Assassin\’s Creed IV : Black Flag

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 8
  • Sorties :
  • 21 Novembre 2013
  • 22 Novembre 2013
  • 28 Novembre 2013

L'avis de Draco

Assassin’s Creed IV : Black Flag n’est pas le meilleur épisode de la saga, notamment à cause de son scénario peu intéressant n’offrant que de très maigres rebondissements. On pourra même dire de ce jeu qu’il est, par opposition à l’épisode 3, plutôt mou. Mais malgré ses défauts, AC IV n’en reste pas moins un jeu d’aventure jouissif et dépaysant qui mettra tout le monde d’accord et dont la durée de vie ultra conséquente nous aura demandée environ deux mois pour tout achever et débloquer. Un investissement très rentable donc, et qui donnerait presque envie de remonter dans le temps et partir à la recherche de fabuleux trésors aux côtés de Barbe Noire et du capitaine Kidd !

Les plus

  • Vaste et long
  • Les décors souvent superbes
  • Les phases en mer
  • D'innombrables choses à faire
  • Les musiques
  • L'âge d'or de la piraterie bien retranscrit

Les moins

  • Le clipping, le clipping, le clipping...
  • Histoire peu inspirée et molle
  • Le gameplay mal pensé
  • Pas vraiment de nouveautés
  • Une IA défaillante
  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 27 janvier 2014 23:00

Après un épisode 3 absolument fantastique se déroulant en pleine guerre des Amériques, Ubisoft avait du pain sur la planche pour réussir à proposer un nouvel épisode aussi excitant. Car si le jeu était magnifique, il était également très intéressant sur le plan historique et sur les expériences proposées (chasse, batailles historiques…). Avec ce nouvel opus sous-titré Black Flag – Drapeau Noir – Ubisoft s’attaque à la grande époque de la piraterie qui intéresse forcément du monde, surtout depuis le grand retour au cinéma des films de Pirates. Qui n’a jamais rêvé de voguer sur la route des Indes occidentales, libre à la recherche de fabuleux trésors ? De boire, de manger, de bais.. ? Black Flag propose tout ça, mais il n’est pas exempt de tous reproches…

Ils étaient quinze sur le coffre du mort, yo ho ho…

Les équipes d’Ubisoft avaient la pression, car il s’agissait pour eux de tenter de mettre la barre au même niveau que le précédent opus… « Tenter », car disons-le clairement, si le jeu est très bon, il n’est pas aussi excellent que son prédécesseur. Déjà en termes d’histoire, les missions ne sont pas vraiment intéressantes, les personnages non plus d’ailleurs et, globalement, on s’ennuie quand même un peu. En vérité, cette aventure est très loin d’atteindre l’intensité du précédent épisode. Le manque d’inspiration est d’ailleurs notable lorsqu’on se souvient du scénario de l’épisode III, la relation entre le père et le fils, la fin du monde, la lutte pour la survie de son peuple et les nombreux personnages charismatiques, bons et méchants, qui peuplaient le jeu.

Graphiquement, AC IV est également en dessous, la faute sans doute aux jungles luxuriantes avec un clipping (effet de scintillement) très présent et même dérangeant. Attention, le jeu reste beau, mais le clipping gâche encore, comme dans le précédent opus, l’expérience de jeu, peut-être plus encore qu’avant. Autre gros point noir, l’IA proche d’un concombre de mer. Plus les années passent et moins Ubisoft accorde d’intérêt à ce point pourtant essentiel d’un jeu vidéo. Le gameplay, aussi, commence à sentir le renfermé, sans doute trop « accompagné », trop « assisté » et parfois tout simplement pas très bien pensé. Pour s’en rendre compte, il suffit de compter les innombrables fois ou Edward James Kenway, le héros (et père de Haytham que nous avons connu dans l’épisode 3), s’accroche sans qu’on le veuille à des rambardes, rebords, caisses en bois… et le constat lors d’un abordage est encore pire, car plus étroit. Ce nouvel opus démontre clairement les limites de ce système pourtant intéressant dans l’ancien (qui proposait des villes aux ruelles plus larges et aucun abordage).

Enfin, le jeu compte de très nombreux bugs, notamment de collisions qui certes n’empêchent pas d’avancer, mais pourront parfois énerver et laisser une sensation de bâclage. Mais fort heureusement, cet épisode ne se résume pas à ça, loin de là…

… et une bouteille de rhum !

Si graphiquement, on peut pester du clipping, on ne peut que rester coi devant le level-design tout simplement superbe de certains lieux. On se croirait propulsé au cœur de la saga Pirates des Caraïbes, un océan gigantesque, d’innombrables îles renfermant d’innombrables petites choses à faire (chasse aux fragments d’Animus, aux cartes aux trésors, aux trésors, aux bouteilles de rhum renfermant des messages complétant l’histoire, aux morceaux de chants, etc, etc…).

