En résumé
L'avis de Skyward
Beyond Good & Evil - 20th Anniversary Edition est sans aucun doute la meilleure version qu’il existe aujourd’hui du jeu : des visuels améliorés, une bande-son réorchestrée, du contenu additionnel, de l’amélioration en termes de qualité de vie. Pour les fans, il n’y a aucune raison de ne pas en profiter, sachant que c’est la première fois que le jeu ressort sur une console Nintendo depuis la version d’origine sur GameCube. En revanche, c’est un jeu qui, s'il est toujours très fun, montre malgré tout son âge, et peut paraître vieillot au niveau de certains éléments du gameplay, notamment les combats et la gestion de la caméra. On ne peut pas garantir que l’expérience plaira forcément à des joueurs qui découvrent l’univers par ce biais.
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par Skyward
le 10 août 2024 19:22
De nombreuses années sont passées depuis l’annonce de Beyond Good & Evil 2, semblant s’être perdu dans les limbes de la conception, bien qu’il a été récemment confirmé que le développement est toujours en cours. Heureusement, les fans de l’univers iconique conçu par Ubisoft peuvent se consoler avec la sortie de la version remasterisée du premier opus, développée par Virtuos sous la supervision d’Ubisoft Montpellier et se nommant sobrement « Beyond Good & Evil – 20th Anniversary Edition ». Cette édition se targue d’apporter un certain nombre d’optimisations non négligeables par rapport à l’expérience originale. L’aventure iconique de Jade a-t-elle bien vieilli ? Les améliorations apportées par cette expérience définitive sont-elles suffisantes pour la remettre au goût du jour ?
Jade, une jeune photographe talentueuse, et son oncle adoptif Pey’j, porc humanoïde sympathique, vivent à Hillys, planète pacifique mais malheureusement régulièrement attaquée par une espèce d’un autre monde nommée les DomZ. Au début de l’aventure, elle se retrouve embarquée dans une rébellion contre les sections Alpha, une milice louche prétendant protéger la population locale alors que celle-ci se fait kidnapper de plus en plus régulièrement. L’histoire est assez captivante et entraînante et les personnages sont très haut en couleur. Le monde d’Hillys est étonnamment bien développé pour un jeu du début des années 2000, et très riche en contenu.
Dans Beyond Good & Evil, Jade doit naviguer le monde principalement construit sur l’eau d’Hillys. Elle a ainsi la possibilité d’utiliser son propre navire, un Hovercraft, qui peut être optimisé au fur et à mesure de l’aventure, avec une logique Metroidvania lui permettant d’atteindre de nouveaux secteurs. Une fois sur la terre ferme, elle doit infiltrer de nombreux donjons afin de découvrir ce qui se trame avec les DomZ et les sections Alpha. Le gameplay de Beyond Good & Evil est donc particulièrement diversifié puisqu’il comporte des phases navales nécessitant de maîtriser à fond son véhicule, et des phases d’infiltration où Jade, loin de pouvoir se contenter d’être une bourrine, doit jouer de finesse et de discrétion avec le coéquipier qui l’accompagne pour prendre des photos compromettantes lui permettant de révéler la vérité. Il y a cependant aussi du combat, bien que simpliste si on compare à ce qu’on peut trouver aujourd’hui dans les jeux d’action. Jade tabasse les ennemis de façon sommaire et utilise les capacités de son binôme lorsque c’est pertinent.
En plus de ces missions principales, Jade peut explorer les différents secrets de ce monde : prendre en photo les différentes espèces de la planète pour aider la recherche locale, ramasser des perles lui permettant d’améliorer l’Hovercraft, participer à des mini-jeux dont des courses en bateau. Il y a énormément de choses à faire et pas mal de liberté, bien qu’on ne soit pas encore complètement sur un monde ouvert. C’est assez impressionnant quand on considère que le jeu a 20 ans et on comprend d’autant plus le succès à l’époque. De façon générale, si l’aventure, l’histoire et les énigmes ont assez bien vieilli, le gameplay est un petit peu rouillé avec une maniabilité moyenne et une caméra capricieuse qu’on n’a plus l’habitude de voir aujourd’hui. Heureusement, cette nouvelle édition propose une amélioration sensible de la qualité de vie avec la possibilité de passer les cinématiques ou la sauvegarde automatique.
Ce remaster propose des visuels optimisés et beaucoup plus nets par rapport à ce que l’on pouvait voir à l’époque (dans la limite des capacités de la Switch bien entendu, des supports plus puissants pouvant afficher le jeu en 4K et en 60 images par secondes). Cependant, cela reste une version rafraîchie et non complètement refaite à neuf, et les visuels ont un style rétro très sympa pour la nostalgie mais qui ne plairont pas forcément à tout le monde. Musicalement, le jeu est fort bien doté avec des mélodies épiques superbes et notamment un réenregistrement de plus de 15 morceaux de la bande-son par un orchestre sous la supervision du compositeur d’origine, Christophe Héral. Les doublages sont quant à eux d’origine (et d’une qualité exceptionnelle), disponibles en français, anglais, allemand, italien et néerlandais (avec des textes dans toutes ces langues mais aussi en portugais brésilien, coréen, japonais, chinois simplifié et traditionnel, russe et polonais).
En plus de ces optimisations esthétiques, cette version de Beyond Good & Evil propose du contenu complémentaire, dont un mode Speedrun où il est impossible de sauvegarder, et qui suit le temps mis par le joueur à terminer l’aventure, du contenu secret additionnel avec des illustrations et vidéos inédites et même une mission exclusive qui permet d’en apprendre plus sur le passé de Jade et le lien entre Beyond Good & Evil et Beyond Good & Evil 2 (toujours en développement).