Test de Kao the Kangaroo sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 27 Mai 2022
  • 27 Mai 2022
  • Non renseignée

L'avis de Skyward

Kao the Kangaroo ne renouvelle pas le genre du platforming, n’apporte rien de nouveau et n’est certainement pas le jeu le plus créatif de l’année. C’est cependant un platformer qui fait bien son job, qui est fun et qui contient des énigmes, ainsi que des phases de plateformes plutôt agréables et bien pensées. Il a une durée de vie correcte de sept heures environ, pour un prix de 29,99 euros sur l’eShop, ce qui est raisonnable. En revanche, les problèmes techniques en mode portable sont beaucoup trop marqués pour pouvoir recommander l’expérience sans aucune hésitation.

Les plus

  • Les environnements colorés
  • Le gameplay pas trop mauvais
  • Le level design relativement fun
  • Le rapport durée/prix

Les moins

  • Le doublage agaçant
  • Les chutes de framerate
  • Le manque d’originalité
  • L’aliasing
  • Les bugs
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 20 juillet 2022 18:35

Il fut un temps où les jeux de plateformes étaient rois. Chaque nouvelle franchise devait se distinguer via la création d’une nouvelle mascotte animale anthropomorphe. Une fois que tout le zoo y est passé, la tendance a commencé à doucement décliner. Cependant, depuis peu, nostalgie et remasters aidant, cette catégorie de jeux semble faire son retour, notamment à la suite du comeback heureux de quelques sagas mastodontes. C’est ainsi que Kao the Kangaroo, qui avait très certainement été oublié du plus grand nombre, surfe sur la vague et fait son retour sur Switch dans une nouvelle aventure. Cette mascotte relativement peu connue trouvera-t-elle une nouvelle jeunesse sur Switch ou bien a-t-on affaire à un remaster opportuniste d’une licence à l’abandon depuis des années ?


La vie sous les tropiques

Kao (qui est donc un kangourou) vit avec sa famille sur une île tropicale paisible, quand son père et sa sœur disparaissent soudainement sans laisser de trace ou de message. Kao se met donc en route pour les retrouver et en profite pour anéantir une étrange malédiction qui semble affecter différentes zones de son petit paradis insulaire. Il trouve rapidement des gants de boxe sarcastiques dotés de la parole, qui le soutiennent dans son périple tout en semblant cacher des motifs mystérieux. L’histoire est très simpliste, plus un prétexte à l’aventure qu’un roman de Zola, et manque parfois un peu de mise en contexte. Quand on démarre, on a d’ailleurs l’impression que le joueur est déjà censé bien connaître Kao et sa famille.

Un univers classique

Kao parcourt des niveaux plutôt banals pour des platformers de ce genre : forêts, plages, cavernes de lave, montagnes gelées, etc. Les visuels sont peu créatifs mais font bien le job et sont des hommages honnêtes à l’époque de gaming dont le jeu s’inspire. La musique n’est pas incroyablement mémorable et les doublages (uniquement disponibles en anglais) sont joués de façon relativement médiocre et peu inspirée, ce qui peut générer de l’agacement car les cinématiques à l’humour de papa sont très nombreuses. Les sous-titres français sont de qualité intermédiaire avec régulièrement quelques petites fautes de frappe.

Plateforme à gogo

Là où le jeu se distingue de façon décente, c’est d’un point de vue plateforme. Kao parcourt différents niveaux qu’il doit préalablement débloquer en collectant suffisamment de runes. Le design des niveaux reste simple, mais ces derniers comportent des phases de plateformes plutôt bien pensées, des gimmicks (notamment de course poursuite) pas déplaisants et des énigmes (principalement basées sur les usages multiples des gants de Kao) peu complexes mais bien fichues. Les combats sont complètement basiques et plus pénibles qu’amusants, étant donné qu’il suffit de marteler le bon bouton pour en finir rapidement.

En parcourant les niveaux, Kao peut ramasser plusieurs objets : des lettres K, A et O dont il faut trouver chaque exemplaire par niveau pour débloquer de nouvelles tenues. Des vies (Kao perd une vie lorsqu’il perd tous ses cœurs, et doit recommencer le niveau s’il perd toutes ses vies), des quarts de cœur, des diamants, des runes et de l’argent (qui sert uniquement à acheter des vies, des quarts de cœur et des tenues).

Le gameplay peut être assez exigeant au début, quand Kao a peu de cœurs, mais devient de plus en plus aisé au fur et à mesure de l’aventure quand on débloque des pouvoirs et de la vie supplémentaire. Les boss sont plutôt malins en termes de mécanismes mais rarement très difficiles.

Problèmes techniques

Il faut malheureusement dire les choses telles qu’elles sont : le jeu tourne très mal sur Switch, surtout en mode portable. Les chutes de framerate sont régulières dès qu’il y a plus de deux ennemis à l’écran. Le jeu peut aussi soudainement bugger de façon imprévue avec des conséquences variables, comme voir la musique disparaître pour quelques niveaux. L’aliasing est extrêmement marqué et rend forcément le jeu relativement laid. Ce sont bien entendu des problèmes inacceptables qui témoignent d’un port assez fragile. Kao the Kangaroo a cependant la décence d’avoir un prix relativement abordable (29,99 euros sur l’eShop hors promotion).

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