Test de Star Wars Outlaws Gold Edition sur Nintendo Switch 2

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Septembre 2025
  • 4 Septembre 2025
  • 4 Septembre 2025

L'avis de Draco

Avec Star Wars Outlaws, la Nintendo Switch 2 accueille un portage aussi ambitieux que convaincant. S’il ne rivalise pas avec la finesse visuelle d’un PC haut de gamme ou d’une PS5, il offre un jeu d'action et d'aventure en monde ouvert fluide, complet et surtout fidèle à l’univers Star Wars. L’aventure se révèle riche, immersive et parfaitement jouable sur Switch 2, pensée pour les fans désireux d’explorer la galaxie, partout où ils se trouvent. Parfaitement rythmé et bien réalisé, le titre de Massive Entertainment pourra néanmoins laisser certains sur leur faim car, si l'on retire l’enrobage Star Wars, reste finalement un jeu beaucoup trop classique dans sa structure, et ses mécaniques, un brin archaïques et dirigistes. Mais voilà, l'enrobage Star Wars est là, et quel enrobage... car malgré ses défauts, le jeu propose des arguments de taille, au-delà de la claque graphique et se destine avant tout aux fans de l'univers et, pour une fois, les fans ont été respectés !

Les plus

  • Premier monde ouvert Star Wars réussi
  • Direction artistique et ambiance sonore au top
  • Portage technique ambitieux avec ray tracing et DLSS maîtrisés
  • Gameplay varié et bien rythmé
  • Version complète avec extensions incluse
  • Prise en main agréable et options spécifiques Switch 2
  • Fan service absolu

Les moins

  • Baisse de résolution visible dans les cinématiques
  • Textures et détails en retrait par rapport aux autres supports
  • Pop-in et petits bugs visuels
  • IA ratée
  • Surtout destiné aux fans
  • Trop dirigiste
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 16 octobre 2025 16:28

Sorti à l’origine sur PC, PlayStation 5 et Xbox Series X|S, Star Wars Outlaws débarque cette fois sur Nintendo Switch 2 avec une première mission, et pas des moindres : faire tourner ce joli monstre graphique sur la console. Développé par Massive Entertainment et édité par Ubisoft, il s’agit du tout premier jeu en monde ouvert estampillé Star Wars. Ici, pas de Jedi ni de Sith : le joueur incarne Kay Vess, une contrebandière qui tente de se frayer un chemin dans les bas-fonds de la galaxie, à la recherche de coups juteux et de liberté, avec son petit animal de compagnie, Nix. Le jeu se distingue par son mélange d’exploration, de phases d’infiltration et de fusillades, le tout servi par une mise en scène parfaitement maîtrisée et fidèle à l’univers imaginé par George Lucas. Un jeu vidéo d’exploration, d’infiltration et d’aventure très fortement orienté sur un narratif diablement bien écrit !


Test réalisé sur Nintendo Switch 2 à partir d’un code fourni par l’éditeur.


Star Wars Outlaws


Un monde ouvert de hors-la-loi


Dans la chronologie des films, l’histoire de Kay Vess s’inscrit entre L’Empire contre-attaque et Le Retour du Jedi, une période riche en tensions où les syndicats criminels prennent une place importante dans la galaxie. L’Empire vient d’écraser la Rébellion sur Hoth, Han Solo est toujours prisonnier de Jabba le Hutt, figé dans la carbonite, et l’Alliance rebelle, affaiblie, tente tant bien que mal de se réorganiser. Le joueur navigue entre différentes planètes, alterne entre missions scénarisées et quêtes secondaires, et profite d’un contenu pour le moins dense qui peut facilement occuper une quarantaine d’heures de jeu. On y retrouve tous les ingrédients du genre : exploration libre, infiltration discrète, échanges musclés au blaster, sans oublier des séquences spatiales plutôt sympathiques et quelques combats épiques.



