Yoshi’s Woolly World

En résumé

  • Support : Wii U
  • Nombre de joueurs : 1 à 2
  • Sorties :
  • 26 Juin 2015
  • 16 Octobre 2015
  • 16 Juillet 2015

L'avis de Inferno

Pas forcément attendu après un Kirby « pâte à modeler » dispensable, Yoshi’s Woolly World surprend par sa diversité et l’ingéniosité de son level design dans certains cas. Chaque niveau a sa nouveauté et on s’étonne même d’être surpris par l’une d’elles après plusieurs heures de jeu. Pas bien dur, mais loin d’être facile au point d’y jouer les yeux fermés, le titre pêche par sa courte durée de vie et par le challenge uniquement présent si on décide de tout débloquer. Seul son style visuel reste inattaquable et est particulièrement réussi, à moins d’être totalement réfractaire à la laine ou y être allergique.

Les plus

  • Techniquement proche de la perfection
  • Tellement mignon
  • Level design ingénieux dans certains niveaux
  • Pléthore de secret à découvrir
  • Les transformations amusantes…

Les moins

  • …Mais limitée à une phase de jeu chronométrée
  • Pas très long
  • compatibilité amiibo gadget
  • Le GamePad ne sert qu’au mode off-screen
  • Des ralentissements occasionnels (surtout sur la carte)
  • Du challenge uniquement pour les complétistes
  • Nintendo-Difference

    par Inferno

    le 27 juin 2015 22:00

Développé par le studio Good-Feel qui refait dans le style visuel laineux après Kirby – Au fil de l’aventure tout en prenant soin de pousser le délire plus loin, Yoshi’s Woolly World est le dernier né des aventures de Yoshi dans un jeu de plates-formes qui lui est dédié. Cette fois-ci plus de chaperonnage de Bébé Mario, c’est au secours des autres Yoshi qu’il faudra venir. Personnages en peluches et décors en laine tressée, la mignonnerie est toujours à l’honneur, mais est-ce que le jeu se repose uniquement sur son aspect visuel ?

De toutes les matières, c’est la laine que je préfère !

Alors que les Yoshi prennent du bon temps sur Tricot’île, le méchant sorcier Kamek vient jouer les troubles-fête en détricotant les Yoshi afin de récupérer la laine. Yoshi vert, qui a eu le temps de se cacher tente vainement de sauver ce qu’il reste de ses camarades, mais n’arrive qu’à trouer le sac de laine de Kamek qui disperse les écheveaux de laine volés dans les mondes alentour. Il n’en fallait pas plus pour lancer Yoshi dans l’aventure. Comme d’habitude dans les jeux de plates-formes, l’histoire est juste un prétexte et celui-ci ne fait pas exception à la règle. C’est surtout par sa direction artistique que se distingue ce Yoshi. En effet, le style graphique tout en laine et tissus est du plus bel effet et ne se limite pas qu’aux personnages et ennemis qui sont faits en peluches, mais se décline de toutes sortes par le biais des décors. Eau en fil de laine et tissus, lave en laine tressée, tout ce qui compose l’univers est fait de textile et offre un rendu vraiment saisissant. Le fond du décor est assez vide et statique, par contre ce choix permet à la lisibilité d’être toujours bonne.

Du coup, ça peut manquer de mouvement et de dynamisme dans le décor par moment, mais globalement, l’aspect visuel est une belle réussite et est un des points forts du jeu. Ce qu’on ne peut pas dire pour les musiques. Elles ne sont pas mauvaises pour autant, mais disons qu’elles n’aident pas à rendre le jeu plus dynamique avec des rythmes entrainants, c’est d’ailleurs le contraire qui se passe.

Heureusement, le jeu est techniquement solide à quelques exceptions près. Des ralentissements sont observés sur la carte, ce qui n’est pas plus gênant que ça, mais d’autres peuvent apparaître dans certaines phases de gameplay comme les transformations, mais rien de bien méchant. Le jeu maintient un framerate constant et reste fluide pratiquement sans faillir. À noter au passage que l’écran du GamePad ne sert qu’à jouer en mode off-screen, ça devient une habitude.

