The Revenge of Shinobi

En résumé

  • Sorties :
  • 23 Mai 2003
  • 19 Novembre 2002
  • Non prévue

L'avis de Goonpay

Si vous êtes vraiment un passionné de Shinobi, que vous avez tous les exemplaires chez vous, rien ne pourra vous arrêter mais le jeu risque de ne pénétrer qu'une seule fois dans votre GBA.

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  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 30 avril 2006 22:00

Un sabre, quelques shurikens, une discrétion à
toute épreuve et des mouvements aussi impressionnants qu’efficaces font
des ninjas des personnages emblématiques auxquels on aimerait
ressembler. Et parfois, on préférerait rester coucher …

La série des Shinobi !

Il y a, dans l’histoire des jeux vidéo, des jeux qui
ont acquis une solide réputation, des jeux qui, rien que par le fait de
prononcer leur nom, font ressurgir des moments de joie, de plaisir que
l’on avait eus il y a quelques années. Shinobi est l’un d’entre eux.
C’est à Sega que l’on doit cette série qui a débuté en 1987 sur une
borne arcade et qui s’est très vite retrouvée sur Master System et PC
Engine avec Shinobi (vous incarniez alors Joe Musashi qui volait à la
rescousse d’enfants pris en otage). Le titre imposait le respect par sa
difficulté (vous perdiez une vie dès que vous vous faisiez toucher). 2
ans plus tard, on retrouve de nouveau Joe, dans Shadow Dancer (la suite
de Shinobi), qui doit désamorcer des bombes. Tous les ingrédients du 1
sont présents avec l’apparition d’un chien blanc qui vous aide tout au
long de votre périple. Les graphismes avaient subi une retouche des
plus efficaces pour l’époque.

La même année sur Megadrive apparaît The
Revenge of Shinobi. L’histoire se déroule 3 ans après le combat contre
l’organisation terroriste “Zeed”. On note l’apparition des points de
vie et du choix des magies dans cet épisode. 1990, c’est le retour de
Joe Musashi qui vient délivrer New York dans Shadow Dancer : The Secret
of Shinobi. En même temps sur Master System, le petit fils de Joe
(prénommé Joe également 🙂 ) fait son apparition avec Cyber Shinobi :
Shinobi Part 2 et devinez qui il doit combattre ! Les forces de Zeed
bien sûr (tradition quand tu nous tiens…). Fort du succès de la
série, Sega lança 2 épisodes de Shinobi sur Gamegear (The GG Shinobi en
1991 et The GG Shinobi 2 en 1992). Le meilleur de la série (du moins
considéré comme le meilleur) sortira en 1993 sur Megadrive : Shinobi :
Return of the Ninja Master était né. Une animation plus fluide, de
nouveaux mouvements et des graphismes de qualité ont fortement
contribué à ce succès. On finit rapidement avec Shinobi X sur Saturn
(épisode moins célèbre qui se démarque des précédents grâce à son style
graphique et ses petits films). S’en suit, en 2002, un épisode sur PS2.
Joe Masushi a laissé sa place à Hotsuna. Le passage à la 3D n’est pas
trop mauvais mais le jeu ne parvient pas à égaler Devil May Cry.

Nous voici en 2003 et l’on était en droit de s’attendre à un retour aux
sources, aux bonnes sources si possible. Et bien, que nenni ! L’équipe
3D6 Games de THQ qui s’occupe du développement ne réussira pas à
convaincre. Il ne suffit pas d’un nom pour faire un bon jeu, messieurs
les développeurs !

The Revenge of Shinobi

Le titre pourrait prêter à confusion mais il s’agit
bien là d’un titre inédit et non pas d’une reconversion de l’opus
Megadrive de 1989. Pour faire original, vous incarnez Shinobi (tel est son nom), un jeune
ninja très talentueux qui est le seul être capable à endiguer le mal
qui touche le pays.

Il y a bien longtemps de cela, un terrible seigneur répondant au nom de
Ashira-O régnait sur le pays. Il imposait sa loi et quiconque se
rebellait était sévèrement puni car ce seigneur détenait le pouvoir de
la force, le pouvoir d’éradiquer toute révolte. Un beau jour, 5 Shoguns
décidèrent d’unir leurs forces pour combattre Ashira-O. Ils
l’emprisonnèrent dans 5 épées magiques. Ils retournèrent au pays en
héros mais les 5 armes commençaient à les corrompre. Le pouvoir leur
monta à la tête. Cette fois-ci, une nouvelle tactique pour vaincre ces
5 éléments fut adoptée. Une seule personne, aussi discrète et invisible
qu’un fantôme pouvait s’emparer des 5 épées maudites. Une personne
courageuse, brave et maîtrisant les arts martiaux. Ce ninja, vous le
savez, c’est vous !

