En résumé
L'avis de Klaus
Fashion Dreamer souffre évidemment de sa comparaison avec La (Nouvelle) Maison du Style. En y jouant, on a parfois – pour ne pas dire surtout – envie de relancer un des derniers épisodes sur 3DS, car il y a de véritables objectifs à remplir. Néanmoins, malgré les ressemblances avec la série de Nintendo, Fashion Dreamer est un titre complètement à part. L’œuvre de syn Sophia répond à ce que l’on peut attendre d’un jeu de mode et de communication : des milliers de vêtements et accessoires à porter, une personnalisation poussée pour notre personnage, ainsi que la possibilité de créer toutes sortes de tenues pour des PNJ et les avatars d’autres personnes à travers le monde entier. Les fonctionnalités sont passives et il n’y a pas de multijoueur « direct », mais le mode en ligne reste l’attrait principal de ce nouveau jeu et constitue une petite réussite. On peut avoir des tonnes de vêtements très facilement, et c’est un plaisir de recevoir des tenues confectionnées par d’autres joueurs en fonction de nos demandes (bien que limitées). Toutefois, les défauts de Fashion Dreamer sont trop nombreux pour le recommander chaudement, même pour les férus de mode. Il est malheureux également de constater qu’à ce stade, les mises à jour et festivals ne parviennent pas à « sauver » le jeu de sa profonde répétitivité. On imagine cependant très bien que les développeurs restent à l’écoute de la communauté, et face au savoir-faire de syn Sophia, on peut espérer l’arrivée d’un autre titre qui saura proposer un cadre plus inspiré et des activités bien plus variées. Quant au retour de La Maison du Style sur Switch ou son successeur, il faudra de toute manière compter sur Nintendo.
Les plus
Les moins
par Klaus
le 13 mai 2024 18:00
Surtout connu pour son travail sur la série La (Nouvelle) Maison du Style de Nintendo, le studio syn Sophia s’est associé à l’éditeur Marvelous pour sortir un tout nouveau jeu de mode et de communication exclusif à la Switch : Fashion Dreamer. Après son annonce, beaucoup y voyaient déjà un renouveau de la saga phare de syn Sophia, ou au moins un simple retour sous un autre nom ; Nintendo n’étant pas impliqué dans la production cette fois-ci. Pourtant, Fashion Dreamer n’a jamais été présenté comme cela, et les seules références directes à La Maison du Style se situaient dans des bonus de précommande principalement offerts au Japon. On est donc face ici à un titre complètement inédit qui ne consiste plus du tout à s’occuper d’une boutique et qui se concentre beaucoup sur un mode en ligne avec des interactions passives, où l’on enchaîne les confections de tenues. Un monde virtuel mis à jour régulièrement par ses développeurs, qui amène à se demander si l’on se trouve dans un rêve ou un cauchemar.
En commençant Fashion Dreamer, le jeu bloque l’accès au mode en ligne et demande de jouer obligatoirement en solo pour se familiariser avec les bases au cours d’un grand tutoriel. Si l’on arrive à bien les comprendre, il ne dure pas très longtemps, et on peut passer aux choses sérieuses : le mode en ligne. Évidemment, on commence tout d’abord par personnaliser une muse selon deux types : A et B. En ayant joué aux épisodes de La Maison du Style, on remarque tout de suite que la personnalisation est beaucoup plus poussée. Il y a de nombreux choix au niveau de la coiffure, de la couleur de cheveux, de la forme du visage, des sourcils, des cils, des yeux, du nez, de la couleur de peau, des lèvres et d’autres détails comme la barbe par exemple, peu importe le type de muse choisi. Cependant, malgré le cadre du jeu, on regrette l’absence de plus d’options pour la silhouette de notre personnage. En effet, le jeu se limite à proposer uniquement neuf types de silhouette, qui sont simplement des tailles différentes pour un personnage modélisé en 3D qui ressemble plus à une poupée qu’à un avatar à notre image. Quand on voit le nombre d’options pour les autres détails, il est assez difficile de comprendre pourquoi cela n’est pas la même chose pour le type de corps. Plus de choix pour la morphologie du personnage, afin que cela corresponde plus à notre physique dans la réalité, aurait été bienvenu. En tout cas, il n’y a pas eu de changements depuis les mises à jour, et cela ne semble pas être prévu.
