Smash Bros. for Wii U et 3DS avaient mis la barre très haut, SSBU arrive à les surpasser offrant un véritable musée du jeu vidéo au casting hallucinant, servi par un gameplay exceptionnel, l'aboutissement de 20 ans de travail. Chaque partie est un régal, chaque contenu est une claque et que dire des musiques remastérisées de haute volée, tout simplement énormes ? Un travail dantesque de la part de Masahiro Sakurai et son équipe qui fera date dans l'univers des brawlers et de la série.

Les plus

  • Le contenu gigantesque
  • Le casting impressionnant
  • Le nombre de musiques et leurs remixes (coucou Divine Bloodlines)
  • Un mode Esprit réussi
  • Toujours aussi fun à jouer
  • Accessible à n'importe qui

Les moins

  • Pas assez de cinématiques dans le mode Esprit
  • Le jeu en ligne très instable
  • La maniabilité en mode portable
  • Limité à 4 en mode en ligne
  • Nintendo-Difference

    par Zelgius

    le 18 décembre 2018 23:00

Annoncé à la fin du Nintendo Direct du mois de mars, Super Smash Bros. Ultimate a fait l’effet d’une bombe au sein de la communauté. D’une part par l’annonce d’un nouvel opus d’une saga plébiscitée et d’autre part par l’interrogation qui subsistait à travers les esprits : s’agissait-il d’un nouvel épisode ou d’une amélioration du dernier opus, à l’heure où les portages de la Wii U fleurissaient sur Switch ? Il aura fallu attendre seulement quelques semaines pour avoir la confirmation qu’il s’agissait bien d’un nouvel épisode. Lorsque le Nintendo Direct a annoncé que tous les personnages de la série seraient de la partie, les réactions furent à la hauteur de la révélation ! C’est ainsi que le 7 décembre devint une date-clé pour les joueurs. Après avoir placé la barre très haut avec Smash Bros. for Wii U et 3DS, est-ce qu’Ultimate saura reprendre le flambeau ?

Ultimate Fighters

Paru en 1999 sur Nintendo 64, Super Smash Bros. a fait le bonheur des joueurs car il s’agissait de la première occasion pour les stars de Nintendo de se taper dessus, le tout jusqu’à 4 joueurs. Il s’agissait également d’une occasion pour des personnages comme Ness ou Captain Falcon de se faire connaître aux yeux du grand public et de briller aux côtés de Mario, Link, Donkey Kong ou encore Pikachu. Avec de très bonnes critiques par la presse et avec pas moins de 5 millions d’exemplaires vendus à travers le monde, Super Smash Bros. a commencé à écrire son histoire et ne tarda pas à connaître un avenir radieux avec le prochain opus.

C’est en 2001-2002 que débarqua Super Smash Bros. Melee sur Gamecube. C’est à ce moment que la série fut propulsée dans le panthéon du jeu vidéo avec pas moins de 7 millions d’exemplaires et d’excellents avis de la part des joueurs et de la critique. Grâce à ses nombreux personnages et à son gameplay, Super Smash Bros. Melee est un jeu qui a su traverser le temps et a toujours déchaîné les passions malgré son âge. Pour preuve, Super Smash Bros. Melee est toujours présent à l’EVO, l’une des plus grosses compétitions mondiales en termes de jeux de combat et provoque sur Twitch des pics d’audience, rivalisant avec les tendances actuelles comme Fortnite. Le jeu fut d’ailleurs une excellente vitrine pour une série qui est devenue populaire aujourd’hui, un certain Fire Emblem.

