Test Nintendo Switch de Gunborg : Dark Matters

En résumé

  • Sorties :
  • 4 Mars 2022
  • 4 Mars 2022
  • 9 Mars 2023

L'avis de Goonpay

« Anecdotique, Action, Arf, c’est déjà fini ! », voilà le résumé version AAA de Gunborg : Dark Matters. Force est de constater que le jeu de RIPCAU Studios est bien ficelé, sans prise de risque, certes, mais avec ce qu’il faut d’originalité et une bonne dose de dynamisme pour offrir aux joueurs un gameplay nerveux, technique et savoureux du début à la fin… Une fin qui arrive évidemment trop rapidement, avec un potentiel de replay value somme toute modeste. L’esprit Die & Retry assoupli par les checkpoints peut permettre aux amateurs de s’y essayer sans s’arracher les cheveux. Si seulement ce premier jeu permet à son développeur de se faire un petit nom et d’obtenir un budget un peu plus conséquent pour un volume 2, nous signons direct. Take my money !

Les plus

  • La fluidité de mouvement
  • La variété des armes
  • Le bon compromis action / plateformes

Les moins

  • Trop court
  • Le mapping des touches par défaut
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 22 mars 2022 20:47

Loin, très loin de la superproduction AAA, Gunborg : Dark Matters est une petite production « S » comme solo, avec le soutien de l’éditeur Red Art Games. Derrière ce jeu de plateformes / action se cache en fait Rickard Paulsson, un illustrateur / animateur Suédois qui a fondé RICPAU Studios. Si, sur le papier, voir émerger un projet issu d’un seul homme peut faire peur, on peut, à contrario, évoquer un certain Axiom Verge qui est parvenu à se faire un nom dans le paysage vidéoludique. Nonobstant cette particularité singulière, c’est donc sans indulgence que l’on s’est embarqué dans ce vaisseau spatial malfamé.

3 lignes d’histoire…

Une femme, dont on connait peu de choses, doit faire le ménage dans un vaisseau extraterrestre. Cette identité mystérieuse, qui se dévoile un peu sur la fin, n’a pour équipement de survie qu’un sabre laser, un bouclier et un jetpack. Ça sonne un peu le Metroid dans l’esprit SF, mais la comparaison s’arrêtera là, car Gunborg : Dark Matters tient plus du jeu d’action Die & Retry que du metroidvania. Tout est là, ou presque, dès le départ et les premières secondes montrent un jeu extrêmement fluide et nerveux. Cela tombe bien, puisque du début à la fin, le joueur conserve ce rythme et cette sensation de pouvoir bouger librement pour faire face à l’action qui se veut intense et technique.

3 touches de gameplay…

Avec son sabre, notre héroïne embroche donc les ennemis, pas forcément d’un coup, d’un seul, puisque certains sont plus résistants que d’autres. Mais lorsque ces derniers tombent, ils laissent sur le sol leur armement. On récupère alors l’attirail qui dispose toujours de munitions limitées. La jeune combattante ne pouvant tenir qu’une seule arme en main, il faut parfois faire le choix de l’équipement le plus approprié pour les ennemis suivants.

Le joueur se protège en sortant un bouclier qui, là encore, n’a pas une résistance infinie et doit se recharger pour être de nouveau opérationnel. Par contre, il ne se limite pas qu’à parer les coups, il les renvoie aussi et sert d’arme de mêlée. La demoiselle dispose évidemment d’un saut, ou plutôt d’un quadruple saut, parce que chaque pression supplémentaire sur le bouton active le jetpack, qui peut aller jusqu’à trois coups de gaz maximum.

Le mapping des boutons par défaut est un peu particulier à prendre en main, notamment parce que les niveaux exigent une certaine rapidité d’exécution sur certaines portions, et jongler entre le saut, le bouclier et la visée (qui s’effectue avec le stick droit, un peu comme dans un twin-stick shooter) n’est pas si évident. Un passage par les options permet de configurer tout cela selon les préférences de chacun. De base, on utilise donc les gâchettes de droite pour le bouclier et les armes, celles de gauche pour ramasser une arme et sauter.

3 heures de vie

Thomas Pesquet ne nous contredira pas, un vaisseau spatial, ce n’est pas hyper spacieux, et ce n’est pas celui de Gunborg : Dark Matters qui nous prouvera le contraire. Du haut de ses quinze niveaux (dont trois bonus), l’aventure est finalement courte… Mais quel plaisir ! Chaque niveau est découpé en petites sections, permettant ainsi d’inclure un système de checkpoint bienvenu. Chacune de ces portions met en avant un élément de gameplay différent, avec l’arrivée de nouveaux ennemis ou de nouveaux obstacles. Et plus le joueur avance, plus les stages sont retors, aucun temps mort, aucune sensation de redite, c’est simple et diaboliquement efficace.

Le bestiaire est varié, tant dans le look que dans les techniques de combat : disque à épines, tourelles, soldats de base ou surarmés, il y en a pour tous les goûts et toujours bien placés. Le level design est efficace et alterne agréablement entre phases de plateformes pures et zones d’affrontements. Dans la plus pure tradition des jeux oldschool, quelques gros boss aux patterns bien rodés tenteront de nous barrer la route avec plus ou moins de succès et, vu la qualité de ces affrontements, on aurait forcément aimé en avoir un peu plus (d’autant qu’il y a tout de même deux rencontres avec l’œil qui se font un peu écho).

Par-ci par là sont disséminés des têtes de robots jaunes (trois maximum dans un niveau). Ces derniers apportent un boost au compteur de combos. Les combos, c’est d’ailleurs l’autre petite technique sympa du jeu. Éliminer des ennemis sans se faire toucher fait monter le compteur, et une fois le multiplicateur à trois, l’arme passe en mode « énergie obscure ». Elle devient alors plus puissante, mais son comportement change également. Parmi la dizaine de fusils, il y a forcément les petits chouchous, bien qu’ils soient tous vraiment différents et donnent envie de découvrir leur potentiel.

Côté réalisation, il n’y a pas grand-chose à reprocher à Gunborg : Dark Matters. Les graphismes sont sobres, avec cette petite touche de couleurs néons qui donne l’ambiance futuriste. Le joueur ressent la maîtrise de l’illustration vectorielle de Rickard Paulsson dans le traité graphique, et c’est justement grâce à cette simplicité que l’action reste parfaitement lisible à l’écran. Et pour la partie sonore, Cato Hoeben, venu prêter main forte, signe une ambiance électro bien pêchue qui colle parfaitement à l’esprit du jeu.

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