Après avoir personnalisé pour la première fois notre muse et lui avoir choisi un nom, ce qu’elle préfère au niveau du style, de la couleur et du motif et sa pièce désirée, on entre dans le monde d’Eve, qui est décrit comme une plateforme virtuelle. Le jeu ne cherche pas à établir un cadre détaillé et ne comporte aucune histoire, contrairement aux derniers jeux de la série phare de syn Sophia. Il y a bien des muses PNJ qui nous accueillent dans le mode solo, que l’on va aussi retrouver dans le mode en ligne, mais les dialogues sont très limités, bien que chacun ait sa propre personnalité. De même, la courbe de progression est très limitée. En mode solo, il y a des quêtes à effectuer et on suit un didacticiel détaillé, qui nous mènera ensuite vers le mode en ligne, l’intérêt principal de Fashion Dreamer.
Dans le mode solo, on apprend à habiller notre muse et à confectionner des tenues pour les autres. Au début, les options sont assez limitées, surtout pour la muse type B. Il faut attendre de déverrouiller l’accès au mode en ligne pour avoir un large éventail de possibilités de tenues et en créer soi-même. Dans le cas des hauts, on peut même les rentrer, un détail à ne pas négliger pour un jeu de mode. Les muses que l’on rencontre dans le mode solo ont toutes un niveau d’affinité que l’on peut augmenter en leur créant des tenues, ici appelées lookits. Il n’y a pas de réelle difficulté dans le jeu, mais il est recommandé de respecter la liste de souhaits des muses lors de la création de tenues. Après une courte discussion avec une muse, on passe à un écran qui permet de créer un lookit. On peut ensuite choisir des vêtements dans deux catégories : présélection, avec des éléments sobres qui peuvent correspondre aux souhaits des personnages, et inventaire, où l’on retrouve toutes nos pièces débloquées.
En interagissant avec les muses, on peut voir leurs tenues et les aimer pour les obtenir à notre tour. Il n’y a pas de monnaie, et il est alors très facile et rapide d’obtenir une multitude de vêtements. Fashion Dreamer donne accès à notre garde-robe complète, où l’on peut donc voir tous les vêtements et accessoires obtenus. Il y a des options de filtres très claires et la possibilité de voir les pièces en fonction des types A et B. En effet, il faut savoir que des vêtements sont exclusifs au type A, tandis que d’autres le sont seulement pour le type B, à part quelques exceptions. Par contre, les couvre-chefs, les boucles d’oreilles et les lunettes peuvent être portés par les deux types. Bien sûr, on peut également changer la tenue de notre muse à volonté. Ce qui fait la force du jeu est aussi la création de pièces. On peut obtenir des modèles de différentes façons, puis les modifier en choisissant des couleurs différentes. En fonction des vêtements et accessoires, les choix peuvent être, soit très restreints pour les pièces qui reposent sur une seule couleur, soit assez variés, quand on doit prendre en compte plusieurs éléments (le col et les boutons pour une chemise, par exemple).
Les pièces ainsi créées seront alors classées sous notre propre marque. Cette dernière peut être modifiée lors de la création d’une pièce, en sélectionnant des images, des fonds, des couleurs, des cadres et des échantillons de designs. Comme pour les vêtements et accessoires que l’on peut obtenir, il y a de nombreuses possibilités. Si l’on n’a pas trop d’imagination, cela n’est pas vraiment un problème puisque la création de marques et de pièces peut être très facile et rapide, et il y a une option automatique. Par contre, il est impossible de dessiner soi-même des éléments, que ce soit pour les pièces et les marques. Cela faisait pourtant sens pour les jeux La Maison du Style, mais la Switch, malgré la présence de l’écran tactile, devait rendre les choses plus compliquées. En ce sens, Fashion Dreamer ne laisse pas toujours place à l’imagination et il faut se contenter de ce que le jeu nous propose.
