Test Nintendo Switch de Super Mario 3D World + Bowser’s Fury

En résumé

  • Sorties :
  • 12 Février 2021
  • 12 Février 2021
  • 12 Février 2021

L'avis de Skyward

Super Mario 3D World + Bowser’s Fury est un nouvel incontournable de la Switch. Nintendo propose un remaster de très bonne qualité d’un platformer très apprécié des fans et de la critique, en introduisant un rafraîchissement des visuels, du gameplay, un nouveau mode photo et des nouvelles options multijoueur. En plus de cette refonte plus que sympathique, on salue particulièrement le fait de proposer en bonus un nouveau mode, Bowser’s Fury que l’on peut qualifier de jeu à part entière, expérimentant avec l’open world d’une manière totalement inédite chez Nintendo et rafraîchissant considérablement le jeu de plateforme Mario, en mêlant les qualités des jeux 2D et 3D. On espère d’ailleurs des suites à Bowser’s Fury, pourquoi pas un jeu à part entière basé sur ce principe !

Les plus

  • Les améliorations de gameplay (vitesse des personnages, caméra…)
  • Le nouveau mode multijoueur en ligne
  • Le nouveau mode photo
  • Un contenu post-game enrichi
  • Une réadaptation globalement réussie d’un classique de la Wii U

Les moins

  • Le niveau de difficulté toujours un petit peu faible
  • Le manque de cohésion entre les différents niveaux du jeu
  • Les chutes de framerate occasionnelles dans Bowser’s Fury
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 11 février 2021 12:11

Inutile de rappeler que l’échec commercial de la Wii U a empêché plusieurs jeux exclusifs, et pourtant de très bonne qualité, de briller auprès des joueurs. Depuis 2017 et le succès fulgurant de la Switch, Nintendo a fait de leur résurrection son cheval de bataille et la quasi-totalité des gros jeux du catalogue de la Wii U ont eu le droit à leur adaptation sur la nouvelle console chérie de tous. Parmi les exclusivités n’ayant pas encore eu le droit à une seconde chance, on trouvait jusqu’à récemment Super Mario 3D World, platformer mêlant classicisme et innovation, salué par la critique pour son originalité et sa créativité en termes de gameplay. C’est donc avec joie que son remaster a été accueilli par les fans du plombier moustachu, d’autant plus que le jeu original et amélioré est accompagné d’un mystérieux nouveau mode : Bowser’s Fury. La version Switch de Super Mario 3D World vaut-elle le détour ? Est-ce un port futile et minimaliste ou une véritable révolution ? Quelle est la nature de ce fameux nouveau mode dont Nintendo a tant fait la promotion ?

Un remaster d’un jeu d’inspiration classique…

Super Mario 3D World est un jeu qui se distingue bien dans l’univers des platformers Nintendo. Le jeu reprend des éléments caractéristiques des Mario en 2D classiques, une map qui contient plusieurs zones avec beaucoup de niveaux relativement courts et des châteaux qui font office d’objectifs, beaucoup d’ennemis traditionnels (Goombas, Koopas, etc.), un drapeau à l’arrivée, des objets de transformation. L’histoire est extrêmement simpliste, Bowser s’attaque à des petites fées que les héros sont sommés de délivrer en parcourant bon nombre de niveaux. Il est possible d’incarner Mario, Luigi, Toad et Peach qui se déplacent tous de manière unique (Peach peut flotter, Luigi sauter très haut, Toad courir très vite par exemple). Musicalement, Super Mario 3D World est très appréciable, avec des reprises de thèmes Mario classiques, réorchestrés dans un style jazzy pêchu et dynamique, avec notamment une bonne dose de cuivres (merci aux compositeurs Mahito Yokota, Toru Minegishi, Koji Kondo, Yasuaki Iwata, ainsi qu’au groupe Mario 3D World Big Band).

… mais ne manquant pas d’innovation

Mais au-delà de ces éléments assez classiques, Super Mario 3D World introduit des nouveautés significatives dans le gameplay qui apportent beaucoup de fraîcheur. Deux éléments importants qui jouent un rôle marquant en termes d’innovation sont l’orientation de la caméra, qui permet de donner un effet quasi-3D distinguant le jeu des platformers 2D traditionnels, ainsi que l’ajout d’éléments boostant la verticalité des niveaux, comme un costume de chat qui permet de grimper très haut sur la plupart des surfaces. Le mélange de ces deux éléments donne naissance à un potentiel d’exploration bien plus marqué qu’à l’accoutumée, un bel effet de profondeur, et un level-design inédit.

Super Mario 3D World a été salué par la critique lors de sa première sortie, et c’est tout à fait logique pour Nintendo de lui donner une seconde chance sur la Switch. Un des reproches que l’on pouvait faire au jeu dans sa première édition, et qui est toujours valable en 2021, est malheureusement sa difficulté un petit peu limitée, bien que le riche contenu post-game permette un petit peu de compenser cette faiblesse.

Un contenu optimisé

Ce port, loin d’être une copie conforme, comporte de nombreuses nouveautés qui le rendent intéressant. Premièrement, la jouabilité a été fortement améliorée en optimisant certains détails par touches. Par exemple, la vitesse des personnages a été augmentée, ce qui permet d’avoir une bien meilleure fluidité pour parcourir les niveaux. Les angles de caméra ont été légèrement retravaillés afin de réduire la rigidité visuelle de l’univers à parcourir. Bien entendu, la Switch possédant de meilleures caractéristiques techniques que la Wii U, le jeu tourne à 60 FPS, en full HD si on choisit le mode docké, avec très peu d’aliasing ou de chutes de framerate. Certaines commandes ont bien sûr été modifiées pour régler le problème des différences en termes de hardware. Ainsi, les commandes tactiles le restent en mode nomade, mais sont remplacées par des commandes gyroscopiques en mode docké, et les éléments faisant appel au micro ont été complètement gommés.

