Test de Blossom Tales II : The Minotaur Prince sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 16 Aout 2022
  • 16 Aout 2022
  • Non prévue

L'avis de Goonpay

Blossom Tales 2 : The Minotaur Prince reste dans la lignée du 1. Pas de grandes surprises à l’horizon, mais une recette toujours aussi maîtrisée. Impossible de lui reprocher quoique ce soit, la proposition de Castle Pixel est propre. Fans d’ALTTP, vous serez enchantés de cet épisode, tout comme le précédent. C’est un peu comme une revisite de l’éclair en pâtisserie. On peut en trouver à tous les parfums, mais dans le fond ça reste un éclair. C’est très bon, on en mange volontiers, la touche sucrée qui contente tout le monde avec plus ou moins de plaisir selon les palais.

Les plus

  • L’esprit bon enfant
  • Réalisation solide
  • Aventure sans accroc

Les moins

  • Le manque de prise de risques
  • Forcément un air de déjà vu
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 21 septembre 2022 17:52

Si vous n’étiez pas là fin 2017, il est possible que vous soyez passés à côté de Blossom Tales : The Sleeping King, le The Legend of Zelda-copy like de Castle Pixel. Contrairement à un Han Van Meegeren qui a commencé ses activités d’un point de vue plutôt douteux avant de retourner sa veste pour s’ériger en héros, le studio n’a jamais renié ou caché s’être fortement inspiré d’A Link to The Past. En était donc sorti un très bon hommage à l’un des Zelda les plus appréciés de la série qui n’avait pour seul défaut que d’être au final sans grosse prise de risques par rapport à la référence. Blossom Tales 2 : The Minotaur Prince s’est-il affranchi de ces codes ou poursuit-il sur sa lancée pour affirmer son style ? Levons le voile…


Le conte au coin du feu

À l’instar du premier épisode, on retrouve donc nos deux petites canailles Chrys et Lily, très friands des histoires racontées par leur Grand-père au coin du feu. Ne trouvant pas sommeil à nouveau, les deux têtes blondes implorent le papi de leur conter une nouvelle aventure. Ce dernier profite des petites rivalités fraternelles pour leur pondre le récit d’un tournoi dans lequel s’affrontent les meilleurs chevaliers. Bien évidemment, Chris et Lily sont de la partie, mais le petit dernier (Chrys), décide de tricher pour s’offrir la victoire. Agacée de ces petites manigances, Lily fait le voeu de se débarrasser de son frère. Le roi Minotaure entre alors en action pour réaliser son souhait et enlève le jeune freluquet pour en faire le prince du Royaume et, en prime, dévaster le monde paisible de Blossom Tales. Consciente et attristée de sa terrible pensée formulée sur le coup de la colère, la fillette se lance donc à l’aventure pour réparer son erreur.

La présentation n’a donc pas évolué par rapport au premier épisode et on continue de suivre les petites joutes verbales des deux enfants qui interviennent durant le récit avec un humour plaisant, modifiant de manière très légère le cours des choses. Par exemple, un affrontement envoie Lily dans un vaisseau extra-terrestre et l’intervention des deux enfants donne le choix entre des guerriers extra-terrestres ou des poulets de l’espace ; une autre fois, Lily récupère un instrument de musique et le choix de l’apparence est offert. En somme, rien d’absolument conséquent pour le récit, mais une manière de donner plus de vie et d’impact à ce duo.

Copy to the Past

Comme par hasard, l’aventure oblige Lily à retrouver trois fragments d’une clé. Bien évidemment, ces artefacts se récupèrent dans un donjon à énigmes à la fin duquel se trouve un gros méchant qui lâche le précieux sésame. Et, pour parvenir à compléter les donjons, il faut mettre la main sur un équipement particulier afin de résoudre les énigmes et vaincre les ennemis de chaque salle. Ce même ustensile permet à la jeune héroïne de se rendre dans une zone de la carte jusqu’alors inaccessible. Et quand ce n’est pas l’objet, c’est une petite quête annexe proposée par un habitant du coin ayant besoin d’aide qui offrira l’accès en récompense. Si cela ne vous évoque rien, vous êtes probablement né avec quelques années de retard ou n’avez jamais entendu parler de The Legend of Zelda – A Link to the Past.

Pour ceux qui situent la chose, c’est avec un plaisir agrémenté de routine que le jeu se parcourt presque les yeux fermés. À chaque étape, une indication est donnée sur la carte pour situer la zone où il faut aller. Non pas que tout soit simple, certaines actions peuvent d’ailleurs demander pas mal de recherches si on manque d’attention, mais pas mal d’éléments de gameplay ont été ajoutés pour faciliter ou améliorer le confort de jeu. Par exemple, les voyages en montgolfière qui font office de téléporteur évitent les allers-retours incessants. Et vers la moitié du jeu, on peut récupérer une partition qui permet d’invoquer le ballon un peu n’importe où pour se déplacer plus rapidement. En contrepartie évidemment, on esquive un peu toutes les quêtes annexes qui permettent d’obtenir des quarts de cœur ou d’améliorer son équipement. C’est d’ailleurs une des petites différences avec la référence.

Il est possible d’upgrader certaines armes pour voir leurs effets décuplés. Et si la plupart arborent un look différent, il est facile de reconnaître leurs homologues « nintendoesques » derrière (arc, bombes, potions, grappin, etc.).

Au pixel près

Link…Lily…, c’est un changement de sexe dans l’air du temps, tout comme le retour des graphismes tout en pixel surfant sur la vague nostalgie. C’est aussi très proche de ce côté avec une vue aérienne similaire, des ambiances assez proches (cimetières, arbre, plage), des tas d’herbes à couper révélant des cœurs ou des petites pièces, un bestiaire varié, mais on relève tout de même une touche bien propre à Blossom Tales. C’est coloré, c’est amusant, on voit des petits papillons voler un peu partout, et la musique qui accompagne l’ensemble est tout à fait dans le style d’une épopée digne de ce nom. Les contrôles ne poseront aucun problème, on regrette tout de même de devoir switcher régulièrement d’armes, surtout vers la fin. Cette manipulation ne pouvant se faire que par l’inventaire, c’est un écran que l’on a tendance à voir un peu trop régulièrement.

Le 100 % reste synonyme d’exploration complète de la carte, mais n’apporte rien de sensationnel à part le plaisir de la découverte d’un monde bien ficelé. En ligne droite, il faudra compter un peu moins de 10 heures pour voir le roi Minotaure tomber.

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