La série continue son bonhomme de chemin avec l’épisode Brawl qui marqua une nouveauté concernant les personnages : l’arrivée d’invités non exclusifs à Nintendo à savoir Solid Snake et Sonic. Le jeu proposa également une aventure gigantesque jouable jusqu’à 2 joueurs et le fameux mode en ligne pour pouvoir tester ses talents contre des adversaires du monde entier. Si quelques subtilités en termes techniques commencèrent à se faire ressentir dans la sphère eSport entre Melee et Brawl, le contenu de cet épisode le rend comme un incontournable dans la série. Vient ensuite Super Smash Bros. for 3DS & Wii U qui marqua l’arrivée de la série sur portable. Là encore le contenu est démentiel avec de nombreux niveaux et de plus en plus de personnages. Le casting de cet épisode marque de nombreux joueurs avec l’arrivée d’invités improbables. Qui un jour aurait imaginé jouer Cloud de Final Fantasy VII contre Bayonetta sur un niveau de Xenoblade Chronicles ? Smash Bros. l’a fait !

Suite à cela, l’attente pour ce nouveau Smash Bros. était énorme, aussi bien au niveau de son contenu que de ses personnages. Là encore, Masahiro Sakurai a fait fort en incluant des personnages de prestige, comme Simon et Richter Belmont de la série Castlevania, qui reprennent les mêmes mouvements que dans les jeux d’origine. Le casting fait rêver et ne cesse de croître avec l’arrivée prochaine de combattants en DLC, dont Joker de Persona 5 ! Super Smash Bros. Ultimate marque donc d’entrée un très bon point en ce qui concerne le casting.

Ultimate Content

En termes de contenu, on retrouve du neuf, du renouveau et du vieux. Commençons par les modes Smash où l’on retrouve le bon vieux « combat normal » pouvant réunir jusqu’à 8 joueurs. Le mode tournoi, introduit depuis Melee, est également présent et proposera à de nombreux joueurs de se taper dessus à tour de rôle : parfait pour les soirées avec de nombreux amis. Le Smash spécial propose de participer à des combats avec un ajustement de règles. Par exemple, il est possible de définir la taille, l’équipement, la gravité ou encore la vitesse des personnages pour des affrontements de folie. Smash général est une nouveauté de cet épisode. Chaque joueur prend un personnage qui lui plaît et s’affronte dans une première session. Cependant, ce personnage ne sera plus disponible pour la prochaine session et le vainqueur sera déterminé en fonction des matchs remportés. Une belle façon de jouer tous les personnages et profiter du casting énorme que propose le jeu. La mort subite est toujours présente et proposera de bonnes parties sous pression où le moindre coup peut être fatal. Le mode Smash en Bande propose aux joueurs de constituer une équipe de combattants et de s’affronter jusqu’à ce qu’un participant n’ait plus de candidats en forme pour combattre. Avant chaque partie, on définit d’abord les règles, puis le niveau, avant de passer au choix des combattants. Et ce n’est pas moins de 103 niveaux, anciens comme récents, qui attendent le joueur pour se mettre joyeusement dessus. Petit bémol face à ce choix : le fait de toujours reprendre à chaque fois son personnage et sa couleur à chaque match. Un peu embêtant à la longue si on veut s’entraîner avec le même combattant, mais il s’agit là d’un tout petit défaut.