Des nouveautés à gogo

En plus de ce polissage, de nouvelles fonctionnalités ont été ajoutées, comme un mode photo très sympathique, permettant d’utiliser des filtres créatifs (effet aquarelle, néon, esquisse, etc.) pour photographier les environnements que l’on parcourt, et mettant à profit les fameux petits tampons que l’on ramasse dans tous les niveaux (et qu’il est possible d’utiliser à volonté dans les photos que l’on prend). Un mode multijoueur en ligne à quatre a également été introduit (la version originale n’ayant qu’un mode multijoueur local), permettant de parcourir les niveaux avec d’autres personnes, en partageant le stock de vies et d’objets de transformation, ce qui a souvent pour conséquence un joyeux bordel. Les fameux niveaux Captain Toad, très appréciés et ayant donné naissance au jeu Captain Toad : Treasure Tracker déjà porté sur Switch, sont également jouables en mode multijoueur, bien que l’intérêt soit assez limité. C’est un vrai pas dans la bonne direction quand on connaît la frilosité habituelle de Nintendo en ce qui concerne le jeu en ligne. Enfin, un mini jeu Super Luigi Bros., copie exacte du classique Super Mario Bros. avec un skin de Luigi, est également jouable à partir du menu principal du jeu, ce qui est un petit bonus loin d’être désagréable. Ainsi, toutes ces nouveautés justifient déjà un investissement, ou un rachat pour ceux qui possèdent l’original.

Un mode inédit

Mais ô surprise, en plus de cette redécouverte de Mario 3D World qui est déjà assez satisfaisante en soi, Nintendo propose une expérience nouvelle et inédite nommée Bowser’s Fury. Présenté en des termes assez vagues comme un nouveau mode, et illustré de vidéos alléchantes, cette nouvelle expérience a bien entendu éveillé la curiosité et l’excitation des fans. Loin d’être un simple nouveau mode de jeu comportant quelques niveaux bonus, Bowser’s Fury peut en fait être presque considéré comme un nouveau jeu à part entière, n’ayant en commun avec Super Mario 3D World que l’esthétique générale et certains mécanismes de gameplay.

Pacte avec l’ennemi

Dans Bowser’s Fury, Mario se retrouve malgré lui sur un lac gigantesque où Bowser a complètement perdu la raison à cause d’une substance douteuse ressemblant à du pétrole. Bowser Jr., inquiet pour son papa, demande à son ennemi de toujours d’aider son père à redevenir normal. Boswer Jr. accompagne donc Mario au cours de cette aventure avec son pinceau magique, et le joueur a le choix de se faire assister un peu, beaucoup ou pas du tout par celui-ci, sachant qu’il peut attaquer les ennemis ou révéler des secrets.

Open world inespéré

Le lac est en fait un open world de taille très conséquente, en réalité le plus grand que l’on puisse trouver dans un jeu Mario. Il comporte de nombreuses îles qu’il est possible de parcourir librement, chaque île comportant un certain nombre d’Astres Félins à ramasser (sur le mode des lunes de Super Mario Odyssey ou des Soleils de Super Mario Sunshine) pour faire briller le phare local. Le thème visuel de Bowser’s Fury est très félin, tous les éléments du décor possédant des éléments rappelant les chats, en l’honneur de la clochette, nouvel objet de transformation introduit dans Super Mario 3D World. Dans Bowser’s Fury, Mario a la possibilité de parcourir le lac en bateau en montant sur le dos de Plessie, ce qui donne un mélange assez amusant entre l’univers insulaire et marin de Super Mario Sunshine et la sensation de liberté de Super Mario Odyssey. Il peut également stocker jusqu’à cinq objets de transformation qu’il peut utiliser librement sur toutes les îles pour collecter les Astres Félins.

Plateforme sous pression

Bowser’s Fury introduit également une bonne dose de stress, car la collecte des items ne se fait pas paisiblement. Ainsi, à intervalles réguliers, la carapace noircie de Bowser s’élève en tournoyant au milieu du lac, jusqu’à ce que Bowser finisse par en sortir sous sa forme géante. Le lac se retrouve alors pris dans une tempête, et Bowser, invincible, attaque Mario qui doit continuer à parcourir les niveaux. Bowser ne lâche Mario qu’au bout d’un long moment, ou lorsque celui-ci ramasse un Astre Félin. Lorsque Mario ramasse suffisamment d’Astres Félins, il peut activer une Giga Cloche qui lui permet de devenir Giga Mario Chat et d’enfin rendre la pareille à Bowser. Les combats de titans sont amusants, godzillesques, mais relativement simples. On leur reprochera de provoquer de légères chutes de framerate. Ce nouveau mode est donc extrêmement amusant, créatif et surtout complètement nouveau par rapport aux autres expériences Mario puisque c’est la première fois (même en comptant Odyssey) que Nintendo va aussi loin dans la conceptualisation d’un open world. Sa durée de vie de six heures pour les complétionnistes, vient s’ajouter à la vingtaine d’heures de Super Mario 3D World, et rend l’achat presque indispensable pour tout fan de plateforme.

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