Test de Have a Nice Death sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 22 Mars 2023
  • 22 Mars 2023
  • 22 Mars 2023

L'avis de Goonpay

Have a Nice Death est un jeu appliqué, intelligent, soigné. Il sait rendre la mort agréable et drôle, pense à beaucoup de choses, apporte un défi de taille sans être élitiste, bref, il a presque tout pour plaire. Presque seulement ? Oui, car après plus d’une dizaine d’heures de jeu, le plaisir de découverte et de progression se fait un peu moins sentir, alors qu’il y a encore plein de choses à faire. Il manque juste cette petite étincelle de vie qui ferait de lui un must-have, une référence ! Chaque session reste toujours un plaisir et ce n’est pas rien !

Les plus

  • Le background et l’humour mortel !
  • Gameplay soigné
  • La musique de l’ascenseur
  • Les boss alternatifs

Les moins

  • Répétitif (inhérent au genre)
  • Un poil monochrome à la longue
  • Level design classique
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 7 mai 2023 10:00

Quoi de plus normal que d’incarner la mort elle-même pour un roguelite ? Telle est la proposition de Have a Nice Death, le dernier-né de Magic Design Studios (l’équipe de développement à l’origine d’Unruly Heroes). Même si, et on ne cessera jamais de le répéter, avec la recrudescence de ce genre depuis quelques années, il n’est pas évident de se tailler la part du lion, les différentes présentations du jeu suggéraient un titre prometteur. Mortellement bon ou d’un ennui mortel… Notre verdict vient de tomber à grands coups de faux !


Artwork de Have A Nice Death


La mort en Burnout !


Vous ne le saviez pas, mais la faucheuse est une véritable entreprise vieille comme le monde qui régit et contrôle la mort, rien que ça ! Sauf que chez eux aussi, « C’est la crise ! ». Rien ne va plus du côté de la Death, Inc., certains collaborateurs, dans un excès de zèle des plus massacrants, ont envoyé tellement de personnes six pieds sous terre que le boss en personne croule sous la paperasse, et est au bord de la dépression. Il se voit donc contraint de remettre les pendules à l’heure et de passer dans chaque étage de sa boîte afin de rectifier les débordements de ses sbires un peu trop désobéissants.


Une ritournelle bien huilée


Affublé de sa cape et de sa faux, le boss se lance donc à l’assaut de son empire. Capable d’enchaîner quelques combos, de sauter, de dasher et de charger une attaque plus puissante, il peut s’équiper de deux autres armes, consommatrices de mana, au fur et à mesure de sa progression, améliorer son arme principale, augmenter plusieurs de ses caractéristiques et s’injecter quelques animas, synonymes de régénération de vie… Oui, la mort a aussi une barre de vie ! Cette description assez sommaire reprend finalement le fonctionnement classique du genre, et c’est peut-être là, la principale faiblesse ou force, selon ce qu’on recherche, de Have a Nice Death. S’il ne révolutionne absolument rien, il reste hyper efficace et parfaitement ficelé.

L’arme principale se décline en quelques versions : faux, faucille, doublettes, faux filante, sélénite avec chacune leurs avantages et inconvénients (vitesse, puissance, portée…). Une fois l’arme sélectionnée, il est impossible de la changer avant la prochaine run. Les armes secondaires sont beaucoup plus variées et séparées en deux catégories : les capes et les sorts. Étoiles de ninja, lance-roquettes, éclairs, fusées, poisons, lances, projectiles, explosifs… Il y a de quoi faire, mais bien évidemment, leur obtention est liée au hasard des runs et leur utilisation est soumise à un cooldown et de la mana. Enfin, il reste la jauge de furie qui se remplit progressivement et permet de déchaîner une attaque surpuissante une fois pleine.

