Test de Shing! sur Nintendo Switch

En résumé

  • Sorties :
  • 21 Janvier 2021
  • 21 Janvier 2021
  • 21 Janvier 2021

L'avis de Goonpay

Shing ! est en effet ce beat’em all qui allie tradition et modernité, à l’image de son univers de Japon féodal et de futurisme. Sa prise en main originale au stick surprendra ou déplaira mais ne laissera personne insensible. Malgré ses combats un peu redondants, la nervosité du gameplay fait mouche et parvient à cacher ou faire oublier les faiblesses techniques qui n’entachent rien au plaisir pris durant l’aventure. Bref, Mass Creation propose un titre tout à fait honorable qui peut être une très bonne affaire lors d’une future promo eShop. À noter également qu’une version physique est disponible chez Pixelheart.

Les plus

  • Le gameplay nerveux et original
  • Le mode multi
  • L'effort pour fournir un background à un beat'em all

Les moins

  • Techniquement bon, sans plus
  • La redondance des monstres de base qui fait la difficulté
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 27 août 2021 7:00

Arrivé avec un peu de retard sur Switch, Shing ! de Mass Creation se présente comme un beat’em all traditionnel, c’est-à-dire en scrolling horizontal, jouable jusqu’à quatre en co-op s’inscrivant dans un univers mêlant le Japon féodal à des notes de nouvelles technologies. Étant donné que le genre n’est pas ce qu’il y a de plus représenté sur l’hybride, c’est peut-être une bonne occasion pour le découvrir. Notez que le jeu est disponible à l’achat en version physique en deux éditions : classique et limitée, pour les acheter, rendez-vous sur la boutique de Pixelheart !


Le bon prétexte pour se bastonner

Quatre vaillants guerriers avaient pour mission de protéger la graine astrale et ont bien évidemment failli à leur tâche. Ils partent donc à l’assaut de l’armée de Yokai responsable de ce vol pour récupérer cette puissance magique. Comme bon nombre de beat’em all, l’histoire n’a que peu d’intérêt, et même si un effort a été fait pour enrober le background au travers des conversations entre les héros, ce n’est pas ce qu’on retiendra de Shing !

On ne retiendra pas non plus la partie technique, que ce soit graphique ou sonore. Non pas que ce soit foncièrement mauvais, ce n’est juste pas mémorable. Loin d’un Street of Rage 4 savoureux, le jeu de Mass Creation est graphiquement assez basique (malgré une intro animée très sympathique) et ne tient clairement pas la comparaison avec le titre de Dotemu. On a même la sensation d’une modélisation de personnages en « super deformed » un peu datée, aux formes assez grossières façon Tekken 1/Tobal de l’ère PlayStation. Le trait est volontairement exagéré mais c’est pour bien comprendre que la modélisation des personnages aurait pu être un peu plus poussée. Le bestiaire n’est pas non plus très varié, les modèles étant repris régulièrement avec des variantes de couleurs. Côté décor, les arrière-plans suffisent à créer l’atmosphère, à évoluer au fil de l’histoire tout en cohérence et ne pas gêner la lisibilité de l’action. Les effets de lumière ajoutent l’énergie et le dynamisme aux actions et les musiques s’ajoutent donc derrière tout ça et forment une enveloppe globalement satisfaisante dont on se contentera sans problème.

Stick dans ta face

La grande particularité de Shing !, peut être aussi sa grande force qui pourtant va en troubler plus d’un dans les premières minutes, c’est l’utilisation du stick droit pour sortir les coups. Oubliez les boutons d’attaque classiques, désormais, c’est la direction que l’on donne au stick droit qui fait partir les coups en conséquence, en haut, en bas, au milieu pour le basique, mais aussi des roulements, des quart de cercle pour enchaîner des mouvements et réaliser des combos. Il est aussi possible de sauter, de dasher et placer des blocages qui, selon les attaques ennemies, permettent de renvoyer les projectiles et briser des boucliers.

Et justement, Shing ! ne se contente pas d’être une orgie de baffes à tout rompre, certains adversaires nécessitent de comprendre comment les éliminer en plaçant l’attaque au bon endroit, et dans certains passages, de les aborder dans un certain sens pour faciliter le travail. En effet, selon leur type, les ennemis lâchent de petites orbes de couleurs qui ont plusieurs effets, comme redonner de la vie, augmenter sa puissance, envoyer des projectiles ou encore lâcher des bombes. Et finalement, la plus grosse difficulté est de se sortir des situations où la foule s’amasse face à notre héros qui n’a pas de répit. On regrette un peu à la longue de devoir enchaîner non-stop des monstres basiques sans réelle saveur, qui ne sont finalement que de simples obstacles permettant de gagner du temps, d’autant qu’il arrive parfois de marcher plusieurs secondes sans rien faire ; un rythme assez bancal en somme. Les affrontements contre les boss sont plus savoureux, car ils demandent de comprendre la mécanique et deviennent forcément faciles une fois l’astuce comprise.

Comme tout beat’em all qui se respecte, Shing ! permet de déplacer son héros sur le plan en profondeur, on en joue donc parfois pour aligner les Yokai et enchaîner les combos. Pour autant, il n’est pas si rare de mourir, les orbes de vie n’étant pas si nombreuses, on passe alors au héros suivant disponible (on peut les changer en cours de jeu avec la croix directionnelle). Il est possible de réanimer le héros tombé à condition d’en avoir le temps, il reviendra alors avec une petite quantité de vie.

La promesse d’un jeu coopératif est bel et bien tenue, ajoutant la dose de fun qu’il faut, à condition de parvenir à réunir l’assemblée sur son canapé, car l’option en ligne n’est pas disponible. Petit bémol aussi : hormis l’apparence graphique, les héros n’ont pas de réelles différences au combat. Au final, à plusieurs ou en solo, l’aventure prendra une petite dizaine d’heures pour être complétée. Les étapes d’énigmes apportent un peu de diversité, les défis restent des apartés agréables et la difficulté maximale assure un sacré challenge.

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