Vient ensuite le mode en ligne où comme son nom l’indique, il sera possible d’affronter les joueurs du monde entier ou de visualiser des matchs. Contrairement à son prédécesseur, tout a été réuni en un seul bloc. Avant le début de recherche, le jeu demande le style de match auquel on souhaite participer (1 vs 1, melee générale, en équipe), la sélection du combattant, et c’est parti pour la recherche. Le seul petit reproche que l’on peut évoquer, c’est le fait de ne pas pouvoir changer de combattants entre chaque match. Le jeu propose également des lobbies afin d’accueillir plusieurs amis et jouer à tour de rôle. Vient ensuite le contenu de la partie « coffre » où l’on retrouvera des statistiques, un mode boutique, un mode cinématique et surtout un sound test où il sera possible d’écouter les 900 musiques du jeu, ce qui constitue l’une des plus grandes forces de ce Smash Bros. Et le gros point positif, c’est la possibilité d’écouter les musiques tout en laissant la console en veille : de quoi se refaire une cure de nostalgie dans les transports ou en marchant. Dans le mode extras, on retrouvera les classiques Smash en masse où il faudra tuer de nombreux adversaires le plus rapidement possible, un mode All-stars où tous les combattants seront présents pour en découdre, et le mode classique qui se veut être un excellent clin d’œil à toutes les séries. Par exemple, le mode classique de Marth propose de combattre tous les dragons et reptiles que le jeu propose, faisant ainsi référence à son combat contre le dragon maléfique Medeus dans Fire Emblem premier du nom. Chaque personnage peut aussi avoir un boss spécial comme les héros de Castlevania qui doivent affronter Dracula, Mario contre Giga Bowser, Marth contre le Rathalos ou encore Zelda contre Ganon. Ainsi, on complète le mode classique avec les différents personnages et c’est avec joie que l’on découvre les différents clins d’œil offerts par le jeu. Pour finir cette partie « extra », il sera possible de customiser son Mii pour le combat ou d’entraîner ses personnages via le système d’amiibo.

Pour terminer, focus sur le mode esprit qui est le descendant de l’émissaire subspatial de Brawl et présente une petite histoire. On y voit les héros se préparant à affronter Kilaire, une entité divine accompagnée des Créas-Mains. Ce dernier, très puissant, a transformé tous les héros et les habitants en « esprits ». Seul rescapé : Kirby, qui va devoir parcourir le monde tout en sauvant les héros tombés au combat. Le joueur devra donc combattre de nombreux esprits qui habitent les répliques des combattants. Chaque combat propose son lot d’avantages et de handicaps en fonction de l’esprit adverse. Et le gros point fort, c’est les nombreuses références que Sakurai et son équipe ont réussi à implémenter dans chaque combat. Par exemple, le combat contre l’esprit de Hal Emmerich de Metal Gear Solid propose d’affronter Docteur Mario (référence au personnage en lui-même qui est un docteur) accompagné d’un R.O.B. qui fait office de Metal Gear. Il est donc plaisant de voir ce genre de petits détails dans chaque combat, ce qui rend la progression du mode esprit assez amusante. Il faudra une bonne grosse dizaine d’heures si l’on veut en venir à bout, et encore plus pour collecter tous les esprits. Ce mode introduit quelques éléments RPG : à chaque combat remporté, on gagne l’esprit en question. Chaque esprit apporte son lot d’avantages : résistance au feu, puissance d’attaque accrue pour un type d’arme, guérison, mode métal activé et beaucoup d’autres. Il sera nécessaire de changer ses esprits si l’on veut espérer remporter certains combats assez ardus. Au fur et à mesure de la progression, il sera possible d’affronter d’autres personnages afin de les libérer de l’emprise de Kilaire et les incarner par la suite. Au final, le mode esprit est un excellent ajout qui répond à la déception des joueurs qui attendaient un mode aventure dans le précédent Smash Bros. Seul petit regret : l’absence de cinématiques pendant l’aventure.

Ultimate Gameplay

Niveau gameplay, Nintendo a de nouveau écouté ses fans en rendant la manette GameCube compatible avec la Nintendo Switch via un adaptateur (déjà disponible sur Wii U). Chaque personnage possède des attaques classiques et spéciales et dont les mouvements sont inspirés des jeux d’origine. Quoi de mieux que de jouer un Belmont avec son arsenal anti-vampire (eau bénite, hache, boomerang), de lancer les limites de Cloud, de copier les pouvoirs avec Kirby ou encore d’utiliser la magie de Zelda. Niveau Final Smash, il est possible d’ajouter une barre de progression qui se remplit à force de se prendre des coups et d’infliger des dégâts, à la manière des barres de puissance dans Street Fighter, BlazBlue ou encore Guilty Gear. Plus technique, le Perfect Shield a également changé : au lieu d’appuyer sur le bouton pour se protéger au moment où l’attaque va toucher, il faudra faire l’inverse à savoir relâcher au bon moment.

