Test Nintendo Switch de LEGO Harry Potter Collection

Noël, la magie, les jouets, une version remasterisée au cinéma en guise de cadeau d’anniversaire pour ses 20 ans… c’était l’occasion rêvée pour l’apprenti sorcier de ressortir du placard et d’envahir la console de salon des Moldus qui se transforme en portable en deux temps trois mouvements. Sauf qu’en cette fin d’année, les sorties LEGO s’enchaînent tellement qu’on est en droit de se demander si LEGO Harry Potter Collection peut encore faire des étincelles. Alors, Lumos sur cette compilation…

Un test rédigé par Goonpay.


Une filmographie dans une cartouche

À la question « qui ne connait pas Harry Potter ? », il y a généralement peu de mains qui se lèvent. Il faut dire que l’œuvre de J.K. Rowling a traversé le monde entier, transformant le statut de la romancière d’écrivain modeste en une des plus fortunées du milieu et reléguant Merlin l’enchanteur, David Copperfield et Jeanne d’Arc (sic !) au rang d’amateurs, à côté d’Harry, Ron, Hermione ou Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Série littéraire destinée avant tout à un jeune public, la saga a su attirer un public plus large grâce à l’achat des droits d’adaptation au cinéma par la Warner Bros. La suite, ce sont des personnages et un univers ancrés dans la culture populaire et bien évidemment une tonne de produits dérivés. La fameuse marque à la brique jaune n’a pas attendu très longtemps pour sortir en 2001 sa première série LEGO Harry Potter. Évidemment, le jeu vidéo n’a pas non plus été épargné par la déferlante magique, avec des adaptations plus ou moins réussies (qui a dit LEGO Creator Harry Potter… ?). C’est véritablement en 2010, lorsque Traveller’s Tale a été mis aux commandes du développement de LEGO Harry Potter : Années 1 à 4 que le souffre-douleur de Dudley Dursley allait pouvoir laisser éclater pleinement son potentiel vidéoludique. Un an plus tard, le couvert est remis et c’est LEGO Harry Potter : Années 5 à 8 qui débarque, toujours sur plusieurs supports.

Faute d’un nouvel épisode « Harry Potter » à se mettre sous la dent qui, de toute façon, n’est absolument pas dans les projets de sa créatrice, et d’un Norbert Dragonneau bien moins emblématique, ce n’est pas du côté des Animaux Fantastiques que s’est tourné TT Games pour raviver la flamme, mais bien sur une compilation remasterisée des deux précédents jeux. Autant dire que huit ans dans une cartouche, c’est comme un Limacius Eructo (sort de Crache-Limaces) lancé en pleine face du joueur, de quoi se taper la tête comme un Dobby fidèle durant de longues heures. C’est aussi un bon moyen pour les désormais parents de partager le phénomène de leur enfance avec leur propre progéniture. Le flambeau est passé !

Oculus Reparo

Les dernières sorties LEGO se sont concentrées sur un fil scénaristique qui conduit le jour dans de vastes territoires à explorer avec une tonne d’objectifs à accomplir. Si ce fourmillement de bonus, marque de fabrique de la série depuis ses débuts, se retrouve tout naturellement ici, il n’est pas question d’explorer librement un open world. LEGO Harry Potter Collection est plus un jeu de couloirs avec un hub (le château de Poudlard) qui amène aux différentes séquences des films. Oui, on parle bien d’une retranscription du film et non pas des livres, pour preuve, Dudley qui est resté brun alors qu’il est blond dans l’œuvre originale.

De fait, la sensation de voir régulièrement les mêmes décors est assez logique puisqu’on traverse de long en large les différents lieux de l’école. En progressant dans l’histoire, on débloque les pouvoirs qui permettent petit à petit d’ouvrir de nouvelles portes et accéder à d’autres zones. Le changement de personnages à la volée, le ramassage de pièces, les briques dorées sont toujours de la partie. Bref, cette compilation propose tout ce qui fait des jeux LEGO des titres bien fournis en contenu, mais elle est surtout une très belle revisite avec humour des huit volets Harry Potter.

Les amoureux du magicien à la célèbre cicatrice seront forcément aux anges de découvrir ou redécouvrir cette version remasterisée… de 2016. En effet, ce n’est ni plus ni moins qu’un portage de la version PS4 sorti deux ans plus tôt. Mais il ne faut pas bouder son plaisir : il s’agit probablement d’un des plus beaux jeux de la série LEGO en partie grâce à l’univers fantasy très bien retranscrit et peut-être aussi justement par son côté couloir qui propose donc des décors plus serrés mais plus travaillés. L’effet « Tilt Shift », très agréable à l’œil, n’est pas étranger non plus à cette sensation d’environnements confinés. L’intégration des indications est aussi plus subtile qu’avec les jeux actuels. Par exemple, Nick Quasi-Sans-Tête, le fantôme à la tête presque coupée, joue le rôle du guide lors des longs déplacements entre les actes. Les zones d’interaction brillent légèrement ou des objets virevoltent à proximité. On nage en pleine magie et c’est tant mieux !