Le monde d’Eve est divisé en plusieurs lieux appelés cocons. On y trouve plusieurs muses qui apparaissent aléatoirement, que ce soit en mode solo ou en ligne. Dans chaque cocon, il y a trois zones : un salon, une zone principale et une zone d’affichage. Dans le salon, on peut modifier notre muse sans passer par l’écran-titre, l’œuf à photos dans lequel on peut donc photographier notre muse en choisissant un cadre, puis un fond d’écran, une pose, un filtre, modifier le focus et le recul, et choisir des images, des autocollants, des silhouettes, des dessins et des graffitis à apposer, en sachant que le jeu permet de débloquer de nouveaux éléments petit à petit. À noter que l’on peut aussi prendre des photos dans chaque zone grâce au photo-drone, où l’on peut choisir d’ajouter notre muse ou non, de changer sa pose, le filtre, le focus et le recul. Les photos prises peuvent être affichées sur le Journal d’Eve automatiquement avec des hashtags, ce qui permet de gagner des « J’aime » de la part des autres muses. Il y a aussi une muse conseillère qui propose une retouche en fonction de ses recommandations et des tendances. On apprécie ou pas, mais ça ne coûte rien d’essayer.
Dans la zone principale, on trouve le showroom, qui permet d’exposer nos créations et les pièces que l’on préfère, tout en changeant la décoration et en ajoutant des meubles. On peut d’ailleurs débloquer de nouvelles décorations et du nouveau mobilier au cours du jeu. Il y a également la machine Gacha qui permet d’obtenir de nouveaux modèles pour ensuite les modifier, ainsi que la machine Bingo qui permet de gagner des E-points. Ces machines s’apparentent à des mini-jeux très passifs qui consistent simplement à appuyer sur le bouton A et à utiliser des tickets que l’on peut obtenir en confectionnant des tenues pour les muses. Il y a aussi un distributeur d’éléments photo que l’on peut acheter avec des pièces porte-bonheur, des récompenses rares obtenues uniquement grâce aux lookits bonus d’abonné. Même s’il n’y a pas de réelle difficulté dans la création de lookits, il reste important de respecter les demandes pour maximiser les chances d’obtenir des récompenses rares.
Enfin, la zone d’affichage permet de voir le tableau des tendances pour se tenir au courant des prévisions en fonction de la journée. Parfois, ce sont donc les pièces à motif qui peuvent être à la mode, ce qui a son importance dans le mode en ligne. Il y a aussi le tableau d’affichage, qui montre de nombreux vêtements et accessoires créés par d’autres muses, et le tableau du top 5 avec les meilleures tendances. Même en débloquant l’accès à chaque cocon, on constate malheureusement que toutes les zones sont assez peu recherchées et inspirées en termes de design et de direction artistique. Le studio syn Sophia s’est donc surtout concentré sur la modélisation des personnages et leurs expressions, ainsi qu’évidemment sur les tenues. Les possibilités sont très nombreuses et on peut débloquer sans cesse de nouveaux vêtements en créant des pièces et en interagissant avec les muses. Les couleurs ont également leur importance, et de nouvelles palettes peuvent être débloquées pour la création de pièces en variant les lookits et en respectant à la lettre, ou non, les souhaits des muses rencontrées.
En s’approchant d’une muse, en plus de lui parler pour lui créer une tenue, on peut aussi voir celle qu’elle porte de base et prendre tous ses vêtements en lui envoyant un « J’aime ». Il est même possible d’essayer directement sa tenue, de lui envoyer un « Merci ! » ou « J’adore ! », de s’abonner à elle pour les muses de joueurs (comme on le ferait sur un réseau social) et de voir son showroom. Les muses ainsi rencontrées et celles qui se sont abonnées à nous sont répertoriées dans le mode « Mon Monde ». On peut alors s’abonner ou se désabonner à elles, leur envoyer une demande de lookit et voir leurs showrooms. On peut également rechercher des muses en fonction de leurs identifiants, ce qui permet donc d’ajouter simplement des amis. Il y a également un mode « Carnet de muses », où l’on retrouve toutes les muses PNJ et leur niveau d’affinité. Autre mode intéressant : la messagerie des lookits, qui regroupe tous les lookits effectués pour notre avatar par d’autres personnes. Qu’ils soient nouveaux ou anciens, on peut changer de tenue pour adopter chaque lookit fait par une autre muse.
