Bravely Default

En résumé

  • Sorties :
  • 6 Decembre 2013
  • 7 Février 2014
  • 11 Octobre 2012

L'avis de Klaus

Nintendo a choisi le meilleur titre sur 3DS pour finir l’année 2013 en beauté : Bravely Default est bien un RPG indispensable qu’il serait dommage de rater. Rempli de bonnes idées, à la fois accessible et extrêmement complexe pour les amoureux de challenge grâce aux nouveaux paramètres de difficulté, Bravely Default arrive à surprendre avec de nombreuses qualités et des défauts difficiles à trouver. Découvrir un tel jeu revenant aux bases du RPG classique comme Final Fantasy tout en les cassant d’une façon talentueuse, avec un gameplay à la fois profond et accessible, une patte artistique superbe ainsi qu’une OST exceptionnelle composée par le célèbre Revo est un plaisir à savourer sans modération. Le contenu est également de taille, et le joueur en aura clairement pour son argent. Il ne faut pas chercher plus loin : Bravely Default est le RPG à posséder absolument sur 3DS. Une véritable réussite que l’on espère retrouver dans la suite en développement.

Les plus

  • Les fonctions en ligne
  • De nombreuses améliorations bienvenues
  • Plein de bonnes idées
  • Artistiquement sublime
  • OST exceptionnelle
  • Les quêtes annexes
  • Système de combat profond et simple à prendre en main
  • Histoire agréable à suivre
  • Durée de vie très satisfaisante
  • Du challenge

Les moins

  • Les microtansactions inutiles
  • Légèrement répétitif, surtout en mode Facile
  • Les aller et retour un peu trop fréquents
  • Quelques donjons peu inspirés
  • Des ralentissements sur la carte du monde
  • Nintendo-Difference

    par Klaus

    le 4 décembre 2013 23:00

La série Bravely Default débarque enfin en France. Il ne s’agit pas
de Bravely Default : Flying Fairy, le premier opus original sorti
l’année dernière au Japon qui a suscité de l’admiration auprès de
nombreux fans, mais d’une version améliorée de ce dernier. Déjà
prometteur sous sa forme d’origine avec des idées très sympathiques, ce
nouveau titre de Square Enix et Silicon Studio ne fait pas partie de la
saga Final Fantasy, mais revient aux bases du RPG classique pour former
un titre inoubliable sur Nintendo 3DS.

Un secret bien gardé

Après
le succès à la fois critique et commercial du premier jeu sorti l’an
dernier au Japon, c’est Nintendo et non Square Enix qui a directement
décidé de localiser le RPG dans nos contrées, mais dans sa version
améliorée du nom de Bravely Default : For the Sequel au Japon, contenant
aussi du contenu supplémentaire. Nommé sobrement Bravely Default chez
nous, le titre avait également eu droit au sous-titre Where the Fairy
Flies mais il a finalement été conservé pour une utilisation bien
originale seulement dans le jeu comme l’avait fait Flying Fairy, avec un
secret très bien gardé…

Bravely Default n’échappe pas à un
scénario relativement soigné et détaillé. Le jeu s’ouvre sur une sublime
cinématique présentant les personnages principaux du soft : Agnès
Oblige, Tiz Arrior, Édéa Lee et Ringabel. Tous ont une mission
importante à accomplir et partagent une histoire plus ou moins
dramatique. Ils se rencontreront d’ailleurs très rapidement afin de
former une équipe de quatre guerriers de la lumière redoutables, un peu
comme dans Final Fantasy : The 4 Heroes of Light, dont Bravely Default
est considéré comme la suite spirituelle.

L’histoire se concentre
sur Tiz, un jeune homme âgé de dix-neuf ans, seul survivant d’une
catastrophe qui a englouti son village, Norende. Faire la rencontre
d’Agnès, la Vestale du Cristal du Vent, et Airy, une fée faisant partie
des « cristallines » bouleverse sa vie, tout comme sa rencontre avec
Édéa, fille du grand maréchal d’Éternia et Ringabel, le playboy
amnésique. Les mercenaires, après avoir formé un terrain d’entente,
apprennent très vite grâce à la fée Airy qu’ils doivent à tout prix
sauver le monde en proie aux ténèbres en aidant Agnès à réveiller les
quatre cristaux du monde de Luxendarc.

