Test d’Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau sur Nintendo Switch 2

En résumé

  • Sorties :
  • 6 Novembre 2025
  • 6 Novembre 2025
  • 6 Novembre 2025

L'avis de CooLJeDi

Le bilan est clairement mitigé pour ce troisième épisode d’Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau. Même si le jeu reste spectaculaire, par l’intensité de ses affrontements, il demeure trop ancré dans ses origines, tant sur le plan technique qu’au niveau de son gameplay. On sent une volonté de la part des développeurs de Koei Tecmo Games de proposer davantage de variété au niveau du gameplay, mais leurs tentatives restent trop timorées, à l’image des phases de tir en 3D dont le concept est mal exploité. Ce n’est pas non plus au niveau du scénario qu’il faut espérer une quelconque révélation, ni dans son univers, restant bien trop proche de celui de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom. Même constat d’un point de vue technique : sa structure et son level design sont datés, et le boost de puissance offert par la Nintendo Switch 2 (60 images par seconde, nombre important d’ennemis à l’écran, effets spéciaux…) ne suffit pas à cacher ses lacunes. En conclusion, Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau est un jeu de lancement loin d’être indispensable, mais qui peut tout de même convenir aux mordus de la licence ou à ceux qui recherchent un bon défouloir.

Les plus

  • Des affrontements qui ont la pêche
  • Une bande-son magnifique
  • Le golem mystérieux, vraiment classe
  • Les voix japonaises disponibles
  • Le mode deux joueurs en local ou via GameShare

Les moins

  • Techniquement daté
  • Un scénario plus que convenu
  • Des phases de tir peu nombreuses et mal exploitées
  • Un univers manquant d’identité
  • Nintendo-Difference

    par CooLJeDi

    le 4 novembre 2025 15:00

Encore une exclusivité pour la Nintendo Switch 2 en cette fin d’année décidément bien chargée pour la console, avec la sortie d’Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau. Troisième épisode de la licence, le jeu a été annoncé lors du Nintendo Direct du 2 avril 2025, et ce sans trop de surprises, compte tenu du succès commercial et critique des précédents opus. Le jeu est développé par Koei Tecmo Games, plus précisément par sa division AAA Games Studio, et édité par Nintendo. Il est disponible au prix de 69,99 € en boîte avec une carte de jeu standard, ou au même prix en version dématérialisée sur le Nintendo eShop (42,7 Go d’installation).


Test réalisé sur Nintendo Switch 2 à partir d’un code fourni par l’éditeur (version 1.01).



Un peu placide, le Musō


Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau propose de vivre le périple de Zelda que l’on connaissait déjà, certes, mais de manière fragmentée dans la quête des larmes de lumière de The Legend of Zelda : Tears of the Kingdom. D’ailleurs, il est vivement conseillé aux nouveaux venus de commencer par Breath of the Wild et Tears of the Kingdom avant de se lancer dans Hyrule Warriors. En effet, certains éléments scénaristiques que l’on découvre au bout de dizaines d’heures de jeu dans Tears of the Kingdom sont très rapidement dévoilés ici. Petit rappel de l’histoire : au tout début de l’aventure, la princesse Zelda, en compagnie de Link, explore les souterrains du château d’Hyrule. Ils découvrent alors un mal très ancien qui balaye Link en un coup et réduit en mille éclats son Épée de légende. Zelda se retrouve quant à elle projetée dans un passé très lointain. Elle est recueillie par le roi Rauru et la reine Sonia, les fondateurs du premier royaume d’Hyrule.



D’étranges forces perturbent le royaume de Rauru : les Affres, des entités maléfiques rappelant très fortement les miasmes de Tears of the Kingdom. Ces esprits malfaisants sont étroitement liés à la disparition des Soneaux, une ancienne civilisation technologiquement avancée dont le roi Rauru et sa sœur Mineru sont les derniers représentants. Le chef des Gerudos, Ganondorf, parvient à s’emparer de la pierre occulte de Rauru. Grâce à l’énergie contenue dans cette pierre, il se transforme en roi démon, déployant dans tout Hyrule sa puissante armée composée de Moblins, Hinox et autres Lynels. Face à une telle puissance, la princesse Zelda et le roi Rauru n’ont d’autre choix que de s’exiler et de laisser le château d’Hyrule aux mains de Ganondorf. Désormais, Rauru et Zelda vont devoir combattre pour libérer les terres d’Hyrule du joug du roi démon, l’occasion de renouer les alliances passées avec les peuples iconiques d’Hyrule. En parallèle à ces événements, un Korogu voyageur nommé Calamo réveille, contre son gré, un golem mécanique d’origine soneau, animé d’une étrange énergie et dont le but semble être de faire face aux armées de Ganon.



Il ne faudra hélas pas s’attendre à de grandes révélations dans Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau. Le jeu suit de près les souvenirs de Tears of the Kingdom sans jamais suffisamment s’en écarter. Une déception donc au niveau du scénario, que l’on doit à Yuki Ikeno, Mari Okamoto et Kaho Takahashi, les deux premiers étant pourtant des vétérans ayant travaillé sur de nombreux jeux (Fire Emblem : Three Houses, Fate/Samurai Remnant…). De même, l’univers et la direction artistique manquent cruellement d’identité. À une époque se déroulant des millénaires avant Breath of the Wild, on attendait une plus grande prise de risque de la part des développeurs de Koei Tecmo Games. Que ce soit dans la création des environnements ou des personnages, c’est du bis repetita : les plaines verdoyantes d’Hyrule, les montagnes enneigées du peuple Piaf, les volcans des Gorons ou encore les marais envasés des Zoras. L’univers du jeu reste solidement ancré dans les fondations des épisodes précédents. Solides, certes, mais désormais un peu trop convenues.



