En résumé
L'avis de Goonpay
Les Schtroumpfs - L'Épopée des rêves est un bon petit jeu comme on aime. Cette expérience plutôt destinée aux enfants est réussie, plaisante même avec des traits d’originalité qu’on n’attendait pas voir sur un jeu Microids, il faut se l’avouer. L’éditeur dont le catalogue est riche en licences prouve qu’en s’associant au bon studio, il est tout à fait possible de sortir un jeu agréable à parcourir. La gaieté et la légèreté de l’oeuvre de Peyo est bien restituée, il y a là de bonnes bases à poursuivre pour, pourquoi pas, un autre volet encore plus riche et plus consistant à se mettre sous la dent.
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Les moins
par Goonpay
le 18 décembre 2024 17:26
Depuis 1958, les petites créatures bleues du talentueux Peyo ont envahi nos foyers et n’ont eu de cesse de se développer en différents produits dérivés, atterrissant dans le jeu vidéo dès les années 80 sur Atari 2600. Alternant le bon et le moins bon, on compte malgré tout déjà quatre titres estampillés « Schtroumpfs » sur Nintendo Switch. Avec Microids toujours au commande et vu la qualité assez variable des jeux de l’éditeur, on est en droit de s’inquiéter sur ce nouvel opus. Derrière Les Schtroumpfs – L’Épopée des Rêves, on retrouve Ocellus Services qui était parvenu à produire un Marsupilami : Le Secret du Sarcophage destiné aux enfants plutôt correct. Alors, sans plus tarder, schtroumpfons !
Le terrible Gargamel a mis au point un nouveau plan machiavélique et est parvenu à endormir la quasi totalité des Schtroumpfs grâce à une potion magique. Tous ? Non ! Un irréductible Schtroumpf résiste toujours et encore à la potion. Oups, ne changeons pas d’univers. Notre héros, ou héroïne, au choix, apparait dans un magnifique village, car, oui, le village des Schtroumpfs aussi secret soit il depuis plusieurs décennies a été transformé par Ocellus en un hub de grande qualité qui fourmille de détails et de vie.
Au centre du village se trouve un énorme oreiller qui envoie notre aventurier sur la carte céleste, la zone de sélection des niveaux. Chaque constellation représente le rêve d’un Schtroumpf. L’objectif est donc de compléter ce rêve pour libérer le Schtroumpf en question. Les mondes, tout en 3D isométrique, font appel à chaque fois à une mécanique spécifique et sont plutôt bien ficelés avec des secrets intelligemment placés qui, sans perturber les joueurs aguerris, apportent une dimension en terme d’exploration assez fun.
Les mouvements de base de notre Schtroumpf pourront être complétés dans certains stages par un objet comme le pistolet à boue, le marteau et la lampe. Grâce à son level design astucieux et ses idées de gameplay sans cesse renouvelées et assez inattendues à certains moments comme les passages avec les miroirs ou en mode infiltration, Les Schtroumpfs – L’Épopée des rêves s’avère être très agréable à parcourir, du début à la fin. Avec son mode coop, il se pratique particulièrement bien en compagnie de ses enfants qui y trouveront là un bon moyen de s’initier au jeu vidéo avec un brin de réflexion, un peu de dextérité et sans jamais être punitif.
Si l’aventure se déguste joyeusement, c’est aussi parce qu’il faut reconnaître qu’il n’y a aucune réelle faute technique. Côté prise en main, le jeu est hyper souple, avec des petites techniques à assimiler qui seront surtout mises à l’épreuve lors du dernier niveau. Côté graphisme, le jeu s’en sort à merveille. Certes, les plateaux ne sont pas garnis de détails mais l’ensemble est vraiment mignon et bien animé. Les tenues que l’on peut acheter auprès du Schtroumpf tailleur sont amusantes. A noter qu’il y en a 2 en DLC… et vu ce que ce n’est que de la cosmétique, il y a comme un sentiment d’arnaque derrière. En tout cas, on se plaît à se balader dans ce village qui prend de plus en plus vie à mesure que l’on réveille les camarades.
Toutefois, le titre est aussi victime de son manque de prise de risque et d’une durée de vie un peu faiblarde (5 à 6 heures). Certes, au premier passage, on oublie quelques champignons et quelques bobines de couture mais un second passage suffit à tout récolter, à condition d’être attentif. La partie sonore est aussi assez décevante. Alors, oui, tout le village est endormi mais il ne faudrait tout de même pas pousser le grand Schtroumpf dans un buisson de salsepareille. Elle passe quasiment inaperçue et ce ne sont pas les Hey !, seul mot que les copains Schtroumpfs savent dire qui viendra améliorer l’expérience auditive.