Test de Vengeful Guardian : Moonrider sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 12 Janvier 2023
  • 12 Janvier 2023
  • Non renseignée

L'avis de Kayle Joriin

Dans la lignée des précédentes productions du studio brésilien JoyMasher, Vengeful Guardian : Moonrider est un délicieux jeu d'action et de plateformes néo-rétro qui séduit autant par son gameplay efficace et ses niveaux variés, que par ses graphismes 16 bits de toute beauté et son excellente bande-son. Outre quelques oublis en termes d’interface, la seule véritable ombre au tableau réside donc dans une durée de vie un peu trop courte qui aurait pu être compensée par la présence de modes alternatifs, de tableaux de score en ligne, ou simplement par la possibilité de choisir son niveau de difficulté. Pas de quoi bouder son plaisir néanmoins, surtout pour les nostalgiques des années 90, mais le rapport prix/durée de vie reste tout de même à prendre en considération.

Les plus

  • Graphismes 16 bits particulièrement fouillés
  • Superbe bande-son chiptune
  • Gameplay jouissif
  • Niveaux et boss variés
  • Le système de puces d'amélioration
  • Les pouvoirs des boss à acquérir, façon Mega Man
  • Accessible sans être trop simple

Les moins

  • Manque de contenu annexe
  • Dimension scoring en retrait
  • Impossible de choisir son niveau de difficulté
  • Certaines informations difficilement accessibles
  • Scénario prétexte
  • Nintendo-Difference

    par Kayle Joriin

    le 11 janvier 2023 21:30

Depuis sa fondation en 2012, le studio JoyMasher s’est construit une jolie réputation dans le domaine des jeux d’action néo-rétro grâce à des productions de qualité comme Oniken, Odallus : The Dark Call ou encore Blazing Chrome. Si les deux premiers affichaient leur amour des gros pixels de l’ère 8 bits, le troisième passait quant à lui à la vitesse supérieure en s’inspirant des run and gun de la génération suivante. Pour leur nouveau titre, réalisé en collaboration avec Asteristic Game Studio et sous la houlette de l’éditeur The Arcade Crew, les développeurs brésiliens ont d’ailleurs décidé de continuer à exploiter le filon, puisque Vengeful Guardian : Moonrider rappelle instantanément certains classiques de l’époque 16 bits, à commencer par les épisodes Mega Drive de la mythique série Shinobi. Il ne s’arrête toutefois pas là et pioche également quelques bonnes idées du côté des Mega Man, nous offrant une expérience assez délicieuse, à la hauteur de celles de ses grands frères.


Artwork de Vengeful Guardian : Moonrider


La meilleure garde, c’est l’attaque


Ce n’est cependant pas pour son scénario et ses dialogues – pourtant traduits en français – qu’on se rappellera de la sanglante épopée de Moonrider, un cyborg ninja dont le rôle était, à l’origine, de maîtriser la population de Penrai et de lutter contre les soi-disant attaques de la république voisine de Dubang. À la tête de soldats aux méthodes expéditives, les Gardiens sont en effet un groupe de guerriers et de guerrières cybernétiques conçus par le régime en place afin de réprimer dans le sang le moindre début de rébellion. Sauf que cette stratégie apparemment bien huilée va se heurter à la prise de conscience d’un de ces combattants d’élite, désormais bien décidé à libérer le peuple du joug de la tyrannie.

Après s’être échappé de la cuve dans laquelle il était enfermé, et avoir traversé un niveau d’introduction permettant de mettre en pratique les enseignements du tutoriel, notre héros va ainsi se lancer à la recherche de ses anciens comparses, et ce, dans l’ordre de notre choix. Chaque stage sera en outre l’occasion de récupérer des puces modificatrices afin de personnaliser son style de combat, mais également d’enrichir son arsenal en copiant les attaques spéciales des boss vaincus. Un principe qui rappelle bien évidemment la célèbre franchise Mega Man, même si l’ordre de passage n’a ici qu’une importance très relative. Sauf peut-être pour certaines puces débloquant des aptitudes particulièrement utiles, comme le double saut.

Image de Vengeful Guardian : Moonrider


Run and Slash


De manière globale, il faudra donc apprendre à maîtriser les techniques de base de Moonrider et ne pas hésiter à se laisser un petit round d’observation, histoire d’analyser les patterns ennemis. Il sera alors d’autant plus facile de savoir à quel moment balancer un combo au corps-à-corps, un coup de pied chassé aérien ou une puissante attaque sprintée. Quant aux techniques spéciales mentionnées plus haut, elles devront être utilisées avec retenue, car elles feront rapidement baisser notre jauge d’énergie. On aura par conséquent plutôt tendance à les réserver aux affrontements un peu tendus contre les autres Gardiens.

Les capacités de déplacement de notre héros ne devront pas non plus être négligées, que ce soit pour esquiver ou pour profiter d’une ouverture chez l’adversaire. La course, le saut mural, le double saut, ainsi que l’utilisation de certains éléments de décor auxquels s’accrocher, feront également partie de la panoplie à notre disposition durant les phases de plateformes, généralement assez linéaires, ou l’exploration des environnements plus ouverts. Car le mot d’ordre ici est clairement la variété ! Les neuf stages proposés, sans être spécialement originaux dans leur structure ou dans les situations qu’ils développent, possèdent en effet chacun leur propre identité et vous pourrez d’ailleurs en découvrir deux, très différents, dans la vidéo de gameplay ci-dessous.


Beauté éphémère


Tout cela donne lieu à une expérience particulièrement jouissive à prendre en main, avec une physique de saut certes un peu old school, mais à laquelle on se fait plutôt rapidement. C’est alors un véritable plaisir de mener le cyborg ninja à travers sa quête de justice, rapidement jonchée de cadavres pixelisés. D’autant que la réalisation est particulièrement réussie entre ses superbes graphismes 16 bits, ses musiques chiptune qui tabassent, et même quelques voix digitalisées. On se prend d’ailleurs tellement au jeu qu’on ne peut que regretter que l’aventure se termine un peu trop vite, ou en tout cas, qu’il n’y ait pas de véritables options ou contenus bonus capables de relancer l’intérêt sur la durée.

Chaque niveau prenant généralement dix à vingt minutes, il faudra entre une heure et demie et trois heures pour voir défiler le générique de fin. Une durée de vie loin d’être aberrante sur ce type de production rétro, mais qu’on aurait préféré pouvoir moduler en sélectionnant un niveau de difficulté adapté au challenge recherché, car en l’état, les checkpoints demeurent plutôt généreux. Une autre solution aurait pu passer dans des modes alternatifs ou de nouvelles apparences à débloquer pour le héros.

En l’état, on se contentera donc de dénicher les puces d’amélioration manquées lors de notre premier passage, sachant qu’en l’absence d’informations précises à ce sujet et à moins d’avoir pris des notes en cours de route, il sera sans doute nécessaire de refaire tous les niveaux afin que notre sauvegarde affiche enfin un fier 100 % (sans incidence d’ailleurs sur la cinématique de clôture). Il sera également possible de tenter d’obtenir un rang S sur l’ensemble des stages bien que l’absence de fonctionnalités en ligne diminue forcément l’intérêt de la dimension scoring.

Image de Vengeful Guardian : Moonrider

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