Test de The Pathless sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 2 Février 2023
  • 2 Février 2023
  • 3 Février 2023

L'avis de Chozo

Avec son approche très libre, sa narration minimale qui laisse une grande autonomie, The Pathless était pourtant bien parti. Certains joueurs sont de ceux qui apprécient se perdre et ne pas être pris par la main dans un monde vaste à savourer chaque moment de découverte. Ici effectivement, la liberté est bien proposée, mais totalement annihilée par un sentiment de zones trop vastes pour leur propre bien, de tempo jamais dans la bonne cadence, de problèmes de fluidité qui font lâcher la manette. À essayer oui, mais certainement pas sur Nintendo Switch.

Les plus

  • Joli et agréable à l'oreille
  • Le design réussi de l'héroïne et des boss
  • Une ambiance, qui fonctionne un temps
  • Les combats de boss, c'est oui

Les moins

  • Des zones trop grandes et trop vides
  • Un faux rythme constant
  • Répétitif
  • Techniquement pas au point sur Switch
  • Nintendo-Difference

    par Chozo

    le 3 janvier 2025 15:02

Dans la vie, il y a ceux qui répondent à l’appel du large, à l’exploration, à la course à la liberté, à la découverte du monde tel qu’il l’est. Et il y a ceux qui interprètent le monde sans ne jamais quitter leur siège et leur écran, à envoyer des punchlines nauséabondes noyées dans l’ignorance la plus crasse. Giant Squid pousse un peu au mélange des deux mouvances, et avait déjà apporté avec Abzû une opportunité de vivre les fond marins pleins de mystères tout en restant au sec dans son salon. Cette fois, exit l’océan, plus cohérent cependant avec le blase du studio, bonjour la terre ferme, mais toujours avec cette proposition de jeu d’aventure sous forme de quête immersive et prétendument poétique, où le temps semble suspendre son vol… Mais sans céphalopode géant.


Test réalisé à partir d’un code fourni par l’éditeur.



The Emptiness


Le monde de The Pathless est en ruine. L’obscurité recouvre la terre, et les prières en vain aux anciennes divinités disparaissent dans l’oubli. Le joueur incarne forcément celle qui a la charge de sauver ce monde, une mystérieuse chasseuse, la dernière de son état, envoyée sur l’île des dieux. Elle y découvre rapidement que ces fameux dieux sont évidemment corrompus, transformant leur environnement en un véritable cauchemar. Il n’y a d’autre possibilité que d’aller les purifier, armée d’un arc, d’une bonne dose de patience pour déjouer les énigmes qui jalonnent la pérégrination, et d’une certaine capacité d’acceptation d’aller au charbon sur un rythme oscillant entre rares temps forts et ennui. Si l’intrigue est on ne peut plus classique, c’est surtout par les scénettes et la narration environnementale qu’elle se dessine, autour d’un univers captivant de prime abord.



Dès l’introduction, le game design se veut narratif, sans pavés textuels en guise de tutoriel. Giant Squid parvient ainsi à enseigner les fondamentaux du gameplay, via de petits défis disséminés dans un plutôt vaste niveau. Lorgnant à la fois vers Journey pour le ton, Shadow of the Colossus pour les rixes de boss et les dernières grosses productions Zelda pour ce sentiment d’exploration récompensée et les énigmes, The Pathless complète le cocktail d’un sidekick, un aigle/GPS, capable de faire voler la chasseuse et atteindre des zones surélevées, de transporter différents objets utiles aux quêtes proposées, et de repérer des points d’intérêts lointains grâce au masque magique qu’elle exploite. Bon c’est bien joli tout ça, mais l’essence-même du gameplay se trouve ailleurs, plutôt au niveau de l’arc de l’héroïne et des mécaniques de déplacement. On ne court pas dans The Pathless, on glisse, avec une sorte de système de bullet time pour la visée à l’arc sur des cibles refilant une dose d’énergie, permettant de… glisser davantage. On s’y prend au jeu oui, puisqu’il est possible de parcourir le niveau entier sans jamais toucher le sol, avec une certaine fluidité d’action, mais aussi une certaine répétitivité, le joueur ayant souvent l’impression de glisser sans objectif particulier, retournant toujours dans les mêmes zones du niveau.



The Funless


Pour pimenter l’expérience, le game design intègre un personnage supplémentaire, incarné par un nuage rouge menaçant et se déplaçant lentement sur l’île. S’en approcher d’un peu trop près engendre un changement assez radical de rythme. Prise au piège à l’intérieur, la chasseuse doit esquiver les créatures corrompues et retrouver son aigle sans se faire repérer, le tout renforce effectivement l’urgence de la mission. La grande force du jeu se repose sur ses combats de boss où une course poursuite s’engage avec l’un des dieux corrompus, mettant à l’épreuve la maîtrise du sprint et du maniement de l’arc. Enchaînant plusieurs phases de course puis de combat plus classique, ces sessions proposent des mécaniques variées et souvent assez surprenantes. Une fois le dieu vaincu, le chemin s’ouvre vers le niveau suivant et… Vers un nouveau passage plus lent et bien moins engageant, l’ensemble s’enchaînant inlassablement pendant les sept à huit heures nécessaires pour venir à bout de l’aventure.



Côté ambiance, si les paysages et la colorimétrie de The Pathless marquent un temps la rétine, on ne peut s’empêcher d’y voir aussi un environnement assez vide, malgré un certain style mi-enchanteur, mi-inquiétant, plein de bonnes intentions. La bande-son signée Austin Wintory (Journey) compense heureusement même si son traitement ne marque pas les esprits plus que de raison. Le gros point noir, marqué et indélébile, c’est bien cette version Switch, souffrant de ralentissements multiples, notamment dans les scènes plus frénétiques, cassant définitivement le plaisir de jeu. Et là est bien le problème, puisque jamais pendant l’aventure, le rythme n’est réellement maîtrisé. Exploration un peu pataude, scènes plus stressantes, mais gâchées par la technique, enchaînement de zones sans grande inspiration, la copie est au mieux médiocre.


 


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