Attention tout de même car tout n’est pas rose. Des petits soucis de caméra peuvent engendrer quelques frustrations ainsi que de très légers ralentissements occasionnels. De plus, les voix dont on profite aujourd’hui étaient des bruitages un peu particuliers à l’époque, une sorte de baragouin à la Johnny Castaway (ça ne rajeunit pas !) capable de concurrencer le « RwlRwlRwl » d’un Murloc de WoW, en bien moins mythique.

Outre sa qualité graphique supérieure, c’est encore du côté de la mise en scène et du mode Coopération que le jeu tire son épingle du jeu. Les cinématiques qui entrecoupent les séquences de jeu sont souvent drôles, les célèbres musiques permettent de maintenir la fanbase en éveil et le jeu à deux reste un bon de moment de partage entre petits et grands.

Du pareil au même : l’effet polynectar ?

Ressortir un titre vieux de plusieurs années en le rafraîchissant graphiquement d’un coup de baguette magique implique forcément une comparaison avec les jeux actuels de la série. Le gameplay a finalement peu évolué, restant très accessible, mais les anciennes mécaniques peuvent être assez déconcertantes et très répétitives de nos jours. Au final, chaque scène est plus ou moins basée sur le même schéma : on casse tout, on construit des objets avec les briques disponibles à grand coup de Wingardium Leviosa, on déplace quelques objets, on active des éléments du décor et on affronte quelques méchants. Certains passages sont inaccessibles au début de l’aventure, on y revient plus tard avec les pouvoirs acquis afin de partir en quête du 100 %… ou pas. Force est de constater que le côté open world des récents titres apporte une cassure dans la linéarité des histoires et des actions et permet de souffler et de s’aérer l’esprit. 

À l’inverse, ce cloisonnement rend l’histoire plus prenante et surtout, évite les terribles temps de chargement de plusieurs secondes.

 

Conclusion : PEUT-ÊTRE !

Sans être un mauvais jeu, Harry Potter Collection souffre des défauts de l’époque mais se gratifie d’une technique de qualité et d’une histoire culte à partager. S’il est avéré que les jeux LEGO évoluent assez peu, la formule fonctionne toujours pour peu qu’on accroche à l’univers. Dès lors, on réservera le titre avant tout aux fans ou pour les écoliers en culotte courte qui vont subir le matraquage publicitaire de Noël et qui seront, à n’en pas douter, ravis de voir leurs petits héros sous le sapin et d’en profiter avec papa/maman.

LES PLUS : 

+ Toute l’histoire dans une cartouche 
+ L’ambiance toujours au top
+ Du 100 % Harry Potter

 

LES MOINS :

– Les répétitions de gameplay 
– Les voix ou plutôt les couinements
– Le manque d’indications pour les plus jeunes

_______________________________________________________________

Le système de verdict de Nintendo-Difference repose sur trois niveaux :

– OUI ! (nous recommandons l’achat de ce titre, peu importe quel joueur vous êtes : vous l’apprécierez, à condition de ne pas être hermétique au genre ou à l’univers). Le Oui accompagné du ND Award récompense les titres soit exceptionnels que vous devez acheter quoiqu’il arrive, soit ceux nous ayant provoqué de gros coups de coeur !

– “Peut-être” (nous recommandons de bien lire le test avant d’acheter le jeu, car il peut ne pas correspondre à tout le monde, et ce pour des raisons qui peuvent largement être différentes d’un jeu à un autre). Par exemple, un titre peut être tout à fait exceptionnel et obtenir un “Peut-être” parce qu’il se classe dans un genre de niche qui ne correspondra pas à tout le monde alors qu’un autre pourra s’avérer vraiment moyen et à ne réserver qu’aux puristes du genre ou aux fans inconditionnels (comme dans le cas d’une adaptation par exemple).

– NON (nous ne recommandons pas l’achat de ce jeu). Trop mauvais ou trop cher pour ce qui est proposé.

Nous avons abandonné l’idée des notes, car celles-ci n’aident en rien à faire un choix, avec ce système vous savez si vous pouvez acheter les yeux fermés, s’il faut bien lire le test pour savoir si le jeu peut vous convenir ou s’il faut tout simplement s’enfuir.

  • Nintendo-Difference

    par Draco

    le 27 novembre 2018 à 11:28

Partager sur

  • Sorties :
  • 31 Octobre 2018
  • 30 Octobre 2018
  • Non prévue
  • Sorties :
  • 31 Octobre 2018
  • 30 Octobre 2018
  • Non prévue
LES COMMENTAIRES
Les commentaires sont désactivés.
Les prochaines sorties

2

MAI.

Surmount

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Jasper Oprel et Indiana-Jonas popagenda - Jasper Oprel et Indiana-Jonas

9

MAI.

Animal Well

Nintendo Switch - Plate-formes Aventure - Bigmode - Shared Memory

14

MAI.

Biomutant

Nintendo Switch - A-RPG - THQ Nordic - Saber Interactive Experiment 101