XIII

En résumé

  • Support : GameCube
  • Nombre de joueurs : 1 à 4
  • Sorties :
  • 27 Novembre 2003
  • 25 Novembre 2003
  • Non prévue

L'avis de Kiklox

XIII est un très bon jeu, qu’on se le dise ! Il a ses défauts, comme tout et n’importe quoi. Et ce qui est sûr, son achat, vous ne le regretterez pas.

Les plus

  • Les graphismes uniques
  • L'ambiance XIII fidèlement retranscrite
  • Les armes
  • Les idées novatrices et bien pensées

Les moins

  • La durée de l'aventure
  • Le multijoueur
  • Une fin frustrante
  • On veut la suite !
  • Nintendo-Difference

    par Kiklox

    le 29 novembre 1899 23:50

Il est de ces jeux qui marquent leur temps. On ne peut pas vraiment dire que XIII est l’un d’entre-eux, car malheureusement pour lui, il est passé inaperçu lors de sa sortie et, encore aujourd’hui, beaucoup de joueurs ignorent quelles merveilles cache ce titre d’Ubisoft. A nous de les decouvrir, ou de les redécouvrir…



A l’origine de tout, il y a l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy le 22 novembre 1963 à Dallas, célèbre ville des Etats-Unis pour la série qui lui est consacrée, pour le pétrole qui s’y cache et pour ce meurtre. C’est de ça, de ce tragique événement que la série XIII si bien connue en bande dessinée prend naissance, grâce au crayon de William Vance et aux idées illuminatrices de Jean Van Hamme. Tout part de l’idée que l’assassin demeure inconnu, aujourd’hui encore rien n’est certain, donc pourquoi ne pas se servir de ce facteur pour immiscer le joueur dans la peau de ce présumé tueur ? Après tout, c’est un bon moyen de créer un intérêt tout particulier à l’égard du personnage, qui n’a ni nom, ni souvenirs, ni preuves concernant cet assassinat. A-t-il tué le président des Etats-Unis ? Qui est-il réellement, qui l’a engagé ? A vous de le découvrir, avec le jeu vidéo XIII, qui reprend officiellement le fil conducteur des 5 premiers volets de la série en bande dessinée.

Attention, ça va couper chérie


Pour une fois qu’un jeu français s’attaque à une si grosse licence, il ne faut surtout pas le bouder ! On le sait, les jeux à licence sont très souvent mauvais ou moyens. Mais pas de jugement hâtif, voyons ce que XIII a dans le ventre, en commençant par son moteur graphique qui de prime abord surprend et charme, ce qui est rare pour un FPS (jeu de tir à la première personne, pour les ignares). Tout amateur de comics ou de BD se doit d’apprécier l’effort des développeurs pour rendre fidèle cet aspect cel-shadé qui donne l’impression de réellement vivre un épisode de la série de Vance et Van Hamme. Tout est impeccable, le souci du détail est là, les onomatopées imagent chacune de vos actions. Un pas, un bruit de fusil, de grappin lancé, de bouteille qui casse, un cri, une porte qui s’ouvre, et c’est tout un tas de mots gigantesques à l’écran qui prennent forme. Habitués des « Wiiizzz », « Tactactactac », « Aaahh !! » et « Bam ! » en tout genre, vous allez être servis ! D’ailleurs, l’originalité de ces onomatopées ne s’arrêtent pas là, car oui, elles ont leur utilité : leur taille à l’écran varie en fonction de la distance vous séparant de leur source. Un garde sifflote sur le toit de l’immeuble d’en face ? Vous le verrez ridiculement petit. Approchez vous en douceur, et la taille du mot vous indiquera que vous êtes plus proches du bonhomme que vous ne le pensiez. Utile, notamment pour éviter de se faire repérer en visionnant à l’avance les « Clap Clap » des bruits de pas d’un soldat qui fait sa ronde dans la salle d’à côté. Vous laissant alors une idée de votre futur itinéraire afin de l’éviter. Mais si la violence prône sur votre bonne morale…
… attaquez l’adversaire par derrière en le tenant en joue grâce à n’importe quel objet tranchant qui vous passe sous la main. Un couteau, une bouteille brisée, un morceau de verre, ou bien servez-vous de l’artillerie lourde en sortant les armes à feu. Un silencieux peut parfois faire l’affaire, la menace étant un bon moyen pour se sortir d’une situation délicate. L’intelligence artificielle est ce qu’elle est dans XIII, c’est-à-dire basique. Les ennemis sont assez futés pour ne pas tirer sur vous quand vous tenez une personne en otage, mais tout dépend alors de leur option, s’ils n’ont le choix, ils tireront dans le tas. Ils se cachent, mais toujours au même endroit, et passent le plus clair de leur temps à tirer autour de vous en mode Normal. #row_endOn passe cependant très vite sur ce détail pour constater qu’en plus d’être un jeu d’action, XIII propose ses phases de plates-formes, notamment lorsque l’on doit utiliser le grappin fourni au début du jeu par le Major Jones, une belle black qui a perdu des cheveux lors de sa conversion dans les studios d’Ubisoft. Ce grappin est d’ailleurs sujet à des mouvements plus ou moins inédit à l’époque pour un jeu de tir (bien sûr, il y a eu Metroid Prime aussi), tout comme le décor qui peut servir comme arme. Si aujourd’hui ça semble chose courante, ce n’était pas le cas lors de la sortie du jeu. Ce jeu est bombardé de bonnes idées de gameplay, comme par exemple les séquences Flashbacks qui donnent un visuel du meilleur effet (et qui à l’occasion dévoilent un tas d’indices sur le passé du personnage), en proposant une balade dans le passé du personnage, de découvrir à un endroit précis où se trouve tel ou tel objet caché avant l’assassinat de Kennedy, afin de le retrouver ensuite, au même endroit, mais quelques temps plus tard. Bombardé de bonnes idées je vous dis…

