Test Nintendo Switch de The Legend of Zelda : Skyward Sword HD

En résumé

  • Sorties :
  • 16 Juillet 2021
  • 16 Juillet 2021
  • 16 Juillet 2021

L'avis de Skyward

Skyward Sword a toujours été et demeure aujourd’hui un jeu très intéressant si on apprécie les jeux The Legend of Zelda classiques, dans la tradition plus linéaire. Il est esthétiquement sublime et possède un univers et des donjons très créatifs et appréciables. La version HD améliore non seulement les visuels de manière conséquente, mais propose également une maniabilité plus ergonomique et poussée, ce qui en fait bien évidemment une version supérieure. Cependant, c’est un port qui reste très léger en termes de modifications et d’innovations, et il est très dommage de le faire payer 59,99 euros sur l'eShop en 2021, d’autant plus que certaines fonctionnalités intéressantes sont verrouillées derrière un amiibo.

Les plus

  • Les énigmes et les donjons
  • L’esthétique et la musique
  • Le full HD qui permet de pleinement apprécier les graphismes
  • La maniabilité fortement améliorée

Les moins

  • Le prix trop élevé pour un portage aussi simple
  • Les fonctionnalités verrouillées derrière un amiibo
  • Le manque de nouveautés
  • Nintendo-Difference

    par Skyward

    le 30 août 2021 17:12

La sortie des jeux de la saga The Legend of Zelda s’accompagne toujours de beaucoup d’émulations, de joie et d’un décorticage intensif par les fans. Il n’est donc pas étonnant que ces perles vidéoludiques bénéficient de portages ou d’adaptations sur des consoles plus récentes par la suite. The Wind Waker et Twilight Princess ont eu le droit à une version sur Wii U, Ocarina of Time et Majora’s Mask ont subi ce traitement sur 3DS, tandis que Link’s Awakening a obtenu un remake poussé sur Switch. Ce n’était donc qu’une question de temps avant que Skyward Sword, sorti en 2011 sur Wii ne bénéficie de sa réadaptation. Skyward Sword a toujours eu une image assez controversée, en comparaison avec la plupart des autres jeux The Legend of Zelda. Il est salué pour son esthétique impressionniste, ses donjons travaillés et poussés et ses musiques mémorables. Mais il a aussi été très critiqué pour ses commandes dépendant fortement du Wii Motion Plus et engendrant des difficultés de maniabilité notables. Le côté très linéaire, à l’aube de l’ère des open worlds, en ont également fait le dernier The Legend of Zelda majeur employant la formule traditionnelle, avant que Breath of The Wild ne vienne révolutionner les mécaniques de la saga. La version HD sur Switch a été développée par le studio australien Tantalus Media qui s’était notamment occupé du développement de Twilight Princess HD, Deus Ex : Human Revolution Director’s Cut et Mass Effect 3 : Special Edition sur Wii U, puis des portages de Sonic Mania, Rime et Cities : Skylines sur Switch. Le véritable challenge du port sur Switch de Skyward Sword est donc avant tout l’adaptation et l’amélioration des commandes et du gameplay, pour effacer le défaut majeur qui a détourné certains fans de l’expérience. Ce défi a-t-il été accompli avec brio ?

Aventure céleste

Pour rappel, dans la timeline de l’univers The Legend of Zelda, Skyward Sword se situe aux origines, et permet par conséquent d’expliquer la genèse du combat entre le bien et le mal emblématique de la saga. Le joueur incarne Link, qui avec son amie d’enfance Zelda réside dans une cité aérienne nommée Célesbourg, où il étudie sérieusement pour devenir chevalier céleste. Célesbourg est complètement coupée de l’extérieur par une mer de nuage, et les habitants semblent y vivre en parfaite harmonie. Cependant, tout change lorsqu’à la suite d’une cérémonie récompensant les succès scolaires de Link, Zelda chute sous la surface des nuages, où elle sera chargée d’accomplir son destin surprenant d’envoyée de la déesse Hylia. Link, de son côté, se voit investi d’une mission divine consistant à éradiquer le mal de la Terre se trouvant sous les nuages, tout en secourant son amie de toujours. Le ton du jeu est complètement opposé au désespoir et à la mélancolie caractéristiques de Twilight Princess qui est sorti quelques années auparavant. Skyward Sword est joyeux, coloré, fun et dynamique, avec un humour et des maladresses qui en font une mine à memes. Une expérience assez polarisante, mais non moins divertissante.

