Test Nintendo Switch de Mars Horizon

En résumé

  • Sorties :
  • 17 Novembre 2020
  • 17 Novembre 2020
  • Non prévue

L'avis de Skyward

Mars Horizon est un simulateur de conquête spatiale extrêmement addictif. Malgré son apparente complexité initiale et le grand nombre de paramètres à prendre en compte, c’est un jeu dont on peut assez rapidement maîtriser les ficelles techniques avant de complètement se retrouver pris dans le délire de la course aux étoiles. Par ailleurs, la qualité de la recherche qui a été effectuée pour rendre le jeu réaliste est tout à fait appréciable. On reprochera malgré tout à Mars Horizon une esthétique décevante, avec des graphismes plus que sommaires et une seule musique en boucle pendant quasiment tout le jeu. Le côté complexe initial, ainsi que la répétitivité de certaines tâches, qui sont des points positifs pour des stratèges chevronnés, peuvent aussi au contraire rebuter les joueurs plus casual et non adeptes du genre. Le prix de 17,99 euros sur l’eShop est correct, quoiqu’un peu élevé pour un jeu de ce genre.

Les plus

  • La vulgarisation scientifique bien menée
  • Le côté très addictif
  • La variété des paramètres qui rendent l’expérience réaliste

Les moins

  • Les graphismes et la musique trop sommaires
  • La complexité qui peut faire peur aux nouveaux dans le genre
  • Le prix un peu élevé
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 30 janvier 2021 13:59

À l’exception des projets d’Elon Musk, la conquête de l’espace est loin d’être aussi médiatisée et documentée qu’elle a pu l’être par le passé, la faute d’autres news plus pressantes sur notre bonne vieille Terre. Mais ce n’est pas pour autant que les lointaines planètes et étoiles ne font plus rêver nombre de passionnés. Pour leur plus grand bonheur, les développeurs d’Auroch Digital ont créé Mars Horizon, un simulateur plus que complet de conquête spatiale, mêlant avec brio des éléments historiques et une projection futuriste. Un simulateur sur un sujet aussi technique peut-il être passionnant pour un public varié, ou ne serait-il à réserver qu’aux puristes de la stratégie ?

Guerre froide

Au début de Mars Horizon, le joueur est invité à choisir une agence spatiale en Chine, en Europe, au Japon, en URSS/Russie ou aux USA, afin de remporter la course à la colonisation de Mars. Le but étant de refaire toute l’histoire de la conquête spatiale en commençant par les premières tentatives de fusée, en passant par les animaux, puis l’homme dans l’espace et les satellites de plus en plus sophistiqués, jusqu’à même dépasser les avancées techniques que l’on peut voir de nos jours. Le choix d’une agence a une influence directe sur la relation avec les autres pays, l’agence de l’URSS ayant par exemple un fort soutien de la Chine et des interactions très tendues avec la NASA. Ces relations ne sont bien entendu pas fixées indéfiniment, et il est possible de les améliorer ou les empirer en fonction des choix effectués en cours de partie. Les agences possèdent également toutes des caractéristiques spécifiques qui leur confèrent des bonus au niveau de certains paramètres du jeu. Indépendamment des liens plus ou moins amicaux avec les autres pays, toutes les agences sont en compétition et le but pour l’agence du joueur est d’être pionnière dans un maximum d’innovations clés, afin d’être la première à développer son empire jusqu’à Mars.

Le jeu est loin d’être une perle visuelle et musicale, l’ensemble étant extrêmement sommaire. Heureusement, la musique de fond très répétitive à la « file d’attente de Star Tours à Disney », ainsi que les planètes et cinématiques en 3D un peu à l’ancienne sont compensées par un vrai travail de recherche sur la fuséologie et l’astronomie. Le degré de précision dans la présentation des maquettes et des satellites est assez saisissant. Le jeu comporte une section encyclopédique qui donne nombre d’informations vulgarisées très intéressantes sur les éléments d’innovation que l’on peut débloquer dans le jeu.