Destination ponds ton combo


Côté gameplay, Hyrule Warriors reste fidèle à la formule Musō, à savoir un hack and slash en 3D où le joueur affronte des armées entières d’ennemis sur un champ de bataille. Chaque personnage dispose de combos uniques, mêlant enchaînements d’attaques normales et attaques puissantes, capables de balayer des dizaines d’adversaires d’un seul geste. Tears of the Kingdom oblige, on pourra également s’équiper d’un artefact soneau comme un lance-flammes, une bombe ou encore un déverseur d’eau, à utiliser en fonction de la faiblesse d’un ennemi. Comme dans les précédents épisodes, on retrouve également des ennemis d’élite, qui offrent une vraie opposition et demandent une approche plus stratégique. Face à ces adversaires, il faut composer avec le système de contre et d’esquive pour en venir à bout. Ces mécaniques permettent de déclencher des attaques spéciales, véritable point culminant du gameplay d’Hyrule Warriors.



Particulièrement nombreuses, les attaques spéciales propres à chaque héros apportent une belle variété de gameplay, nécessaire dans un genre de jeu répétitif. Au cœur du système, les spéciaux peuvent se déclencher de différentes façons : au bout d’une certaine quantité de dégâts infligés ou en brisant la barre de défense d’un ennemi d’élite. Parmi les nouveautés de cet épisode, on note l’apparition des attaques synchro, de puissantes techniques coopératives exécutées en présence d’un allié. Spectaculaires, elles sont également uniques à chaque combinaison de personnages.



Star Fox Warriors


Avant chaque bataille, le joueur peut consulter la carte d’Hyrule afin de sélectionner une mission et suivre la progression des régions libérées de l’emprise de Ganon. Le jeu est composé d’une vingtaine de missions principales et d’une centaine de missions annexes. Ces quêtes secondaires permettent de libérer de nouvelles régions, d’amasser des collectibles, de recruter de nouveaux personnages ou encore de débloquer des infrastructures comme des zones d’entraînement, des magasins ou une forge pour améliorer ses armes. Peu variées, les missions secondaires consistent à enchaîner quelques affrontements ne dépassant pas la dizaine de minutes, dans des aires de jeu de taille assez restreinte. La durée de vie est très correcte pour ce genre de jeu : l’aventure principale demande environ une vingtaine d’heures pour être bouclée, tandis que le 100 % peut facilement doubler la durée.



L’une des véritables nouveautés de ce Hyrule Warriors réside dans l’apparition de séquences de tir en 3D, évoquant des grands classiques comme Panzer Dragoon de Sega ou encore Star Fox côté Nintendo. Au cours de ces phases, le joueur dispose d’un tir principal, d’un système de verrouillage ainsi que de différentes armes obtenues via les artefacts soneau, pouvant être améliorées au fil du niveau. Malheureusement, ces séquences restent trop rares (on peut littéralement les compter sur les doigts d’une seule main) et leur intérêt ludique reste discutable. Sans forcément être mauvaises, elles sont un peu molles et manquent de dynamisme. Un constat d’autant plus regrettable que le concept, bien que prometteur, aurait mérité d’être davantage approfondi. En l’état, il reste trop embryonnaire pour être mémorable.



Le premier « ZeldAAA » exclusif sur Switch 2


D’un point de vue technique, Hyrule Warriors n’est malheureusement pas le porte-étendard tant espéré de la dernière console de Nintendo. Conçu à l’origine pour la première Switch, le titre de Koei Tecmo présente tous les symptômes du jeu transgénérationnel. La pauvreté des environnements, la taille réduite des zones de combat ou encore son level design bien trop plat trahissent son support d’origine. Même les modèles 3D des personnages font un peu vieillot. Heureusement, les développeurs ont pu profiter de la puissance de la Nintendo Switch 2 pour mettre à jour certains aspects du titre. Les effets d’éclairage et les effets spéciaux sont globalement réussis et, surtout, le jeu tourne dans une résolution correcte (probablement en 1440p en mode téléviseur et en 1080p en mode portable) à 60 images par seconde de manière étonnamment stable, même dans les combats les plus intenses. Les développeurs ont également su tirer parti de la puissance de la console en augmentant le nombre d’ennemis affichés simultanément à l’écran. Nettement supérieur à celui des épisodes précédents, ce gain renforce le dynamisme et l’intensité des affrontements. Un mode deux joueurs est également de la partie, en local via écran splitté ou par GameShare.



La bande-son du jeu, composée par six musiciens de MONACA (le trio Keiichi Okabe, Ryuichi Takada et Kuniyuki Takahashi, que l’on connaît pour son travail sur la saga NieR de Square Enix, ainsi qu’Oliver Good, Keita Inoue et Taichi Joraku, trois personnalités plus jeunes), constitue une belle réussite. Reprenant plusieurs thèmes emblématiques de Breath of the Wild et Tears of the Kingdom (mais pas uniquement), elle accompagne parfaitement les différentes phases de jeu : exploration (avec encore des noix de Korogu à collecter), narration et bien entendu affrontements. On saluera également le doublage entièrement en français, toujours soigné, ainsi que la possibilité de profiter de l’ensemble des dialogues dans leur version originale en japonais. En conclusion, Hyrule Warriors : Les Chroniques du Sceau s’adresse avant tout aux amateurs de la licence. Sans être mauvais, le jeu est tout simplement dispensable, tant son apport à l’histoire ou ses nouveautés de gameplay se révèlent bien minces. Il en reste un défouloir très plaisant, nerveux et dynamique, mais qui peine à véritablement se renouveler.



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