En termes d’objets, Nintendo arrive encore et toujours à trouver de belles idées pour endiabler les parties, comme le super anneau étoile qui éjecte les combattants, la fausse balle smash qui peut contenir soit une explosion, soit le final smash, ou encore la Faux de la Mort qui peut mettre K.O. un adversaire. Pour ce qui est des trophées aide, de nouveaux personnages viennent s’ajouter au casting comme Alucard de Castlevania, Akira de Virtua Fighters, Zero de MegaMan, Shovel Knight, le Rathalos de Monster Hunter ou pour finir le chevalier noir de Fire Emblem.

Super Smash Bros. Ultimate se veut être plus qu’un jeu vidéo : c’est un musée qui regroupe bon nombre de licences Nintendo et tiers. Commencée avec Super Smash Bros. Brawl et l’apparition de Solid Snake et Sonic, la série a su accueillir bon nombre de licences et références qui ont accompagné les gamers depuis la création du jeu vidéo (le trophée d’aide Pong en témoigne). Avec son contenu gigantesque, sa durée de vie énorme en solo, son casting impressionnant, Super Smash Bros. continue encore et toujours de déchaîner les passions et se fixe comme l’un des meilleurs jeux vidéo de cette décennie, imposant le respect, que l’on aime ou non le genre.

 

L’avis de Chozo

Relation à la série : Intermédiaire, a commencé la série avec Brawl

C’est aujourd’hui de notoriété publique, Masahiro Sakurai est un grand malade. Et ce n’est pas cet épisode Ultimate qui fera penser le contraire. D’une richesse frisant l’indécence, Super Smash Bros. Ultimate allie le fan service à son paroxysme avec un souci du détail jamais vu de mémoire de trentenaire. Non seulement les retouches par milliers viennent encore améliorer l’expérience (entre final smash modifiés, animations revues, etc.), mais l’ensemble des nouveautés de ce cinquième épisode en font un incontournable, que ce soit pour les novices avec qui le jeu demeure tout aussi généreux, ou pour les fans hardcore. Dans son contenu, le mode aventure et le système d’esprit ressemblent à un RPG certes aux mécaniques basiques, mais avec une dimension stratégique bienvenue, basée sur le choix des bonus en fonction des caractéristiques de chaque combat. Dans son gameplay, mention spéciale au perfect shield, totalement inversé, qui demande de redéfinir ses automatismes avec un bouton à relâcher au bon moment, une vraie bonne idée. Enfin dans son rendu, force est de constater que les batailles ont largement gagné en patate. Le tout transpire l’énergique, l’explosif et donc forcément l’épique, sans que cela ne devienne totalement illisible. Seule ombre au tableau constatée, l’adaptabilité des boutons et sticks en mode portable, une configuration loin d’être désagréable, mais manquant tout de même clairement d’ergonomie pour rester compétitif. La manette Pro fait le job, mais rien ne vaut l’excellente prise en main des manettes classiques GameCube. Un jeu de fou, fait par des fous, pour des fous. C’est fou.

L’avis de Goonpay

Relation à la série : habitué de la série, débuté sur 64

Smash Bros., c’est la promesse d’un melting pot absolument incroyable voire inimaginable. C’est une lettre d’amour aux jeux vidéo et à sa culture qui frise l’indécence. Bien sûr, tout n’y est pas et on se concentre essentiellement sur l’univers de Nintendo, mais cet épisode, c’est la preuve que Nintendo s’ouvre à tous.