Image de Have A Nice Death

Moyennant quelques soulary ou prismium, il est possible d’améliorer ses armes au local technique ou d’acheter des items au magasin, deux zones qu’on ne rencontre pas tout le temps évidemment. Entre autres capsules de mana, de vie, bonus de défense, de vitesse, il y a aussi le très amical M. Dumollard, le RH qui refourgue ses malédictions. Grâce à elles, on obtient des talents supplémentaires en complétant une des trois branches de l’arbre des talents. Pour définitivement clore la gestion des upgrades, c’est du côté de Joe qu’il faut se tourner. Ce personnage est une sorte de banque de défis et d’objets que l’on achète à plus ou moins moindre coût selon le degré de complétion d’un objectif.


Une multinationale deathinitivement cool


Maintenir à flot une entreprise détenant près de 8 milliards de consommateurs nécessite du personnel et une certaine hiérarchie. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’organisation ne manque pas de caractère. Les ennemis, rangés par grade (sbires, thanagers, fléaux) sont vraiment très variés, tout comme l’ensemble des PNJ qui ont bénéficié d’un traitement tout particulier et très réussi. Paradoxalement au thème, Have a Nice Death transpire d’humanité. Les protagonistes ont tous quelque chose à raconter, avec beaucoup d’humour et de références. Les dialogues sont croustillants et ubuesques, on y reconnaît des slogans publicitaires, des chansons etc. Ce n’est pas qu’une histoire de tracer jusqu’au bout, il y a un véritable background très riche avec un codex qui répertorie tout ce beau petit monde.

Image de Have A Nice Death

La mort n’étant pas ce qu’il y a de plus joyeux, il n’y a aucune surprise à se retrouver dans des zones sombres et lugubres, à la limite du monochrome, un parti pris qui va totalement à l’opposé de Skul the Hero Slayer par exemple. Pour autant, les différentes sections parviennent à se différencier, ajoutant le zeste suffisant de couleurs au bon endroit. Les effets spéciaux sont toujours très colorés et bien intégrés. La direction artistique, le soin pris sur les détails malgré la sobriété de l’ensemble, est vraiment très appréciable et la dernière mise à jour, ayant corrigé les petits freezes au changement de division, laisse un jeu techniquement et graphiquement au point. Ajoutons à cela une ambiance musicale discrète et parfaitement dans le ton, avec, petit coup de coeur, cette musique d’ascenseur entêtante et vraiment fun !


La mort n’en a pas fini avec vous !


Il sera très difficile de parler de durée de vie pour un roguelite, tant les capacités du joueur à maîtriser les rouages du gameplay, l’aléa du loot et les choix dans le chemin à emprunter sont des critères de premier plan. Il faudra passer par plusieurs heures de jeu et quelques centaines d’essais avant d’en voir la fin (ou y croire…), en mode facile d’abord évidemment, avant de s’attaquer au challenge des difficultés supérieures. Et dans ce cas-là, vous n’êtes pas près de lézarder au soleil en sirotant un cocktail, la difficulté est bien au rendez-vous ! La question reste de savoir si Have a Nice Death a suffisamment de cartes pour maintenir le joueur en haleine sur la durée.

Les défis pour la complétion à 100% sont nombreux, de ce côté-là, aucun souci à se faire, l’ambiance et l’humour omniprésent ajoutent une couche. Malgré tout, la répétitivité et le côté punchy des combats qui diminue avec l’expérience, viennent quelque peu tâcher la partition, à l’inverse d’un Dead Cells qui est beaucoup plus rythmé et nerveux. Doit-on pour autant le mettre de côté ? Absolument pas, car, dans le genre, le titre de Magic Design Studios remplit parfaitement le job et ne fait pas de fausse note. Il est donc à mettre dans le classement des très bons élèves, pas le plus brillant, certes, mais assurément dans le haut du tableau et mérite largement qu’on s’attarde dessus.

LES COMMENTAIRES
Les prochaines sorties

9

AVR.

Botany Manor

Nintendo Switch - Aventure Puzzle - Whitethorn Digital - Balloon Studios

16

AVR.

Grounded

Nintendo Switch - Action Aventure Stratégie - Xbox Game Studios - Obsidian Entertainment