Les personnalités de ces
personnages, tout comme celles des protagonistes secondaires, sont très
travaillées. Il est possible de d’abord détester un personnage, mais
finalement de l’apprécier pour ses qualités décrites tout au long de
l’histoire du jeu, le scénario étant parfois joyeux et amusant, mais
aussi dramatique et riche en rebondissements. Il fallait de toute façon
s’y attendre de la part du scénariste Naotaka Hayashi, qui avait déjà
travaillé sur les excellents et complexes ChäoS;HEAd, Steins;Gate et
Robotics;Notes. L’histoire de Bravely Default n’est cependant pas aussi
complexe et originale que ses œuvres précédentes, mais elle reste tout
de même extrêmement agréable à suivre. On aura toujours envie de
continuer et de savoir ce qu’il se passera une fois un certain point
atteint dans l’aventure, bien que l’histoire mette tout de même un peu
de temps à se mettre en place. Découvrir tous les secrets de Luxendarc
est donc un réel plaisir.

Where the Fairy Flies

En
dehors de l’histoire principale, il est possible de suivre de
nombreuses histoires intéressantes au sujet de personnages secondaires,
mais aussi d’accomplir des quêtes annexes ou encore reconstruire le
village dévasté de Tiz, comme dans la Colonie 6 de Xenoblade Chronicles
mais d’une façon différente, plus accessible et poussée au niveau des
fonctions en ligne. Square Enix enverra d’ailleurs régulièrement des «
Colosses », des boss très coriaces, toujours via Internet et que l’on
pourra partager avec d’autres joueurs. En effet, Bravely Default
surprend également grâce à ses fonctions en ligne compatibles StreetPass
et SpotPass très intéressantes. Grâce à ces fonctions uniques de la
3DS, on peut notamment échanger des données avec d’autres joueurs et
invoquer un des personnages de la personne rencontrée en plein combat,
ce qui peut se révéler très utile en cas de difficulté.

Cependant,
depuis Flying Fairy, de nouvelles microtansactions sont arrivées, comme
la fonction Bravely Second pour utiliser des boissons PS. On les
obtient de base en mettant sa console en veille pendant huit heures, et
elles permettent d’infliger des dégâts à un ou plusieurs ennemis au
cours d’un combat. Comme huit heures de veille peuvent être longues,
Square Enix a eu l’idée de mettre en ligne des boissons PS payantes. Il s’agit d’une fonction, avouons-le, plutôt inutile, mais elle ne gêne pas
vraiment la progression dans le jeu et n’empêche pas de le terminer à
100 %. Il est tout de même important de le souligner, car cette
fonction se révèle être plus un code de triche payant qu’autre chose.

Concernant
le gameplay, Bravely Default propose une interface aux petits oignons.
L’action se déroule logiquement sur l’écran supérieur tout comme la
sélection de certaines options. L’écran tactile est également bien
utilisé pour reconstruire le village de Norende par exemple. Explorer
les quatre coins du monde de Luxendarc est un véritable plaisir, avec
la possibilité rapidement dans le jeu d’utiliser un aéronef pour se
déplacer plus facilement. L’exploration peut cependant être gênée par
quelques ralentissements, ce qui n’est rien de grave car ils sont tout
de même peu prononcés.