On pourrait évoquer ce casting de rêve dans lequel on retrouve avec plaisir tous les personnages qui ont pu faire leur apparition dans la série, de Mario à Snake en passant par Cloud, Corrin, Ryu et Ice Climbers, et des nouveaux comme Ridley, Félinferno ou Simon / Richter Belmont, ces stages remasterisés comme le Saffron City de la Nintendo 64, Termina : Great Bay de Melee, le Pictochat de Brawl, le Dreamland de la 3DS et des nouveaux, bien sûr, comme la Tour du Prélude (BOTW) ou les Tours Girelle (Splatoon), ou encore ce mode Aventure, La Lueur du monde avec ses esprits qui incorporent encore plus de références venues de partout, sans oublier les trophées qui en remettent une couche… Et on n’a même pas parlé du concert sonore !

Mais finalement, tout ça, ce sont les éléments flagrants que tout le monde a pu découvrir dans les Nintendo Direct et autres infos lâchées à mesure du développement. Ce qui n’a pas été dit, ou plutôt survolé, ce sont toutes les subtilités du gameplay et tous les détails de l’interface qui font de Smash Bros. Ultimate un jeu hors du commun et peaufiné dans les moindres détails.

Évidemment, comme dans tout VS., le mindgame est important, surtout en compétitif, mais l’effet Kiss Cool made in Nintendo avec des jeux que l’on découvre en deux temps semble encore plus présent sur Smash Bros. Il y a ceux qui se serviront des attaques de base, sans se soucier des performances, juste pour le plaisir, ceux qui commenceront à utiliser les termes un poil plus technique comme le Tilt, et ceux qui étudient le jeu en long en large et en travers et ne jurent que par les versions DF, habitués des short hops, du edge guard et autre L Cancel. Bien entendu, toutes ces techniques avancées vont s’affiner dans les semaines qui suivent car les passionnés vont dévorer le training à la recherche de la moindre optimisation et non, nous ne reverrons probablement plus jamais le Wave Dash de Melee, mais quand même, c’est incroyable de pouvoir être si accessible et si technique à la fois avec des personnages issus d’univers totalement différents.

Smash Bros. Ultimate est d’ailleurs bien plus proche de la dynamique d’un Melee, plus nerveux, donc plus intense. Nintendo a même mis par exemple au point des petites animations pour mettre en valeur les joueurs qui mènent la partie et s’adonnent par exemple au stalling (action d’éviter l’affrontement pour gagner, bien agaçant…).

On pourra toujours pester sur le netcode qui, surtout en période de lancement, propose parfois des parties qui laguent un peu trop, la faute aussi aux joueurs qui ne s’assurent pas non plus de la qualité de leur connexion et font galérer les autres joueurs. On notera le confort un peu en berne en mode portable, en tout cas si l’on décide de s’investir sérieusement sur le jeu. Après tout, Smash Bros., c’est au pad GameCube, non ?

Il est clairement impossible de passer au crible et en quelques lignes tous les détails qui montrent à quel point Sakurai et son équipe sont des bourreaux de travail, mais ce qui est certain, qu’on aime ou pas Smash Bros. (ce qui peut arriver, car le concept peut être clivant pour certains), c’est que cette cartouche semble être l’aboutissement de 20 ans de travail qui file une claque monumentale au genre. Et se dire qu’un jour peut-être, pour une future génération, on aura droit à encore mieux… brrrr, ça fait froid dans le dos !