La recherche au service de la gloire spatiale

Mars Horizon brille avant tout par le côté très addictif de son gameplay. Au cours du tutoriel, la complexité des fonctions et des missions peut paraître repoussante, mais le système étant assez répétitif, on mémorise vite la plupart des démarches. Le menu principal du jeu est représenté par le système solaire où seule la Terre est disponible au départ, les autres planètes se débloquant au fur et à mesure de l’aventure. Chaque planète comporte un certain nombre de missions importantes à accomplir, ainsi que des requêtes basiques équivalentes à des quêtes secondaires. Les missions importantes représentent des étapes cruciales de la conquête spatiale qui rapprochent le joueur de son objectif martien. Pour accomplir ces missions, le joueur doit posséder toutes les ressources nécessaires. Il faut donc effectuer des activités de recherche pour pouvoir construire les charges utiles, ainsi que les véhicules qui permettent de les envoyer dans l’espace, et pour accumuler l’expertise et les connaissances suffisantes pour mener à bien chaque mission.

Les activités de recherche se présentent sous forme d’un arbre de compétences. Pour débloquer de nouveaux éléments, il faut les sélectionner et attendre un certain temps en accumulant de la science, qui peut être obtenue en effectuant des missions et requêtes.

Dans l’espace, l’argent est roi

Pour certaines missions, il faut également posséder des éléments indispensables sur la base de lancement, et il faut pour cela faire de la recherche pour débloquer la possibilité de construire ces bâtiments. Il est ensuite possible de les bâtir moyennant temps et argent. Les financements sont également indispensables à la réalisation des missions, puisqu’il faut toujours a minima pouvoir se payer la construction d’une fusée. Cet argent peut être obtenu en effectuant des missions, au cours d’évènements spéciaux, et un budget est également attribué tous les ans à l’agence spatiale en fonction d’un paramètre nommé « soutien ». Ce paramètre correspond à la popularité de l’agence, également liée aux missions accomplies. En résumé, le jeu est basé sur quatre paramètres qu’il faut optimiser habilement pour mener à bien son programme spatial : temps, soutien, argent, et science.

Ressources humaines

D’un point de vue pratique dans les missions, le joueur doit commencer par construire une fusée à l’aide des ressources nécessaires, ce qui prend plusieurs mois. Il est possible de « composer » sa fusée librement, tant qu’elle est réaliste d’un point de vue technologique. Il est également possible de faire intervenir des prestataires extérieurs pour la construction des fusées, pour optimiser les coûts, la durée de construction ou la sécurité. Une fois que cela est terminé, il faut sélectionner une équipe d’astronautes/cosmonautes/spationautes/taïkonautes pour mener à bien la mission, si celle-ci nécessite des participants humains. Il est possible d’embaucher à l’envi de nouvelles recrues tout au long du jeu, sachant que chaque personne possède des caractéristiques qui lui sont propres et qui ont une incidence sur la mission (personnalités célèbres qui boostent le soutien, scientifiques qui boostent la science obtenue après la mission…).

Timing parfait

Enfin, il est indispensable de choisir une date de lancement. Les dates ont une incidence sur les chances de lancer proprement la fusée. Il faut donc parfois décider si on préfère prendre du retard pour garantir un lancement réussi, ou lancer une fusée immédiatement lors d’une saison peu favorable, quitte à risquer à ce que la fusée explose au décollage. Si la fusée quitte la Terre sans problème, il faut accomplir un certain nombre d’activités garantissant le succès de la mission. Celles-ci se matérialisent par des mini-jeux permettant de mettre proprement un satellite en orbite, corriger une trajectoire ou effectuer un alunissage propre, par exemple. Les mini-jeux sont tous très similaires, sur la base d’échanges de jetons, ce qui les rend peu intéressants et relativement simples. Heureusement, il est possible en début de partie de choisir si on souhaite résoudre automatiquement tous les mini-jeux, uniquement ceux des requêtes mineures, ou aucun. Une résolution automatique peut mener à une récolte de bonus moindre, voire à un échec, mais le temps gagné est précieux. Cependant, il n’est pas possible de modifier les options de résolution automatique une fois la partie lancée, ce qui est regrettable.

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