Test express de Bread & Fred sur Nintendo Switch

Développé par Sand Castles Studio et édité par Apogee, Bread & Fred est un jeu de plates-formes axé coopération dont l’objectif non dissimulé est de vous faire enrager, mais aussi de trouver une forme de complicité dans l’adversité, et de ressentir toutes les émotions possibles dans ce genre de situation : fierté, dégoût, frustration, colère, rigolade, désespoir, etc. On n’atteint pas les sommets sans rien faire !

Espèce de pingouin !

Bread & Fred propose un concept très simple qui n’est pas sans rappeler un certain Ice Climber. On y incarne un ou deux pingouins qui ont pour objectif de s’échapper de leur territoire en escaladant la montagne qui se présente devant eux. Sauf que cette simple ascension peut se transformer en une véritable crise de nerf.

Les deux compagnons sont étroitement liés par ce bout de corde faisant de chacun à la fois un boulet et une assurance. Il faut donc prévoir les sauts et bien agir en synchronisation au risque d’échouer lamentablement. Pour les plus grands précipices, il est possible de s’ancrer au sol et, via un mouvement de balancier, envoyer son partenaire au loin. Les pingouins sont aussi capables de s’agripper quelques secondes à une paroi. En solo, le deuxième pingouin est simplement remplacé par une grosse pierre que l’on peut jeter au loin.

D’autres petites actions sympathiques sont aussi là pour ajouter de l’humour : le chifoumi qui décidera de qui prend les commandes ou le petit « 3…2…1 » qui aidera à se mettre d’accord sur le départ avant le saut… ou la chute !

Au cas où la difficulté serait trop élevée, des options d’assistance sont disponibles : le drapeau qui fait office de checkpoint à placer où l’on veut (sauf sur certains surfaces), un petit bonus de temps d’accroche aux parois ou encore des sauts à l’infini, ce qui transforme réellement nos protagonistes en pingouins car, rappelons-le, un pingouin sait voler. Le terme de manchot serait en effet plus approprié pour Bread & Fred, nous nous devions de rétablir une vérité.

Techniquement, il n’y a pas grand-chose à dire : les graphismes en pixel sont propres, la bande son est très détendue, probablement pour aider à la concentration ou contraster avec les coups de rage promis par le jeu. À noter qu’il est arrivé à notre cher pingouin de se retrouver coincé à de rares moments derrière le décor. La montagne, haute d’un peu moins de 500m, se paie le luxe de varier les ambiances à mesure que l’on s’élève. Difficile de définir une véritable durée de vie car cette dernière va énormément dépendre de vos conditions de jeu : seul, à deux, avec des assistances ?

Quoiqu’il en soit, plusieurs petits défis sont disséminés çà et là, offrant à la montagne des parcours alternatifs pour y débloquer tous les bonus. Un mode speedrun est aussi de la partie.

Votre serviteur étant un habitué des jeux de plates-formes, sachez que pour le premier run en solo, deux heures ont été suffisantes pour parvenir au sommet, en s’aidant des checkpoints, car, il faut bien le reconnaître, au bout d’un moment, les chutes peuvent être agaçantes.