L’avis de Kalimari

Relation à la série : Intermédiaire, a commencé la série avec Melee

Difficile de ne pas enchaîner les superlatifs pour ce nouvel épisode de Super Smash Bros., tant cet opus Ultimate fait dans la démesure. Véritable lettre d’amour au jeu vidéo dans sa globalité, Sakurai et son équipe nous gratifient ici d’un titre au contenu dantesque, alliant qualité et quantité. Qu’il s’agisse de sa bande-son absolument indécente (laquelle mélange pistes originales et remixées) ou de la refonte visuelle de ses assets graphiques (n’en déplaise à certains adeptes du « portage deluxe »), tout à l’intérieur transpire la passion, le respect des œuvres originelles et le souci du détail. Certains regretteront la présence d’un Season Pass, tandis que d’autres pesteront sur la forme adoptée par le mode Histoire, pourtant bien plus intéressante que les affreux niveaux plates-formiques de l’Émissaire Subspatial. Difficile toutefois de faire la fine bouche quand on dispose au bas mot de près d’une trentaine d’heures d’OST, de plus de cent terrains et de soixante-neuf personnages (en omettant volontairement les Échos et les DLC). Qu’il soit débutant ou compétiteur, le joueur trouvera son bonheur en cet Ultimate, le jeu se paramétrant jusqu’au bout des ongles pour satisfaire le plus large public possible. À ce titre, il faut souligner un équilibrage de bien meilleure qualité, ainsi qu’un rythme plus nerveux et une physique plus lourde, le tout enrobé d’une patate visuelle et sonore jouissive. Seul l’état des matchs en ligne peut faire grincer des dents, pour peu qu’on dispose d’un faible débit internet ou que l’adversaire soit dans ce cas-là. À moins d’être irrémédiablement allergique au concept même de Super Smash Bros. Ultimate, ou plus largement des jeux de combat, impossible de passer à côté de ce monument vidéoludique, presque parfait en tous points. Assurément LE jeu 2018 de Nintendo (et peut-être même de l’industrie elle-même).

L’avis de Greg-sHAOlink

Relation à la série : Intermédiaire, a commencé sur 64, a décroché à partir de Brawl

Super Smash Bros. fait perdurer sa réputation de série-musée, avec un nouvel épisode offrant des personnages par dizaines, des stages par centaines, des musiques et des esprits à récupérer par milliers… Bref, le fan service convainc franchement, comme en témoignent les millions de ventes d’ores et déjà actées d’Ultimate. Les chiffres parlent d’eux-mêmes, et outre l’aspect purement comptable, force est de constater que la qualité va ici de pair avec la quantité. La synergie mise en place pour le roster en est la preuve : malgré la variété et les styles propres à chaque personnage, gardant parfois des systèmes issus de leurs jeux d’origine, chaque (anti-)héros arrive à s’intégrer parfaitement dans les batailles, grâce à un gameplay revu, équilibré et amélioré, ce qui donne lieu à des combats tout bonnement orgasmiques. Les joueurs occasionnels peuvent s’y essayer avec leur personnage favori sans trop de souci tant le jeu est accessible, tandis que les joueurs hardcore peaufineront leurs aptitudes avec le mode Entraînement, qui leur permet d’analyser les mouvements frame par frame, avec tous les outils de mesure nécessaires à la compréhension précise des mécaniques du jeu ; il y en a vraiment pour tous les publics. Les autres modes de jeu vont également dans ce sens, avec les multiples façons de s’affronter en local ou en ligne, et leurs réglages encore une fois innombrables permettant de s’adapter à tout type de joueur. Enfin, il ne faut pas oublier ce qui est l’une des grosses réussites de cet opus, à savoir son mode aventure : La lueur du monde. La dernière fois que Smash avait proposé un mode aventure, cela avait été une grosse déception, faisant même décrocher certains joueurs de la série (voir l’intitulé « Relation à la série » plus haut) ; c’était donc un aspect que beaucoup attendaient au tournant. Sakurai et son équipe y ont fait face avec brio, proposant un mode de jeu encore une fois truffé de références au microcosme vidéoludique, intelligentes et pertinentes au niveau du gameplay, et en y introduisant un aspect RPG avec les esprits et l’arbre de compétences (d’aucuns y verront une légère référence au récent Xenoblade Chronicles 2), ajoutant une envergure stratégique à un jeu qui semblait déjà pourtant si complet. Une réussite exceptionnelle, clairement l’un des meilleurs jeux de l’année, on ne peut que constater que cet épisode Ultimate porte bien son nom.

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