Le XIIIème ordre

Le seul problème que rencontre ce titre finalement ne vient pas de son gameplay aux petits oignons, car pour une fois un jeu de tir propose un cocktail passionnant : un concept recherché tout en restant simple et une histoire très bien développée. Ce ne sont pas les phases d’infiltrations dignes d’un Splinter Cell ou les carnages à la Serious Sam forcés par un chronomètre des plus stressant qui empêche à XIII d’atteindre des sommets. Tout vient surtout du fait que l’expérience proposée est très bonne, mais trop courte. Comme majorité des cas dans le domaine vidéoludique, de nos jours tout se base sur une moyenne de 8-10h. Ce qui est bien pour un défouloir, mais dommage quand on prend son pied. Ce n’est pas non plus le mode multijoueur complètement anecdotique qui vient sauver la mise. Comble du luxe, on ne peut qu’être déçu par la fin en demi-teinte et pourtant très rythmée, qui est l’arrêt d’urgence d’une dangereuse fusée sous la pression d’un chronomètre tout en utilisant des gadgets pour s’en sortir (plus d’un feront vite l’allusion à la fin du célèbre GoldenEye 007). Une fin qui demande à être développée, on veut vraiment en savoir plus et continuer l’aventure, mais on ne peut pas. La dernière séquence de jeu étant d’ailleurs merveilleusement mise en scène et très marquante.
En conclusion, le cas XIII peut s’assimiler au cas Beyond Good and Evil. C’est un très grand jeu qui innovait à sa sortie et reste aujourd’hui une référence, qui plus est couronné d’un doublage français excellent et d’un fond sonore typiquement « espion », bien que les musiques soient assez discrètes. Mais son succès mitigé ne l’a pas aidé à se faire davantage connaître auprès du grand public. Il n’est pas nécessaire d’être un adepte de la bande dessinée pour se lancer à corps perdu dans cette grande aventure, bourrée d’humour noir (il ne faut pas hésiter à tirer en pleine tête d’un garde qui chante totalement faux), de clins d’œil, d’actions et de violence gratuite (les enfants vous êtes prévenus, c’est trop sanglant pour vous). Il suffit d’apprécier le cel-shading, d’apprécier les jeux de tir, et d’avoir une GameCube pour se laisser aller à quelques heures de plaisir. Et difficile de se le bouder, ce plaisir, allez donc vous offrir ce titre qui doit avoisiner les 10€ en occasion, et pas plus de 30€ en neuf. Vous ne le regretterez pas !

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