Harry Potter et l\’Ordre du Phénix

En résumé

  • Support : Wii
  • Nombre de joueurs : 1
  • Sorties :
  • 28 Juin 2007
  • Juillet 2007
  • 2007

L'avis de Kiklox

Un jeu véritablement moyen, qui yoyote entre le bon et le mauvais, difficile alors de vous le recommander si vous n’êtes pas spécialement attiré par l’univers de J. K. Rowling. Mais si vous vivez jours et nuits de magie et pour la magie, n’hésitez pas, vous y trouverez un substitut aux films et aux livres, même si personnellement, d’avis de rédacteur, je vous conseillerai d’aller relire le livre plutôt.

Les plus

  • L'univers respecté
  • Des bonus intéressants pour les fans
  • Les vrais doubleurs français
  • Aucun chargement

Les moins

  • Ennuyeux
  • Fastidieux et pas très maniable
  • Personnages grossiers
  • Nintendo-Difference

    par Kiklox

    le 16 août 2007 22:00

Après quatre volets sympathiques, qui ont eu le temps d’évoluer en même temps que les consoles, Harry Potter se voit décliner une nouvelle fois pour suffire à la fois au cinquième film et au livre du même nom : Harry Potter et l’Ordre du Phénix. Les adorateurs ont toujours pris plaisir à découvrir les jeux vidéo car, à l’instar des jeux Star Wars, ceux-ci ont toujours su exploiter davantage des parties inexplorées de leur univers tout en suivant le fil d’une histoire. Est-ce le cas cette fois-ci ?



Le film à peine débarqué dans les salles de cinéma, Harry Potter reprend du service sur consoles, afin de consoler les passionnés en manque de magie et de Poudlard. Bonne nouvelle, la version Wii propose un total dépaysement au joueur à travers l’école de magie si célèbre inventée par J. K. Rowling. Exit donc l’aventure linéaire du quatrième volet qui se contentait de mener le joueur sur des chemins tout tracés, ici place à la liberté. C’est donc avec plaisir et émerveillement que l’on découvre sous nos yeux une Poudlard entièrement modélisée, ci-jointe de sa volière, du parc de Cromlech ou de la fameuse cabane de Hagrid. Tout y est pour immerger le joueur jusqu’au cou, cela s’en ressent d’autant plus que mis à part le chargement de départ, plus aucun n’est à déplorer lors de la partie. Une grande innovation en soi qui mérite tous les compliments, les développeurs ont su gérer la mémoire vive de la console pour éviter à la fois l’effet « brouillard » et le clipping persistant pour rendre le tout viable et à peine gênant. Poudlard est donc une école à visiter sans temps de chargement, et on s’est assuré, elle est aussi grande que dans les films !

L’ambiance du film est conservée, du moins en partie, car même s’il est vrai que les décors sont par moment grandioses, il arrive que certaines textures manquent de piqué, tout comme les personnages qui viennent comme un cheveu sur la soupe gâcher cette modélisation réussie de l’école. Assez grossiers, suffisamment pour qu’on puisse les reconnaître au premier coup d’œil, leur modélisation laisse à désirer : ils sont ternes, et bien trop raides, l’animation n’aidant pas, ils sont aussi très lents. Dans l’ensemble donc, on frôle le bon, et le franchement moyen, ce qui a tendance à nous laisser le cul entre deux chaises. « Mais la liberté de déplacements rattrape le tout » dites-vous ? Eh bien, pas vraiment.

La Wii a cet énorme avantage sur la concurrence de proposer un système de maniabilité innovant, qui peut si bien être complet autant que complexe, heureusement ou malheureusement. Et pour Harry, cette fois-ci ça tombe mal. Sensé se trouver en cinquième année d’apprentissage à l’école de sorcellerie, une fois la Wiimote en main, on a très vite l’impression que ses quatre premières années lui sont passées sous le nez. Il faudra donc à la fois apprendre à manier la baguette avec la Wiimote, et à la fois réapprendre les sorts de base, allant de Wingardium Leviosa (et non pas Leviosaaaah) à Accio ou Reparo. Il va de soi que les sorts de Patronus ou Levicorpus comme on peut les voir dans le film ou même Rictusempra (qui permet de chatouiller une personne) dans les livres sont de la partie, mais le problème ne vient pas des sorts en eux-mêmes, non, mais bel et bien de la façon dont ils s’éxécutent. Ainsi faire de la Wiimote une baguette est une initiative louable et peut-être une belle idée sur le papier, mais dans la réalité, tourner la télécommande en cercle vers la droite pour faire un Reparo, vers la gauche pour un Reducto, ou balancer le Nunchuk et la Wiimote ensemble vers l’écran pour stupéfixer quelqu’un devient une lourde tâche.#row_end

Se souvenir quel sort convient à quel mouvement est le cadet des soucis quand très souvent, la console reconnaît mal nos actions. Une imprécision qui peut causer un certain énervement chez le joueur quand par exemple il suffit juste d’allumer une torche, et qu’en plus de bien viser à l’aide du bouton B réclame une patience de bibliothécaire. En bref, la maniabilité ne rend pas honneur à l’effort des développeurs qui, et ça se sent, ont voulu faire de cet épisode Wii un jeu assez inédit. Les personnages se déplacent très lourdement si bien que faire un demi-tour n’est pas aisé, une chose impardonnable quand il s’agit d’un titre qui s’adresse avant tout à un jeune public.

Mais heureusement le titre propose du contenu, à déverrouiller certes, pour cela il faudra donc explorer de fond en comble l’école à la recherche de secret, de passages ou de raccourcis, de statues cachées, ou bien encore de jeunes élèves perdus. En plus de suivre la trame principale avec l’arrivée de Dolores Ombrage à la tête de Poudlard, des quêtes secondaires font offices d’amuse-gueules pour débloquer des vidéos dans la salle des récompenses gardée par Mimi Geignarde. Vidéos en anglais non-sous-titrée, mauvaise nouvelle pour les non-anglophones.
Mais le doublage des personnages principaux est tenu par les véritables doubleurs français, voilà de quoi corriger le manque. On pourrait chipoter en découvrant que la voix du Professeur Rogue n’est pas celle du doubleur officiel, mais une voix quelconque qui retire beaucoup de son charme au bonhomme.
Les quêtes secondaires cependant n’ont vraiment rien de passionnant, et c’est bien là tout le problème du jeu : il ne se passe rien et on regarde les pourcentages de finition du jeu avancer à une allure folle tandis qu’on ne fait presque rien à part parler à deux-trois élèves. Les quelques mini-jeux présents comme les bulle-baveuses, la bataille explosive ou encore le jeu d’échecs (le plus intéressant et le plus réussi) ne suffisent pas à étayer l’envie de continuer. Dommage parce-que dans le fond il y aurait eu de quoi faire…

Cet Harry Potter et l’Ordre du Phénix déçoit donc et se place dernier au classement des jeux Harry Potter, avec pourtant un univers respecté et un effort presque palpable pour ce qui concerne les décors, le doublage et la programmation ; rappelons qu’il n’y a aucun de temps de chargement. Tout s’effondre à cause d’une maniabilité douteuse et d’une aventure ennuyeuse. Et ce ne sont pas les quelques séquences dites de « combat » qui sauveront le tout. Les déplacements trop limités dans un cercle invisible face à des adversaires aussi coriaces que des crapauds, et saupoudré d’un manque d’informations à l’écran (la jauge de vie ?) compliquent l’ensemble qui n’en n’avait vraiment pas besoin. Dommage.

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