Tricky Towers

En résumé

  • Sorties :
  • 11 Octobre 2018
  • 11 Octobre 2018
  • 11 Octobre 2018

L'avis de Goonpay

Tricky Towers parvient très nettement à moderniser le genre du Tetris-like en allant à l’opposé du concept, lui donnant un coup de fraîcheur d'une intelligence fine et maîtrisée. À vrai dire, il procure même bien plus de fun que son référent des années 80 et mériterait de faire partie de la ludothèque multigenre idéale. Malheureusement pour lui, son nom n’a pas la même aura qu’un Puyo Puyo Tetris et c'est bien dommage, car il n’a pas à rougir de la comparaison !

Les plus

  • Un concept ingénieux avec plusieurs subtilités 
  • La physique des éléments 
  • Très drôle à plusieurs et solide seul

Les moins

  • Les items eShop peu utiles
  • Nintendo-Difference

    par Goonpay

    le 22 janvier 2019 23:00

C’est un fait avéré, par son concept basique et sa capacité d’addiction, Tetris est indémodable. Il y a de fortes chances à parier que les générations futures s’adonneront un jour ou l’autre à l’empilement de briques, et qu’il continuera d’inspirer d’autres créateurs, comme c’est le cas aujourd’hui de WeirdBeard avec Tricky Towers. Dans ce domaine, on a d’ailleurs droit à tout : de la copie pure au simple classement en « jeu de briques ». Voyons voir où se place cette tour astucieuse.

En T, O, I, L, S de fond

De prime abord, Tricky Towers semble être une pâle copie du mythe de Alekseï Pajitnov. Des briques aux formes bien célèbres (T, O, I, L, S) chutent du haut de l’écran et viennent s’encastrer au bon vouloir du joueur pour s’amonceler dans un amas plus ou moins compact s’étirant vers les cieux. Oui, sauf qu’en fait, il n’a de similitudes que ces petites briques, car pour le reste, c’est quand même bien plus élaboré.

Pour commencer, il n’y a pas de conteneur délimité par deux parois verticales comme dans Tetris, mais plutôt une plate-forme de support. Ensuite, il n’est en aucun cas question de constituer des lignes pour les effacer, c’est même l’inverse. Enfin, il dispose de trois façons d’aborder la « construction », un terme tout à fait approprié. 

Le mode classique oblige le joueur à se servir des pièces pour monter une tour d’une hauteur définie par une ligne d’arrivée dans un temps imparti ou avant les autres. En franchissant des lignes multicolores situées à différentes hauteurs, on obtient un bonus au hasard, une sorte de récompense de checkpoint. La deuxième méthode requiert au contraire de poser une quantité de briques sans les faire tomber au risque de perdre un cœur. Trois chutes et c’est game over. La dernière quant à elle fait plus appel au talent d’organisation, puisqu’il faut faire rentrer toutes les formes données dans un espace limité par un laser. Si une pièce tombe ou entre en contact avec le rayon rouge, c’est aussi perdu.

Ces trois systèmes impliquent à chaque fois de penser son montage différemment en étant soit très méticuleux, soit plus fougueux, mais toujours avec une certaine malice et un bon compromis entre action et réflexion, notamment en multijoueurs où, comme chacun le sait, plus on est de fous, plus on démolit !

Les  L, O, I, T, S du plus fort

Tricky Towers pense à tout le monde : le joueur solo, les fans de multi, les adeptes de la partie minute ou les persévérants.

Pour les sans-ami(e)s, il y a donc le mode solo qui contient les épreuves et l’infini. Le premier offre cinquante tableaux avec leur lot de règles et autres vacheries qui se débloquent au fur et à mesure des achèvements.

L’infini est partagé en trois sections : défi course (monter toujours plus haut avant de se faire submerger par les eaux), défi puzzle (assembler un maximum de pièces en restant sous le niveau du laser) et défi survie (encastrer tout ce qu’on peut avec trois vies au compteur). 

Hormis les épreuves, tout le reste est faisable avec un classement en ligne réparti en quatre catégories (amis, hebdomadaire, mensuel et global) pour les plus tenaces.

Pour les bandes de potes ou la famille (Tricky Towers étant d’une facilité de prise en main déconcertante, il convient à tous, même aux réfractaires du jeu vidéo), le combat local s’impose de lui-même. Avec des coupes aux divers paramètres (nombre de matchs, type de partie), il est très facile de se lancer pour quelques minutes à l’apéro ou pour un thème entier de soirée. 

Complots, vices et fous rires sont garantis d’autant que le multijoueurs dispose d’une petite variante magique fort sympathique. Alors qu’en solo, le joueur dispose uniquement d’un bonus de magie blanche au passage d’un checkpoint, à plusieurs, l’offre s’agrandit avec la magie noire. Libre aux magiciens de prendre un bonus d’aide (plates-formes supplémentaires, lianes, briques hyper stables…) ou d’envoyer une crasse à ses adversaires (briques glissantes ou énormes, augmentation de vitesse, brouillard…) pour des parties stratégiques aux résultats tout aussi renversants, dans les deux sens du terme !

Le S, T, I, L, O multicolore

Parce qu’il est nécessaire de parler de la partie technique d’un jeu, disons simplement que Tricky Towers fait le job de manière sobre mais esthétique. Un choix de look est disponible pour les briques, plusieurs petits avatars sont présents et un petit tour par l’eShop moyennant quelques centimes en apporte davantage. Aucun bonus ou mode de jeu supplémentaire, juste du skin. En mode portable ou téléviseur, aucun souci n’est à noter. Il ne faut pas s’attendre à une avalanche d’effets graphiques, les jeux de briques ne sont pas là pour ça, il n’empêche que la direction artistique colorée et cartoon fonctionne très bien et lui donne même un aspect séduisant.

Côté son, du classique qui ne vient pas perturber la concentration et qui reste agréable en fond sonore. La prise en main, comme signalé précédemment, est enfantine, bien qu’une nuance de placement puisse déstabiliser les habitués de Tetris-like. On tourne les briques et accélère leur descente comme à l’accoutumée, toutefois, il est possible de varier le déplacement horizontal d’une demi-mesure (avec le stick ou la croix) à une mesure entière (avec les gâchettes). Ce détail peut sembler anodin mais il crée une belle différence de gameplay par rapport aux autres jeux du genre. C’est encore plus flagrant car, comme toute tour, la réaction aux vents en altitude peut jouer sur l’équilibre et le moindre décalage peut être fatal ou salvateur, surtout qu’on ressent réellement le poids des éléments.

Evoquer la durée de vie n’est pas très révélateur puisqu’elle dépendra très clairement du degré d’affection de chacun pour ce genre de jeux.

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