Quant au système de combat, le point
principal du soft, il se révèle être à la fois profond et accessible. Il
revient aux bases des premiers Final Fantasy, mais va jusqu’à casser
celles-ci avec des nouveautés très intéressantes que l’on espère encore
plus fouillées dans la suite en développement. Les règles des batailles
au tour par tour sont simples. On découvre dès le début la fonction
Brave, permettant une approche offensive en attaquant quatre fois en un
seul tour et Default, qui, toujours en plein combat, permet quant à elle
une approche défensive en améliorant et en gagnant un PB (Point Brave),
qui accroît donc le nombre d’actions que l’on peut exécuter durant un
prochain tour. De plus, il faut faire attention notamment aux
altérations d’état, aux attaques spéciales que n’importe quel personnage
ou ennemi peut utiliser et bien plus encore. D’autres nouveautés qui
n’ont jamais été vues dans un RPG classique jusque-là sont à découvrir
in-game, comme le système d’amis et de mentorat qui permet, en ligne ou
via StreetPass, d’utiliser les différentes compétences apprises par un
personnage d’un ami en le liant au protagoniste voulu.

Ça demande du courage

En
ce qui concerne le système de classes, inévitable dans un tel RPG, il
est aussi accessible qu’intéressant. Les classes peuvent être obtenues
lorsque certains boss ont été battus et une fois des quêtes annexes
accomplies. Chaque classe a sa propre particularité et elles sont plutôt
nombreuses variées. Tout est d’ailleurs très bien détaillé directement
dans le jeu, au niveau des compétences d’autres classes que l’on peut
ajouter à la sienne ainsi que pour les techniques spéciales exclusives
pouvant être apprises par n’importe quelle classe par exemple.

Collectionner
les classes n’est donc pas une mince affaire, ce qui gonfle
considérablement la durée de vie déjà bien fournie. Le jeu peut être
terminé en une vingtaine d’heures en ligne droite, avec de nombreuses
quêtes annexes à accomplir avant et après la fin du jeu, ainsi que des
défis propres aux modes de difficulté. Collectionner les différents
objets de soin, les armes, armures, coiffes etc. est aussi un point
important à prendre en compte pour la durée de vie du soft et pour la
progression, car pour partir au combat, une bonne classe ne suffit pas…
Une fonction de Réalité Augmentée est également disponible permettant de
revoir les personnages principaux et secondaires dans des évènements
exclusifs. Un petit ajout sympathique dont on peut bien sûr se passer
mais il est intéressant d’en faire le tour.

À noter que du côté
des améliorations apportées dans cette version, on retrouve de
nombreuses nouveautés bienvenues qui devraient correspondre aux attentes
du public occidental et des fans exigeants. Ainsi, cette édition
propose désormais trois niveaux inédits de difficulté, des options pour
régler les fréquences des affrontements et la vitesse des combats, un
doublage anglais ou japonais, trois slots de sauvegarde, des graphismes
et des éléments de l’histoire améliorées, le système de combat plus
accessible, de nouvelles musiques composées par Revo et de nouveaux
évènements dans l’intrigue du soft. Ces améliorations sont vraiment
utiles et contribuent au côté très accessible du jeu, tout en le rendant
bourré de challenge, même en mode Facile. Il aurait été toutefois utile
de revoir les donjons, certains étant peu inspirés et parfois trop
longs à parcourir. Aussi, les allers-retours entre les villes et autres
lieux sont souvent légèrement fréquents et répétitifs.

Enfin, la
réalisation graphique et sonore étonne. Les décors en 2D sont
extrêmement variés et dessinés à la main. Le style ne peut bien sûr pas
plaire à tout le monde, mais il faut avouer que tout a son propre
charme, même les modèles mignons des personnages en 3D. Concernant la 3D
d’ailleurs, elle est plutôt bien utilisée avec de jolis effets de
profondeur, autant pour les cinématiques que pour les décors. Difficile
de trouver des défauts à ce sujet donc, même pour l’OST composée par le
talentueux Revo et son groupe Linked Horizon, créé depuis Bravely
Default : Flying Fairy et qui s’est ensuite élargi avec les opening de
l’anime de Shingeki no Kyojin. Les musiques sont, comme les décors, très
variées et souvent inoubliables. Mention spéciale pour le thème
principal souvent remixé dans certaines musiques, chaque thème de
combat, et Ballad Moving Toward Hope, la magnifique musique de fin
interprétée par Revo et Joelle.

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