Dans Fashion Dreamer, notre muse est aussi considérée comme un influenceur ou une influenceuse. Son objectif est donc d’obtenir un maximum d’abonnés et de « J’aime », en plus de confectionner et recevoir de tenues. Il n’y a pas d’autre but, ce qui rend l’expérience très répétitive. Même s’il faut beaucoup de temps pour avoir beaucoup d’abonnés, on peut difficilement recommander les sessions longues pour ce jeu, car enchaîner la création de pièces et de lookits peut vite devenir lassant. Les jeux La Maison du Style pouvaient aussi souffrir de leur répétitivité, mais Fashion Dreamer n’a pas de véritable but au-delà du rôle d’influenceur. Il n’y a pas non plus de réelle progression en dehors du rang d’influence, qui augmente en atteignant un certain nombre d’abonnés et qui permet de recevoir des récompenses spéciales et encore plus de « J’aime », et de débloquer l’accès à de nouveaux cocons. De même, Fashion Dreamer ne dispose pas d’une vraie boucle de gameplay après le grand tutoriel du mode solo et ses quêtes. C’est uniquement à nous de faire preuve d’imagination.
Heureusement, les festivals temporaires viennent ajouter un peu de variété au jeu chaque mois, en proposant des missions permettant d’obtenir des récompenses pour une période limitée (nouveaux modèles, meubles, décorations, cadres photo, poses, coiffures…). Malheureusement, elles deviennent là aussi assez lassantes et on peut avoir du mal à trouver la motivation de toutes les faire. Néanmoins, les festivals ont le mérite de durer suffisamment longtemps pour que tout le monde puisse prendre le temps d’y participer, et accomplir toutes les missions peut durer environ une heure. Les festivals sont également importants pour débloquer des clés de créativité, qui permettent de débloquer de nouveaux modèles. Quant aux E-points, qui s’obtiennent en jouant à la machine Bingo et en faisant des bingos, ils permettent tout simplement de créer des pièces. Par ailleurs, en confectionnant des pièces, notre marque gagne des niveaux, ce qui permet ensuite de débloquer de nouveaux modèles et d’acheter de nouveaux meubles pour le showroom. Les possibilités sont alors encore plus nombreuses, et on a l’impression qu’elles sont quasi infinies.
Par ailleurs, jusque-là, les mises à jour ont apporté plusieurs nouveautés et changements, comme l’Album, qui permet d’enregistrer et nommer les tenues préférées pour se changer rapidement, ou bien de partager tout simplement les tenues avec les abonnés. La catégorie Carnet de muses mentionnée plus tôt était aussi une nouveauté ajoutée via une mise à jour. Pour l’heure, en dehors de ces ajouts et d’autres améliorations, les nouveautés ne sont pas très importantes. On attend, par exemple, de nouveaux modes de jeu, ou encore de nouveaux types de pièces comme des sacs, qui sont pour le moment inexistants. On peut oublier assez vite l’absence des sacs étant donné que le jeu comporte déjà des milliers de pièces en prenant en compte celles créées par d’autres muses, mais cela reste tout de même un élément important pour un jeu de mode, et syn Sophia l’avait déjà compris avec les jeux La Maison du Style. Peut-être est-ce dû au cadre entièrement virtuel du jeu, les muses n’ayant pas besoin de transporter des choses dans un sac puisqu’elles n’existent pas dans le monde réel. De même, en dehors du showroom, elles n’ont pas leur propre maison ou appartement. Elles sont condamnées à errer dans les cocons, à la recherche de nouvelles tenues, de « J’aime » et d’abonnés. Avec un tel cadre, le jeu avait le potentiel de proposer au moins une petite histoire à suivre en dehors de la création de tenues et du mode en ligne.
Le mode en ligne constitue donc l’intérêt principal de Fashion Dreamer, alors que le mode solo est relativement pauvre en contenu. Il ne reste plus qu’à augmenter le niveau d’affinité des muses PNJ, et étant donné qu’il n’y a plus de véritable objectif après le tutoriel, on ne peut que se tourner vers le mode en ligne. Pour profiter de tout ce que propose le jeu, il est donc obligatoire. Le mode solo a encore moins d’intérêt une fois le mode en ligne débloqué, puisque les muses PNJ apparaissent aussi dans ce dernier, ce qui permet d’augmenter leur niveau d’affinité. Elles peuvent même porter des tenues créées par d’autres joueurs.