Le “pas trop mauvais”

Les graphismes tout d’abord. L’ensemble est assez
bien réalisé, les décors sont variés, on retrouve bien l’esprit
asiatique dans les architectures, les petits détails comme les lampes,
les dragons. Les niveaux d’un même monde ont le mérite de changer
d’apparence, ils s’inscrivent sur une carte d’un pays donc si la carte
montre une montagne, il y a de fortes chances pour que l’action se
déroule en montagne. Les niveaux bonus sont amusants, surtout celui du
lancé d’étoiles de ninja. Par contre, les ennemis eux ne sont pas des
plus impressionnants. Ils se ressemblent à peu près tous, seul la
couleur de leurs tuniques varie. Les boss sont un poil plus étudiés
mais ils n’arrivent pas à nous convaincre du fait des erreurs vraiment
stupides de certains combats. Par exemple, un des 5 maîtres se
transforme en dragon. Jusque là rien d’anormal. Mais lorsque ce dragon
passe à l’arrière-plan (donc derrière vous) et qu’il arrive à vous
toucher (sans rien lancer), c’est tout de même assez étrange ! On peut
également reprocher aux maisons de toutes se ressembler : un escalier à
gauche, un étage, un escalier sur la droite, un étage, un escalier sur
la gauche, etc.

L’ambiance sonore fait aussi partie des choses “réussies” (à moitié) de
ce jeu. Les musiques s’inspirent bien des mélodies
chinoises/japonaises, celles qui donnent l’impression qu’on tappe sur
un bambou ou sur de petites pièces métalliques qui produisent un bruit
court et aigu. Toutefois, cela reste un peu trop répétitif avec un
manque d’harmonie. Les bruitages quant à eux sont à la limite du
lamentable. Ils donnent l’impression de venir d’ailleurs, de ne pas
s’implanter dans le jeu…

Finissons donc avec la durée de vie, assez conséquente et cela grâce à
la difficulté du jeu engendrée par le très mauvais gameplay. Les 20
niveaux qui composent le jeu (+ les cachés) ne sont pas réellement très
difficiles. On avance, on frappe quelques ennemis, on trouve une clé
qui débloque la porte vue 5 minutes plus tôt et voilà. Mais les combats
sont d’une extrême rudesse. C’est presque impossible d’avancer tout en
frappant un ennemi, vos coups risqueraient de passer à côté mais les
ennemis eux ne ratent jamais leur cible !

Le “très mauvais”

Incarner un ninja suppose 2 choses : rapidité et
efficacité ! Il faut croire que certains ne l’ont pas compris ! La
maniabilité est désastreuse, je ne vous raconte pas la galère pour
monter un escalier ou le descendre. Si vous appuyez trop vers le bas,
Shinobi se roule en boule, si vous n’appuyez pas assez sur la
diagonale, il ne prend pas l’escalier. De plus, pour quelqu’un qui se
veut rapide, sa démarche est monstrueusement lente. Il faut donc sans
cesse presser 2 fois la flèche directionnelle pour qu’il puisse courir
mais il faudra attendre plus longtemps pour qu’il s’arrête puis frappe
un adversaire. La précision des coups de sabre est aussi à désirer.
Vous ne pouvez fendre un objet que si vous êtes à côté à une petite
longueur de sabre, un peu trop près, vous ne pouvez rien faire
(l’exercice du pommier est un véritable calvaire). Les mouvements que
l’on gagne sont assez sympathiques mais ne permettent pas de combler
les erreurs du gameplay. Avec The Revenge of Shinobi, les ninjas
deviennent tout d’un coup des manchots ! Les effets de lumière
provoqués par les sorts magiques sont agréables mais là encore, ce
n’est pas évident d’appuyer sur tous les boutons nécessaires rapidement
!

La palme du mérite revient au mot de passe. Une grille de 16 lettres à
entrer et l’aspect très peu pratique de ce menu password font de lui un
modèle du genre. Messieurs les développeurs, si vous voulez tout faire
pour que votre jeu soit raté, dans les moindres détails, copiez le
système de password de ce Shinobi !

Conclusion

The Revenge of Shinobi est une énorme déception. Les fans seront
terriblement déçus, les autres qui ne connaissent pas la série
découvriront un jeu qui manque cruellement de saveur malgré un concept
de base génialissime. Vraiment dommage !

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