Le gameplay repose sur une base classique, mais efficace, avec des combats nerveux et un système d’infiltration bien intégré, bien que devenu un chouïa obsolète. Il faut savoir que, dans la toute première version du jeu servie aux joueurs, bien avant la sortie sur Nintendo Switch 2, l’infiltration avait une place très importante, parfois obligatoire pour terminer une mission. Bien que le jeu ait été pensé comme ça, avec des tonnes de chemins secondaires pour accéder à des lieux lourdement gardés, il n’est désormais plus obligatoire de terminer certaines missions sans se faire repérer, et le joueur peut donc y aller en mode bourrinage pour dézinguer tout ce qui bouge. Le système d’infiltration, bien que fort sympathique au demeurant, se révèle assez dispensable tant l’intelligence artificielle des ennemis est naze, rendant d’ailleurs, pour le coup, le jeu beaucoup trop simple. Aussi, nous conseillons fortement de mettre le jeu en mode difficile. Cependant, même si l’IA des ennemis est parfois perfectible — et ce, même en mode difficile —, l’expérience n’en demeure pas moins agréable et variée.



Dans ses phases d’infiltration comme de combat, Kay peut compter sur son fidèle compagnon Nix pour interagir avec l’environnement et l’assister dans certaines actions, ce qui ajoute une petite touche stratégique bienvenue.


Un Star Wars qui pète la rétine !


Arrivé un peu plus tard que sur les autres plateformes, le portage sur Nintendo Switch 2 surprend par ses ambitions techniques. Ubisoft et Massive ont intégré des technologies comme le ray tracing et le DLSS, qui sont, à certains égards, mieux optimisées encore que Cyberpunk 2077 sur la même console. Un vrai tour de force graphique, faisant de ce portage très fidèle l’une des meilleures adaptations techniques de la console (si ce n’est la meilleure). Techniquement, le jeu tourne à 30 images par seconde en portable comme en docké, avec une résolution qui oscille entre 720p et 1440p selon le mode. Dans les faits, l’expérience reste fluide et sans accroc majeur, ce qui est déjà en soi une prouesse sur une console hybride telle que la Switch 2, et les temps de chargement sont rapides.



Il faut toutefois accepter certains compromis, comme des cinématiques rendues à une résolution plus basse, une végétation qui apparaît parfois au dernier moment et des textures moins fines que sur PC ou consoles concurrentes. Malgré tout, l’ensemble reste impressionnant pour la machine et témoigne d’un travail d’optimisation conséquent de la part des développeurs et de leur éditeur.


Une direction artistique fidèle à l’univers Star Wars


Visuellement, Outlaws réussit à capturer l’essence de la saga. Les environnements regorgent de détails, les planètes visitées offrent chacune une identité propre et la mise en scène respire le Star Wars des années 80. Les effets de lumière, bien que simplifiés par rapport aux autres versions, participent à renforcer l’immersion et soulignent les choix artistiques. La dernière mise à jour, en date du mois d’octobre 2025, permet encore d’améliorer pas mal de choses, dont les effets visuels.



L’habillage sonore n’est pas en reste. La bande originale accompagne parfaitement l’action, les bruitages rappellent instantanément l’univers de la saga, et les doublages ajoutent une véritable dimension cinématographique à l’aventure. Ces derniers sont majoritairement réalisés par des acteurs connus, qui doublent en français des acteurs célèbres. C’est sans doute l’un des aspects qui permet le mieux de compenser les concessions visuelles, tant l’ambiance audio reste un pilier de l’expérience. Petit bémol toutefois : l’absence des musiques originales, notamment celles de John Williams, pour plusieurs raisons, comme celles des droits d’utilisation, particulièrement coûteux, mais aussi parce que les développeurs souhaitaient créer leurs propres compositions. Et… il est clair que, même si on est assez loin des musiques iconiques de la saga, elles ont au moins le mérite de proposer un peu de nouveauté.