On se casse parfois la rétine en voguant à bord de son navire, croisant des bateaux aussi bien anglais qu’espagnols. Des bateaux qui n’hésitent pas à s’en mettre plein la gueule à grands coups de bordées de canons, ce qui laisse souvent place à un joli spectacle. D’ailleurs, parlons de l’axe principal de ce titre : les phases navales. On dispose de son propre bateau, le Jackdaw, qu’il faudra évidemment customiser (amélioration de la coque et des canons par exemple) afin d’affronter les Man o War qui sillonnent les mers. Les bateaux ennemis ont différents niveaux, on en rencontre de niveau 11, mais aussi 40, 50, 60, voire 70 ! À ces niveaux-là, inutile de dire qu’il faudra un bateau suffisamment amélioré pour espérer les couler ou les aborder. Concernant l’abordage, il suffit de se placer près d’un bateau vaincu à coups de canons pour partir à l’assaut avec son équipage. L’intérêt et qu’en ne le coulant pas, il sera possible de piller plus de marchandises à bord, mais également d’envoyer le bateau à sa flotte un peu comme dans le précédent épisode avec les diligences.

Si les phases d’attaque en mer sont excitantes, l’abordage se révèle être un vrai bordel de gameplay, que ce soit pour se déplacer ou pour frapper. Attaquer des bateaux en mer est le moyen le plus rapide pour gagner de l’argent, mais attention, car en en attaquant les autres bateaux on se frotte à la colère des rois d’Angleterre et d’Espagne qui enverront leurs chasseurs de pirates à nos trousses et qui n’auront de cesse de nous harceler. Comme avant, il est possible, assez facilement, de faire baisser le niveau de recherche en soudoyant par exemple un garde à terre.

Autre nouveauté, la chasse aux animaux marins, assez impressionnante d’ailleurs. Edward Kenway se trouve sur une chaloupe, un harpon à la main et doit harponner la proie, que ce soit une baleine ou des requins, comme le grand blanc. Frissons garantis, même si la chasse se révèle très rapidement simpliste et répétitive. Enfin, autre grande nouveauté de cet épisode, les phases de plongée avec la cloche sous-marine. Une fois dans le fond des mers, il faudra récupérer coffres et fragments d’Animus tout en évitant les requins qui rôdent, les méduses géantes et les murènes. Un beau voyage au cœur d’épaves enfouies qui n’aurait pas laissé Cousteau de marbre.

Barbe Noire, Capitaine Kidd et Cie

Dans cette aventure haute en couleur, on rencontrera de nombreux personnages qui ont existés, à l’image d’Edward Teach alias Barbe Noire et son célèbre bateau le Queen Anne’s Revenge. De quoi donner tout de même un peu de corps à cette histoire. À signaler que cette version Wii U ne propose absolument aucune particularité supplémentaire par rapport aux autres versions sur consoles. Rien n’a été fait dans cet épisode comme dans le précédent. Le GamePad sert de HUB, on y affiche la carte et ça s’arrête là. Certains pourront en revanche être intéressés par la possibilité de jouer au jeu avec le GamePad sans télé. Les autres versions, même next-gen (PS4/One) sont très proches de la version Wii U à quelques détails graphiques près, vous êtes prévenus. La bande-son est globalement intéressante, on prendra plaisir à s’arrêter dans les nombreux bars des différentes îles pour y écouter les chansons d’époque au coin d’un bon feu et entre deux castagnes. Concernant les îles, s’il y en a de très nombreuses, on note surtout deux villes principales, La Havane et Nassau. L’une gouvernée par les Espagnols, l’autre par les Anglais et les Pirates. Nassau était le repaire de Barbe Noire et plus globalement celui des Pirates des Caraïbes au cours du XVIIIe siècle. C’est donc logiquement que l’on y retrouve de nombreux tripots où jouer aux dés et autres jeux d’époque, ce qui permettra de grappiller au passage un peu d’argent. Les phases hors de l’Animus, c’est-à-dire dans le présent, sont globalement inintéressantes, surtout par opposition à l’épisode 3 où ces allers-retours étaient justifiés par une histoire prenante.

Enfin, terminons par le mode multijoueur qui n’est autre qu’une copie de celui d’Assassin’s Creed III, ce qui est en soi une bonne nouvelle puisqu’il était vraiment réussi. Pas de nouveautés réelles si ce n’est évidemment plus de maps et l’affreuse sensation qu’il manque quelque chose à ce mode… ha, mais bien sûr, ou sont passés les combats navals en réseau ? C’est tout de même l’un des piliers de ce titre et jamais l’équipe d’Ubisoft n’a pensé à l’intégrer. La faute certainement à un planning serré qui n’aura pas permis aux équipes d’y mettre toutes leurs idées (voir la vidéo détaillant le mode multi du jeu).

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