Fashion Dreamer se concentre donc sur l’essentiel et manque inévitablement d’activités pour donner envie de rester longtemps sur le jeu. Il faut véritablement être passionné de mode et ne pas avoir peur de la répétitivité pour apprécier pleinement le titre. Ses qualités en termes de personnalisation, de création de tenues et de fonctionnalités en ligne sont indéniables, certes, mais cela ne suffit clairement pas. Par ailleurs, on peut reprocher au jeu de syn Sophia de manquer « d’habillage » : il n’y a pas de fil rouge, la direction artistique est malheureusement très peu inspirée et il n’y a quasiment aucune boucle de gameplay. Après le tutoriel, Fashion Dreamer ne nous conseille pas véritablement des activités à faire. Il faut se débrouiller avec ce que l’on a dans cette plateforme virtuelle qui relève plus du cauchemar que du rêve. C’est un paradis pour avoir des milliers de tenues sans frais, mais les muses n’ont aucun autre endroit où aller, ont uniquement leur objectif d’influenceur (gain d’abonnés et de « J’aime ») pour continuer à « vivre » dans cet enfer virtuel.
Fashion Dreamer ne brille pas non plus niveau son. Les musiques composées par Hirokazu Koshio (compositeur principal, sound designer et directeur audio), Norio Nakagata, Nobuyuki Shiota, Koji Urita, Akari Kaida et Izumi Mori sont loin d’être mémorables. De plus, les muses s’expriment parfois en français en disant simplement « Bonjour ! » ou « Comment vas-tu ? », un ajout qui montre que Marvelous souhaitait offrir une localisation de qualité pour toutes les langues, même pour des détails comme celui-ci, mais cela reste très perfectible et anecdotique. La traduction offerte par Cécile Bagard, Charlotte Rodriguez, Marie Gros et Pauline Carpentier avec Clara Misset, Thibaud Martin et Julien Chauvin à la coordination est très correcte. Certaines muses PNJ ont parfois des noms assez amusants, et nous avons eu la surprise de découvrir dans les crédits – qui durent très longtemps sans la possibilité de les passer, après avoir atteint un rang d’influence suffisamment élevé – une longue liste de testeurs pour l’assurance qualité de la localisation française. La version française est d’ailleurs celle qui a la liste la plus longue de personnes impliquées dans l’assurance qualité de la localisation, ce qui est finalement assez compréhensible quand on voit défiler tous les noms de vêtements et accessoires dans la garde-robe et le mode création de pièces.
D’un point de vue technique, on constate facilement que la Switch a du mal à charger le mode en ligne et les milliers de pièces, vêtements et accessoires obtenus. Il peut aussi y avoir des ralentissements pendant l’exploration des cocons. Cependant, visuellement, les modes téléviseur et portable se valent, et même si les cocons ne sont pas très inspirés, de même pour l’interface qui reste généralement très sobre, syn Sophia prouve une fois de plus son savoir-faire en termes de modélisation des personnages en 3D. La réutilisation d’éléments issus des jeux La Nouvelle Maison du Style sur 3DS se voit, mais les améliorations sont là. Encore une fois, il est juste dommage que toutes les silhouettes se ressemblent et que seules les tailles varient. En gros, on peut être petit ou grand, mais cela s’arrête là, alors qu’à côté (visage, maquillage, yeux, cheveux…), la personnalisation des muses est très poussée.
Dans tous les cas, si Fashion Dreamer devient une nouvelle série, elle a clairement le potentiel d’offrir bien plus, surtout quand on pense à tout ce qui avait déjà été établi avec la série La Maison du Style. D’ailleurs, son producteur, Shuji Yoshida, était de retour au même poste pour Fashion Dreamer, et certains développeurs sont également revenus. Difficile de savoir à l’heure actuelle si La Maison du Style reviendra d’une manière ou d’une autre sur Switch ou son successeur, mais côté Nintendo, la série avait obtenu une certaine reconnaissance dans Super Smash Bros. Ultimate, et au niveau de syn Sophia, une partie du personnel était donc resté impliqué pour ce nouveau jeu. Pour le moment, il faut se contenter des mises à jour de Fashion Dreamer, et espérer que celles qui arriveront dans les prochains mois sauront au moins offrir un peu plus de variété dans les activités.