Test Nintendo Switch d’OlliOlli World

En résumé

  • Sorties :
  • 8 Février 2022
  • 8 Février 2022
  • 8 Février 2022

L'avis de Goonpay

Avec OlliOlli World, la série prend une toute nouvelle envergure. Tout ce qui faisait son sel est présent, en bien plus peaufiné. L’histoire, certes dispensable, appuie l’ambiance un peu extraterrestre, la direction artistique est au top, la fluidité en run ne fait jamais défaut, la personnalisation de l’avatar est démente, le gameplay est à la fois souple et exigeant. Les erreurs ne sont pas sanctionnées, on peut juste faire un tour à la cool, mais si l’on veut passer au step au-dessus, l’investissement nécessaire pour dépasser les high scores est au rendez-vous. En plus, il y a le online et les circuits générés aléatoirement pour doper encore plus la durée de vie. Évidemment, le jeu souffre de son côté répétitif, mais c’est un peu le propre des jeux à scoring, une catégorie dans laquelle on ne peut ni l’exclure ni l’inclure d’ailleurs à 100 %. Reste qu’OlliOlli World fait partie de ces jeux dont on ne peut pas vraiment dire de mal tant on sent l’amour et le travail des concepteurs pour fournir un jeu de qualité !

Les plus

  • Direction artistique léchée
  • Personnalisation de l’avatar
  • La panoplie de tricks
  • Le level design à plusieurs couches
  • Accessible à tous
  • La playlist qui passe bien pour une soirée lounge

Les moins

  • Répétitif à la longue
  • Les micro-lags lors de certaines discussions
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 31 mars 2022 17:52

Apparue en 2014 mais peu connue du grand public, la série OlliOlli développée par le studio anglais Roll7 a repris du service ce 8 février 2022 avec son troisième opus OlliOlli World. La formule du skateur qui dévale les pistes le plus rapidement possible en lâchant les tricks et les grinds pour faire monter son score est bien entendu toujours de mise, sauf que cette fois, on nous propose d’atteindre le Gnarvana. Et franchement, dans son style, on en est pas si loin… Alors, SOTY or not ?


À la recherche des dieux du skate

OlliOlli World, c’est le mélange de l’humour et de l’amour pour le skate. C’est aussi le mix de la décontraction et de la technicité de cette pratique, mis en exergue dans une aventure qui fait l’effort de proposer un scénario loufoque mais cohérent, avec des personnages absurdes mais drôles. On y incarne un skateur en herbe qui semble être le futur mage du skate et qui, s’il y parvient, instaurera la paix sur terre. Oui, le skate a des pouvoirs magiques insoupçonnés !

Plus sérieusement, il ne fait aucun doute que l’histoire peut être totalement zappée, c’est peut-être même d’ailleurs le seul point faible du titre. Non pas qu’elle soit mauvaise, c’est surtout qu’elle n’est au final pas très utile et les dialogues un peu longs avant chaque niveau ont vite fait de lasser. Pour autant, on ne peut que saluer l’effort du studio d’avoir fourni un travail pour chaque composante de son jeu. Et comme en plus ces discussions se zappent librement, difficile de dire que Roll7 n’a pas tout prévu.

Steeze de ouf !

Le skate, c’est une pratique sportive, c’est aussi un style de vie. Avec OlliOlli World, on ne risque pas d’en manquer tant les possibilités de personnalisation de l’avatar sont poussées. De la coupe de cheveux aux tatouages, en passant par l’ensemble de la tenue vestimentaire, il y en a pour tous les goûts… vraiment tous les goûts, car le jeu pousse son côté déjanté jusqu’au bout en vous proposant des tenues délirantes à en rendre jaloux les carnavaleux.

Et, bien entendu, les développeurs ont intégré un bon paquet d’éléments de cosmétiques à débloquer au travers de défis et autres missions. Et si, l’envie de changement surgit après cinq heures de jeu, aucun problème, absolument tout peut être changé sans restrictions.

Au niveau des changements, notons le style graphique qui est aussi le gros point d’évolution de la série. Exit les basiques formes vectorielles et autres aplats de couleurs, c’est à grand renfort de 3D (ou de 2,5D, puisque cela reste un jeu en scrolling), qu’OlliOlli World vient éclater la rétine. Avec son 60 fps en prime, le jeu reste très fluide et bien rapide de bout en bout (comme le veut le concept du titre), et c’est étrangement lors des phases de discussion que l’on note des petites baisses de régime. En pleine action, les figures s’enchaînent avec brio et, même si les yeux n’ont pas vraiment le temps de se fixer sur autre chose que l’avatar, il faut reconnaître que les petits détails dans les décors, toutes les petites bestioles qui gravitent autour des pistes ou l’apparence assez fumée des personnages apportent beaucoup à l’ambiance globale.

