Test d’Europa sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 11 Octobre 2024
  • 11 Octobre 2024
  • 12 Octobre 2024

L'avis de CooLJeDi

Pari gagné pour les développeurs du studio indépendant Novadust Entertainment. Europa propose au joueur de vivre une belle expérience vidéoludique et narrative, bien qu’éphémère compte tenu de sa durée de vie : quatre à cinq heures tout au plus. Europa est un jeu d’aventure et de plateforme 3D dont la principale mécanique de gameplay provient du jet-pack du héros, un véritable bonbon offert aux joueurs. Ce gameplay totalement expérimental, basé sur la voltige et l’exploration, est servi par un level design offrant un terrain de jeu adapté grâce à de vastes étendues et à des structures élevées. Malgré ce gameplay plutôt ambitieux, la technique du jeu est étonnamment solide. En effet, le rendu général est très correct et est sublimé par sa direction artistique qui fait fortement penser à des références comme Le Château dans le Ciel de Miyazaki. La narration est elle aussi bien construite et porte sur un thème original, que l’on laisse découvrir à chacun pour ne pas gâcher le plaisir. Un mot enfin sur la très belle bande-son du jeu, qui impacte grandement le sound design et l’ambiance générale. En définitive, Europa est une bonne surprise sur Nintendo Switch, que l’on recommande vivement aux amateurs de jeu d’exploration et d’ambiance bucolique. Un Jusant-like où l’on remplace les phases de grimpette par de la voltige, en d’autres termes.

Les plus

  • Le superbe rendu visuel
  • Un gameplay expérimental séduisant
  • La bande-son… exquise !
  • Une narration maîtrisée

Les moins

  • Trop de murs invisibles
  • Une durée de vie très courte
  • Aucune possibilité de récupérer les collectibles manqués
  • Nintendo-Difference

    par CooLJeDi

    le 24 octobre 2024 12:10

L’histoire d’Europa commence d’une bien triste manière. Le très jeune Zee se recueille sur la tombe de son père, Adam. Laissant sa peine de côté, il décide alors de partir à l’aventure pour explorer le monde qui l’entoure. Guidé par les notes de son père, éparpillées dans le monde, Zee va alors découvrir un univers très onirique, dont la nature semble avoir repris ses droits sur les vestiges d’une civilisation avancée. Tout laisse à penser que Zee, et donc le joueur, obtiendra toutes ses réponses en atteignant la mystérieuse île flottante, une imposante structure qui surplombe le monde d’Europa. L’histoire du jeu se dévoile alors et prend part dans un contexte très particulier, rondement bien mené par la narration explicite du titre. Aux commandes de la direction artistique, Helder Pinto réussit ici un véritable tour de force. Le jeu dispose d’une forte identité, rappelant de sacrées références comme Le Château dans le ciel d’Hayao Miyazaki.



L’exploration sans retour


Très tôt dans le jeu, Zee va se doter d’un jet-pack qui va lui permettre de se propulser en hauteur et de flotter quelques instants. Deux mécaniques qui seront au cœur du gameplay tout au long de l’aventure. L’exploration sera primordiale pour obtenir les différents collectibles du jeu : des cristaux permettant d’améliorer son jet-pack, des émeraudes qui sont au nombre de 40, servant juste pour la collection, et des artworks que l’on obtient en découvrant la faune étrange d’Europa. Attention cependant, car le jeu ne permet pas de revenir en arrière pour récupérer les collectibles manqués. En effet, une fois franchies, certaines zones ne sont plus accessibles. Le jeu est décomposé en une douzaine de chapitres et aucune option pour recharger un chapitre n’a été envisagée, ni la présence d’un New Game+. Oui, pour obtenir l’élogieux 100 %, il faudra tout compléter d’une seule traite dans Europa.



Quelques petites frustrations… mais rien de grave !


Le gameplay du jeu se veut avant tout expérimental, laissant au joueur le soin d’explorer les vastes étendues où l’on discerne au loin quelques points d’intérêt, certains servant de repères pour avancer. Le level design contient beaucoup de structures élevées, que l’on prend un malin plaisir à atteindre dans le simple but de pouvoir surplomber les alentours. On regrette cependant la présence de murs invisibles qui ternissent un peu l’expérience. Par moments dans le jeu, on ne distingue pas réellement si une plateforme n’est pas atteignable à cause de la capacité insuffisante du jet-pack ou parce qu’il n’est tout simplement pas autorisé d’y accéder. Dans les points négatifs, on peut aussi reprocher quelques éléments de gameplay discutables, comme certains ennemis dont l’action brise la bonne « vibe » offerte par le gameplay.



Un bon compromis technique sur Switch


D’un point de vue technique, le jeu est de très bonne facture sur Nintendo Switch. Cependant, on peut s’apercevoir de quelques concessions nécessaires pour que le jeu puisse tourner correctement : la résolution un peu faible qui laisse place à un léger flou sur l’image, quelques ralentissements mais peu nombreux, et des éléments qui apparaissent dans le décor avec un peu de retard. Le rendu visuel est néanmoins d’un très bon niveau, notamment grâce à sa direction artistique trois étoiles, et les quelques défauts mentionnés ne gênent en rien l’immersion du joueur, que ce soit en mode portable ou docké. La bande sonore du jeu, composée par Matthew Thomason, est tout simplement excellente et sert admirablement le sound design du jeu. En conclusion, Europa est un titre à recommander aux amateurs de jeux d’aventure 3D. Bien que la durée de vie du jeu soit un peu courte, dans les cinq heures de jeu en prenant son temps, il vaut largement son prix (14,99 euros via le Nintendo eShop).



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