Test de Skul : The Hero Slayer sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 21 Octobre 2021
  • 21 Octobre 2021
  • 21 Octobre 2021

L'avis de Goonpay

Skul : The Hero Slayer n’a pas l’aura d’un Dead Cells, et pourtant, il mérite largement qu’on s’intéresse à lui. Son gameplay simple et nerveux associé à la mécanique des crânes donnent à ce rogue-lite une saveur particulière très attrayante. L’envie de voir toutes les transformations, d’aller toujours plus loin, de sentir la puissance monter de partie en partie font de lui une véritable réussite dans le genre. Pour son premier titre, SouthPAW Games ne s’est clairement pas moqué du monde et offre au joueur un bon os à ronger dont le seul risque est peut-être de finir au placard avant d’avoir vu la fin à cause de son niveau de difficulté.

Les plus

  • La difficulté
  • La multitude de crânes et leur look évolutif
  • Nerveux et dynamique

Les moins

  • La difficulté et le côté aléatoire des runs (inhérent au genre)
  • Quelques légers ralentissements
  • Le temps de chargement du jeu, vraiment long
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 17 juillet 2022 11:08

Mort pour mort, autant aller au fond des choses, et pourquoi pas aller régler son compte à l’humanité qui attaquait depuis des lustres le château du Roi-démon comme le voulait la tradition mais qui, cette fois-ci, s’est alliée à l’armée impériale et au Héros de Caerleon. Dans le genre « le héros qui n’en avait pas l’air », on tient avec Skul : The Hero Slayer la démonstration que, même avec moins que la peau sur les os, le plus insignifiant est capable de s’en sortir… à condition de s’y reprendre à plusieurs fois ! Le rogue-lite de SouthPAW Games parvient-il à sortir des tréfonds pour se hisser dans le haut du tableau des jeux de ce genre ?


Un tas d’os vivant

L’histoire de Skul : The Hero Slayer, racontée par quelques dialogues assez disséminés à la fin de chaque monde est assez superficielle et permet juste de poser le contexte de l’affrontement entre les morts et les vivants. Elle entraîne donc le joueur à prendre le contrôle d’un squelette qui ne paye pas de mine mais qui a des capacités de combat bien à lui. Il se sert de ses os pour frapper, peut balancer sa tête au loin pour percuter l’ennemi ou s’y téléporter et effectuer un double saut. Ces capacités basiques sont couplées à des objets à équiper pour booster les caractéristiques, une sorte d’arbre de compétences et des crânes de transformation.

Les objets sont de nature assez différentes. Ils peuvent être des améliorations pures d’un pourcentage de statistiques (taux de critiques ou de puissance attaque/magie, etc.), des bonus d’attaques (lancement de poignards après un sprint, bombes après un saut, etc.), des familiers qui viennent placer quelques attaques aléatoires, du gain de vie ou d’argent… Assez nombreux, ils sont classés par qualité : commun, rare, unique et légendaire, et Skul ne peut en porter que neuf au maximum. On les récupère soit à la fin d’une section, soit au commerçant en échange de pièces évidemment, soit dans certains niveaux bonus.

L’arbre de compétences permet d’augmenter les caractéristiques du héros. En échange de quartz noirs récoltés en cours de partie, on peut ainsi améliorer trois grands axes : la vie, la puissance physique et la puissance des crânes. Compte tenu de la difficulté du titre et du nombre de run qui seront faits avant d’arriver à la fin, cet arbre sera rempli assez naturellement avant de voir les crédits. Comme tout arbre qui se respecte, les talents les plus intéressants nécessitent plus de quartz.

Les crânes de transformation quant à eux sont la pierre angulaire de Skul : The Hero Slayer. Skul est capable de porter un crâne de rechange avec lui. Ces crânes sont un peu similaires au pouvoir d’absorption de Kirby car ils lui prodiguent de nouvelles capacités et changent au passage son apparence. Il est possible de s’équiper de deux crânes au maximum et de switcher de l’un à l’autre après un temps de recharge. Lors de l’échange, Skul produit plus de dégâts. Toute la finesse du gameplay vient donc de la gestion du switch de crâne, des esquives et des attaques spéciales. Naturellement, tous ne se valent pas et l’on repère rapidement ceux qui correspondent le plus à notre manière de jouer. Pour autant, ils sont vraiment très nombreux, certains apparaissent vraiment rarement comme la faucheuse et le prisonnier de Dead Cells, d’autres sont plus communs comme le chasseur, le guerrier, le ninja… De plus, plusieurs d’entre eux peuvent être améliorés en échange d’os à la reine des araignées. De cette façon, le crâne le plus commun peut devenir très efficace après plusieurs échanges. Et pour obtenir ces os, il faut justement briser les crânes dont on se sépare. Bref, comme tout rogue-lite, il y a une part d’aléatoire qui rend les runs tous différents.

Un squelette qui meurt, sans cesse !

Les niveaux ne sont pas réellement générés aléatoirement. Il y a une sorte de patterns des niveaux et, à chaque session, c’est un tirage au sort de ces stages qui est fait. Au final, on dénombre donc cinq grands mondes (donc cinq ambiances graphiques différentes) découpés en une dizaine de stages (avec des petits stages bonus parfois). Cela peut sembler court, mais il faudra bien compter au minimum une vingtaine d’heures pour espérer boucler le jeu en mode normal. Pour progresser, on reste bien vigilant et attentif au moindre ennemi car la récupération des points de vie n’est pas chose facile. De petites boules violettes assurent un gain de 10 PV, ou un passage à la caisse à condition d’en avoir les moyens. Entre les attaques ennemies et les pièges du décor, les combats de boss et mini-boss plutôt sympas (surtout le dernier) qui demandent une bonne concentration, on se retrouve très vite bon pour recommencer du début. Mais la nervosité du gameplay et le petit kif des explosions d’ennemis dans tous les sens qui viennent charger l’écran sont très agréables et donnent toujours envie de relancer une session pour tenter d’aller plus loin. C’est assez répétitif mais il y a ce petit truc difficile à définir qui donne toujours envie d’y aller pour essayer d’en voir la fin.

Graphiquement, le pixel art de Skul : The Hero Slayer n’est pas du niveau d’un Dead Cells, plus fin, mais s’en tire très honorablement. Les différents costumes liés au crâne sont funs tout comme les différents effets qui éclatent de toutes parts à l’écran lorsqu’on monte en puissance. Quelques ralentissements ont tout de même été aperçus sur les scènes les plus chargées, avec des explosions de partout et une myriade d’ennemis sans pour autant crier au scandale. La lisibilité de l’action, par l’obligation d’être toujours en mouvement pour ne pas perdre trop de vie, est rendue parfois un peu confuse mais uniquement lors des séquences intenses. Pour ce qui est de la bande son, rien de particulier à signaler, le fond sonore accompagne subtilement les niveaux et on apprécie la voix off pleine de mystère lors des petites cut-scenes.

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