Sauvez Woolly

Il faut le reconnaître, la maniabilité des Yoshi n’a pas vraiment évolué depuis l’épisode canonique sorti en 1995 et celui-ci reste classique par bien des égards. La physique particulière de Yoshi et son inertie, les objets à collectionner, la moulinette des pieds afin de flotter quelques instants dans les airs ou encore le principe de gober les ennemis pour les transformer en projectiles sont toujours là à la différence qu’il n’est plus question de jouer à la baby-sitter avec Bébé Mario comme c’était déjà le cas dans Yoshi’s Story et que les œufs à lancer sont remplacés par des pelotes de laine. Ces différences influent dans l’appréhension du jeu puisqu’on ne court plus après Bébé Mario au moindre dégât reçu, mais surtout, les pelotes de laine fonctionnent différemment des œufs dans les Yoshi précédents. Tirer une pelote sur certains ennemis permet de les ligoter et sert également à tresser plates-formes et tuyaux secrets. Ces secrets sont d’ailleurs au centre même de chaque niveau puisqu’ils contiennent tous pléthores de passages secrets, murs à détricoter ou murs en mousse à pousser dans le but de trouver tous les objets cachés à ramasser.

C’est d’ailleurs uniquement dans cet aspect que se situe le challenge du jeu malheureusement. Car même si la difficulté n’est pas du niveau d’une grande section de maternelle, il n’en demeure pas moins assez simple en ligne droite, et cela même si les niveaux sont assez longs. Réussir à terminer les niveaux avec les cinq fleurs, les cinq écheveaux de laine et les vingt écussons tampons peut très vite devenir ardu dans les niveaux les plus avancés. Sans oublier que le score parfait en fin de niveau dépend également du nombre de points de vie de Yoshi en fin de niveau, soit le maximum : vingt points. Au-delà du défi, débloquer tous les Yoshi de chaque niveau grâce aux écheveaux de laine ainsi que les niveaux spéciaux, un par monde, en trouvant toutes les fleurs souriantes peut faire office de carotte pour ceux qui ne sont pas “complétistes”. 

Les niveaux spéciaux sont d’ailleurs un peu plus durs que les niveaux normaux, c’est toujours ça de pris. D’autant que les boss, pas très coriaces au demeurant, sont juste une formalité dès que leurs patterns sont compris et certains reviennent plusieurs fois avec quelques variantes de coups et mouvements. Comme si le jeu n’était pas déjà très facile, il est possible de se payer des badges qui permettent d’acquérir des pouvoirs cheatés avant chaque niveau, impossibilité de tomber dans les trous ou résistance au feu par exemple. Cela reste bien sûr optionnel.

LA LAINE

Malgré toute cette redondance dans certains aspects du jeu, une de qualités est dans sa capacité à constamment proposer de la variété. Il faut savoir que chaque niveau à sa petite nouveauté. Que ce soit du nouvel ennemi qui s’ajoute au bestiaire ou de l’élément de décor ou objet avec lequel il faut interagir pour avancer dans le niveau. On s’étonne d’ailleurs à être surpris par des trouvailles bien pensées plusieurs heures de jeu plus tard. Et il n’y a jamais de redite, ce qui apporte de la fraicheur au titre et donne envie d’aller plus loin dans l’aventure. C’est sans doute le principal atout du jeu avec sa direction artistique au service du gameplay, en évitant le piège du skin de laine tout bête et pour le plaisir des yeux aussi, forcément. Le level design de certains niveaux est d’ailleurs très ingénieux avec des chemins multiples et des portes à débloquer pour avancer, dommage qu’ils soient si rares. Concernant la durée de vie, elle n’est pas folle non plus, il faut compter une petite dizaine d’heures en ligne droite pour arriver au bout des six mondes du jeu, un peu plus si on décide de tout débloquer.

Le marché de l’amiibo étant juteux pour Nintendo, la compatibilité avec ces figurines se fait aussi une place dans l’univers laineux de Yoshi’s Woolly World. D’ailleurs trois amiibo / peluches Yoshi de laine sortent en même temps que le jeu en boutique pour l’accompagner sur les étals. Ils permettent de faire apparaître un clone que l’on contrôle en même temps que le Yoshi principal. Un mode coop est d’ailleurs disponible pour jouer à deux si vous voulez faire participer amis ou famille et un mode relax qui donne des ailes à Yoshi afin de voler dans les airs est disponible pour les plus petits. Ces amiibo  ne sont pas les seuls compatibles, car tous les amiibo des autres collections (à savoir ceux de l’univers Smash Bros. Super Mario ou encore Splatoon) sont compatibles et permettent de débloquer des skins pour Yoshi aux couleurs des personnages de l’amiibo en question. Le résultat est, dans le plus souvent des cas, d’une laideur affligeante. À moins de trouver ça marrant, cela relève plus du gadget qu’autre chose.

Finalement, malgré quelques défauts comme sa courte durée de vie et sa relative facilitée, ce Yoshi laine parvient à séduire grâce à des graphismes mignons et de belles trouvailles de gameplay.

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