En résumé
L'avis de Skyward
Uncle Chop’s Rocket Shop est une expérience absolument unique, centrée sur un gameplay roguelite mêlant compréhension et mémorisation d’un grimoire aussi dense qu’un manuel Ikea. Mais au-delà de cette mécanique atypique, le jeu offre également une aventure pleine de mystères et de découvertes, portée par un univers riche et intrigant. Un véritable OVNI vidéoludique à ne pas manquer.
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par Skyward
le 26 mai 2025 10:00
L’équivalent vidéoludique d’un manuel de montage Ikea est une idée qui peut paraître peu sexy de prime abord. C’est pourtant le choix étonnant qu’ont fait les développeurs de Beard Envy pour leur deuxième création, Uncle Chop’s Rocket Shop. Combiner le roguelite, le puzzle, la lecture de guides et la course contre-la-montre est un pari audacieux et inédit. Nous allons couvrir dans ce test les spécificités de ce jeu rafraîchissant dans le catalogue parfois redondant de notre très chère Switch.
Test réalisé à partir d’un code fourni par l’éditeur.
Dans Uncle Chop’s Rocket Shop, on incarne Wilbur, un renard à quatre yeux engagé pour travailler dans un garage de réparation de vaisseaux spatiaux appartenant à une entreprise dirigée par un certain Uncle Chop. Travailler pour cette compagnie n’est pas de tout repos, car Wilbur a de nombreuses échéances à respecter pour amasser suffisamment d’argent, au risque de se faire exécuter. Heureusement, Wilbur a un secret : une entité divine le protège lorsqu’il meurt, et il recommence alors au premier jour de son embauche. Notre renard doit donc survivre le plus longtemps possible et découvrir ce qui se trame dans ce curieux lieu de passage. Esthétiquement, le jeu est très réussi, avec des graphismes cartoon en 2D dotés d’un style unique, des personnages originaux et hauts en couleur, ainsi qu’une musique aux accents indé, étonnamment relaxante compte tenu du stress ambiant.
Le jeu propose plusieurs objectifs. Comme dans tout bon roguelite, Wilbur doit tenter de survivre le plus longtemps possible pour atteindre la fin de l’aventure. Pour cela, une seule solution : réparer un maximum de vaisseaux complexes et engranger le plus d’argent possible pour Uncle Chop. Wilbur dispose cependant d’un temps limité chaque jour pour effectuer ses réparations. En mode normal, ce temps est compté en temps réel, sans limite de vaisseaux à réparer par jour. Il existe aussi un mode moins stressant, sans chronomètre, mais limité à trois vaisseaux par jour, avec des réparations plus complexes que dans le mode chronométré.
Le gameplay de réparation est très original et parfois relativement complexe : Wilbur peut toujours choisir entre plusieurs vaisseaux à réparer, et il est généralement recommandé de sélectionner les plus abîmés pour espérer un meilleur gain. Une fois le vaisseau sélectionné, il faut le remettre en état. Tous les modules sont complexes, et il est impossible de deviner le processus de réparation à l’avance. Heureusement, Wilbur obtient dès le début un grimoire contenant toutes les instructions nécessaires pour résoudre n’importe quel problème sur n’importe quel vaisseau. Il faut simplement retrouver la bonne page grâce aux symboles présents sur les modules, puis appliquer les consignes sans se tromper.
Les réparations sont très variées, allant du simple plein de carburant à la remise en état d’un module générateur d’oxygène fonctionnant à l’aide d’escargots. Chaque erreur a un coût, car Wilbur est pénalisé financièrement en cas de faute, et chaque sou compte dans cette aventure. Au départ, on est lent, car il faut prendre le temps de bien comprendre les instructions parfois alambiquées, mais comme dans tout bon roguelite, on progresse à chaque tentative. On finit par mémoriser les procédures courantes pour ne plus avoir besoin du grimoire. Wilbur débloque aussi des outils très utiles au fil du temps, comme un module de réparation ou un encodeur de cartouches, qui facilitent la progression. Le mode chronométré est extrêmement difficile au début, tant on est lent lors des premières parties. On salue donc l’existence d’un mode plus zen.
La richesse du jeu ne réside pas uniquement dans ses mini-jeux de réparation. Pour accéder à la véritable fin, il faudra résoudre plusieurs mystères liés aux personnages qui gravitent autour du garage. Pourquoi un homme pleure-t-il au bar ? Que font ces cultistes dans la boutique ? Comment aider cet inconnu dont le vaisseau s’est écrasé près du local central ? Le jeu incite fortement à explorer et à réfléchir au-delà de son gameplay central, enrichissant ainsi progressivement son histoire et son univers.