The Legend of the Mystical Ninja

En résumé

  • Sorties :
  • 1994
  • Février 1992
  • 19 Juillet 1991

L'avis de Goonpay

The Mystical Ninja a sabré plusieurs genres pour n'en faire qu'une seule soupe au goût étrange et savoureux. Si 20 ans plus tard, vous n'avez toujours pas goûté à cette cuisine honzen revisitée, essayez au moins une fois ce titre un peu hors norme, entre bizarrerie et tradition, qui sans-être un chef d'oeuvre reste un titre agréable à découvrir ou redécouvrir.

Les plus

  • Les minis jeux
  • L'humour
  • Le dépaysement
  • Le jeu à 2?

Les moins

  • Réchauffé... 2 fois et même pas retraduit correctement 
  • Un peu court
  • Le manque de précision parfois
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 20 février 2015 23:00

Test de la version Console Virtuelle parue sur Wii U le 16 janvier 2014 (Console d’origine : Super Nintendo)

The Legend of Mystical Ninja est le premier jeu de la série des Ganbare Goemon a s’être échappé de l’archipel nippon. Mêlant aventure et action, cette série s’est surtout dévoilée sur notre continent grâce au 2ème épisode sorti sur Nintendo 64, le très bon Mystical Ninja Starring Goemon. Transposé sur la console virtuelle de la Wii en 2007, il revient désormais sur la Wii U. Retour sur un emblématique représentant du folklore médiéval japonais.

Humour et désamour

L’histoire de The Legend of Mystical Ninja s’inspire du légendaire voleur Goemon Ishikawa. Selon les récits, Goemon était un bandit qui volait les riches pour donner aux pauvres, une sorte de Robin des Bois japonais. On raconte qu’il a fini bouilli dans un chaudron. Et comme c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures soupes, Konami s’est réapproprié le mythe pour en faire une série de jeu.

Ebisumaru annonce à son ami Goemon, un ninja aux cheveux bleus armés d’un kiseru (une pipe japonaise) qu’une femme fantôme sème le trouble au village. Il n’en faut pas plus à nos 2 compères pour partir à l’aventure. Une aventure qui va les mener aux quatre coins d’un Japon médiéval loufoque à la recherche d’une princesse (oui, avant, sauver les princesses était un scénarii qui avait la côte). La force de cette série, c’est ce dépaysement pour nous autres européens et cet humour omniprésent. Si Konami a mis tout son coeur et son talent à l’ouvrage à l’époque, comment il y a déjà 20 ans, nom d’un sushi, a-t-on pu accepter ces traductions douteuses ? Par exemple, Goemon est devenu Dr. Yang, Ebisumaru est traduit en Kid Ying. Sachant que la France est un des plus gros pays consommateurs de mangas et de culture japonaise, on ne peut qu’être déçu.

Un kabuki en 9 mondes

L’aventure débute dans les rues d’un village en vue de dessus (comme dans A Link to the Past). Assaillis de toute part, on distribue quelques roustes aux passants que l’on croise permettant ainsi de récolter de l’argent ou des items. On pénètre des maisons pour glaner des informations plus ou moins utiles ou faire des emplettes, rencontrer des personnages un peu étranges et surtout, car c’est là, l’intérêt de cette phase, pour participer à des mini-jeux : quizz, serpent réinventé, chasse à la taupe, lancer de balle… sans oublier ces salles d’arcade où l’on retrouve des classiques tels que Gradius. Tout est prétexte à gagner (ou perdre) de l’argent et certains mini-jeux sont vraiment grisants.

Derrière cette petite balade aux faux airs de RPG qui n’est finalement qu’une formalité malgré l’apparition incessante d’ennemis ou l’ajout de micro-énigmes sur les derniers mondes arrive la phase plate-forme action en vue de profil avec un boss en fin de niveau. Là encore, les idées sont nombreuses et plutôt bien mises en scène avec les effets de l’époque (zoom, rotation…). Le level design est assez classique, mais fonctionne très bien. On retiendra surtout les boss qui sont le véritable challenge du jeu. Pour les vaincre, il faudra bien avoir en tête leur pattern ou abuser du système de sauvegarde rapide mise en place sur la console virtuelle.

Et c’est peut-être là le hara-kiri de tous ces jeux de la console virtuelle. Car si pouvoir sauvegarder à tout moment évite désormais les carnets de notes dédiés aux passwords que tous les vieux joueurs ont connus à l’époque, c’est aussi un moyen de briser la difficulté d’un titre. Il fut un temps, le Game Over signifiait recommencer le jeu du départ ou au début d’un monde. Ce système de sauvegarde permet de reprendre où bon vous semble, juste devant un boss par exemple. Mais notre monde a changé…

Alors, en pleine ligne droite, il ne faudra pas plus d’1h ou 2 pour reboucler ce bol d’air frais de la période 16 bits. Car oui, encore aujourd’hui, The Mystical Ninja transpire toujours la passion et les références. Chaque monde est l’occasion de découvrir un univers différent et des ennemis de plus en plus redoutables et loufoques. Plus on avance, plus on prend plaisir à découvrir les nouveaux sprites dont l’animation saura vous faire sourire. La prise en main est très rapide, on apprécie l’idée de l’amélioration de l’arme ou celle des caractéristiques de saut, on savoure les musiques qui nous transportent ailleurs en quelques secondes. Le genre d’air que l’on chantonne sans trop savoir pourquoi et qui fait du bien. Simple mais efficace.

On appréciera peut-être encore plus le titre si un ami se joint à la partie en prenant la place d’Ebisumaru (appelons-le par son vrai nom). Cela ne se limite pas à un mode 2 joueurs l’un après l’autre comme le faisait Mario en son temps, mais bien à une coopération. Et puis Ebisumaru est quand même l’un des personnages les plus drôles qui soient dans l’univers entier du jeu vidéo. En plus, certains mini-jeux ne sont accessibles qu’à 2 joueurs alors si un larron s’invite à la maison, il faut sauter sur l’occasion.

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