Test d’Unepic sur Wii U

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1
  • Prix de lancement : 9.99€
  • eShop uniquement
  • Site officiel
  • Sorties :
  • 23 Janvier 2014
  • 16 Janvier 2014
  • Non renseignée

L'avis de Draco

Unepic est un jeu indépendant, proposé pour moins de 10 € et offrant près d’une vingtaine d’heures de jeu. Bourré de références et d’humour, il plaira sans doute aux amateurs de hack’n slash et de jeux de plates-formes. Il faudra cependant posséder une bonne connaissance des jeux vidéo et du cinéma pour adhérer à l’humour vaseux de Daniel et apprécier ce titre à sa juste valeur ! Si vous remplissez les conditions, foncez !

Les plus

  • L’humour et les références
  • Un très bon hack’n slash
  • Beaucoup d’armes et d’items
  • Plutôt long
  • Jeu à l’ancienne et très addictif

Les moins

  • Mais où est passé le mode multi ?
  • Manque de variété dans les décors
  • Traduction médiocre
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 18 février 2014 23:00

Déjà sorti sur PC en 2013 (Steam), Unepic est typiquement le genre de petit bonbon que l’on déballe sans trop savoir quel goût il aura, pour finalement s’enfiler le paquet tout entier. Développé presque entièrement par Francisco Téllez de Meneses (un jeu à l’ancienne programmé dans le garage), le jeu s’inspire clairement de The Maze of Galious sorti à la fin des années 80 sur MSX et qui était, à l’époque, développé par Konami. Unepic est donc une suite non officielle de ce titre, bourré d’humour et de références qui nous a franchement fait plaisir !


Artwork d'Unepic


Captain G


Unepic narre les aventures de Daniel, un geek fan de jeux de rôles, qui en allant pisser lors d’une partie de Donjons & Dragons, se retrouve projeté au cœur d’un château médiéval hanté. Il comprend toutefois vite où il se trouve (dans un jeu vidéo) et va dès lors se moquer de tous les rouages de l’industrie, et notamment des RPG. Le titre est donc bourré d’humour et de références, à l’image du premier squelette rencontré dans le château, que notre héros traitera de “Chester Copperpot” en référence au film de Steven Spielberg, les Goonies. En effet, en plus d’être rempli de clins d’œil au jeu vidéo, le jeu fait aussi la part belle au Cinéma. Il faudra donc avoir un minimum de culture dans les deux domaines pour véritablement en apprécier le ton.

Dès le début de l’aventure, Daniel va d’ailleurs se retrouver possédé par un esprit maléfique qui garde les lieux. Sauf que rien ne va se passer comme prévu et que le spectre va se retrouver coincé dans son corps. Une situation cocasse que le scénario ne manque pas d’exploiter, via des vannes bien senties et de faux indices destinés à causer la mort de notre héros (ce qui libérerait l’esprit par la même occasion). L’humour présent est donc un véritable bonheur pour les geeks, mais gare à la déception pour un public non averti. De même, il est préférable d’avoir connu l’époque des jeux 8 et 16-bits pour réellement apprécier le titre.


The Dungeon Master


D’un point de vue gameplay, Unepic se situe au croisement d’un Prince of Persia, d’un Metroid et d’un Castlevania, avec en plus une grosse dimension hack’n slash. Chaque ennemi tué rapporte ainsi de l’expérience, ce qui permet d’améliorer ses compétences dans le port d’armures, le maniement des armes ou la magie. Un système classique, donc, mais qui offre la possibilité de définir soi-même l’orientation de son personnage. Un magicien développera ainsi ses sorts, un assassin fera de même avec les dagues, un archer améliorera sa maitrise de l’arc, tandis qu’un barbare optera pour l’armure et la hache. Il faudra également dénicher des boutiques pour s’acheter les dernières armes et armures, ainsi que des lieux dédiés à la fabrication de potions magiques. Cependant, avant de jouer à l’alchimiste, il sera nécessaire de trouver des fioles vides et d’acheter les recettes adéquates.

Plus d’une centaine d’armes, soixante-dix sorts et d’innombrables items sont disponibles dans le jeu, ce qui devrait ravir les amateurs du genre. Nous sommes en effet face à un très bon hack’n slash à l’ancienne qui donnera du fil à retordre à ceux qui tenteront l’aventure, d’autant que la plupart des monstres « respawn » de manière illimité. Le bourrinage ne sert d’ailleurs pas à grand chose, et se précipiter sera presque toujours synonyme de mort atroce. Notamment lors des affrontements contre les boss gigantesques, qui demanderont tous une stratégie particulière pour être terrassés.

Image d'Unepic

Perdus dans le château, divers personnages confieront également à Daniel des quêtes plus ou moins difficiles qui permettront d’obtenir différentes récompenses, comme de l’or ou des armes spéciales. Parmi ces récompenses, il sera par exemple possible de récupérer de petits compagnons, les familiers, qui nous aideront à éradiquer la vermine, certains étant spécialisés contre les ennemis de type feu ou glace, par exemple. Toutefois, on pourra tout à fait garder pour soi un objet qu’un personnage nous avait chargé de récupérer. Un point plutôt positif qui témoigne de la grande liberté qui nous est laissée, que ce soit dans l’exploration du château et la réalisation des quêtes. La durée de vie est d’ailleurs aussi l’un des points forts du titre avec une vingtaine d’heures au compteur et trois fins différentes.


Port épique ?


Ajout principal de cette version Wii U, le GamePad s’avère ici très pratique, puisqu’il permet de paramétrer différents raccourcis afin de récupérer rapidement une potion ou une arme, certaines étant plus ou moins efficaces selon l’ennemi rencontré. On peut également jouer directement sur l’écran du GamePad, en bénéficiant au passage d’un zoom bien pratique, mais on perd alors les raccourcis tactiles. Autre avantage non négligeable de cette version console : les textes ont été entièrement traduits en français. Malheureusement, cette traduction s’avère de qualité plutôt moyenne, et surtout elle ne propose pas les très bons doublages anglais, qui ne sont accessibles que lorsque qu’on configure sa console dans la langue de Shakespeare (ce qui prend du temps).

Outre des décors peut-être pas assez variés, ce qui reste un défaut commun à toutes les versions, on reprochera enfin aux développeurs de nous avoir enlevé le mode en ligne pourtant présent sur PC. Cela dit, vu son contenu massif et son petit prix (moins de 10 €), le jeu vaut quand même largement le coup. A condition d’aimer les hack’n slash, la plate-forme et d’avoir une certaine culture geek pour apprécier l’humour particulier du titre, Unepic est même un achat incontournable. Daniel n’attend désormais plus que vous, alors direction l’eShop !

Artwork d'Unepic

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