En résumé
L'avis de CooLJeDi
Nintendo peut à nouveau compter sur les talentueux développeurs de Shin’en Multimedia pour le lancement de leur console. Graphiquement époustouflant, Fast Fusion met la barre très haut et rassure sur les capacités de la dernière-née de Nintendo : des éclairages particulièrement réussis grâce à l’utilisation du HDR, le tout tournant parfaitement en 4K et 60 fps. En termes de gameplay, le jeu s’est encore enrichi, notamment grâce à la fonction du saut, qui apporte une toute nouvelle dimension aux courses. Petit bémol cependant concernant l’absence de mode en ligne et un contenu encore un peu mince, mais on peut compter sur les développeurs pour en proposer grâce à de futures mises à jour. En conclusion, Fast Fusion est un des tous meilleurs jeux de sa catégorie et un indispensable à se procurer sur la Nintendo Switch 2. Excellent !
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par CooLJeDi
le 26 juin 2025 17:40
Les Munichois de Shin’en Multimedia (Iridion, Nano, The Touryst…) répondent une fois de plus présents pour le launch de la Nintendo Switch 2, comme en 2017 à la sortie de la Nintendo Switch avec Fast RMX. Quatrième épisode de la série des Fast, il fut présenté lors du Nintendo Direct du 2 avril 2025. Fast Fusion est disponible depuis ce jeudi 5 juin 2025, uniquement en téléchargement sur le Nintendo eShop, au prix très accessible de 14,99 €.
Test réalisé à partir d’un code fourni par l’éditeur.
Pour son lancement, les amateurs de jeux de course ont décidément le vent en poupe sur la Nintendo Switch 2. En compagnie de l’immanquable Mario Kart World, on retrouve aussi Ridge Racer dans sa version Arcade Archives 2 ainsi que deux jeux de course futuristes : F-Zero GX sur l’application Nintendo GameCube et enfin Fast Fusion. Les jeux de course futuristes étaient très en vogue durant l’époque 32 bits, en témoignent des titres comme Wipeout ou encore Extreme-G. Désormais réservés à un public de niche, ils sont aujourd’hui majoritairement développés par des studios indépendants comme 34BigThings pour Redout, R8 Games pour Pacer et, bien entendu, Shin’en Multimedia pour la série des Fast.
Fast Fusion se rapproche clairement d’un F-Zero en termes de gameplay, avec des tracés assez rectilignes et une gestion de la vitesse grâce à une jauge de turbo. Mais ce qui distingue la série des Fast, conservé également dans cet épisode, est sans conteste son système de phases. Pendant la course, le joueur peut, à tout moment et en appuyant sur la touche X, basculer entre deux phases : bleue ou orange. Par exemple, pour profiter d’une accélération sur les flèches de couleur au sol, il faudra s’assurer d’être dans la phase correspondante, sous peine de subir un net ralentissement. Des orbes sont présents sur la piste, permettant de recharger son turbo. Leur position étant fixe, il faudra donc mémoriser leur emplacement pour optimiser les chronos, car Fast Fusion est un jeu difficile, nécessitant une très bonne connaissance des tracés et la mémorisation précise des orbes.
La grosse nouveauté dans Fast Fusion est que, désormais, le vaisseau dispose d’un saut. De ce fait, en plus de jongler entre les phases, il faudra aussi bien caler ses timings de sauts pour accéder à des raccourcis, récupérer des orbes de turbo en hauteur ou encore éviter l’un des nombreux obstacles. Loin d’être un gadget, le saut apporte une véritable composante de gameplay, ajoutant une touche un peu rythmique fort sympathique au nouveau titre de Shin’en. Concernant les courses, elles sont peu nombreuses. On retrouve seulement douze tracés répartis en quatre coupes et déclinés en trois niveaux de difficulté : novice, intermédiaire et expert. Les courses prennent place dans des environnements variés : une jungle luxuriante traversée de cours d’eau, l’espace au cœur d’un champ d’astéroïdes ou encore une piste plongée dans la tempête.
Comme dans les précédents épisodes, chaque niveau de difficulté accroît la vitesse du jeu. Au départ, les courses sont très accessibles, idéales pour se familiariser avec les tracés. Les choses sérieuses commencent vraiment dès le niveau intermédiaire, qui requiert un apprentissage de chaque piste en raison de la vitesse augmentée. Comparé au précédent Fast, le jeu est globalement plus équilibré : les accidents sont moins punitifs car, désormais, on repart avec une jauge de turbo remplie, permettant de rattraper partiellement son retard. De même, on ne rencontre pas de mur de difficulté, notamment grâce au tout nouveau système de fusion : en combinant deux vaisseaux en sa possession, il est possible d’en obtenir un tout nouveau avec des caractéristiques améliorées (accélération, vitesse, turbo et poids).
En plus du mode championnat, le jeu propose un mode « Super Hero » dans lequel il faudra accéder à la première place sans le moindre accident. À l’instar d’un F-Zero, dans ce mode de jeu l’utilisation du turbo puise directement dans l’énergie de son vaisseau. Notons également la présence d’un mode multijoueur en écran partagé jusqu’à quatre joueurs ou en GameShare, où deux joueurs pourront s’affronter avec une seule copie du jeu. Enfin, pour compléter ce tour d’horizon, soulignons la présence du classique contre-la-montre et d’un jukebox contenant toutes les musiques du jeu, ainsi que certaines pistes des précédents FAST. Petit bémol concernant l’absence d’un mode en ligne, voire de classements pour comparer ses meilleurs temps à ceux des autres joueurs.
D’un point de vue technique, Fast Fusion fait honneur aux capacités de la dernière console de Nintendo. Que ce soit en mode portable ou en mode téléviseur, le jeu est très impressionnant graphiquement et d’une fluidité exempte de tout reproche. On note la présence de quatre types d’affichage en mode téléviseur : les trois premiers proposent le jeu en 60 images par seconde avec une définition allant de 1080p jusqu’à 4K, et un quatrième mode « Ultra Quality » proposant le jeu en 4K mais avec des graphismes plus détaillés (textures plus riches et effets visuels plus poussés). Enfin, notons l’utilisation du HDR, qui se fait ressentir dans ce titre en offrant des éclairages particulièrement saisissants. L’un des points faibles du jeu de Shin’en est, sans conteste, sa bande-son électro-rock des plus particulières : certains morceaux semblent déconnectés de l’univers du jeu ; au mieux, ils restent anodins et peinent à renforcer l’immersion du joueur.