 

Impression, soleil levant

Visuellement, Skyward Sword possède un parti pris particulier. Les graphismes s’inspirent ouvertement de l’impressionnisme en peinture, avec l’utilisation de touches de couleurs et une liberté dans les traits qui donnent l’impression de se balader dans un tableau fantastique. Les mondes traversés, forêts, volcans, déserts, sont riches en teintes aux variations subtiles et sont mis en valeur par ce style très particulier. La version Switch permet de profiter de ces visuels en Full HD, ce qui est un minimum pour apprécier cet opus.

Musicalement, Skyward Sword est iconique, avec des orchestrations uniques et un univers sonore imposant, qui permettent de graver très fort dans la tête un lien entre les paysages traversés et les musiques que l’on entend. On pense à la ballade de la déesse, qui est un véritable bijou ayant bien traversé les années.

Linéaire mais pas rébarbatif

Skyward Sword est issu de la plus pure tradition des The Legend of Zelda old school, à savoir que c’est un jeu extrêmement linéaire, avec des donjons qui se débloquent dans un ordre précis en fonction de l’avancée dans l’histoire et de l’obtention d’objets clés. Gare aux déceptions pour les personnes qui ont découvert The Legend of Zelda avec Breath of The Wild et la sensation de liberté qu’il offre. Cependant, malgré sa linéarité, Skyward Sword comporte un certain nombre d’éléments originaux qui rendent l’expérience particulièrement intéressante. Le jeu ne comporte que trois zones principales (si on exclut Célesbourg), mais ces dernières se dévoilent et évoluent au fur et à mesure de l’aventure. Skyward Sword est donc basé sur des allers-retours permanents dans des secteurs qui deviennent de plus en plus riches. Par ailleurs, Skyward Sword comporte une dualité entre l’exploration des Terres sous les nuages et celle de Célesbourg et des îles célestes, qui comportent nombre de quêtes secondaires. Cependant, un des défauts marquants de cet opus est le manque de créativité dans le design de l’espace céleste, si l’on compare notamment avec l’océan de The Wind Waker. En revanche, les donjons de Skyward Sword, à la durée de vie plus que correcte, sont très créatifs, comportant des armes inédites, des boss fabuleux – à la difficulté plus que décente – et des énigmes poussées.

Precision is key

D’un point de vue gameplay, Skyward Sword est assez particulier. Les codes des The Legend of Zelda sont pour la plupart présents, que ce soit au niveau de l’évolution au sein des donjons ou en dehors de ceux-ci. En revanche, l’innovation caractéristique du jeu qui a été moyennement accueillie en 2011, est son système de combat. En effet, pour mettre à profit la technologie des manettes Wii Motion Plus qui sont sorties peu avant le jeu, les combats de Skyward Sword sont extrêmement exigeants en termes de précision. La plupart des ennemis possèdent des points faibles positionnés de manière spécifique et il faut correctement orienter sa manette au lieu de simplement bourriner, afin de pouvoir les blesser, ce qui augmente considérablement le challenge. Exceptionnellement, Link démarre même avec six cœurs au lieu de trois pour pallier cette difficulté, et ce n’est pas le jeu The Legend of Zelda le plus simple pour les joueurs les moins aguerris. En 2011, le paradoxe d’avoir un système très exigeant niveau précision, mais du hardware insuffisamment précis a entraîné un certain nombre de critiques qui ont contribué à une réception mitigée du jeu.

La version de 2021 a fait un énorme travail pour améliorer le principal défaut du jeu qui était sa maniabilité. En mode portable, les combats peuvent être menés intégralement à l’aide des boutons et joysticks de la console. L’implémentation a été faite de manière suffisamment ergonomique pour rendre l’expérience bien plus agréable en mode portable et simplifier l’expérience de jeu. En mode téléviseur, on peut profiter de cette nouvelle maniabilité ou, comme dans la version originale, repasser au motion gaming avec les Joy-Con, ces derniers étant heureusement bien plus précis que les manettes Wii Motion Plus.

amiibobo

Mis à part cette amélioration notable du gameplay et les graphismes full HD, Skyward Sword possède une nouveauté admirable, mais malheureusement lockée par un amiibo. Il est possible de se téléporter sur la map sans dépendre des points de chargement grâce à cette fonctionnalité. Il est cependant très dommage qu’un élément aussi basique et utile soit verrouillé derrière un financement supplémentaire.

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