Test Nintendo Switch d’Astérix & Obélix XXL : Romastered

En résumé

  • Sorties :
  • 22 Octobre 2020
  • 22 Octobre 2020
  • Non prévue

L'avis de Goonpay

Amélioration ne rimant pas avec réussite, autant dire que les joueurs ayant arpenté l’original en 2003 n’auront qu’une seule raison de se replonger dans ce remaster : celle de se dire « ah, c’était comme ça avant » ou « ce n’était pas si mal avant ». Astérix et Obélix Romastered n’est pas un mauvais jeu en soi, ce n’est pas non plus un remaster sans effort, malheureusement, depuis les années 2000, bien des mécaniques ont été améliorées. Sans être incroyable, l’épisode inédit « XXL 3 » est somme toute bien plus palpitant et charmant, au moins du point de vue de la narration et des graphismes, donc on ne saurait que trop conseiller de passer plutôt par ce dernier. Sur le papier, Microids dispose désormais d’une trilogie assez moyenne, alors que malheureusement, les bases pour offrir un épisode de qualité sont là. On va donc continuer d’espérer voir un nouvel opus qui ressemblera plus à de la potion magique qu’à du jus de boudin.

Les plus

  • Un remaster vraiment retravaillé
  • Les voix de Roger Carel et Pierre Tornade toujours au rendez-vous
  • La nostalgie du mode « Rétro »

Les moins

  • Parfois plus brouillon avec les nouveaux graphismes
  • Les combos plus ou moins utiles
  • Le scénario au ras des pâquerettes
  • Un gameplay et une structure qui ont mal vieilli
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 27 décembre 2020 19:40

« Jamais deux sans trois », comme le dit le dicton, qui n’est assurément pas d’origine gauloise mais qui valide bien cette croyance vieille de plusieurs siècles. Théoriquement, cela veut dire qu’il faut toujours s’y reprendre à trois fois avant de parvenir à la réussite. Sauf qu’en ce qui concerne le duo d’Uderzo et Goscinny sur Nintendo Switch, on est face à une étrange application puisque le premier épisode à être sorti était un remaster du numéro deux, que le deuxième est un inédit ayant reçu le suffixe XXL 3, et, enfin, que ce troisième arrivant est une refonte du premier renommé pour l’occasion Astérix et Obélix Romastered. De quoi en perdre son latin, n’est-ce pas ? Alors, à la une, à la deux, à la trois : explications en détails !

De 2003 à 2020

Il y a 17 ans sortait sur PlayStation 2 Astérix et Obélix XXL, un jeu d’action que l’on a envie de classer comme un beat’em all avec une dose de plates-formes et d’énigmes. Dans cette aventure développée par le studio français Étranges Libellules, notre couple de gaulois, toujours accompagné du fidèle Idéfix, partait à la rescousse de leurs compagnons enlevés par Jules César durant leur petite chasse aux sangliers. De retour au village, seul subsistait un personnage mystérieux se présentant comme le meilleur espion romain trahi par son camp. Ce dernier a donc décidé de retourner sa cape pour se venger et divulguer à nos braves gaillards tous les secrets de l’Empire et leur permettre de délivrer la joyeuse troupe.

Au niveau trame scénaristique, le jeu n’avait malheureusement rien de comparable aux œuvres dessinées et manquait d’ailleurs cruellement de cet esprit malicieux appuyé par des jeux de mots de qualité. Remaster oblige, rien ne change de ce côté-là, l’histoire ou les dialogues restent sans saveur, et c’est là qu’on constate que le XXL 3 fonctionne bien plus en adéquation avec l’univers de nos gaulois.

Ro-munster

On le constate depuis quelques années, Microids a tourné son catalogue de jeux vers les productions à base de licences et de remakes. Les joueurs sont donc en droit de s’attendre à des améliorations du point de vue technique, fonctionnel et, idéalement, d’ajouts de contenus. C’est effectivement le cas pour Astérix et Obélix Romastered qui bénéficie de graphismes améliorés, d’une bande son corrigée et de quatre nouveaux modes de jeux.

Réglons tout de suite la partie sonore en indiquant tout simplement que sans le mode stéréo, la musique est forcément plus douce, les titres sont d’ailleurs plus nombreux, et le plaisir de retrouver les voix de Roger Carel (tristement décédé le 11 septembre 2020) et Pierre Tornade (où en serait la septième compagnie sans lui !?) fera toujours effet. La routine habituelle quoi !

La partie graphique quant à elle est assez troublante, à vrai dire. S’il est impossible de renier le changement, il reste malgré tout difficile de totalement le féliciter. Évidemment, les textures sont plus agréables à l’œil (l’eau n’est plus un simple volume transparent), la modélisation est plus douce, les détails plus nombreux, des animaux purement décoratifs ont même fait leur apparition, de nouvelles tenues ont aussi été ajoutées (Astérix en maillot de bain qui envoie valser un romain cuirassé, c’est toujours cool). La caméra est aussi moins contraignante et les animations moins figées. En revanche, certains passages semblent plus brouillons qu’en 2003, devenant plus lisibles en mode « Rétro »… On regrette également que la mise en scène et les dialogues n’aient pas été revus pour l’occasion, afin d’offrir des saynètes plus dynamiques.

Ropétitif

Nos valeureux héros vont donc à nouveau parcourir les environnements habituels (Grèce, Normandie, Égypte, Helvétie, Gaule et Rome) via une structure répétitive au possible qui lasse bien avant la fin et ne donne clairement pas envie d’aller à la chasse aux collectibles. Grosso modo, les mondes fonctionnent toujours sur le même principe, à savoir une résolution de petites énigmes à base de feu à allumer ou de boutons à presser, s’en suit une phase de castagne dans la plus pure tradition gauloise et parfois, une séance un peu plus fun de courses où il faut récolter un maximum de casques (descente sur neige, bateau, etc.). Certaines phases demandent également d’éradiquer un certain nombre de romains pour passer à l’étape suivante. Astérix et Obélix passent alors en mode distribution de baffes à tout va et font grimper leur barre de combos qui, une fois pleine, permet de lancer des attaques spéciales, qui s’achètent auprès du marchand contre des casques, et qui s’activent via des combinaisons de touches pas toujours simples à placer. Concrètement, hormis dans le nouveau mode Extrême ou pour le plaisir de balancer un romain avec un certain panache, ces super attaques ne sont pas indispensables. Le gameplay se limite donc vite à marteler la touche d’action.

Les deux autres modes qui bouclent ce remaster sont le « Parcours » qui, comme son nom l’indique, est une séance de plates-formes plus poussée nécessitant de manier le pad avec plus de dextérité, et le « Contre le sablier », un classique contre-la-montre dans lequel on doit parvenir à se frayer un chemin le plus vite possible entre les Romains. On gagne du temps pour chaque Romain éjecté au passage, et aussi en cassant des caisses numérotées bloquant le chrono pour le laps de temps défini par ce numéro. Une médaille (or, argent ou bronze) est décernée à la fin en fonction des résultats.

Au final, avec ce gameplay qui a assez mal vieilli et le manque de l’humour caractéristique de nos gaulois, Astérix et Obélix Romastered se boucle en un peu moins d’une dizaine d’heures et demandera tout logiquement un peu plus pour être complété à 100 %. Mais le jeu en vaut-il vraiment la chandelle…

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