Avec sa palette de couleurs bien affirmée, alternant le vif et le pastel, cet effet cel-shading qui ajoute un petit contour noir très fin aux éléments et ce character design bien perché, on a la sensation d’être en effet dans un dessin animé à la Adventure Time, comme beaucoup ont pu le remarquer lors des différentes annonces autour du jeu. Comme on dit dans le jardin des skaters, « ça pète sa vieille ! ». Étant donné que le skate, ça se fait souvent en musique, il y a aussi un accent mis sur l’ambiance sonore. D’une simple pression sur les gâchettes on change de titre, et paradoxalement ce n’est pas vraiment le genre de son que l’on s’attend à écouter. Pas de hip hop, de reggae ou de rock, on ride sur un rythme bien plus chill et relax, à la cool, parfois même stratosphérique, ce qui permet de rester concentré sur son run, et ça fonctionne bien !

Du page au mage

L’autre point fort d’OlliOlli World, c’est de proposer une courbe de progression linéaire non frustrante qui conviendra autant aux joueurs occasionnels qu’aux amateurs de scoring.
D’abord, par son apprentissage chapitré des techniques, on découvre les gestes simples, les tricks faciles à sortir par simple mouvement du stick dans une direction dans le premier monde, la Sunshine Valley. Puis, une fois la technique assimilée et bien exploitée dans les niveaux, on passe à la suivante, et ainsi de suite jusqu’à parvenir à maîtriser un panel exploitant l’ensemble du pad et de nos doigts. On parvient alors à sortir des grinds et à enchaîner de rails en rails, en plaçant des figures plus complexes sur base de quarts et demi-cercles du stick, à les coupler avec des grabs et des rotations complètes, même sur une sortie de wallride, que l’on viendra clore avec des (nose)manuals sur un escalier.

Si l’objectif principal est simplement de passer la ligne d’arrivée d’un stage, chacun propose en plus des séries de défis (les défis de Mike) à accomplir, allant du simple ramassage d’objets à l’accomplissement de figures précises. Mais, puisqu’il faut faire intervenir tout le talent du skateur accumulé au cours des différentes leçons, il y a évidemment la partie scoring.

Dans chaque parcours, il y a trois scores établis par nos amis skaters. Les premiers sont faciles à détrôner, c’est loin d’être le cas des derniers mondes. Exit la récréation et la simple balade artistique, on entre dans la cour des grands où l’erreur n’est plus permise.

Les checkpoints facilitant la traversée pour les premiers runs sont alors synonymes d’échec, et pour maintenir vivant le compteur, on comprend l’importance des combos et la souffrance des doigts qui s’apprête à pointer. Réaliser un combo, c’est parvenir à maintenir notre héros dans des conditions de tricks constantes en combinant les rotations, les tricks avancés et aussi la vitesse. Bien qu’OlliOlli World soit clairement moins punitif que ses prédécesseurs, notamment par sa tolérance à l’atterrissage (on peut atterrir avec la planche perpendiculaire au chemin sans faire un face plant !), cela impliquera tout de même une baisse de vitesse. Et à force de perdre en rythme, il devient plus compliqué d’atteindre certaines portions d’un stage et de poursuivre les combos.

Malgré son aspect jeu de course en side scrolling, le titre de Roll7 propose régulièrement des chemins alternatifs que l’on peut prendre en changeant de plan quand cela est proposé ou en atteignant des passages spéciaux, par exemple, en percutant un fragment de roche violette via un grab. Ces chemins alternatifs sont souvent l’occasion de valider des défis et d’augmenter son score, mais sont en contrepartie plus complexes à parcourir. Il faut donc recommencer plusieurs fois un niveau pour en découvrir tout son contenu.

Bonus track

Boucler l’histoire stricto sensu, niveaux bonus compris, ne prend pas plus de cinq à six heures. L’accomplissement des défis nécessitera bien plus de temps, mais, au cas où cela ne suffirait pas, les développeurs ont gratifié les joueurs de deux modes online : le portail du Gnarvana et la ligue du Gnarvana. Le premier est un générateur de niveaux (décors et difficultés paramétrables) qui peut donc se jouer à l’infini et se partager via un code. Le second est un championnat sous forme de petites saisons ouvert aux joueurs du monde entier, dans lequel on peut gravir les rangs et obtenir des bonus.

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