Les différentes villes qui peuplent les différentes planètes accessibles regorgent de scènes et de vie. Il est par exemple possible de jouer à de vrais jeux d’arcade sur des bornes disséminées ici ou là, de participer à des courses hippiques, ou d’affronter des PNJ au Sabacc, le célèbre jeu de cartes galactique proche du poker, qui repose sur un savant mélange de chance, de stratégie et de bluff. Un petit clin d’œil pour les fans, puisqu’il s’agit du même jeu qui a permis à Han Solo de remporter le Faucon Millenium face à Lando Calrissian.


Ce ne sont pas ces droïdes que vous recherchez !



Pour ceux qui se posaient la question, oui, la version Nintendo Switch 2 est la version complète du jeu, extensions comprises. L’histoire principale demande une trentaine à une quarantaine d’heures pour être bouclée, avec un contenu secondaire conséquent qui pousse facilement la durée de vie au-delà. Les quêtes annexes, l’exploration et les interactions avec les différents syndicats renforcent l’impression d’évoluer dans un monde crédible et vivant. Les syndicats du crime font partie intégrante du gameplay. Il faudra réaliser divers contrats pour tel ou tel syndicat et ainsi renforcer ses relations, ce qui permettra par exemple d’évoluer dans des zones où ce syndicat règne en maître sans se faire tirer dessus, obtenir des remises auprès des marchands affiliés ou encore débloquer certains objets dans les boutiques. A contrario, travailler un peu trop pour un seul syndicat fera baisser la cote de popularité de Kay Vess auprès des syndicats concurrents. De très nombreuses missions secondaires sont proposées par les syndicats : récupérer un objet, assassiner un concurrent, infiltrer une base de l’Alliance pour pirater des données importantes, etc.



Le personnage principal devra développer de nombreuses compétences supplémentaires qu’il sera possible de débloquer en réalisant de nombreux défis. Il faudra également améliorer son blaster, arme principale du jeu, en réalisant des missions spéciales et en partant à l’aventure pour trouver des coffres cachés, perdus au fin fond de certaines planètes. De nombreuses armes secondaires iconiques (ou nouvelles) peuvent être ramassées sur des ennemis, utilisées, puis jetées une fois les chargeurs vides. Pour se déplacer dans cet immense monde ouvert, Kay Vess pourra compter sur son speeder, un véhicule d’abord rudimentaire qu’il faudra améliorer et personnaliser en achetant des pièces auprès de marchands, en dénichant des reliques cachées ou en accomplissant certaines missions. Quant à son vaisseau spatial, lui aussi nécessite de nombreuses améliorations, à grand renfort de crédits (souvent gagnés lors de contrats de chasseur de primes) et de composants récupérés au fil de l’aventure. La prise en main de Kay Vess est plutôt réussie, avec des déplacements précis, des fusillades nerveuses et une infiltration bien pensée. Les contrôles spécifiques à la Switch 2, comme les options tactiles pour l’inventaire ou les contrôles de mouvement, apportent un confort supplémentaire et montrent que le portage n’est pas un simple copier-coller, mais une adaptation pensée pour la console.



Seul bémol, comme sur les autres supports d’ailleurs : son côté daté et archaïque en termes d’exploration à pied et de plate-forme. On ne peut pas vraiment tout faire avec Kay Vess, rendant l’exploration assez dirigiste, et donc l’expérience de jeu assez perfectible de ce côté-là. Enfin, il faut noter que les développeurs ont parfaitement réussi leur coup en introduisant une héroïne charismatique, particulièrement bien réussie et attachante, tout comme de nombreux personnages secondaires. Mais derrière cet enrobage Star Wars absolument jouissif pour les fans, se cache un jeu d’action et d’aventure aux mécaniques un peu trop simplistes et sans grande ambition ni prise de risques, ce qui le destine sans doute uniquement aux amateurs de l’univers, et à eux seulement.



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